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Compact numérique étanche

244 réponses
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Bruno Eteve
Bonsoir,

je suis en train d'étudier les appareils étanches.

L'idée est d'avoir sous la main un appareil qui puisse supporter la plage, l'eau
(mer, piscine, canyoning), la neige, qui soit peu encombrant (j'élimine les
caissons étanches, a priori), qui fasse des photos correctes.

J'ai un petit faible pour les modèles suivants (dans l'ordre) :

Panasonic DMC-FT1
Canon PowerShot D10
Olympus µ TOUGH-8000

Y'aurait-il sur le forum des utilisateurs de ces modèles (ou d'autres, à côté
desquels je serais passé) qui pourraient partager leur expérience ?

Merci d'avance de vos avis.

--
A career is great, but you can't run your fingers through its hair.

10 réponses

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jpw
"Charles VASSALLO" a écrit dans le
message de news: 4a62c182$0$17768$
Bour-Brown wrote:

Ah oui mais le monsieur, il en est encore à la diapo. Je ne sais pas si
tu
as connu ça la diapo, un vrai bonheur...

Pour ceux qui se sont mis à la photo il y a moins de dix ans et qui n'ont
connu que le numérique j'explique : [...]




Ah ! j'ai rangé ce message dans mon best-of de ce forum.

N'empêche, je soupire encore sur la qualité d'image de certaines
projections publiques de diapos sur grand écran (4 à 6 m de base, avec les
projos qu'il fallait) et moi suffisamment près de l'écran pour savourer
toute la finesse qu'une diapo pouvait atteindre. Le gros du public se
mettait au fond de la salle et passait largement à côté, tout comme déjà
résignés à la transition vers les vidéo-projecteurs...



pour une projection privée dans le cercle de famille
la télé lcd remplace assez facilement le projo moyen

quand aux amateurs de diaporamas comme tu le décris ils sont déjà passé
au videopojecteur

et pas résignés du tout....

jpw
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Stephan Peccini
jpw a écrit :

quand aux amateurs de diaporamas comme tu le décris ils sont déjà passé
au videopojecteur



Que fait-on comme résolution maximale dans un budget « raisonnable » (3000 ¤
environ) ?

--
Stéphan Peccini
Les photos : <URL:http://photonature.fr>
Les Pyrénées : <URL:http://photonature.fr/pyrenees>
Le blog : <URL:http://pyrenees.peccini.fr>
Avatar
Charles VASSALLO
jpw wrote:


quand aux amateurs de diaporamas comme tu le décris ils sont déjà passé
au videopojecteur

et pas résignés du tout....



Je sais bien qu'il y a de sérieux avantages de commodités. N'empêche que
la qualité de l'image sur l'écran en a pris un sacré coup sur la
tronche... Ça commence à aller un peu mieux, mais on est descendu assez
bas entre temps.

Charles
Avatar
Bruno Eteve
Bour-Brown wrote:
Ah oui mais le monsieur, il en est encore à la diapo. Je ne sais pas si tu
as connu ça la diapo, un vrai bonheur...



Comment une simple question peut dériver jusqu'à un morceau d'antologie...

J'adore usenet.

Dans le même style, quoique légèrement hors sujet (et encore, le logiciel se
développant de plus en plus autour voire dans la photo...), je ne résiste pas à
l'envie de vous copier/coller une tranche de vie tellement réaliste.

Ca date un peu, mais l'essentiel est là, allez, c'est parti, bonne lecture et
bonnes photos :


LA VIE D'INFORMATICIEN DEPUIS KROSOFT.

Je suis administrateur système, je sais, je ne devrais pas m'en vanter.
Lorsqu'on me demande quel est mon métier, il m'arrive de plus en plus
souvent de répondre, " je suis dans l'informatique ". Cette vague
formulation a au moins le mérite de m'éviter la lueur de haine
méprisante qui apparaît instantanément dans l'oeil de l'interlocuteur le
mieux disposé au simple énoncé de mes coupables occupations. Je suis
lâche. La prochaine fois je répondrai " tueur à gages "; le relâchement
des moeurs étant ce qu'il est, cela devrait moins choquer.

C'est un métier gratifiant à bien des points de vue, c'est
vraisemblablement le seul où le néophyte total, celui qui vient d'ouvrir
son premier carton d'ordinateur se sent en mesure de vous expliquer
votre métier dans le quart d'heure qui suit le montage de sa bécane.

À ma connaissance, conduire une voiture ne transforme personne en
mécanicien, pas plus que raboter une porte ne fait de vous un ébéniste,
mais taper sur un clavier fait de tout un chacun un informaticien. On
n'arrête pas le progrès.

N'allez surtout pas croire que je veux garder pour moi les clés du
savoir et en tenir éloigné le vulgum pecus. Que je regrette le temps où
les ingénieurs système détenaient le pouvoir, abrités derrière leurs
incantations absconses, que nenni.

Bien au contraire, étant d'un naturel assez paresseux, pour ne pas dire
d'une fainéantise crasse, je préfère de très loin un utilisateur qui se
débrouille sans moi. Mais je reste persuadé qu'informaticien, c'est
aussi un métier.

Par contre, je regrette - parfois - le temps où le métier consistait à
surveiller un Vax, ceux qui ont connu cela savent à quel point c'était
reposant, ou alors à "rebooter" une station Unix tous les trente-six du
mois pour justifier son existence.

Avec l'arrivée des PC et surtout de Windows nous sommes entrés de
plain-pied dans ce que l'on pourrait appeler l'ère du Chapelier Fou,
c'est-à-dire l'irruption de l'irrationnel dans ce qu'il a de plus
poétique et de moins maîtrisable au beau milieu d'un monde jusque-là
bien tenu.
En vertu d'un darwinisme élémentaire il a bien fallu s'adapter.
Aujourd'hui être "AS" dans le monde merveilleux de PetitMou, c'est être
un hybride monstrueux, un mélange aussi subtil qu'indéfinissable de
chaman, de Ménie Grégoire, de Dédé la Bricole, de Bobologue, de
charlatan et de psychopathe.

Je ne remercierai jamais assez Bill Gates pour avoir transformé un
métier relativement terne et basé sur une approche bêtement technique et
rigoureuse des faits, en challenge quotidien, nécessitant une remise en
question permanente à l'échelle du quart d'heure.

Quoi de plus stimulant sinon de savoir que résoudre un problème ne
viendra en aucune façon enrichir ce qu'il est convenu d'appeler
l'expérience, puisque le même problème nécessitera lorsqu'il se posera à
nouveau une solution radicalement différente. On évite ainsi la sclérose
intellectuelle consécutive aux automatismes.

Résoudre un problème nécessite une imagination à côté de laquelle le
récit d'un " voyage " sous champignons hallucinogènes pourrait passer
pour le compte-rendu de l'assemblée générale des actionnaires de la
Société Nouvelle des Aciéries Mouchabeuf. Le cartésianisme n'est pas un
atout mais un grave handicap vous empêchant d'aborder les hypothèses les
plus farfelues. Et il faut bien cela quand après avoir éliminé les
causes raisonnables de dysfonctionnement vous êtes amené à envisager le
reste, qui se situe généralement tout de suite entre les histoires de
petit lutin et la quatrième dimension. La seule chose que je me refuse
encore à pratiquer c'est l'imposition des mains et le voyage à Lourdes,
plus par réaction de mécréant que par doute quant à l'efficacité des
méthodes en question. Je sens qu'avec l'arrivée de la dernière mouture de
Windows il va me falloir opérer une révision déchirante quant à mes convictions
profondes.

Quand je pense que certains recherchent les paradis artificiels, et que
l'on me paye pour être en état perpétuel d'hallucination. La vie est
bien injuste, allez. Tout cela serait finalement bien monotone s'il n'y
avait l'utilisateur, car il existe l'utilisateur, c'est vous et moi.
Victime d'une intoxication à l'échelle planétaire, d'un gigantesque et
collectif lavage de cerveau, il s'imagine qu'il va pouvoir tirer quelque
chose de sa bécane, être productif, voire même dans les cas les plus
graves envisager un retour sur investissement.

Aujourd'hui l'utilisateur, perverti par des slogans pernicieux du style
" Jusqu'où irez-vous ? " exige que ça marche, et c'est bien là où tout se
gâte, le décalage entre cette légitime attente et ce que l'illuminé de
Redmond est capable d'apporter me déprime. " Jusqu'où irez-vous ? " ;
jusqu'à l'asile le plus proche sans doute.

Comment voulez-vous qu'un truc qui est à un système d'exploitation ce
que Mireille Mathieu est à Edith Piaf, ce bricolage improbable écrit
avec les pieds par une nuée de pervers schizoïdes, puisse fonctionner.

Le mensonge le plus grossier colporté par les sectateurs microsoftiens
est celui selon lequel un PC convenablement équipé de l'inénarrable
Windows et du fourbi Office dont j'ai oublié le millésime car il change
en permanence, fonctionnerait seul et sans assistance.

Le récit d'une journée ordinaire au royaume du Chapelier Fou contredit
quelque peu cette idyllique vision du meilleur des mondes possibles. Ce
doit être une question de numéro de version, sans doute.
Mardi 8 heures.
Le calme avant la tempête, je peux, l'esprit en repos, me consacrer à un
projet qui me tient à coeur ; émuler une calculette quatre opérations sur
un Vax de la série 8000. Je tenterai l'inverse dès que j'aurai mené à
bien cette partie.
Mardi 9 heures.
Un premier coup de téléphone laconique, "Tu peux venir jeter un coup
d'oeil, mon PC est bloqué", sous cette apparence anodine peut se
dissimuler le cauchemar le plus absolu, les raisons qui peuvent amener
un PC à se bloquer sont légions, la première étant d'appuyer sur le
bouton marche. Je suis d'autant plus inquiet que mon client est un
dingue de la vitesse. C'est un peu l'équivalent du chauffard, il parle
de bus AGP là ou les autres parlent de carburateur double corps, mais la
démarche est la même, aller le plus vite possible en semant la terreur
sur son passage. Profitant d'un instant d'égarement de son chef de
service, il a réussi à se faire payer le dernier Pentium à beaucoup de GHz, ce
qui lui permet de gagner cinq secondes sur la mise en page de sa feuille
de calcul. C'est comme on le voit une avancée considérable à la mesure
de l'investissement consenti. Je le trouve un peu déprimé car on annonce
déjà le Pentium à encore plus de GHz et il contemple avec amertume ce qu'il
considère déjà comme l'équivalent d'une caisse à savon.

J'essaye de le réconforter en lui disant qu'avec la bête qu'il possède,
il devrait éviter d'ouvrir deux fenêtres en même temps pour ne pas faire
de courants d'air. Une boutade bien innocente, c'est le côté Ménie
Grégoire de la profession, mais je sens bien qu'il n'y croit pas. Les
grandes douleurs sont souvent au-delà des mots.

Mais revenons à nos moutons, PC bloqué. Effectivement passé le démarrage
tout ce que nous obtenons c'est un sablier désespérément figé, je suis
tenté de répondre que c'est parfait pour faire des oeufs à la coque mais
quelque chose dans son air égaré me dit que je ferais aussi bien de me
taire.
C'est alors que j'envisage du coin de l'oeil un CD-ROM offert par PC truc
"Mesurez les performances de votre PC", eh ! oui ça ne sert à rien
d'aller vite, encore faut-il pouvoir l'exprimer en Business Graphics,
WinMark 98, High End Disk WinMark 98 et autres CPUMark32, c'est requis
pour humilier à l'heure du café les ploucs avec leurs Pentium moins de GHz.

Je lui demande si, par le plus grand des hasards, il n'aurait pas monté
ce truc la sur sa machine, je connais la réponse. Il est d'ailleurs
mentionné en tout petit sur le CD que l'installation de cette suite de
tests ne devrait être effectuée que sur une machine quasi vierge et pas
sur un système normalement opérationnel, "cela pouvant provoquer des
dysfonctionnements".
Des "dysfonctionnements", tu l'as dit bouffi. Diagnostic ; je t'envoie
quelqu'un pour te remettre un système d'équerre celui-ci étant parti en
villégiature à la campagne, pour une durée indéterminée. Rendez-vous est
pris pour la parution du prochain CD de tests de PC machin. Au suivant.
Mardi 10 heures.
Juste le temps de constater le plantage d'un serveur Windows. Quelqu'un a
vraisemblablement éternué devant, c'est très sensible comme système.
Bon, reset, redémarrage, la routine quoi. Deuxième coup de téléphone "Tu
n'aurais pas cinq minutes des fois, il se passe parfois des choses
curieuses sur ma machine". Connaissant mon correspondant la seule chose
curieuse dans tout cela, c'est le parfois, il est stupéfiant que ce ne
soit pas toujours. C'est qu'il s'agit de la variété dite de "l'esthète
taquin", épouvanté par l'uniformité, il a installé sur sa machine tous
les thèmes possibles, le pointeur de souris est un calamar, le sablier
une horloge Comtoise, l'économiseur d'écran qui se déclenche toutes les
minutes est un jeu de baston intergalactique avec force sifflements et
explosions. Car il a bien évidemment une carte son.

C'est indispensable pour reproduire le rire de Johnny Hallyday selon les
Guignols de l'info, rire qui accompagne les messages d'avertissement.
Tout cela est un peu perturbant. Ayant de surcroît accès à Internet il a
récupéré et installé tous les sharewares possibles, il n'y a plus aucune
pièce d'origine sur sa machine, il a tout remplacé et il est seul a
pouvoir s'en servir. Il est assez surprenant qu'il ne soit obligé de
rebooter sa machine qu'une fois par heure. Je suis peut-être injuste
envers PetitMou.

À l'intérieur de tout grand logiciel il en existe plusieurs petits qui
ne demandent qu'à sortir, là c'est la grande évasion, il suffit de
coller l'oreille contre le boîtier pour les entendre se carapater. Tout
ce joli monde doit se battre en permanence pour prendre le contrôle du
système. C'est un cas désespéré. Je m'en sort lâchement en lui disant
d'aller récupérer sur www.crap.com la dernière version de son
anti-virus/gestionnaire de fichiers/explorateur/compacteur-/logiciel de
sauvegarde/éditeur de textes/ navigateur internet, et me tire vite fait
sans toucher à la souris de peur de déclencher un Tchernobyl dans sa
machine. Au suivant.
Mardi 11 heures.
De retour dans mon bureau, je constate le plantage d'un autre serveur
Windows, par solidarité avec le premier sans doute. L'instinct grégaire ou le
début d'un mouvement de revendications. À surveiller. Autre coup de
téléphone, en provenance d'une espèce bien particulière, la variété qui
se shoote à la presse informatique, on ne dira jamais assez les ravages
que cela peut provoquer. Stratège planétaire, il m'explique comment
l'introduction de Java dans les entreprises va révolutionner la façon
dont nous envisageons l'informatique. Comment Sun va bouffer Microsoft à
condition qu'Oracle s'allie avec Apple et que Compaq ne vienne pas jouer
les trouble-fête! Il me prédit la mort prochaine d'Intel victime de ses
challengeurs, et écrasé sous son gigantisme.
Au bout d'un moment atterré par toutes ces apocalypses à venir, je ne
sais plus très bien où j'habite et c'est légèrement comateux que je
raccroche en espérant ardemment que tout cela voudra bien patienter
jusqu'à ma retraite.
Mardi 13 heures.
Coup de téléphone angoissé en provenance d'une secrétaire, "Quand je
lance mon Word avec un document que j'ai tapé hier, j'ai le message
suivant ; " cette application va s'arrêter car elle a effectué une
opération non conforme ", je suis tenté de lui répondre qu'il s'agit là
d'un fonctionnement normal de l'application, mais je m'abstiens. Son
désarroi est sincère et la perte de plusieurs heures de travail ne porte
pas à rire.
Bon, en route vers de nouvelles aventures. Cette charmante personne au
demeurant, appartient à la catégorie de ceux qui considèrent
l'introduction de l'informatique dans leur quotidien comme une calamité.
L'espèce de truc ronronnant qu'on lui a posé sur son bureau est, pour
elle, visiblement habité par un esprit hostile et rebelle a toute
collaboration avec le genre humain. Elle a bien essayé de l'apprivoiser
en le banalisant, en installant un pot de fleurs sur le boîtier et la
photo de ses gosses sur l'écran, mais rien n'y fait, habité d'une vie
propre il s'ingénie à lui pourrir l'existence.
Elle serait, je crois, soulagée, si je suspendais des gousses d'ail et
des crucifix au plafond et aspergeait sa machine d'eau bénite, c'est le
côté chaman de la profession. À la vingtième tentative, je réussis à
charger son document sans déclencher l'infamant message de vacances pour
cause de non-conformité des opérations effectuées par l'application, il
s'agissait d'un tableau coupé par un saut de section, quelque chose de
tellement grave selon Microsoft que cela méritait un plantage radical.
Peut-être qu'une destruction totale de la machine aurait été plus
appropriée, je les trouve un peu laxistes ces temps-ci. Problème
corrigé. Au suivant.
Mardi 15 heures.
De suivant, il n'y en eut point ce jour-là, je terminais ma journée
tranquillement entre deux reboot de serveur Windows, et mes travaux sur la
reconversion d'un Vax en calculette. J'en étais à la soustraction, je ne
désespérais pas d'arriver à la division a l'horizon 2012. J'aurai
certainement besoin de 512 mégas de mémoire vive supplémentaire pour
l'implémenter, c'est le directeur financier qui va encore râler.

C'est une certitude demain amènera son nouveau lot de victimes. Si tous
ces gens savaient qu'au fond je ne maîtrise guère plus qu'eux tout cela,
que le métier est de bien peu de secours quand Word ou Excel ou que
sais-je se bauge lamentablement, que le temps ou une entreprise vivait
sur des applications maisons est définitivement révolu.

Bah ! je fais comme si je dominais, c'est ce qu'ils attendent de moi,
c'est le côté charlatan du métier. Et puis ils ont au moins quelqu'un
d'identifié à engueuler. Quant à moi je m'endors tous les soirs en
rêvant aux tortures que je ferai subir à Bill Gates s'il venait à me
tomber sous la main. C'est le côté psychopathe du métier.

--
You can't break eggs without making an omelet.
Avatar
Charles VASSALLO
Stephan Peccini wrote:
jpw a écrit :

quand aux amateurs de diaporamas comme tu le décris ils sont déjà passé
au videopojecteur



Que fait-on comme résolution maximale dans un budget « raisonnable » (3000 ¤
environ) ?



On a maintenant des projecteurs full HD (1920 x 1080) assez corrects
autour de 2000¤. Maintenant, de là à dire qu'on a la même qualité que
sur un bon écran de table, je veux bien qu'il y ait eu de gros progrès,
mais je demande à voir.

Charles
Avatar
Mapomme
Bruno Eteve a écrit :
Bour-Brown wrote:
Ah oui mais le monsieur, il en est encore à la diapo. Je ne sais pas
si tu
as connu ça la diapo, un vrai bonheur...



Comment une simple question peut dériver jusqu'à un morceau d'antologie...

J'adore usenet.

Dans le même style, quoique légèrement hors sujet (et encore, le
logiciel se développant de plus en plus autour voire dans la photo...),
je ne résiste pas à l'envie de vous copier/coller une tranche de vie
tellement réaliste.

Ca date un peu, mais l'essentiel est là, allez, c'est parti, bonne
lecture et bonnes photos :


LA VIE D'INFORMATICIEN DEPUIS KROSOFT.

Je suis administrateur système, je sais, je ne devrais pas m'en vanter.
Lorsqu'on me demande quel est mon métier, il m'arrive de plus en plus
souvent de répondre, " je suis dans l'informatique ". Cette vague
formulation a au moins le mérite de m'éviter la lueur de haine
méprisante qui apparaît instantanément dans l'oeil de l'interlocuteur le
mieux disposé au simple énoncé de mes coupables occupations. Je suis
lâche. La prochaine fois je répondrai " tueur à gages "; le relâchement
des moeurs étant ce qu'il est, cela devrait moins choquer.

C'est un métier gratifiant à bien des points de vue, c'est
vraisemblablement le seul où le néophyte total, celui qui vient d'ouvrir
son premier carton d'ordinateur se sent en mesure de vous expliquer
votre métier dans le quart d'heure qui suit le montage de sa bécane.

À ma connaissance, conduire une voiture ne transforme personne en
mécanicien, pas plus que raboter une porte ne fait de vous un ébéniste,
mais taper sur un clavier fait de tout un chacun un informaticien. On
n'arrête pas le progrès.

N'allez surtout pas croire que je veux garder pour moi les clés du
savoir et en tenir éloigné le vulgum pecus. Que je regrette le temps où
les ingénieurs système détenaient le pouvoir, abrités derrière leurs
incantations absconses, que nenni.

Bien au contraire, étant d'un naturel assez paresseux, pour ne pas dire
d'une fainéantise crasse, je préfère de très loin un utilisateur qui se
débrouille sans moi. Mais je reste persuadé qu'informaticien, c'est
aussi un métier.

Par contre, je regrette - parfois - le temps où le métier consistait à
surveiller un Vax, ceux qui ont connu cela savent à quel point c'était
reposant, ou alors à "rebooter" une station Unix tous les trente-six du
mois pour justifier son existence.

Avec l'arrivée des PC et surtout de Windows nous sommes entrés de
plain-pied dans ce que l'on pourrait appeler l'ère du Chapelier Fou,
c'est-à-dire l'irruption de l'irrationnel dans ce qu'il a de plus
poétique et de moins maîtrisable au beau milieu d'un monde jusque-là
bien tenu.
En vertu d'un darwinisme élémentaire il a bien fallu s'adapter.
Aujourd'hui être "AS" dans le monde merveilleux de PetitMou, c'est être
un hybride monstrueux, un mélange aussi subtil qu'indéfinissable de
chaman, de Ménie Grégoire, de Dédé la Bricole, de Bobologue, de
charlatan et de psychopathe.

Je ne remercierai jamais assez Bill Gates pour avoir transformé un
métier relativement terne et basé sur une approche bêtement technique et
rigoureuse des faits, en challenge quotidien, nécessitant une remise en
question permanente à l'échelle du quart d'heure.

Quoi de plus stimulant sinon de savoir que résoudre un problème ne
viendra en aucune façon enrichir ce qu'il est convenu d'appeler
l'expérience, puisque le même problème nécessitera lorsqu'il se posera à
nouveau une solution radicalement différente. On évite ainsi la sclérose
intellectuelle consécutive aux automatismes.

Résoudre un problème nécessite une imagination à côté de laquelle le
récit d'un " voyage " sous champignons hallucinogènes pourrait passer
pour le compte-rendu de l'assemblée générale des actionnaires de la
Société Nouvelle des Aciéries Mouchabeuf. Le cartésianisme n'est pas un
atout mais un grave handicap vous empêchant d'aborder les hypothèses les
plus farfelues. Et il faut bien cela quand après avoir éliminé les
causes raisonnables de dysfonctionnement vous êtes amené à envisager le
reste, qui se situe généralement tout de suite entre les histoires de
petit lutin et la quatrième dimension. La seule chose que je me refuse
encore à pratiquer c'est l'imposition des mains et le voyage à Lourdes,
plus par réaction de mécréant que par doute quant à l'efficacité des
méthodes en question. Je sens qu'avec l'arrivée de la dernière mouture
de Windows il va me falloir opérer une révision déchirante quant à mes
convictions
profondes.

Quand je pense que certains recherchent les paradis artificiels, et que
l'on me paye pour être en état perpétuel d'hallucination. La vie est
bien injuste, allez. Tout cela serait finalement bien monotone s'il n'y
avait l'utilisateur, car il existe l'utilisateur, c'est vous et moi.
Victime d'une intoxication à l'échelle planétaire, d'un gigantesque et
collectif lavage de cerveau, il s'imagine qu'il va pouvoir tirer quelque
chose de sa bécane, être productif, voire même dans les cas les plus
graves envisager un retour sur investissement.

Aujourd'hui l'utilisateur, perverti par des slogans pernicieux du style
" Jusqu'où irez-vous ? " exige que ça marche, et c'est bien là où tout se
gâte, le décalage entre cette légitime attente et ce que l'illuminé de
Redmond est capable d'apporter me déprime. " Jusqu'où irez-vous ? " ;
jusqu'à l'asile le plus proche sans doute.

Comment voulez-vous qu'un truc qui est à un système d'exploitation ce
que Mireille Mathieu est à Edith Piaf, ce bricolage improbable écrit
avec les pieds par une nuée de pervers schizoïdes, puisse fonctionner.

Le mensonge le plus grossier colporté par les sectateurs microsoftiens
est celui selon lequel un PC convenablement équipé de l'inénarrable
Windows et du fourbi Office dont j'ai oublié le millésime car il change
en permanence, fonctionnerait seul et sans assistance.

Le récit d'une journée ordinaire au royaume du Chapelier Fou contredit
quelque peu cette idyllique vision du meilleur des mondes possibles. Ce
doit être une question de numéro de version, sans doute.
Mardi 8 heures.
Le calme avant la tempête, je peux, l'esprit en repos, me consacrer à un
projet qui me tient à coeur ; émuler une calculette quatre opérations sur
un Vax de la série 8000. Je tenterai l'inverse dès que j'aurai mené à
bien cette partie.
Mardi 9 heures.
Un premier coup de téléphone laconique, "Tu peux venir jeter un coup
d'oeil, mon PC est bloqué", sous cette apparence anodine peut se
dissimuler le cauchemar le plus absolu, les raisons qui peuvent amener
un PC à se bloquer sont légions, la première étant d'appuyer sur le
bouton marche. Je suis d'autant plus inquiet que mon client est un
dingue de la vitesse. C'est un peu l'équivalent du chauffard, il parle
de bus AGP là ou les autres parlent de carburateur double corps, mais la
démarche est la même, aller le plus vite possible en semant la terreur
sur son passage. Profitant d'un instant d'égarement de son chef de
service, il a réussi à se faire payer le dernier Pentium à beaucoup de
GHz, ce
qui lui permet de gagner cinq secondes sur la mise en page de sa feuille
de calcul. C'est comme on le voit une avancée considérable à la mesure
de l'investissement consenti. Je le trouve un peu déprimé car on annonce
déjà le Pentium à encore plus de GHz et il contemple avec amertume ce qu'il
considère déjà comme l'équivalent d'une caisse à savon.

J'essaye de le réconforter en lui disant qu'avec la bête qu'il possède,
il devrait éviter d'ouvrir deux fenêtres en même temps pour ne pas faire
de courants d'air. Une boutade bien innocente, c'est le côté Ménie
Grégoire de la profession, mais je sens bien qu'il n'y croit pas. Les
grandes douleurs sont souvent au-delà des mots.

Mais revenons à nos moutons, PC bloqué. Effectivement passé le démarrage
tout ce que nous obtenons c'est un sablier désespérément figé, je suis
tenté de répondre que c'est parfait pour faire des oeufs à la coque mais
quelque chose dans son air égaré me dit que je ferais aussi bien de me
taire.
C'est alors que j'envisage du coin de l'oeil un CD-ROM offert par PC truc
"Mesurez les performances de votre PC", eh ! oui ça ne sert à rien
d'aller vite, encore faut-il pouvoir l'exprimer en Business Graphics,
WinMark 98, High End Disk WinMark 98 et autres CPUMark32, c'est requis
pour humilier à l'heure du café les ploucs avec leurs Pentium moins de GHz.

Je lui demande si, par le plus grand des hasards, il n'aurait pas monté
ce truc la sur sa machine, je connais la réponse. Il est d'ailleurs
mentionné en tout petit sur le CD que l'installation de cette suite de
tests ne devrait être effectuée que sur une machine quasi vierge et pas
sur un système normalement opérationnel, "cela pouvant provoquer des
dysfonctionnements".
Des "dysfonctionnements", tu l'as dit bouffi. Diagnostic ; je t'envoie
quelqu'un pour te remettre un système d'équerre celui-ci étant parti en
villégiature à la campagne, pour une durée indéterminée. Rendez-vous est
pris pour la parution du prochain CD de tests de PC machin. Au suivant.
Mardi 10 heures.
Juste le temps de constater le plantage d'un serveur Windows. Quelqu'un a
vraisemblablement éternué devant, c'est très sensible comme système.
Bon, reset, redémarrage, la routine quoi. Deuxième coup de téléphone "Tu
n'aurais pas cinq minutes des fois, il se passe parfois des choses
curieuses sur ma machine". Connaissant mon correspondant la seule chose
curieuse dans tout cela, c'est le parfois, il est stupéfiant que ce ne
soit pas toujours. C'est qu'il s'agit de la variété dite de "l'esthète
taquin", épouvanté par l'uniformité, il a installé sur sa machine tous
les thèmes possibles, le pointeur de souris est un calamar, le sablier
une horloge Comtoise, l'économiseur d'écran qui se déclenche toutes les
minutes est un jeu de baston intergalactique avec force sifflements et
explosions. Car il a bien évidemment une carte son.

C'est indispensable pour reproduire le rire de Johnny Hallyday selon les
Guignols de l'info, rire qui accompagne les messages d'avertissement.
Tout cela est un peu perturbant. Ayant de surcroît accès à Internet il a
récupéré et installé tous les sharewares possibles, il n'y a plus aucune
pièce d'origine sur sa machine, il a tout remplacé et il est seul a
pouvoir s'en servir. Il est assez surprenant qu'il ne soit obligé de
rebooter sa machine qu'une fois par heure. Je suis peut-être injuste
envers PetitMou.

À l'intérieur de tout grand logiciel il en existe plusieurs petits qui
ne demandent qu'à sortir, là c'est la grande évasion, il suffit de
coller l'oreille contre le boîtier pour les entendre se carapater. Tout
ce joli monde doit se battre en permanence pour prendre le contrôle du
système. C'est un cas désespéré. Je m'en sort lâchement en lui disant
d'aller récupérer sur www.crap.com la dernière version de son
anti-virus/gestionnaire de fichiers/explorateur/compacteur-/logiciel de
sauvegarde/éditeur de textes/ navigateur internet, et me tire vite fait
sans toucher à la souris de peur de déclencher un Tchernobyl dans sa
machine. Au suivant.
Mardi 11 heures.
De retour dans mon bureau, je constate le plantage d'un autre serveur
Windows, par solidarité avec le premier sans doute. L'instinct grégaire
ou le
début d'un mouvement de revendications. À surveiller. Autre coup de
téléphone, en provenance d'une espèce bien particulière, la variété qui
se shoote à la presse informatique, on ne dira jamais assez les ravages
que cela peut provoquer. Stratège planétaire, il m'explique comment
l'introduction de Java dans les entreprises va révolutionner la façon
dont nous envisageons l'informatique. Comment Sun va bouffer Microsoft à
condition qu'Oracle s'allie avec Apple et que Compaq ne vienne pas jouer
les trouble-fête! Il me prédit la mort prochaine d'Intel victime de ses
challengeurs, et écrasé sous son gigantisme.
Au bout d'un moment atterré par toutes ces apocalypses à venir, je ne
sais plus très bien où j'habite et c'est légèrement comateux que je
raccroche en espérant ardemment que tout cela voudra bien patienter
jusqu'à ma retraite.
Mardi 13 heures.
Coup de téléphone angoissé en provenance d'une secrétaire, "Quand je
lance mon Word avec un document que j'ai tapé hier, j'ai le message
suivant ; " cette application va s'arrêter car elle a effectué une
opération non conforme ", je suis tenté de lui répondre qu'il s'agit là
d'un fonctionnement normal de l'application, mais je m'abstiens. Son
désarroi est sincère et la perte de plusieurs heures de travail ne porte
pas à rire.
Bon, en route vers de nouvelles aventures. Cette charmante personne au
demeurant, appartient à la catégorie de ceux qui considèrent
l'introduction de l'informatique dans leur quotidien comme une calamité.
L'espèce de truc ronronnant qu'on lui a posé sur son bureau est, pour
elle, visiblement habité par un esprit hostile et rebelle a toute
collaboration avec le genre humain. Elle a bien essayé de l'apprivoiser
en le banalisant, en installant un pot de fleurs sur le boîtier et la
photo de ses gosses sur l'écran, mais rien n'y fait, habité d'une vie
propre il s'ingénie à lui pourrir l'existence.
Elle serait, je crois, soulagée, si je suspendais des gousses d'ail et
des crucifix au plafond et aspergeait sa machine d'eau bénite, c'est le
côté chaman de la profession. À la vingtième tentative, je réussis à
charger son document sans déclencher l'infamant message de vacances pour
cause de non-conformité des opérations effectuées par l'application, il
s'agissait d'un tableau coupé par un saut de section, quelque chose de
tellement grave selon Microsoft que cela méritait un plantage radical.
Peut-être qu'une destruction totale de la machine aurait été plus
appropriée, je les trouve un peu laxistes ces temps-ci. Problème
corrigé. Au suivant.
Mardi 15 heures.
De suivant, il n'y en eut point ce jour-là, je terminais ma journée
tranquillement entre deux reboot de serveur Windows, et mes travaux sur la
reconversion d'un Vax en calculette. J'en étais à la soustraction, je ne
désespérais pas d'arriver à la division a l'horizon 2012. J'aurai
certainement besoin de 512 mégas de mémoire vive supplémentaire pour
l'implémenter, c'est le directeur financier qui va encore râler.

C'est une certitude demain amènera son nouveau lot de victimes. Si tous
ces gens savaient qu'au fond je ne maîtrise guère plus qu'eux tout cela,
que le métier est de bien peu de secours quand Word ou Excel ou que
sais-je se bauge lamentablement, que le temps ou une entreprise vivait
sur des applications maisons est définitivement révolu.

Bah ! je fais comme si je dominais, c'est ce qu'ils attendent de moi,
c'est le côté charlatan du métier. Et puis ils ont au moins quelqu'un
d'identifié à engueuler. Quant à moi je m'endors tous les soirs en
rêvant aux tortures que je ferai subir à Bill Gates s'il venait à me
tomber sous la main. C'est le côté psychopathe du métier.



Yess!
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André
"jpw"
bref du tout bon....



Certainement que les possibilités en numérique c'est autre chose
...en sortant la "grosse artillerie " et le budget qui va avec, ce qui
limite quand même la chose

--
Andre
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Jean-Pierre Roche
Bruno Eteve a écrit :

J'adore usenet.

Dans le même style, quoique légèrement hors sujet (et encore, le
logiciel se développant de plus en plus autour voire dans la photo...),
je ne résiste pas à l'envie de vous copier/coller une tranche de vie
tellement réaliste.

Ca date un peu, mais l'essentiel est là, allez, c'est parti, bonne
lecture et bonnes photos :


LA VIE D'INFORMATICIEN DEPUIS KROSOFT.



Faut croire que la vie d'informaticien laisse des loisirs
pour cracher dans la soupe en racontant des bobards pour les
gogos.
La dernière fois que j'ai perdu un texte écrit avec Word
c'était il y a combien de temps ? Sans doute une vingtaine
d'années et, en plus, à l'époque ça devait être sur un mac.
Or des textes j'en écris tous les jours ou presque.
C'est dire si le problème est préoccupant.

--
Jean-Pierre Roche

enlever sanspub pour m'écrire...
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Stephan Peccini
Charles VASSALLO a écrit :

On a maintenant des projecteurs full HD (1920 x 1080) assez corrects
autour de 2000¤. Maintenant, de là à dire qu'on a la même qualité que
sur un bon écran de table, je veux bien qu'il y ait eu de gros progrès,
mais je demande à voir.



Sachant que je vois plus de détails dans mes Velvia 6x9 avec ma Rodenstock
sur la table lumineuse ou sur mes tirages 30x45 que sur mon écran 1680x1050
(vue de la photo en plein écran) après scan de qualité, un tel projecteur ne
me permettrait pas de tirer le maximum de mes diapos, loin s'en faut par
rapport à mes attentes. Je vais donc rester au tirage papier et
visualisation sur écran :-)

--
Stéphan Peccini
Les photos : <URL:http://photonature.fr>
Les Pyrénées : <URL:http://photonature.fr/pyrenees>
Le blog : <URL:http://pyrenees.peccini.fr>
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Jide
Le Sat, 18 Jul 2009 16:52:45 +0200, Mapomme a écrit:

Hélas, les vendeurs de la FNAC ne sont pas recrutés comme chez


Décathlon,

Ou un vendeur m'a affirmé la bouche en coeur :" Si, si, c'est
ressemelable " pour des godasses à semelles moulées..
J.D.