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Conseil d'école et alcool

213 réponses
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m.blereau
Bonjour à tous,


Je sors d'un conseil d'école (élémentaire) auquel j'ai assisté en tant
que représentant de parent d'élève pour la première fois.
En entrant dans la salle où il s'est passé, j'ai été surpris de
remarquer trois bouteilles d'alcool (une de whisky, deux de porto) qui
trônaient sur une table. Je me suis dit que quelqu'un les avait
maladroitement oubliées là.
Le conseil se termine à 11h et la directrice, après avoir parlé des
conséquences qu'implique la loi Evin sur les lieux où l'on peut fumer
dans l'école, convie tous les participants à boire l'apéritif...
Je décline et exprime ma surprise.
Je m'entends répondre que nous sommes entre adultes et qu'elle va faire
apporter des jus de fruit pour les non-buveurs...
Des réactions ?

--
M.B.

10 réponses

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victor
"Leo" a écrit dans le message de
news:418f1fc7$0$4650$

"Marc Bléreau" a écrit dans le message de
news:1gmtuh0.w0wdjm1f919gwN%
> Bonjour à tous,
>
>
> Je sors d'un conseil d'école (élémentaire) auquel j'ai assisté en tant
> que représentant de parent d'élève pour la première fois.
> En entrant dans la salle où il s'est passé, j'ai été surpris de
> remarquer trois bouteilles d'alcool (une de whisky, deux de porto) qui
> trônaient sur une table. Je me suis dit que quelqu'un les avait
> maladroitement oubliées là.
> Le conseil se termine à 11h et la directrice, après avoir parlé des
> conséquences qu'implique la loi Evin sur les lieux où l'on peut fumer
> dans l'école, convie tous les participants à boire l'apéritif...
> Je décline et exprime ma surprise.
> Je m'entends répondre que nous sommes entre adultes et qu'elle va faire
> apporter des jus de fruit pour les non-buveurs...
> Des réactions ?
>
> --
> M.B.

166 posts, actuellemnt, AU SECOURS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!



= = = == === = = = = = = = = + 1
touche pas à mon apéro !
hugh
victor




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PAP
"Gabbagabbahey" a écrit dans le
message de news: e6yjd.12858$

"LaMite" a écrit
Un comportement indigne dans la vie privée peut faire l'objet de
poursuites disciplinaires.



Un blâme. Au bout de 480 blâmes, un avertissement. au bout de 300
avertissements.... : -)



Non, dans l'autre sens, l'avertissement est "hiérarchiquement" inférieur au
blâme !

PAP
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PAP
"llab" a écrit dans le message de news:

Bonjour à PAP qui a écrit :

il suffit de lire le L231.1., la réponse st simple et n'a pas besoins
d'explications.



Ha bon ? , c'est nouveau ça , pour connaitre les exceptions prevues
par le L.231-1-1 il faut lire le L231.1 , oui au fond pourquoi pas ?




ben oui... le L231.1.1 est un sous ensemble du L231.1 (avec sans doute
au moins le L231.1.2...)
Alors qui peut le plus peut le moins... :-)



Ben non...
puisque l'exception L231-1-1 citée est evoquée comme exception dans le
L231.1



Ben si...

Article 1

Sauf exceptions notées dans l'alinéa suivant, tous les contributeurs de fmd
sont des gens exceptionnels !

Article 1.1

Ne sont pas des gens exceptionnels Monsieur X, Madame Y et Mademoiselle Z

Article 1.2

................................

Article 2

....................

etc...

Il est évident que c'est par un décret ou un arrêté *postérieur* à la
publication du texte initial, qu'ont été rajoutés les 7 premiers mots de
l'Article 1, ainsi que les Articles 1.1 et 1.2

PAP
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PAP
"Jean Clement LOUAPRE" a écrit dans
le message de news: cmmu84$8ps$
Je m'entends répondre que nous sommes entre adultes et qu'elle va faire
apporter des jus de fruit pour les non-buveurs...
Des réactions ?



Dans le cadre d'une entreprise, j'avais lu que le CE avait été condamné
suite à un accident après un "arrossage" fait par le CE.
Donc dans ce cadre, il se pourrait que l'Ecole (ou sa directrice) puisse
être condamnée en cas d'accident par un chauffeur conduisant sous emprise
alcoolique.



Au civil, ce ne peut être que l'Ecole, parce que je ne vois pas en quoi, ces
réunions de Conseil d'Ecole étant réglementaires, la faute pourrait être
considérée comme "détachée du service" (d'ailleurs, je n'ai pas connaissance
d'un seul chef d'établissement d'enseignement public - ce qu d'ailleurs
*n'est pas* une "directrice" d'école primaire - condamné au civil à titre
personnel... )

Au pénal, la jurisprudence récente est plutôt défavorable à cette
hypothèse...

PAP
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Azathoth
On Mon, 8 Nov 2004 10:45:39 +0100, "PAP"
écrivait :

Dans le cadre d'une entreprise, j'avais lu que le CE avait été condamné
suite à un accident après un "arrossage" fait par le CE.
Donc dans ce cadre, il se pourrait que l'Ecole (ou sa directrice) puisse
être condamnée en cas d'accident par un chauffeur conduisant sous emprise
alcoolique.



Au civil, ce ne peut être que l'Ecole, parce que je ne vois pas en quoi, ces
réunions de Conseil d'Ecole étant réglementaires, la faute pourrait être
considérée comme "détachée du service"



Au titre de la faute personnelle de l'agent (qui prend de lui-même la
liberté de mettre à disposition de tiers des bouteilles d'alcool).

{par ailleurs, si c'était "l'école" qui était mise en cause comme vous
l'écriviez, il ne faudrait plus parler d'"école" mais d'"État" et ne
plus parler de "civil" mais de "responsabilité administrative" (cad de
juridictions administratives)]

(d'ailleurs, je n'ai pas connaissance
d'un seul chef d'établissement d'enseignement public - ce qu d'ailleurs
*n'est pas* une "directrice" d'école primaire - condamné au civil à titre
personnel... )



Legifrance merdouille présentement, mais ça doit se trouver.

Au pénal, la jurisprudence récente est plutôt défavorable à cette
hypothèse...



Tout dépendra de la situation "précise" aboutissant à une recherche
d'une mise en cause de la responsabilité pénale de cette personne. En
tout état de cause, elle est envisageable.

Azathoth
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PAP
"Azathoth" <gootz666@[XXX]yahoo.com> a écrit dans le message de news:

On Mon, 8 Nov 2004 10:45:39 +0100, "PAP"
écrivait :

Dans le cadre d'une entreprise, j'avais lu que le CE avait été condamné
suite à un accident après un "arrossage" fait par le CE.
Donc dans ce cadre, il se pourrait que l'Ecole (ou sa directrice) puisse
être condamnée en cas d'accident par un chauffeur conduisant sous
emprise
alcoolique.



Au civil, ce ne peut être que l'Ecole, parce que je ne vois pas en quoi,
ces
réunions de Conseil d'Ecole étant réglementaires, la faute pourrait être
considérée comme "détachée du service"



Au titre de la faute personnelle de l'agent (qui prend de lui-même la
liberté de mettre à disposition de tiers des bouteilles d'alcool).




Si cet agent a acheté les bouteilles sur ses deniers personnels, c'est
possible, et encore, ma fréquentation des hauts-lieux de l'EN (Rectorats,
Inspections académiques, Inspection générale...) me persuade à 100% que ceci
ne serait pas considéré par la héirarchie comme "faute détachée du service"

SI c'est l'école qui a payé, alors très clairement, non, il n'y a pas "faute
détachée du service".

{par ailleurs, si c'était "l'école" qui était mise en cause comme vous
l'écriviez, il ne faudrait plus parler d'"école" mais d'"État" et ne
plus parler de "civil" mais de "responsabilité administrative" (cad de
juridictions administratives)]



C'est *l'Etat*, juridiquement, une école *primaire* ???

Mais bien sûr, j'utilisais le mot "civil" simplement par opposition à
"pénal", et en cas de litige d'ordre "non pénal", c'est le TA qui serait
compétent...


(d'ailleurs, je n'ai pas connaissance
d'un seul chef d'établissement d'enseignement public - ce qu d'ailleurs
*n'est pas* une "directrice" d'école primaire - condamné au civil à titre
personnel... )



Legifrance merdouille présentement, mais ça doit se trouver.



on trouve les jugements et la jurisprudence sur Légifrance ? ou sur tout
autre moyen *gratuit* ?


Au pénal, la jurisprudence récente est plutôt défavorable à cette
hypothèse...



Tout dépendra de la situation "précise" aboutissant à une recherche
d'une mise en cause de la responsabilité pénale de cette personne. En
tout état de cause, elle est envisageable.



Evidemment, si l'alcoolisation d'un convive a provoqué une serie d'accidents
en chaîne finissant par une explosion nucléiare... :-))
(cf / Romain Bouteille - "Des boulons dans mon yaourt" - Café de la Gare -
Paris 1970... [nostalgie...] )

Tout n'est qu'une question de *probabilités*...
En droit, tout est *envisgeable*... comme est "envisageable" le fait de
gagner deux fois de suite les 6 numéros au loto... ;-)

PAP
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m.blereau
Merci à tous pour vos contributions.
Sauf aux imbéciles qui jouent avec mon nom.
Je leur pardonne car ils ne savent pas ce qu'ils font.

--
M.B.
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Azathoth
On Mon, 8 Nov 2004 11:27:33 +0100, "PAP"
écrivait :

Au civil, ce ne peut être que l'Ecole, parce que je ne vois pas en quoi,
ces
réunions de Conseil d'Ecole étant réglementaires, la faute pourrait être
considérée comme "détachée du service"



Au titre de la faute personnelle de l'agent (qui prend de lui-même la
liberté de mettre à disposition de tiers des bouteilles d'alcool).



Si cet agent a acheté les bouteilles sur ses deniers personnels, c'est
possible



Pour ma part, c'est comme ça que j'ai compris la situation initiale.

et encore, ma fréquentation des hauts-lieux de l'EN (Rectorats,
Inspections académiques, Inspection générale...) me persuade à 100% que ceci
ne serait pas considéré par la héirarchie comme "faute détachée du service"



:o)

SI c'est l'école qui a payé, alors très clairement, non, il n'y a pas "faute
détachée du service".



Je doute que les crédits de l'école aient pu être utilisés pour
acheter des bouteilles d'alcool "d'agrément", ou du moins si cela
avait été effectivement le cas, on retomberait sur la faute
disciplinaire (les crédits de l'école sont affectés à l'*éducation*
tels qu'achats de livres, de fournitures, rétributions
d'intervenants...).

{par ailleurs, si c'était "l'école" qui était mise en cause comme vous
l'écriviez, il ne faudrait plus parler d'"école" mais d'"État" et ne
plus parler de "civil" mais de "responsabilité administrative" (cad de
juridictions administratives)]



C'est *l'Etat*, juridiquement, une école *primaire* ???



Le service public de l'enseignement relève de l'État. Un
disfonctionnement du service relèvera des juridictions
administratives, et ce quelque soit la collectivité publique de
rattachement. (l'Etat sera représenté par le recteur d'académie devant
la juridiction administrative).

Mais bien sûr, j'utilisais le mot "civil" simplement par opposition à
"pénal", et en cas de litige d'ordre "non pénal", c'est le TA qui serait
compétent...



Je l'entendais bien ainsi, ne vous inquiétez pas ;)

Legifrance merdouille présentement, mais ça doit se trouver.



on trouve les jugements et la jurisprudence sur Légifrance ?



Oui.

ou sur tout
autre moyen *gratuit* ?



Aussi.

Au pénal, la jurisprudence récente est plutôt défavorable à cette
hypothèse...



Tout dépendra de la situation "précise" aboutissant à une recherche
d'une mise en cause de la responsabilité pénale de cette personne. En
tout état de cause, elle est envisageable.



Evidemment, si l'alcoolisation d'un convive a provoqué une serie d'accidents
en chaîne finissant par une explosion nucléiare... :-))
(cf / Romain Bouteille - "Des boulons dans mon yaourt" - Café de la Gare -
Paris 1970... [nostalgie...] )

Tout n'est qu'une question de *probabilités*...
En droit, tout est *envisgeable*... comme est "envisageable" le fait de
gagner deux fois de suite les 6 numéros au loto... ;-)



Pour ma part, et pour boucler la boucle (j'ai déjà exprimé et justifié
partiellement mon point de vue - dans la mesure où cela ne m'obligeait
par à rédiger un cours de droit... -), je considère (amha) :

1. Fortement probable l'implication de la responsabilité disciplinaire
de l'agent public (atteinte à la dignité de sa fonction, voire
introduction d'alcool dans un établissement scolaire si tel était le
cas).

2. Probable l'implication de la responsabilité civile de la directrice
(prise en tant que personne physique) si des dommages étaient subis
par ou générés par l'un des convives à l'issue de ladite "réception"
(dans la mesure où cette responsabilité serait invoquée, of course !).

3. Envisageable, selon le cas d'espèce, la mise en cause de la
responsabilité pénale de cette directrice (une nouvelle fois prise en
tant que personne physique).

Bonne journée,

Azathoth
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Emmanuel
Dans fr.misc.droit, Gabbagabbahey composa le message
<I0Gjd.12884$ ce Mon, 8 Nov 2004 09:22:00
+0100 :

....D'une manière générale, il y a faute disciplinaire chaque fois que le
comportement d'un fonctionnaire .......porte atteinte à la considération du
service dans le public.

Il peut s'agir d'une faute commise en dehors de l'activité professionnelle
(cas du comportement incompatible avec l'exercice des fonctions, ou du
comportement portant atteinte à la dignité de la fonction).

ref : http://www.fonction-publique.gouv.fr/fp/statut/discipline.htm



D'accord mais vous ne répondez que partiellement à mon interrogation ...

Je le repose donc :

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Où se trouve (ie : dans quel texte) cette "obligation de dignité" dont
^^^^^^^^^^^^^^^
parle LaMite et à laquelle seraient astreints les fonctionnaires, y
compris dans leur vie privée ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--
Emmanuel
Avatar
victor
dans sa grande mensuetude de parent outré
"Marc Bléreau" wrote dans le message
de news:1gmxlho.vspb1m1oawypsN%
Merci à tous pour vos contributions.
Sauf aux imbéciles qui jouent avec mon nom.


Re : si c'est votre vrai nom il est imprudent de le placer
dans les news ....
je dis cela pour tous les blaireaux de france qui ne
se reconnaissent pas
obligatoirement dans votre attitude


Je leur pardonne car ils ne savent pas ce qu'ils font.


Re : amen
allez en paix mes fils

--
M.B.



== alors
va cafter ou pas le blaireau ?

hugh

victor