Ça devient flippant cette histoire : combien de blogueurs font faire de
la promo pour tel ou tel produit ? La publicité n'est même plus
reconnaissable comme telle. "User generated content", beurk. Encore une
fois, au moins, un journal, on sait qui sont ses publicitaires et quels
sont ses biais. Mais les chantres de la grande dérégulation ici vont
sans doute à nouveau prétendre que, eux, ils veulent se faire une
opinion eux-mêmes, ne pas passer par les "filtres" d'éditeurs et de
journalistes -- comme si le principal filtre n'était pas l'auteur, comme
s'il y avait quelque part des sources "pures", comme si tout le monde
avait le temps de tout lire et le même esprit critique. Comme si le
discours le plus suspect n'est pas celui qui se prétend neutre, factuel
et désintérésé.
"Le lecteur va faire confiance à ses pairs bien plus qu'à un
journaliste inconnu et lointain."
"C'est amusant, mes lecteurs s'imaginent que tout ce que je raconte
est véridique, alors que je romance beaucoup."
Eh oui, ici même ont en a eu suffisamment d'exemple de gens qui
faisaient infiniement plus confiance au blog : la parole spontanée
contre la prétendue "nomenklatura" des journaleux prétendument
stipendiés. Brave chair à publicitaires !
Le must :
Cela dit, Arnaud Callone revendique une éthique professionnelle, il
refuse certaines campagnes : "Une compagnie pétrolière voulait
placer des billets sponsorisés sur des blogs écologistes, c'était
trop !"
Oh oui alors, ça c'est vraiment trop moche ! Se prostituer pour recycler
la propagande d'une boîte comme si c'était son discours, ça va, par
contre avec l'écologie, faut pas déconner. J'ai une éthique, derrière
mon étiquette !
Interpréter, ce n'est pas seulement prendre en compte les écrits antérieurs d'un auteur. C'est aussi prendre en compte le contexte, institutionnel, économique, dans lequel l'auteur écrit. C'est déterminant pour interpréter les écrits antérieurs eux-mêmes.
Sauf que le seule moyen d'évaluer l'effet de ces éléments, c'est justement de l'échantillonner sur les écrits passés du même auteur.
Non, tu ne peux restituer le contexte à partir des écrits. C'est l'inverse : c'est le contexte qui détermine comment interpréter justement les écrits.
On interprète des écrits à la lumière d'autres données, préalables logiquement et chronologiquement. Par exemple on interprète un texte à la lumière de son genre (les mots n'ont pas la même signification dans un discours à la tribune du congrès du PS que dans le cadre d'un traité politique ou d'une interview.). Un texte à aussi un contexte idéologique, institutionnel, historique, etc. Les éléments de l'interprétation sont donc construits socialement. Ils ne sont pas entièrement contenus dans les écrits eux-mêmes. On ne peut interpréter qu'en rapportant ce contenu à d'autres choses, et on est plus ou moins aidé pour cela - ne serait-ce que parce que le texte inclu plus ou moins cette idée. Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie), elle-même à interpréter bien sûr, c'est à dire une tentative d'expliciter ses propres déterminations. Il a aussi l'intérêt de construire un dispositif économique qui essaye de donner une indépendance par rapport à des contraintes, des idéologies, des intérêts. C'est une construction sociale qui a un enjeu pour le discours public. Bien évidemment, on est seul à lire et tout dépend de son esprit critique.
Ce que montre ta métaphore neuneu d'ingénieur (un échantillonage des écrits) c'est que tu illustres assez ce que je disais et à quoi tu assurais échapper : le point de vue ingénierique et naturalisant sur les choses sociales. Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens "d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le monde. Aujourd'hui, la compréhension de ce qu'est un discours s'est réduit à un modèle indigent, l'échantillonage des écrits antérieurs - bravo ! En effet, il faut lire - et la relation prétenduement transparente d'individu à individu, d'auteur à lecteur, sans prendre en compte les déterminations sociales. L'idéologie du libre est gravement compromise dans ce genre d'idées d'origine ultralibérale, qui se sont répendues massivement dans un contexte de régression intellectuelle et critique dès la fin des années 70.
Le 20-11-2008, Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> a écrit :
SL , dans le message <slrngi97ov.tjf.nospam@valla.limsi.fr>, a écrit :
Interpréter, ce n'est pas seulement prendre en compte les écrits
antérieurs d'un auteur. C'est aussi prendre en compte le contexte,
institutionnel, économique, dans lequel l'auteur écrit. C'est
déterminant pour interpréter les écrits antérieurs eux-mêmes.
Sauf que le seule moyen d'évaluer l'effet de ces éléments, c'est
justement de l'échantillonner sur les écrits passés du même auteur.
Non, tu ne peux restituer le contexte à partir des écrits. C'est
l'inverse : c'est le contexte qui détermine comment interpréter
justement les écrits.
On interprète des écrits à la lumière d'autres données, préalables
logiquement et chronologiquement. Par exemple on interprète un texte à
la lumière de son genre (les mots n'ont pas la même signification dans
un discours à la tribune du congrès du PS que dans le cadre d'un traité
politique ou d'une interview.). Un texte à aussi un contexte
idéologique, institutionnel, historique, etc. Les éléments de
l'interprétation sont donc construits socialement. Ils ne sont pas
entièrement contenus dans les écrits eux-mêmes. On ne peut interpréter
qu'en rapportant ce contenu à d'autres choses, et on est plus ou moins
aidé pour cela - ne serait-ce que parce que le texte inclu plus ou moins
cette idée. Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de
reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie),
elle-même à interpréter bien sûr, c'est à dire une tentative
d'expliciter ses propres déterminations. Il a aussi l'intérêt de
construire un dispositif économique qui essaye de donner une
indépendance par rapport à des contraintes, des idéologies, des
intérêts. C'est une construction sociale qui a un enjeu pour le discours
public. Bien évidemment, on est seul à lire et tout dépend de son esprit
critique.
Ce que montre ta métaphore neuneu d'ingénieur (un échantillonage des
écrits) c'est que tu illustres assez ce que je disais et à quoi tu
assurais échapper : le point de vue ingénierique et naturalisant sur
les choses sociales. Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens
"d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le
monde. Aujourd'hui, la compréhension de ce qu'est un discours s'est
réduit à un modèle indigent, l'échantillonage des écrits antérieurs -
bravo ! En effet, il faut lire - et la relation prétenduement
transparente d'individu à individu, d'auteur à lecteur, sans prendre en
compte les déterminations sociales. L'idéologie du libre est gravement
compromise dans ce genre d'idées d'origine ultralibérale, qui se sont
répendues massivement dans un contexte de régression intellectuelle et
critique dès la fin des années 70.
Interpréter, ce n'est pas seulement prendre en compte les écrits antérieurs d'un auteur. C'est aussi prendre en compte le contexte, institutionnel, économique, dans lequel l'auteur écrit. C'est déterminant pour interpréter les écrits antérieurs eux-mêmes.
Sauf que le seule moyen d'évaluer l'effet de ces éléments, c'est justement de l'échantillonner sur les écrits passés du même auteur.
Non, tu ne peux restituer le contexte à partir des écrits. C'est l'inverse : c'est le contexte qui détermine comment interpréter justement les écrits.
On interprète des écrits à la lumière d'autres données, préalables logiquement et chronologiquement. Par exemple on interprète un texte à la lumière de son genre (les mots n'ont pas la même signification dans un discours à la tribune du congrès du PS que dans le cadre d'un traité politique ou d'une interview.). Un texte à aussi un contexte idéologique, institutionnel, historique, etc. Les éléments de l'interprétation sont donc construits socialement. Ils ne sont pas entièrement contenus dans les écrits eux-mêmes. On ne peut interpréter qu'en rapportant ce contenu à d'autres choses, et on est plus ou moins aidé pour cela - ne serait-ce que parce que le texte inclu plus ou moins cette idée. Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie), elle-même à interpréter bien sûr, c'est à dire une tentative d'expliciter ses propres déterminations. Il a aussi l'intérêt de construire un dispositif économique qui essaye de donner une indépendance par rapport à des contraintes, des idéologies, des intérêts. C'est une construction sociale qui a un enjeu pour le discours public. Bien évidemment, on est seul à lire et tout dépend de son esprit critique.
Ce que montre ta métaphore neuneu d'ingénieur (un échantillonage des écrits) c'est que tu illustres assez ce que je disais et à quoi tu assurais échapper : le point de vue ingénierique et naturalisant sur les choses sociales. Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens "d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le monde. Aujourd'hui, la compréhension de ce qu'est un discours s'est réduit à un modèle indigent, l'échantillonage des écrits antérieurs - bravo ! En effet, il faut lire - et la relation prétenduement transparente d'individu à individu, d'auteur à lecteur, sans prendre en compte les déterminations sociales. L'idéologie du libre est gravement compromise dans ce genre d'idées d'origine ultralibérale, qui se sont répendues massivement dans un contexte de régression intellectuelle et critique dès la fin des années 70.
Mihamina Rakotomandimby
SL wrote:
On interprète des écrits à la lumière d'autres données, préalables logiquement et chronologiquement.
Même pour un billet dans un blog?
-- Huile Essentielle de Camphre http://www.huile-camphre.fr
SL wrote:
On interprète des écrits à la lumière d'autres données, préalables
logiquement et chronologiquement.
Même pour un billet dans un blog?
--
Huile Essentielle de Camphre http://www.huile-camphre.fr
On interprète des écrits à la lumière d'autres données, préalables logiquement et chronologiquement.
Même pour un billet dans un blog?
-- Huile Essentielle de Camphre http://www.huile-camphre.fr
Nicolas George
SL , dans le message , a écrit :
les mots n'ont pas la même signification dans un discours à la tribune du congrès du PS que dans le cadre d'un traité politique ou d'une interview.
Ben si, justement.
Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie),
Dans le monde de SL peut-être, mais dans le vrai monde, non, une ligne éditoriale n'est pas explicitée autrement que par le contenu même du journal.
Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens "d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le monde.
« Tout le monde » est un con.
dans un contexte de régression intellectuelle et critique dès la fin des années 70.
Si ce que tu appelles régression intellectuelle, c'est écouter ce que les gens disent plutôt que de préjuger de ce qu'il veulent dire en fonction de leur origine sociale, je suis fier de régresser.
La position que tu défends n'est ni plus ni moins que du racisme de classe, doublé de corporatisme.
SL , dans le message <slrngiajsr.vd9.nospam@valla.limsi.fr>, a écrit :
les mots n'ont pas la même signification dans
un discours à la tribune du congrès du PS que dans le cadre d'un traité
politique ou d'une interview.
Ben si, justement.
Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de
reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie),
Dans le monde de SL peut-être, mais dans le vrai monde, non, une ligne
éditoriale n'est pas explicitée autrement que par le contenu même du
journal.
Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens
"d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le
monde.
« Tout le monde » est un con.
dans un contexte de régression intellectuelle et
critique dès la fin des années 70.
Si ce que tu appelles régression intellectuelle, c'est écouter ce que les
gens disent plutôt que de préjuger de ce qu'il veulent dire en fonction de
leur origine sociale, je suis fier de régresser.
La position que tu défends n'est ni plus ni moins que du racisme de classe,
doublé de corporatisme.
les mots n'ont pas la même signification dans un discours à la tribune du congrès du PS que dans le cadre d'un traité politique ou d'une interview.
Ben si, justement.
Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie),
Dans le monde de SL peut-être, mais dans le vrai monde, non, une ligne éditoriale n'est pas explicitée autrement que par le contenu même du journal.
Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens "d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le monde.
« Tout le monde » est un con.
dans un contexte de régression intellectuelle et critique dès la fin des années 70.
Si ce que tu appelles régression intellectuelle, c'est écouter ce que les gens disent plutôt que de préjuger de ce qu'il veulent dire en fonction de leur origine sociale, je suis fier de régresser.
La position que tu défends n'est ni plus ni moins que du racisme de classe, doublé de corporatisme.
SL
Le 20-11-2008, Nicolas George <nicolas$ a écrit :
SL , dans le message , a écrit :
Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie),
Dans le monde de SL peut-être, mais dans le vrai monde, non, une ligne éditoriale n'est pas explicitée autrement que par le contenu même du journal.
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue, des éditoriaux, des journalistes qui s'expriment sur ce sujet, un directoire dont tu connais les opinions, différents mécanismes de justification des choix (la page du médiateur par exemple dans le Monde). Sans compter l'existence d'institutions critiques (par exemple d'/Arrêt sur image/, d'Acrimed, etc.), qui montrent une organisation du contrôle et de la critique des médias, et donc contribue à comprendre leur biais.
Enfin (c'est autre chose) il y a des dispositifs juridiques de contrôle des médias traditionnels, par exemple pour le temps de parole de différents candidats, et des constructions juridiques pour arbitrer entre respect de la vie privée et liberté d'informer.
Je ne dis pas que tout cela ne peut pas être réinventer pour les blogs -- de toute évidence ça va bien finir par l'être --, ni que la presse écrite s'acquite de sa mission de façon satisfaisante, mais n'accorder d'importance qu'à la relation entre individus, l'auteur et le lecteur, pour l'information et la détermination de l'objectivité, c'est une vision extrêmement pauvre -- et elle-même orientée idéologiquement et non pas plus neutre ou plus naturelle.
Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens "d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le monde.
« Tout le monde » est un con.
Ok, ok, je te laisse t'énerver tout seul.
dans un contexte de régression intellectuelle et critique dès la fin des années 70.
Si ce que tu appelles régression intellectuelle, c'est écouter ce que les gens disent plutôt que de préjuger de ce qu'il veulent dire en fonction de leur origine sociale, je suis fier de régresser.
La position que tu défends n'est ni plus ni moins que du racisme de classe, doublé de corporatisme.
Je ne sais pas où tu es allé cherché des origines sociales dans ce que j'ai écrit, je ne crois pas en avoir parlé une seule fois. En tout cas ce n'est absolument pas ce dont il est question. Ce sont des accusations purement gratuites et calomnieuses.
Je ne sais pas si tu es au courant, mais la régression dont il s'agit n'a pas vraiment consisté à accorder davantage d'importance à l'égalité sociale. Et les idéologies libérales ne sont pas vraiment des idéologies de l'égalité sociale.
Le 20-11-2008, Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> a écrit :
SL , dans le message <slrngiajsr.vd9.nospam@valla.limsi.fr>, a écrit :
Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de
reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie),
Dans le monde de SL peut-être, mais dans le vrai monde, non, une ligne
éditoriale n'est pas explicitée autrement que par le contenu même du
journal.
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue,
des éditoriaux, des journalistes qui s'expriment sur ce sujet, un
directoire dont tu connais les opinions, différents mécanismes de
justification des choix (la page du médiateur par exemple dans le
Monde). Sans compter l'existence d'institutions critiques (par exemple
d'/Arrêt sur image/, d'Acrimed, etc.), qui montrent une organisation du
contrôle et de la critique des médias, et donc contribue à comprendre
leur biais.
Enfin (c'est autre chose) il y a des dispositifs juridiques de contrôle
des médias traditionnels, par exemple pour le temps de parole de
différents candidats, et des constructions juridiques pour arbitrer
entre respect de la vie privée et liberté d'informer.
Je ne dis pas que tout cela ne peut pas être réinventer pour les blogs
-- de toute évidence ça va bien finir par l'être --, ni que la presse
écrite s'acquite de sa mission de façon satisfaisante, mais n'accorder
d'importance qu'à la relation entre individus, l'auteur et le lecteur,
pour l'information et la détermination de l'objectivité, c'est une
vision extrêmement pauvre -- et elle-même orientée idéologiquement et
non pas plus neutre ou plus naturelle.
Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens
"d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le
monde.
« Tout le monde » est un con.
Ok, ok, je te laisse t'énerver tout seul.
dans un contexte de régression intellectuelle et
critique dès la fin des années 70.
Si ce que tu appelles régression intellectuelle, c'est écouter ce que les
gens disent plutôt que de préjuger de ce qu'il veulent dire en fonction de
leur origine sociale, je suis fier de régresser.
La position que tu défends n'est ni plus ni moins que du racisme de classe,
doublé de corporatisme.
Je ne sais pas où tu es allé cherché des origines sociales dans ce que
j'ai écrit, je ne crois pas en avoir parlé une seule fois. En tout cas
ce n'est absolument pas ce dont il est question. Ce sont des accusations
purement gratuites et calomnieuses.
Je ne sais pas si tu es au courant, mais la régression dont il s'agit
n'a pas vraiment consisté à accorder davantage d'importance à l'égalité
sociale. Et les idéologies libérales ne sont pas vraiment des idéologies
de l'égalité sociale.
Un journal est un tel dispositif, qui a l'avancée majeure de reposer sur l'explicitation d'une ligne éditoriale (d'une idéologie),
Dans le monde de SL peut-être, mais dans le vrai monde, non, une ligne éditoriale n'est pas explicitée autrement que par le contenu même du journal.
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue, des éditoriaux, des journalistes qui s'expriment sur ce sujet, un directoire dont tu connais les opinions, différents mécanismes de justification des choix (la page du médiateur par exemple dans le Monde). Sans compter l'existence d'institutions critiques (par exemple d'/Arrêt sur image/, d'Acrimed, etc.), qui montrent une organisation du contrôle et de la critique des médias, et donc contribue à comprendre leur biais.
Enfin (c'est autre chose) il y a des dispositifs juridiques de contrôle des médias traditionnels, par exemple pour le temps de parole de différents candidats, et des constructions juridiques pour arbitrer entre respect de la vie privée et liberté d'informer.
Je ne dis pas que tout cela ne peut pas être réinventer pour les blogs -- de toute évidence ça va bien finir par l'être --, ni que la presse écrite s'acquite de sa mission de façon satisfaisante, mais n'accorder d'importance qu'à la relation entre individus, l'auteur et le lecteur, pour l'information et la détermination de l'objectivité, c'est une vision extrêmement pauvre -- et elle-même orientée idéologiquement et non pas plus neutre ou plus naturelle.
Il n'y a pas si longtemps on demandait aux gens "d'où tu parles" et ce que dis paraissait une évidence crasse à tout le monde.
« Tout le monde » est un con.
Ok, ok, je te laisse t'énerver tout seul.
dans un contexte de régression intellectuelle et critique dès la fin des années 70.
Si ce que tu appelles régression intellectuelle, c'est écouter ce que les gens disent plutôt que de préjuger de ce qu'il veulent dire en fonction de leur origine sociale, je suis fier de régresser.
La position que tu défends n'est ni plus ni moins que du racisme de classe, doublé de corporatisme.
Je ne sais pas où tu es allé cherché des origines sociales dans ce que j'ai écrit, je ne crois pas en avoir parlé une seule fois. En tout cas ce n'est absolument pas ce dont il est question. Ce sont des accusations purement gratuites et calomnieuses.
Je ne sais pas si tu es au courant, mais la régression dont il s'agit n'a pas vraiment consisté à accorder davantage d'importance à l'égalité sociale. Et les idéologies libérales ne sont pas vraiment des idéologies de l'égalité sociale.
Nicolas George
SL , dans le message , a écrit :
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue,
Connue comment, gros malin ? Ni plus ni moins que par la lecture du même journal par le passé.
Je ne sais pas où tu es allé cherché des origines sociales dans ce que j'ai écrit, je ne crois pas en avoir parlé une seule fois.
Tu ne t'en rends même pas compte, c'est dire à quel point tu es atteint.
SL , dans le message <slrngib13p.2ga.nospam@valla.limsi.fr>, a écrit :
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue,
Connue comment, gros malin ? Ni plus ni moins que par la lecture du même
journal par le passé.
Je ne sais pas où tu es allé cherché des origines sociales dans ce que
j'ai écrit, je ne crois pas en avoir parlé une seule fois.
Tu ne t'en rends même pas compte, c'est dire à quel point tu es atteint.
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue,
Connue comment, gros malin ? Ni plus ni moins que par la lecture du même journal par le passé.
Je ne sais pas où tu es allé cherché des origines sociales dans ce que j'ai écrit, je ne crois pas en avoir parlé une seule fois.
Tu ne t'en rends même pas compte, c'est dire à quel point tu es atteint.
remy
SL a écrit :
mais n'accorder d'importance qu'à la relation entre individus, l'auteur et le lecteur, pour l'information et la détermination de l'objectivité, c'est une vision extrêmement pauvre -- et elle-même orientée idéologiquement et non pas plus neutre ou plus naturelle.
alors là je suis jaloux c'est joli élégant et totalement faux
remy
SL a écrit :
mais n'accorder
d'importance qu'à la relation entre individus, l'auteur et le lecteur,
pour l'information et la détermination de l'objectivité, c'est une
vision extrêmement pauvre -- et elle-même orientée idéologiquement et
non pas plus neutre ou plus naturelle.
alors là je suis jaloux c'est joli élégant
et totalement faux
mais n'accorder d'importance qu'à la relation entre individus, l'auteur et le lecteur, pour l'information et la détermination de l'objectivité, c'est une vision extrêmement pauvre -- et elle-même orientée idéologiquement et non pas plus neutre ou plus naturelle.
alors là je suis jaloux c'est joli élégant et totalement faux
remy
SL
Le 20-11-2008, Nicolas George <nicolas$ a écrit :
SL , dans le message , a écrit :
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue,
Connue comment, gros malin ? Ni plus ni moins que par la lecture du même journal par le passé.
Non, individuellement tu ne peux accéder à cela par ta propre lecture. Faire l'histoire de quelque chose est un travail, avoir accès aux sources n'est pas suffisant pour moi au moins, déjà faute de temps. Faire l'histoire du Monde, ce n'est pas faire de l'échantillonage dans les archives des 50 dernières années du journal. Auxquelles tu n'as pas accès d'ailleurs.
Ici encore, tout ramener à un modèle idéal du lecteur qui a accès à tout et peut se faire souverainement son opinion sur tout à la seule lecture de l'ensemble des informations disponibles ne tient pas la route une seule seconde.
Par ailleurs, je prendrais pour autre chose que des insultes gratuites tes accusations de "racisme de classe" quand tu me montreras quoi que ce soit de tel dans ce que j'ai écrit.
Le 20-11-2008, Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> a écrit :
SL , dans le message <slrngib13p.2ga.nospam@valla.limsi.fr>, a écrit :
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue,
Connue comment, gros malin ? Ni plus ni moins que par la lecture du même
journal par le passé.
Non, individuellement tu ne peux accéder à cela par ta propre lecture.
Faire l'histoire de quelque chose est un travail, avoir accès aux
sources n'est pas suffisant pour moi au moins, déjà faute de temps.
Faire l'histoire du Monde, ce n'est pas faire de l'échantillonage dans
les archives des 50 dernières années du journal. Auxquelles tu n'as pas
accès d'ailleurs.
Ici encore, tout ramener à un modèle idéal du lecteur qui a accès à tout
et peut se faire souverainement son opinion sur tout à la seule lecture
de l'ensemble des informations disponibles ne tient pas la route une
seule seconde.
Par ailleurs, je prendrais pour autre chose que des insultes gratuites
tes accusations de "racisme de classe" quand tu me montreras quoi que ce
soit de tel dans ce que j'ai écrit.
Pour le Monde, par exemple tu as une tradition et une histoire connue,
Connue comment, gros malin ? Ni plus ni moins que par la lecture du même journal par le passé.
Non, individuellement tu ne peux accéder à cela par ta propre lecture. Faire l'histoire de quelque chose est un travail, avoir accès aux sources n'est pas suffisant pour moi au moins, déjà faute de temps. Faire l'histoire du Monde, ce n'est pas faire de l'échantillonage dans les archives des 50 dernières années du journal. Auxquelles tu n'as pas accès d'ailleurs.
Ici encore, tout ramener à un modèle idéal du lecteur qui a accès à tout et peut se faire souverainement son opinion sur tout à la seule lecture de l'ensemble des informations disponibles ne tient pas la route une seule seconde.
Par ailleurs, je prendrais pour autre chose que des insultes gratuites tes accusations de "racisme de classe" quand tu me montreras quoi que ce soit de tel dans ce que j'ai écrit.
pehache-tolai
"Mihamina Rakotomandimby" a écrit dans le message de news: gg3gss$1tou$
pehache-tolai wrote:
Je ne vois *vraiment* pas bien en quoi ce qu'il a écrit par le passé est une indication fiable de ce qu'il écrit aujourd'hui.
Si jamais pipolin (et en supposant qu'il ose garder son pseudo [1]) devient pigiste chez "Le Monde", est-ce que tu trouverais ce qu'il écrit crédible?
Tu penses donc que pipolin pourrait devenir pigiste au Monde ?
-- pehache http://pehache.free.fr/public.html
"Mihamina Rakotomandimby" <r12y@infogerance.us> a écrit dans le message
de news: gg3gss$1tou$1@cabale.usenet-fr.net
pehache-tolai wrote:
Je ne vois *vraiment* pas bien en quoi ce qu'il a écrit par le passé
est une indication fiable de ce qu'il écrit aujourd'hui.
Si jamais pipolin (et en supposant qu'il ose garder son pseudo [1])
devient pigiste chez "Le Monde", est-ce que tu trouverais ce qu'il
écrit crédible?
Tu penses donc que pipolin pourrait devenir pigiste au Monde ?
"Mihamina Rakotomandimby" a écrit dans le message de news: gg3gss$1tou$
pehache-tolai wrote:
Je ne vois *vraiment* pas bien en quoi ce qu'il a écrit par le passé est une indication fiable de ce qu'il écrit aujourd'hui.
Si jamais pipolin (et en supposant qu'il ose garder son pseudo [1]) devient pigiste chez "Le Monde", est-ce que tu trouverais ce qu'il écrit crédible?
Tu penses donc que pipolin pourrait devenir pigiste au Monde ?
-- pehache http://pehache.free.fr/public.html
pehache-tolai
"Nicolas George" <nicolas$ a écrit dans le message de news: gg3a72$2b5v$
SL , dans le message , a écrit :
Interpréter, ce n'est pas seulement prendre en compte les écrits antérieurs d'un auteur. C'est aussi prendre en compte le contexte, institutionnel, économique, dans lequel l'auteur écrit. C'est déterminant pour interpréter les écrits antérieurs eux-mêmes.
Sauf que le seule moyen d'évaluer l'effet de ces éléments, c'est justement de l'échantillonner sur les écrits passés du même auteur.
Encore une fois, j'aimerais bien comprendre par quel miracle ton raisonnement pourrait s'appliquer.
Si on est dans l'incapacité de décripter/évaluer les écrits présents d'un auteur, comment peut-on décripter/évaluer les écrits passés de ce même auteur ?
Pour reprendre le sujet précis du P.O., si on ne sait pas si un article qui parait aujourd'hui sur un blog est "sponsorisé" ou non, on ne le sait pas non plus pour les articles passés du même auteur. La lecture des articles du passé ne va donc pas aider en quoi que ce soit.
C'est aussi ce qui te rends proche de l'imbécilité sur certains points.
Non.
Et pourtant...
-- pehache http://pehache.free.fr/public.html
"Nicolas George" <nicolas$george@salle-s.org> a écrit dans le message
de news: gg3a72$2b5v$2@nef.ens.fr
SL , dans le message <slrngi97ov.tjf.nospam@valla.limsi.fr>, a écrit :
Interpréter, ce n'est pas seulement prendre en compte les écrits
antérieurs d'un auteur. C'est aussi prendre en compte le contexte,
institutionnel, économique, dans lequel l'auteur écrit. C'est
déterminant pour interpréter les écrits antérieurs eux-mêmes.
Sauf que le seule moyen d'évaluer l'effet de ces éléments, c'est
justement de l'échantillonner sur les écrits passés du même auteur.
Encore une fois, j'aimerais bien comprendre par quel miracle ton
raisonnement pourrait s'appliquer.
Si on est dans l'incapacité de décripter/évaluer les écrits présents d'un
auteur, comment peut-on décripter/évaluer les écrits passés de ce même
auteur ?
Pour reprendre le sujet précis du P.O., si on ne sait pas si un article qui
parait aujourd'hui sur un blog est "sponsorisé" ou non, on ne le sait pas
non plus pour les articles passés du même auteur. La lecture des articles du
passé ne va donc pas aider en quoi que ce soit.
C'est aussi ce qui te rends proche de l'imbécilité sur certains
points.
"Nicolas George" <nicolas$ a écrit dans le message de news: gg3a72$2b5v$
SL , dans le message , a écrit :
Interpréter, ce n'est pas seulement prendre en compte les écrits antérieurs d'un auteur. C'est aussi prendre en compte le contexte, institutionnel, économique, dans lequel l'auteur écrit. C'est déterminant pour interpréter les écrits antérieurs eux-mêmes.
Sauf que le seule moyen d'évaluer l'effet de ces éléments, c'est justement de l'échantillonner sur les écrits passés du même auteur.
Encore une fois, j'aimerais bien comprendre par quel miracle ton raisonnement pourrait s'appliquer.
Si on est dans l'incapacité de décripter/évaluer les écrits présents d'un auteur, comment peut-on décripter/évaluer les écrits passés de ce même auteur ?
Pour reprendre le sujet précis du P.O., si on ne sait pas si un article qui parait aujourd'hui sur un blog est "sponsorisé" ou non, on ne le sait pas non plus pour les articles passés du même auteur. La lecture des articles du passé ne va donc pas aider en quoi que ce soit.
C'est aussi ce qui te rends proche de l'imbécilité sur certains points.
Non.
Et pourtant...
-- pehache http://pehache.free.fr/public.html
Rakotomandimby (R12y) Mihamina
pehache-tolai wrote:
Je ne vois *vraiment* pas bien en quoi ce qu'il a �crit par le pass� est une indication fiable de ce qu'il �crit aujourd'hui.
Si jamais pipolin (et en supposant qu'il ose garder son pseudo [1]) devient pigiste chez "Le Monde", est-ce que tu trouverais ce qu'il �crit cr�dible?
Tu penses donc que pipolin pourrait devenir pigiste au Monde ?
C'est à toi que j'ai posé une question. Réponds-y d'abord.
pehache-tolai wrote:
Je ne vois *vraiment* pas bien en quoi ce qu'il a �crit par le pass�
est une indication fiable de ce qu'il �crit aujourd'hui.
Si jamais pipolin (et en supposant qu'il ose garder son pseudo [1])
devient pigiste chez "Le Monde", est-ce que tu trouverais ce qu'il
�crit cr�dible?
Tu penses donc que pipolin pourrait devenir pigiste au Monde ?
C'est à toi que j'ai posé une question. Réponds-y d'abord.