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L'art a horreur du vide

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benoit
Bonjour,


Juste pour vous dire que c'est fait : J'ai déposé les statuts de
l'association Breizh Art Squat à la préfecture.

Quel est son objectif : occuper les locaux commerciaux vides pour que
des artistes puissent montrer leur travail, et que le public ait accès
aux artistes contenporains.

Foctionnement :

- Le propriétaire nous donne le local (réduction fiscale à la clef) le
temps qu'il trouve un autre locataire.
- L'artiste participe aux frais de fonctionnement du local (assurance et
électricité)
- Tous les deux/trois mois un vernissage de toutes les galeries aura
lieu, le même jour.

Pour l'instant j'ai contacté cinq propriétaires de local vide (certains
depuis plusieurs années) sur les onze que l'on trouve dans un rayon de
100m. Tous sont a priori d'accord et regardent les différents types de
contrat et bail que je leur ai soumis.


--
Pense à l'étiquette qu'une fois les vendanges faites.

10 réponses

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GhostRaider
Le 02/04/2018 à 09:50, pehache a écrit :
Le 01/04/2018 à 10:32, GhostRaider a écrit :
Le 01/04/2018 à 09:53, pehache a écrit :
Le 01/04/2018 à 07:06, GhostRaider a écrit :
Le 31/03/2018 à 23:56, pehache a écrit :
Le 31/03/2018 à 21:28, GhostRaider a écrit :

Pour moi, la loi, c'est la loi, rien que la loi, mais toute la loi.
Je n'ai jamais violé la loi et j'ai même refusé de le faire.
Mais la loi est là pour être appliquée, même si elle est mal
écrite par des gens (la représentation nationale et ses
commissions) qui ne sont pas compétents.

Je n'ai pas dit le contraire, je dis qu'on amuse la galerie avec
les cheminots, alors qu'à côté de ça il existe de multiples
anomalies telles que celle tu cites, mais celles-là on n'y touche
pas car ce sont des classes aisées qui en profitent.

Oh, tout ça ce sont des amusements de fiscalistes.

Ca fait partie de ce qu'on appelle l'optimisation fiscale, et qui
profite essentiellement aux classes aisées.

Les classes populaires payent moins d'impôts sur le revenu en
proportion, puisqu'elles gagnent moins, sur la TVA car elles
consomment moins, sur les droits de succession, car les petits
héritages sont exonérés et les taux sont très progressifs, sur leur
logement, qu'elles soient simplement locataires ou propriétaires car
60 m² dans un HLM sont moins imposé que 300 m² avenue Foch... .
Il reste c'est vrai beaucoup d'impôts indolores, comme la TIPP, mais
une Porsche consomme plus qu'une Dacia, les diverses taxes sur l'eau,
l'électricité, les ordures etc.. mais qui aussi taxent plus les riches.
Mais l'optimisation fiscale a pu aussi profiter aux classes
populaires, en arbitrant savamment sur la prime pour l'emploi par
exemple.

A un moment il faut des chiffres. Il a été montré que contrairement aux
reçues, quand on prend en compte tous les impôts et taxes notre système
fiscal était très peu progressif, et qu'il devenait même dégressif pour
les classes aisées et très dégressif pour les classes très aisées.
http://www.revolution-fiscale.fr/le-systeme-actuel/un-systeme-regressif
Un taux constant est considéré comme neutre du point de vue des
inégalités, donc ici la redistribution se fait un peu vers les classes
populaire (nombreuses allocations, exonérations de toutes sortes...), et
beaucoup vers les classes très aisées (niches fiscales) !
Une entreprise du secteur concurrentiel n'y aurait pas résisté.
Quand au régime de retraite, les 3 milliards ne sont pas une fleur
faite spécialement pour eux, c'est un système de péréquation entre
toutes les caisses de retraites pour compenser les différences de
démographie (sinon la caisse qui sert les mineurs aurait fait
faillite vu qu'il n'y a plus un seul mineur actif pour cotiser). Et
c'est totalement de l'âge de départ à la retraite.

Tu mets le doigt sur un vrai problème.
Les mines, fer ou charbon, ont toutes fermées et il était normal que
la solidarité joue puisque nous sommes dans un régime de retraites
par répartition.
Avec la SNCF, nous ne sommes pas dans le cas d'une industrie dépassée.

Si, le problème est exactement le même, pourtant, car les effectifs
de la SNCF ont fondu au cours des décennies :
420000 en 1950
300000 en 1970
200000 en 1990
160000 aujourd'hui
http://www.senat.fr/rap/r09-732/r09-73222.gif
Mécaniquement, ça fait que le ratio cotisants/pensionnés s'effondre,
puisque la diminution d'effectifs n'a d'influence sur les pensionnés
qu'avec un retard de plusieurs décennies.

C'est l'énorme problème que pose notre système de retraites uniquement
financé par répartition, basé sur la permanence du ratio
cotisant/retraité.

Les systèmes par capitalisation reposent aussi implicitement sur un
ratio actifs/pensionnés : si personne ne travaille l'économie s'effondre
et les capitaux accumulés par les pensionnés ne valent plus rien.
Quand ce ratio s'effondre, le régime est en faillite, d'où la
nécessaire péréquation dont tu parlais.
L'âge très bas de la retraite, qui prive le système de cotisations
tout en augmentant les besoins de service des retraites se
justifie-t-il encore, alors que les agents ne remplissent plus les
foyers des locomotives par des pelletées de charbon ?

Ca peut se discuter, évidemment, mais les 3 milliards qui étaient
évoqués n'ont rien à voir avec l'âge de départ en retraite des
cheminots. Si les cheminots partaient en retraite au même âge que les
autres, ces 3 milliards seraient versés quand même.

Comment cela pourrait-il être le cas si le ratio cotisant/pensionné
était alors plus élevé, pas seulement à la SNCF, mais dans toutes les
branches en difficulté ?

Il y a des branches pas en difficulté, ou moins en difficulté.

Celles qui sont soumises à la concurrence, ou au moins à l'émulation.
Les monopoles ou oligopoles, d’État ou non, mènent inexorablement au
déclin avec son cortège de "défenses des avantages acquis", une idée
qu'on aurait pu suggérer aux marchands de peaux de lapin, aux rebouteux
et aux rémouleurs.
Pour tordre le cou aux idées reçues, un extrait d'un rapport du Sénat :
"Le contenu de cet article 30 montre que les cheminots se paient
leurs acquis spécifiques au travers des taux T2 (et T3) et donc que
la contribution de l'Etat ne prend en charge que les coûts du
différentiel démographique entre les cheminots et les salariés du
transport privé... après intervention des mécanismes de compensation
inter-régimes !"
http://www.senat.fr/rap/r09-732/r09-73210.html

Ces courbes sont effrayantes. Il y a presque deux pensionnés pour un
cotisant.

Elles ne sont pas effrayantes, elles sont logiques. On a demandé à la
SNCF de diminuer ses effectifs au cours du temps, et mécaniquement ça se
traduit par ces courbes.

Logiques mais effrayantes. Ça montre bien que l'idée de baser un système
de retraite sur la croyance que les effectifs seront toujours là, est
fausse, quelle qu'en soit la raison.
Quel régime pourrait y résister ? Seule solution interne : repousser
l'âge de la retraite.

Mais non, un pensionné à la SNCF rentre juste dans les charges de
l'entreprise. Quand la SNCF embauche sous statut ce n'est pas pour 40
ans mais pour 60 ans.

Tu veux dire 40 ans d'activité + 20 ans de retraite ? Donc un ratio de
2/1 et non de 1/2.
C'est ça qui est effrayant.
Je milite pour 45+15 dans un premier temps, avant de passer à 50+10.
Et la réalité, c'est que malgré les incroyables privilèges des
cheminots, la SNCF peine à recruter des conducteurs de trains.

J'ai vu, par hasard, "C'est dans l'air". Il y a été dit que le
différentiel de coût de transport ferroviaire entre la France et
l'Allemagne est de 27%, et que la part du "coût du statut" est de  7%,
ce qui ne serait au fond "pas grand-chose".
Ces chiffres sont à prendre avec de longues pincettes bien sûr, mais
7% de coût supplémentaire en régime concurrentiel, c'est la faillite
assurée.

Tout dépend du service que tu fournis et dans quelles conditions. Orange
a des coûts très supérieurs à ceux de Free, mais est loin de faire
faillite.

Oui, mais 27% de différence de "qualité" ou de "service", ça donne à
réfléchir.
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GhostRaider
Le 02/04/2018 à 10:27, efji a écrit :
Le 02/04/2018 à 09:42, GhostRaider a écrit :
Le 02/04/2018 à 09:26, pehache a écrit :
Le 02/04/2018 à 08:02, GhostRaider a écrit :
Le 02/04/2018 à 01:49, efji a écrit :
Le 01/04/2018 à 18:19, GhostRaider a écrit :
Le 01/04/2018 à 16:18, Stephane Legras-Decussy a écrit :
Le 01/04/2018 09:46, GhostRaider a écrit :
Économie d'assistanat qui ne résiste pas à la marche du temps.

n'importe quelle niche fiscale/ crêdit d'impot est un assistanat

Le crédit impôt recherche, que le monde entier nous envie.

Une escroquerie le CIR. Une vraie gabegie, sans presque aucun
contrôle, et qui émarge au budget de la recherche, faisant croire à
son augmentation alors que les labos et les universités crèvent la
dalle.

Il s'agit bien de recherche, du moins dans les groupes dans lesquels
j'ai travaillé et qui en bénéficiaient.


J'ai une toute autre expérience... Beaucoup de choses sont passées
dedans et qui ne devraient absolument pas. Et la sévérité des
contrôles dépend beaucoup des relations entretenues entre les
dirigeants des entreprises et les cabinets ministériels.

Comme toujours en droit fiscal, les règles sont claires, elles doivent
être appliquées, pas truandées :
Excuse-moi de les citer :

Blablabla.

Mais non, les non-fiscalistes croient toujours que les impôts c'est
n'importe quoi.
Pas du tout. C'est très sérieux et très compliqué, ce qui les excuse, en
partie.
Un peu de lecture :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006069577
On ne parle pas de fraude fiscale ici.
Le CIR est une fraude de l'Etat contre les lois de la "libre concurrence
non faussée". Une astuce pour aider les entreprises sans contrevenir aux
lois du libre marché.

Si tu vas par là, tu peux aller loin. Les exemples abondent, et plus
sérieux que le CIR.
En gros : tu te débrouilles pour faire croire que tu fais vaguement un
truc qui peut ressembler à de la recherche, je te file du pognon, et
t'inquiète on viendra pas trop gratter.

N'importe quoi, vraiment.
Bon, parfois ça se voit un peu, comme lorsque Bocuse fait passer sa
cuisine pour un labo de recherche, ou les banques font de la recherche
en produits financiers spéculatifs. Mais sinon tout le monde s'en tape.
Sauf les vrais chercheurs du public qui voient leurs budgets baisser...

Tu caricatures, d'ailleurs, Bocuse est mort.
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GhostRaider
Le 02/04/2018 à 10:34, GhostRaider a écrit :
Le 02/04/2018 à 09:50, pehache a écrit :
Le 01/04/2018 à 10:32, GhostRaider a écrit :
Le 01/04/2018 à 09:53, pehache a écrit :
Le 01/04/2018 à 07:06, GhostRaider a écrit :
Le 31/03/2018 à 23:56, pehache a écrit :
Le 31/03/2018 à 21:28, GhostRaider a écrit :

Pour moi, la loi, c'est la loi, rien que la loi, mais toute la loi.
Je n'ai jamais violé la loi et j'ai même refusé de le faire.
Mais la loi est là pour être appliquée, même si elle est mal
écrite par des gens (la représentation nationale et ses
commissions) qui ne sont pas compétents.

Je n'ai pas dit le contraire, je dis qu'on amuse la galerie avec
les cheminots, alors qu'à côté de ça il existe de multiples
anomalies telles que celle tu cites, mais celles-là on n'y touche
pas car ce sont des classes aisées qui en profitent.

Oh, tout ça ce sont des amusements de fiscalistes.

Ca fait partie de ce qu'on appelle l'optimisation fiscale, et qui
profite essentiellement aux classes aisées.

Les classes populaires payent moins d'impôts sur le revenu en
proportion, puisqu'elles gagnent moins, sur la TVA car elles
consomment moins, sur les droits de succession, car les petits
héritages sont exonérés et les taux sont très progressifs, sur leur
logement, qu'elles soient simplement locataires ou propriétaires car
60 m² dans un HLM sont moins imposé que 300 m² avenue Foch... .
Il reste c'est vrai beaucoup d'impôts indolores, comme la TIPP, mais
une Porsche consomme plus qu'une Dacia, les diverses taxes sur l'eau,
l'électricité, les ordures etc.. mais qui aussi taxent plus les riches.
Mais l'optimisation fiscale a pu aussi profiter aux classes
populaires, en arbitrant savamment sur la prime pour l'emploi par
exemple.

A un moment il faut des chiffres. Il a été montré que contrairement
aux reçues, quand on prend en compte tous les impôts et taxes notre
système fiscal était très peu progressif, et qu'il devenait même
dégressif pour les classes aisées et très dégressif pour les classes
très aisées.
http://www.revolution-fiscale.fr/le-systeme-actuel/un-systeme-regressif
Un taux constant est considéré comme neutre du point de vue des
inégalités, donc ici la redistribution se fait un peu vers les classes
populaire (nombreuses allocations, exonérations de toutes sortes...),
et beaucoup vers les classes très aisées (niches fiscales) !
Une entreprise du secteur concurrentiel n'y aurait pas résisté.
Quand au régime de retraite, les 3 milliards ne sont pas une fleur
faite spécialement pour eux, c'est un système de péréquation entre
toutes les caisses de retraites pour compenser les différences de
démographie (sinon la caisse qui sert les mineurs aurait fait
faillite vu qu'il n'y a plus un seul mineur actif pour cotiser).
Et c'est totalement de l'âge de départ à la retraite.

Tu mets le doigt sur un vrai problème.
Les mines, fer ou charbon, ont toutes fermées et il était normal
que la solidarité joue puisque nous sommes dans un régime de
retraites par répartition.
Avec la SNCF, nous ne sommes pas dans le cas d'une industrie dépassée.

Si, le problème est exactement le même, pourtant, car les effectifs
de la SNCF ont fondu au cours des décennies :
420000 en 1950
300000 en 1970
200000 en 1990
160000 aujourd'hui
http://www.senat.fr/rap/r09-732/r09-73222.gif
Mécaniquement, ça fait que le ratio cotisants/pensionnés s'effondre,
puisque la diminution d'effectifs n'a d'influence sur les pensionnés
qu'avec un retard de plusieurs décennies.

C'est l'énorme problème que pose notre système de retraites
uniquement financé par répartition, basé sur la permanence du ratio
cotisant/retraité.

Les systèmes par capitalisation reposent aussi implicitement sur un
ratio actifs/pensionnés : si personne ne travaille l'économie
s'effondre et les capitaux accumulés par les pensionnés ne valent plus
rien.


Et un système par répartition s'effondre quand le ratio
actifs/pensionnés s'effondre, ce qui est un risque plus grand, on le
voit bien, que celui de l'effondrement de l'économie..
Quand ce ratio s'effondre, le régime est en faillite, d'où la
nécessaire péréquation dont tu parlais.
L'âge très bas de la retraite, qui prive le système de cotisations
tout en augmentant les besoins de service des retraites se
justifie-t-il encore, alors que les agents ne remplissent plus les
foyers des locomotives par des pelletées de charbon ?

Ca peut se discuter, évidemment, mais les 3 milliards qui étaient
évoqués n'ont rien à voir avec l'âge de départ en retraite des
cheminots. Si les cheminots partaient en retraite au même âge que
les autres, ces 3 milliards seraient versés quand même.

Comment cela pourrait-il être le cas si le ratio cotisant/pensionné
était alors plus élevé, pas seulement à la SNCF, mais dans toutes les
branches en difficulté ?

Il y a des branches pas en difficulté, ou moins en difficulté.

Celles qui sont soumises à la concurrence, ou au moins à l'émulation.
Les monopoles ou oligopoles, d’État ou non, mènent inexorablement au
déclin avec son cortège de "défenses des avantages acquis", une idée
qu'on aurait pu suggérer aux marchands de peaux de lapin, aux rebouteux
et aux rémouleurs.
Pour tordre le cou aux idées reçues, un extrait d'un rapport du Sénat :
"Le contenu de cet article 30 montre que les cheminots se paient
leurs acquis spécifiques au travers des taux T2 (et T3) et donc que
la contribution de l'Etat ne prend en charge que les coûts du
différentiel démographique entre les cheminots et les salariés du
transport privé... après intervention des mécanismes de compensation
inter-régimes !"
http://www.senat.fr/rap/r09-732/r09-73210.html

Ces courbes sont effrayantes. Il y a presque deux pensionnés pour un
cotisant.

Elles ne sont pas effrayantes, elles sont logiques. On a demandé à la
SNCF de diminuer ses effectifs au cours du temps, et mécaniquement ça
se traduit par ces courbes.

Logiques mais effrayantes. Ça montre bien que l'idée de baser un système
de retraite sur la croyance que les effectifs seront toujours là, est
fausse, quelle qu'en soit la raison.
Quel régime pourrait y résister ? Seule solution interne : repousser
l'âge de la retraite.

Mais non, un pensionné à la SNCF rentre juste dans les charges de
l'entreprise. Quand la SNCF embauche sous statut ce n'est pas pour 40
ans mais pour 60 ans.

Tu veux dire 40 ans d'activité + 20 ans de retraite ? Donc un ratio de
2/1 et non de 1/2.
C'est ça qui est effrayant.
Je milite pour 45+15 dans un premier temps, avant de passer à 50+10.
Et la réalité, c'est que malgré les incroyables privilèges des
cheminots, la SNCF peine à recruter des conducteurs de trains.

J'ai vu, par hasard, "C'est dans l'air". Il y a été dit que le
différentiel de coût de transport ferroviaire entre la France et
l'Allemagne est de 27%, et que la part du "coût du statut" est de
7%, ce qui ne serait au fond "pas grand-chose".
Ces chiffres sont à prendre avec de longues pincettes bien sûr, mais
7% de coût supplémentaire en régime concurrentiel, c'est la faillite
assurée.

Tout dépend du service que tu fournis et dans quelles conditions.
Orange a des coûts très supérieurs à ceux de Free, mais est loin de
faire faillite.

Oui, mais 27% de différence de "qualité" ou de "service", ça donne à
réfléchir.
Avatar
pehache
Le 02/04/2018 à 09:42, GhostRaider a écrit :
Le 02/04/2018 à 09:26, pehache a écrit :
Le 02/04/2018 à 08:02, GhostRaider a écrit :
Le 02/04/2018 à 01:49, efji a écrit :
Le 01/04/2018 à 18:19, GhostRaider a écrit :
Le 01/04/2018 à 16:18, Stephane Legras-Decussy a écrit :
Le 01/04/2018 09:46, GhostRaider a écrit :
Économie d'assistanat qui ne résiste pas à la marche du temps.

n'importe quelle niche fiscale/ crêdit d'impot est un assistanat

Le crédit impôt recherche, que le monde entier nous envie.

Une escroquerie le CIR. Une vraie gabegie, sans presque aucun
contrôle, et qui émarge au budget de la recherche, faisant croire à
son augmentation alors que les labos et les universités crèvent la
dalle.

Il s'agit bien de recherche, du moins dans les groupes dans lesquels
j'ai travaillé et qui en bénéficiaient.


J'ai une toute autre expérience... Beaucoup de choses sont passées
dedans et qui ne devraient absolument pas. Et la sévérité des
contrôles dépend beaucoup des relations entretenues entre les
dirigeants des entreprises et les cabinets ministériels.

Comme toujours en droit fiscal, les règles sont claires, elles doivent
être appliquées, pas truandées :
Excuse-moi de les citer :
...
Quant au contrôle, il est opéré par les contrôleurs en cas de contrôle
fiscal (souvent de gauche d'ailleurs et pas particulièrement conciliants
avec les entreprises), pas par les cabinets ministériels. J'en ai eu
l'expérience. Il faut avoir une bonne comptabilité analytique, c'est tout.

Je ne peux évidemment pas exposer ici les cas concrets, mais je
maintiens ce que j'ai écrit.
Le CIR est à la base et officiellement un mécanisme de soutien à la
recherche, mais dans les faits c'est aussi une machine à distribuer
indirectement des subventions à des entreprises soumises à une
concurrence internationale difficile. Quitte à tordre le cou aux règles
que tu cites.
Les contrôles ? In fine c'est l'état qui est juge et partie, alors tu
penses...
Je te rassure, c'est pareil dans les autres pays.
--
"...sois ouvert aux idées des autres pour peu qu'elles aillent dans le
même sens que les tiennes.", ST sur fr.bio.medecine
Avatar
GhostRaider
Le 02/04/2018 à 09:50, pehache a écrit :
Le 01/04/2018 à 10:32, GhostRaider a écrit :
Le 01/04/2018 à 09:53, pehache a écrit :
Le 01/04/2018 à 07:06, GhostRaider a écrit :
Le 31/03/2018 à 23:56, pehache a écrit :
Le 31/03/2018 à 21:28, GhostRaider a écrit :

Pour moi, la loi, c'est la loi, rien que la loi, mais toute la loi.
Je n'ai jamais violé la loi et j'ai même refusé de le faire.
Mais la loi est là pour être appliquée, même si elle est mal
écrite par des gens (la représentation nationale et ses
commissions) qui ne sont pas compétents.

Je n'ai pas dit le contraire, je dis qu'on amuse la galerie avec
les cheminots, alors qu'à côté de ça il existe de multiples
anomalies telles que celle tu cites, mais celles-là on n'y touche
pas car ce sont des classes aisées qui en profitent.

Oh, tout ça ce sont des amusements de fiscalistes.

Ca fait partie de ce qu'on appelle l'optimisation fiscale, et qui
profite essentiellement aux classes aisées.

Les classes populaires payent moins d'impôts sur le revenu en
proportion, puisqu'elles gagnent moins, sur la TVA car elles
consomment moins, sur les droits de succession, car les petits
héritages sont exonérés et les taux sont très progressifs, sur leur
logement, qu'elles soient simplement locataires ou propriétaires car
60 m² dans un HLM sont moins imposé que 300 m² avenue Foch... .
Il reste c'est vrai beaucoup d'impôts indolores, comme la TIPP, mais
une Porsche consomme plus qu'une Dacia, les diverses taxes sur l'eau,
l'électricité, les ordures etc.. mais qui aussi taxent plus les riches.
Mais l'optimisation fiscale a pu aussi profiter aux classes
populaires, en arbitrant savamment sur la prime pour l'emploi par
exemple.

A un moment il faut des chiffres. Il a été montré que contrairement aux
reçues, quand on prend en compte tous les impôts et taxes notre système
fiscal était très peu progressif, et qu'il devenait même dégressif pour
les classes aisées et très dégressif pour les classes très aisées.

Ces idées reçues sont surtout dues au fait que le barème de l'impôt sur
le revenu est fortement progressif.
http://www.revolution-fiscale.fr/le-systeme-actuel/un-systeme-regressif
Un taux constant est considéré comme neutre du point de vue des
inégalités, donc ici la redistribution se fait un peu vers les classes
populaire (nombreuses allocations, exonérations de toutes sortes...), et
beaucoup vers les classes très aisées (niches fiscales) !

Pas "niches fiscales" au sens où on l'entend généralement en droit
fiscal, mais bon.
Pour expliquer ce graphique, il faut aller consulter les annexes de cet
excellent ouvrage, et là, tout s'éclaire.
Voir les folios G1-2 et G2-4 du fichier Excel où les auteurs
préconisent d'accroître substantiellement les impôts sur le revenu des
classes très aisées.
Pourquoi pas ?
Mais quel en serait le rendement dans le budget de la Nation ?
Car là, on raisonne en taux individuel, pas en contribution au budget de
l’État.
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efji
Le 02/04/2018 à 10:39, GhostRaider a écrit :
En gros : tu te débrouilles pour faire croire que tu fais vaguement un
truc qui peut ressembler à de la recherche, je te file du pognon, et
t'inquiète on viendra pas trop gratter.

N'importe quoi, vraiment.

C'est sûr. Les sénateurs et la cour des compte sont des ramassis
d'incompétents gauchissants :
https://www.franceculture.fr/sciences/credit-impot-recherche-quand-la-fraude-devient-une-industrie
Par ailleurs mon expérience personnelle va tout à fait dans ce sens :
dans le meilleur des cas les entreprises maquillent un peu leur activité
qui peut passer pour de la recherche pour toucher le CIR, dans le pire
des cas c'est plus que du maquillage.
Bon, parfois ça se voit un peu, comme lorsque Bocuse fait passer sa
cuisine pour un labo de recherche, ou les banques font de la recherche
en produits financiers spéculatifs. Mais sinon tout le monde s'en tape.

Sauf les vrais chercheurs du public qui voient leurs budgets baisser...

Tu caricatures, d'ailleurs, Bocuse est mort.

Mais les banques pas encore
http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/09/06/qui-profite-du-credit-d-impot-recherche_4993109_4355770.html
--
F.J.
Avatar
René S
"GhostRaider" a écrit dans le message de groupe de discussion :
p9sh21$js2$
Il est vrai que les labos et les universités français manquent de moyens.
Ma fille candidate en ce moment à des postes de chercheuse, mais il n'y a
rien en France, alors, c'est Prague, Uppsala, Singapour, le Japon,
Bruxelles, Berne...

Budget CIR 2017 : 6 Mds ¤.
Créations de CDI en recherche publique : 0
Qu'attendre de pouvoirs publics où il n'y a plus de scientifiques (à part
Villani) et qui ignorent totalement ce qu'est la recherche ?

Combien de Villani chez les mathématiciens ?
Avatar
pehache
Le 02/04/2018 à 09:20, GhostRaider a écrit :
Le 01/04/2018 à 21:36, Jacques L'helgoualc'h a écrit :
Le 01-04-2018, Stephane Legras-Decussy a écrit :
Le 01/04/2018 11:39, GhostRaider a écrit :
je ne l'ai pas mentionné car baisse ou même plafonner la retraite me
semble moins acceptable que de maintenir les gens dans un emploi.

je pense totalement l'inverse, à la retraite tu as le moins de besoin.
on pourrait même penser à un système où la retraite serait versé aux
jeunes à 25 ans et serait dégressive pour arriver au minimum vieillesse
pour tous à 60 ans.

Donc en gros recevoir la retraite d'abord, et rembourser ensuite ? Il
y aura un âge optimal pour s'enfuir à l'étranger avec ses économies...
Dans le régime actuel, les caisses de retraite bénéficient des décès
prématurés, et les cotisations sont une forme d'épargne ; là ce serait
l'inverse.

Cette idée du revenu universel met à bas les principes de base
d'existence et de fonctionnement de la famille. Les jeunes ne sont plus
à la charge de leurs parents, qui n'ont plus de ressources suffisantes,
mais à la charge de l’État, à supposer qu'il le puisse.

Il n'a jamais été question de donner un revenu universel aux enfants de
10 ans. Ou alors à leur famille... comme pour les allocations familiales
en fait !
C'est une idée totalitaire et non de liberté.

C'est étonnant, pourtant certains purs libéraux (au sens premier) sont
pour un revenu universel (quoique pour des raisons un peu différentes de
Hamon)
--
"...sois ouvert aux idées des autres pour peu qu'elles aillent dans le
même sens que les tiennes.", ST sur fr.bio.medecine
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pehache
Le 01/04/2018 à 14:40, jdd a écrit :
Le 01/04/2018 à 13:52, Alf92 a écrit :
jdd :
le système français actuel est dépendant de la pyramide des âges. Il a
été mis à mal par le baby boom dont je suis l'exemple (né en 1946)
mais ce baby boom a aussi entraîné une augmentation des enfants nés
20 ans après,

ce qui est mon cas
le problème est donc temporaire.

la génération la plus impactée sera la mienne  :-(

ben non, tu auras  une retraite correcte si ta génération fait des enfants.

Vaudrait mieux éviter de trop en faire, on est déjà trop nombreux sur Terre.
Les systèmes de retraite (tous) ont un petit côté chaîne de Ponzi.
--
"...sois ouvert aux idées des autres pour peu qu'elles aillent dans le
même sens que les tiennes.", ST sur fr.bio.medecine
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pehache
Le 02/04/2018 à 10:34, GhostRaider a écrit :
L'âge très bas de la retraite, qui prive le système de cotisations
tout en augmentant les besoins de service des retraites se
justifie-t-il encore, alors que les agents ne remplissent plus les
foyers des locomotives par des pelletées de charbon ?

Ca peut se discuter, évidemment, mais les 3 milliards qui étaient
évoqués n'ont rien à voir avec l'âge de départ en retraite des
cheminots. Si les cheminots partaient en retraite au même âge que
les autres, ces 3 milliards seraient versés quand même.

Comment cela pourrait-il être le cas si le ratio cotisant/pensionné
était alors plus élevé, pas seulement à la SNCF, mais dans toutes les
branches en difficulté ?

Il y a des branches pas en difficulté, ou moins en difficulté.

Celles qui sont soumises à la concurrence, ou au moins à l'émulation.
Les monopoles ou oligopoles, d’État ou non, mènent inexorablement au
déclin avec son cortège de "défenses des avantages acquis", une idée
qu'on aurait pu suggérer aux marchands de peaux de lapin, aux rebouteux
et aux rémouleurs.

Rien à voir, tu parles d'un problème totalement différent.
Il est assez évident que pour les professions qui se développent en
nombre d'emplois (par exemple informatique) le ratio actif/retraité est
très bon, et qu'il ne peut être que mauvais dans les secteurs en
régression. Rien à voir avec les avantages acquis.
Pour tordre le cou aux idées reçues, un extrait d'un rapport du Sénat :
"Le contenu de cet article 30 montre que les cheminots se paient
leurs acquis spécifiques au travers des taux T2 (et T3) et donc que
la contribution de l'Etat ne prend en charge que les coûts du
différentiel démographique entre les cheminots et les salariés du
transport privé... après intervention des mécanismes de compensation
inter-régimes !"
http://www.senat.fr/rap/r09-732/r09-73210.html

Ces courbes sont effrayantes. Il y a presque deux pensionnés pour un
cotisant.

Elles ne sont pas effrayantes, elles sont logiques. On a demandé à la
SNCF de diminuer ses effectifs au cours du temps, et mécaniquement ça
se traduit par ces courbes.

Logiques mais effrayantes. Ça montre bien que l'idée de baser un système
de retraite sur la croyance que les effectifs seront toujours là, est
fausse, quelle qu'en soit la raison.

Tu proposes quoi à la place ? Il aurait fallu que la SNCF ne diminue pas
ses effectifs d'actifs pour conserver un bon ratio, alors ?
Et la réalité, c'est que malgré les incroyables privilèges des
cheminots, la SNCF peine à recruter des conducteurs de trains.

J'ai vu, par hasard, "C'est dans l'air". Il y a été dit que le
différentiel de coût de transport ferroviaire entre la France et
l'Allemagne est de 27%, et que la part du "coût du statut" est de
7%, ce qui ne serait au fond "pas grand-chose".
Ces chiffres sont à prendre avec de longues pincettes bien sûr, mais
7% de coût supplémentaire en régime concurrentiel, c'est la faillite
assurée.

Tout dépend du service que tu fournis et dans quelles conditions.
Orange a des coûts très supérieurs à ceux de Free, mais est loin de
faire faillite.

Oui, mais 27% de différence de "qualité" ou de "service", ça donne à
réfléchir.

La SNCF souffre de nombreux problèmes, personne ne le conteste vraiment.
Par contre croire que le statut est le premier d'entre eux est une erreur.
--
"...sois ouvert aux idées des autres pour peu qu'elles aillent dans le
même sens que les tiennes.", ST sur fr.bio.medecine