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Association et statuts

138 réponses
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alex
Bonjour,
Je lis dans les statuts d'une association dont je fais partie:
"Un membre du Bureau ne peut pas appartenir =E0 celui d=92une autre associa=
tion poursuivant un but identique =E0 celui de =AB l'association =BB ."
Un membre de cette association demande =E0 ce que soit supprim=E9 cet alin=
=E9a sous pr=E9texte qu'il n'est pas l=E9gal et qu'il constitue une atteint=
e =E0 la vie priv=E9e et =E0 la libert=E9 d'association.
Je suis en fait assez d'accord, mais est-ce exact ?=20
Je suis a court d'argument.
Merci d'avance

10 réponses

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jr
Le 25/06/2013 10:02, Dominique a écrit :

Sauf si l'individu n'est pas de bonne foi dans sa demande d'adhésion, et
cherche surtout à créer un incident avec l'association pour en perturber le
fonctionnement. Je pense que c'est une question qu'il est normal que les
responsables d'associations se posent.



Je pense que c'est pour cela que jr a créé cet exemple...intéressant
mais le problème, c'est que le posteur initial ne va pas trouver une
réponse claire à sa question.



Vraiment? La réponse claire est que le gus va se faire jeter tout à fait
normalement. Être sociétaire n'est pas un droit de l'homme. Il n'y a pas
de préjudice à se voir refuser l'association avec d'autres personnes qui
ne veulent pas être vos co-sociétaires.

Pareil pour le mariage, d'ailleurs. On n'imagine pas un tribunal
discuter des motivations du refus de la demande en mariage pour octroyer
des D/I voire obliger le mariage. Ou obliger à baiser, tant qu'on y est,
le refus étant jugé discriminatoire.

Par contre il s'en est trouvé un pour annuler un mariage parce que la
mariée n'était pas vierge (infirmé en appel).

--
http://rouillard.org/bd.jpg
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jr
Le 25/06/2013 10:02, Dominique a écrit :
jr wrote:

Albert ARIBAUD wrote:

"Mais il s'agit alors du juge du fond, souverain pour apprécier
l'existence de motifs légitimes de refus"



Je reviens là-dessus: comment peut-on imaginer qu'un juge force une
adhésion à une assos? Et la liberté d'association des autres, alors?



Bah, il suffit d'accepter l'adhérent puis de le radier pour un
comportement allant à l'encontre des statuts.



Je ne demande pas une astuce légale. Comportement ou pas, ne pas être en
association avec qui l'on ne veut pas, c'est une liberté fondamentale.


--
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patrick.1200RTcazaux
Dominique wrote:

Une association n'a pas le droit de réclamer une pièce d'identité à un
adhérent.



Mais si. En revanche il n'est pas obligé de déférer à cette demande.

--
Tardigradus
e^iπ=-1 c'est magnifique
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nosferatus
Dominique wrote:

nosferatus <hÈlË wrote:



Dominique wrote:







Même pas.
Comment savez vous que Mohamed est un homme?
Mohamed pouvant très bien être une lesbienne bigoudène habitant à Lyon,
je ne vois rien qui lui interdit d'adhérer.






Peut-être (mais peut-être seulement), que l'association demandera un
autre justificatif à la personne qu'un pseudo/alias/avatar (et autres)
qui se présente comme Mohamed habitant Lyon (valable pour une autre
ville/pays, pour un autre prénom, etc.)





Une association n'a pas le droit de réclamer une pièce d'identité à un
adhérent.




Mais j'ai juste parlé de "un autre justificatif", pas de réclamer une
pièce d'identité.
Par ailleurs, Mohamed n'est pas (encore) un adhérent, tout juste un
candidat, voire un prétendant...
;-)
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nosferatus
Albert ARIBAUD wrote:

Le 24/06/2013 13:35, nosferatus a écrit :

Albert ARIBAUD wrote:

Le 24/06/2013 12:18, nosferatus a écrit :

Albert ARIBAUD wrote:

Le 23/06/2013 12:40, nosferatus a écrit :

Mais un exemple de motif de refus - L'association adresse ses
statuts
(on peut rêver) à la personne qui demande d'adhérer, avec un
document à
lui retourner, précisant formellement l'adhésion à son objet, ses
objectifs. Tant que ce document n'est pas retourné, l'adhésion ne
peut
avoir lieu. Bien entend, c'est indiqué dans les statuts sinon
cela ne
sert à rien.






Euh... Je ne vois pas ce que cet exemple est censé démontrer ou
infirmer.

Amicalement,





Simplement que la personne qui a demandé à adhérer a bien pris
connaissance des statuts de l'association, de son objet et de ses
objectifs, et tant que ce document rempli n'est pas reçu par l'asso,
elle peut refuser l'adhésion de la personne. Et cela préserve
l'avenir...





Euh... certes, mais ça ne dit rien de plus que votre formulation
précédente, à savoir qu'il faudrait que l'adhésion soit conditionnée à
la preuve que le candidat a bien lu les statuts et y souscrit, au sens
le plus strict.

Or... c'est déjà le cas. En effet, comme l'indique la page de la cour
de Cassation que j'ai donnée en référence il y a peu, l'adhésion à une
association s'analyse comme un contrat :

« le contrat d'association est un contrat de droit privé soumis, sauf
restriction prévue par la loi ou fixée par les statuts eux-mêmes, au
principe de la liberté contractuelle »

Et pour tous les contrats, donc aussi pour les contrats d'association,
la loi dispose que les parties s'engagent sur un objet. Tant que le
candidat à l'adhésion à une association n'est pas informé de l'objet
(donc, des statuts) et n'a pas signé, il n'y a pas de contrat et pas
d'adhésion.

Ou bien ai-je raté quelque chose ?

Cordialement,





Amicalement,




Là, il y a deux conditions, toutes deux négatives : je ne suis pas
informé ; je n'ai pas signé. Une seule suffit, au demeurant : je n'ai
pas signé.




Oui, c'est ce que on "tant que" indiquait, ou visait à indiquer.
J'aurais dû préciser : "Tant que le candidat à l'adhésion à une
association n'est pas informé de l'objet (donc, des statuts) et *tant
qu'*il n'a pas signé, il n'y a pas de contrat et pas d'adhésion".

Mais combien de personnes signent le formulaire d'adhésion sans avoir lu
les statuts ??? Du style : je ne suis pas informé mais j'ai signé.




Certes ; mais ça, ce n'est pas une question de droit.

Mais... la CCas est d'accord avec moi, d'une certaine façon. Comment en
effet démontrer que le candidat à l'adhésion a été informé de l'objet,
donc des statuts (qu'il y ait ou non adhésion ensuite) s'il n'existe
aucun document émanant du futur adhérent ? Je sais que n'importe qui
peut obtenir les statuts d'une asso à la préfecture. Toutefois, en tant
qu'association, je ne peux tout-de-même pas présuposer que le futur
adhérent à fait la démarche ? (Sauf si les statuts déposés en préfecture
contenait ce fameux document).




C'est une problématique générale du contrat : comment une partie à un
contrat peut-elle faire valoir ses droits au titre de ce contrat, et
donc entre autres démontrer l'existence des conditions essentielles à
la validité du contrat que dispose l'article 1103 du code Civil,
notamment le consentement de chaque partie ? Tout bonnement en
conservant un exemplaire co-signé du contrat, voire des pièces sur
lesquelles il s'appuie, statuts et règlement intérieur compris.

Qu'une association ou un adhérent néglige de conserver cette preuve,
c'est dommage mais ce n'est pas un problème que la loi peut résoudre :
s'ils ont ignoré les lois existantes, ils ignoreront autant une loi
les rappelant à la loi existante. :/



D'où l'intérêt pour une association de demander le justificatif de
réception des statuts, qui servira de preuve, si et quand le besoin s'en
fera sentir. Il n'indiquera pas sa lecture, mais au moins, le candidat
l'aura eu entre les mains...
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jr
Le 25/06/2013 11:12, Tardigradus a écrit :

Dominique wrote:

Une association n'a pas le droit de réclamer une pièce d'identité à un
adhérent.



Mais si.



Bien entendu. N'importe qui peut réclamer une pièce d'identité. Un
commerçant pour prendre un chèque, par exemple. Je suis en train d'en
donner copie qui m'est réclamée pour cautionner une location.

En revanche il n'est pas obligé de déférer à cette demande.



Et le commerçant n'est pas obligé de prendre le chèque.

--
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nosferatus
Le Fou wrote:

Le 24/06/2013 13:40, nosferatus a écrit :


Les statuts sont à distinguer du règlement intérieur. Les statuts
forment "le contrat". Pas le RI. Lequel, pour une entreprise, doit être
affiché quelque part (mais est indépendant du contrat d'embauche, qui
lie l'entreprise et le salarié). Pour une asso, j'imagine qu'il doit
l'être aussi, quelque part. Mais le RI n'a pas le même niveau juridique




Il n'y a aucune obligation pour une association d'avoir un Règlement
Intérieur.
Et encore moins de l'afficher.
Il y a des associations qui n'ont pas de local, où pourraient-elles
afficher des documents ? Sur leur lieu d'activité ? Mais si elles n'en
n'ont pas non-plus...



C'est pertinent et très vrai :-) Mais pas pour tous les cas.
Mais il est plus facile de modifier un RI que des statuts ; et que ce
qui peut se trouver dans le RI n'a pas forcément à être précisé dans les
statuts
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dmkgbt
jr wrote:

Le 25/06/2013 10:02, Dominique a écrit :
> jr wrote:
>
>> Albert ARIBAUD wrote:
>>
>>> "Mais il s'agit alors du juge du fond, souverain pour apprécier
>>> l'existence de motifs légitimes de refus"
>>
>> Je reviens là-dessus: comment peut-on imaginer qu'un juge force une
>> adhésion à une assos? Et la liberté d'association des autres, alors?
>
> Bah, il suffit d'accepter l'adhérent puis de le radier pour un
> comportement allant à l'encontre des statuts.

Je ne demande pas une astuce légale. Comportement ou pas, ne pas être en
association avec qui l'on ne veut pas, c'est une liberté fondamentale.



Ben, il suffit de ne pas adhérer ou de démissionner, vous savez.
J'ai été membre d'associations dont certains membres me déplaisaient
souverainement et je me suis contentée, quand le but de l'association
primait pour moi, de les éviter.


--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
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dmkgbt
@wanadoo wrote:

"Dominique" a écrit dans le message de
news:1l50mly.1iz8lhfdyrsx7N%
> Le Fou wrote:
>
>> Le 24/06/2013 15:35, Dominique a écrit :
>> >
>> > Une association n'a pas le droit de réclamer une pièce d'identité à un
>> > adhérent.
>>
>> Peut-on avoir le texte de loi qui précise ceci ?
>
> Non, parce qu'il n'existe pas.
>
> Par contre, il existe des textes qui disent qui a _le droit_ de faire
> des contrôles d'identité, et les associations n'en font pas partie :
>
> Code de Procédure Pénale Article 78-1
> Toute personne se trouvant sur le territoire national doit accepter de
> se prêter à un contrôle d'identité effectué dans les conditions et par
> les autorités de police visées aux articles suivants.
>
> "les autorités de police" ne sont pas "les responsables d'associations"

Mauvaise lecture.

Ce texte dit simplement que si une autorité de police veut vous
contrôler, vous devez vous y prêter.

Ceci n'interdit nullement à qui que soit d'autre de prétendre faire un
contrôle d'identité, mais là vous pouvez vous y soustraire.
Mais au risque d'en subir les conséquences.

Par exemple, allez dans une agence bancaire qui n'est pas la
vôtre habituelle et demandez du liquide au caissier en faisant un chèque,
çà m'étonnerait qu'il vous le donne sans pièce d'identité !
Et pourtant, l'employé de banque n'est pas une autorité de police ...



Vous vous situez dans le cadre d'un contrat de service où la preuve de
l'identité est une mesure de sécurité qui VOUS protége (enfin, qui
protège vos sous).
C'est une obligation légale liée à l'ouverture du compte et qui n'a rien
à voir avec le contrôle a priori de votre identité hors de tout contrat
ou de toute infraction.

Au contraire, il n'y a aucune obligation légale à fournir une preuve de
votre identité quand vous souhaitez adhérer à une association.


Gérard.




--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr
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dmkgbt
jr wrote:

Le 25/06/2013 10:02, Dominique a écrit :

> mais le problème, c'est que le posteur initial ne va pas trouver une
> réponse claire à sa question.

Vraiment? La réponse claire est que le gus va se faire jeter tout à fait
normalement. Être sociétaire n'est pas un droit de l'homme. Il n'y a pas
de préjudice à se voir refuser l'association avec d'autres personnes qui
ne veulent pas être vos co-sociétaires.



La question était :

-----------
Je lis dans les statuts d'une association dont je fais partie:
"Un membre du Bureau ne peut pas appartenir à celui d'une autre
association poursuivant un but identique à celui de « l'association » ."
----------

"Membre du Bureau" signifie "adhérent depuis un certain temps et élu ou
nommé ou coopté au Bureau de l'association" et ne signifie, en aucun
cas "personne demandant à adhérer à l'association".

Vous êtes (presque) tous partis sur de mauvaises prémisses.

---------
Un membre de cette association demande à ce que soit supprimé cet
alinéa sous prétexte qu'il n'est pas légal et qu'il constitue une
atteinte à la vie privée et à la liberté d'association.
Je suis en fait assez d'accord, mais est-ce exact ?
---------

La réponse est-elle oui ou non, jr?
Y a t'il "atteinte à la vie privée" et "atteinte à la liberté
d'association" dans ce cas prècis, évoqué par le demandeur initial ?


(snip le hors sujet sur le mariage civil qui n'est pas une adhésion à
une association)


--
Dominique Gobeaut
dmkgbt(at)free(point)fr