Elon Musk avait prévenu : l'année 2024 serait une difficile année de transition pour Tesla. Le constructeur est dans un période intermédiaire sans nouveaux modèles à présenter et fait face à une forte concurrence chinoise.
S'il n'a pas de quoi renouveler sa gamme de véhicules électriques, il a préféré mettre l'accent sur une stratégie de véhicules autonomes avec la présentation d'un Cybercab sans volant ni pédales dont la commercialisation demandera plusieurs années, à moins que son soutien Donald Trump, nouveau président des Etats-Unis, ne change les règles du jeu pour accélérer ses ambitions.
Pour autant, le projet de véhicule électrique abordable, vers 25 000 dollars ou euros, a-t-il été complètement abandonné ? Officiellement, Elon Musk a fait son choix en privilégiant l'autonome, vu comme la prochaine révolution automobile malgré les obstacles techniques et réglementaires.
Une question de timing ?
Pourtant, ce ne serait que partie remise et il reste toujours une rumeur autour d'un modèle Tesla Model Q attendu en 2025 sous la forme d'un SUV compact plus abordable que le Model Y et ses 40 000 €.
Après tout, certains analystes ont déjà supposé que la stratégie des véhicules autonomes est surtout une diversion en attendant la finalisation de la prochaine version de la plate-forme des nouvelles générations de véhicules électriques.
Concept de véhicule électrique Tesla abordable
En termes de volumes et de présence, développer un véhicule électrique plus abordable fait toujours sens pour maintenir la position de Tesla, sous peine de revenir à un marché de niche aux perspectives limitées par la prolifération des marques concurrentes.
Si Tesla veut remplir son objectif de produire 20 millions de véhicules électriques d'ici 2030, il sera de toute façon difficile de se passer de cette option, surtout à cinq ans seulement de l'échéance, à moins bien sûr que la stratégie ait pivoté vers les Tesla Bot et les Cybercab, qui ne généreront cependant aucun revenu avant un bon moment.
Tesla : l'électrique est-il toujours au centre de la stratégie ?
Le Tesla Model Q (auparavant nommé Tesla Model 2) pourrait donc profiter de cette nouvelle plateforme roulante électrique pour l'aider à tirer les coûts vers le bas en automatisant beaucoup et en réduisant le nombre de pièces nécessaires et en utilisant de nouvelles technologies de batteries moins onéreuses, comme le LFP (Lithium Fer Phosphate), qui sont vues comme un moyen de proposer des voitures électriques moins onéreuses.
Cybercab ou Model Q, faudra-t-il choisir ?
Il ne faudra sans doute pas espérer de grandes autonomies pour ce qui se rapprochera d'une citadine capable de réaliser entre 350 et 500 kilomètres selon la batterie choisie.
L'année 2025 pourrait donc réserver quelques surprises, alors que les restylages de ses Model 3 et Y ne permettront sans doute pas de prolonger très longtemps de sa gamme de véhicules électriques.