Dans un contexte difficile marqué par une forte concurrence chinoise, des ventes au ralenti et une gamme vieillissante, le constructeur Tesla serre les dents depuis le début de l'année pour limiter la baisse de ses volumes.
Son dirigeant Elon Musk avait tout de même promis de dévoiler les grandes lignes d'un projet qu'il a régulièrement évoqué ces dernières années et qui doit s'appuyer sur les avancées de l'entreprise en matière de conduite autonome : les robotaxis.
A cette occasion, la firme doit dévoiler un prototype de ce qui pourrait être un véhicule sans volant ni pédales et capable de prendre des décisions de conduite sans intervention humaine.
Robotaxi, un thème récurrent chez Tesla
Il y a quelques jours est apparue la rumeur selon laquelle la présentation aurait été repoussée au mois d'octobre pour se donner du temps afin de finaliser le véhicule. Cela avait déclenché un petit mouvement de recul du cours en Bourse de Tesla.
S'il n'y avait pas eu de confirmatin de la part de l'intéressé à la diffusion de cette information, Elon Musk a finalement réagi une question posée sur le réseau social X en confirmant que la présentation des robotaxis est retardée, sans préciser de nouveau calendrier.
Un robotaxi inspiré du design du Cybertruck ?
Il justifie cette décision par la nécessité de procéder à un important changement de design sur l'avant du véhicule ainsi que le besoin de disposer d'un peu plus de temps pour pouvoir présenter quelques extras.
Les détails restent légers mais cette présentation, même reportée à octobre, devrait bien dévoiler un véhicule à conduite autonome dont il se murmure que le design serait dans le style du massif pickup électrique Cybertruck.
La conduite autonome intégrale enfin réalité ou nouveau feu de paille ?
Une partie de ces robotaxis pourrait être gérée directement par Tesla dans le cadre d'un service commercial tandis que le reste serait loué à des acteurs externes, le constructeur ne semblant pas vouloir en faire une exclusivité.
Le sujet des robotaxis est en discussions depuis 2016, a été espéré en 2020 puis en 2022 avec la possibilité d'une production de masse en 2024. Encore faudra-t-il que Tesla résolve les défis techniques du développement d'un tel véhicule mais aussi surpasse les contraintes de la réglementation sur les véhicules autonomes.
Les exemples de Waymo et de Cruise, qui proposent déjà des services de taxis autonomes, montrent que des incidents sont toujours possibles, avec une surveillance accrue de l'autorité de régulation.
Le constructeur Tesla a-t-il pu résoudre toutes ces difficultés ? Les interrogations concernant le fonctionnement de l'option FSD (Full Self Driving) sur ses véhicules Tesla sur fond de promesse de conduite autonome intégrale répétée année après année rappellent que la situation n'est pas complètement clarifiée.