Quel avenir radieux s'offre à nous, hein. J'achète un DVD, je veux le regarder sur ma PSP, il faut que je repasse à la caisse. Je veux le regarder sur un iPod vidéo, il faut que je repasse à la caisse.
Et l'arrivée de HDCP et ce genre de joyeusetés va rendre tout ceci encore plus drôle.
Quel avenir radieux s'offre à nous, hein. J'achète un DVD, je veux le
regarder sur ma PSP, il faut que je repasse à la caisse. Je veux le
regarder sur un iPod vidéo, il faut que je repasse à la caisse.
Et l'arrivée de HDCP et ce genre de joyeusetés va rendre tout ceci
encore plus drôle.
Quel avenir radieux s'offre à nous, hein. J'achète un DVD, je veux le regarder sur ma PSP, il faut que je repasse à la caisse. Je veux le regarder sur un iPod vidéo, il faut que je repasse à la caisse.
Et l'arrivée de HDCP et ce genre de joyeusetés va rendre tout ceci encore plus drôle.
Non vraiment, quel avenir radieux.
-- Non.
Benjamin FRANCOIS
SL s'est exprimé en ces termes:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html
Quel avenir radieux s'offre à nous, hein. J'achète un DVD, je veux le regarder sur ma PSP, il faut que je repasse à la caisse. Je veux le regarder sur un iPod vidéo, il faut que je repasse à la caisse.
Et l'arrivée de HDCP et ce genre de joyeusetés va rendre tout ceci encore plus drôle. Heureusement que la DADVSI va graver cette décision dans le marbre, évitant le risque qu'une cour quelconque ose, ô infamie, rendre au consommateur un jour le droit à la copie privée.
Quel avenir radieux s'offre à nous, hein. J'achète un DVD, je veux le
regarder sur ma PSP, il faut que je repasse à la caisse. Je veux le
regarder sur un iPod vidéo, il faut que je repasse à la caisse.
Et l'arrivée de HDCP et ce genre de joyeusetés va rendre tout ceci
encore plus drôle. Heureusement que la DADVSI va graver cette décision
dans le marbre, évitant le risque qu'une cour quelconque ose, ô infamie,
rendre au consommateur un jour le droit à la copie privée.
Quel avenir radieux s'offre à nous, hein. J'achète un DVD, je veux le regarder sur ma PSP, il faut que je repasse à la caisse. Je veux le regarder sur un iPod vidéo, il faut que je repasse à la caisse.
Et l'arrivée de HDCP et ce genre de joyeusetés va rendre tout ceci encore plus drôle. Heureusement que la DADVSI va graver cette décision dans le marbre, évitant le risque qu'une cour quelconque ose, ô infamie, rendre au consommateur un jour le droit à la copie privée.
Non vraiment, quel avenir radieux.
-- Non.
Emmanuel Florac
Le Wed, 01 Mar 2006 15:45:00 +0000, Benjamin FRANCOIS a écrit :
Non vraiment, quel avenir radieux.
Oui, c'est vraiment merveilleux. Au moins on n'aura plus ces émotions à la con, comme quand j'ai retrouvé le gramophone de la marraine de ma grand-mère, au grenier, et dont j'écoutais les 78 tours crachotants : il est rigoureusement interdit de revendre, de prêter - ou d'hériter - de ces merveilleux fichiers téléchargés sur les plate-formes de téléchargement légal. Ça a au moins un très bon côté : toute cette musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs. Beethoven, lui, n'a rien à craindre : ce con n'a même pas crypté ses partitions.
Qu'est ce que le progrès peut être relatif, tout de même !
-- A travers l'audimat, c'est la logique du commercial qui s'impose aux productions culturelles. Or, il est important de savoir que, historiquement, toutes les productions culturelles que je considère, - et je ne suis pas le seul, j'espère -, qu'un certain nombre de gens considèrent comme les productions les plus hautes de l'humanité, les mathématiques, la poésie, la littérature, la philosophie, toutes ces choses ont été produites contre l'équivalent de l'audimat, contre la logique du commerce. Pierre Bourdieu, "Sur la télévision". Raison d'Agir Editions, décembre 1996
Le Wed, 01 Mar 2006 15:45:00 +0000, Benjamin FRANCOIS a écrit :
Non vraiment, quel avenir radieux.
Oui, c'est vraiment merveilleux. Au moins on n'aura plus ces émotions à
la con, comme quand j'ai retrouvé le gramophone de la marraine de ma
grand-mère, au grenier, et dont j'écoutais les 78 tours crachotants : il
est rigoureusement interdit de revendre, de prêter - ou d'hériter - de
ces merveilleux fichiers téléchargés sur les plate-formes de
téléchargement légal. Ça a au moins un très bon côté : toute cette
musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire
destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs. Beethoven,
lui, n'a rien à craindre : ce con n'a même pas crypté ses partitions.
Qu'est ce que le progrès peut être relatif, tout de même !
--
A travers l'audimat, c'est la logique du commercial qui s'impose aux
productions culturelles. Or, il est important de savoir que,
historiquement, toutes les productions culturelles que je considère, -
et je ne suis pas le seul, j'espère -, qu'un certain nombre de gens
considèrent comme les productions les plus hautes de l'humanité, les
mathématiques, la poésie, la littérature, la philosophie, toutes ces
choses ont été produites contre l'équivalent de l'audimat, contre la
logique du commerce.
Pierre Bourdieu, "Sur la télévision". Raison d'Agir Editions, décembre
1996
Le Wed, 01 Mar 2006 15:45:00 +0000, Benjamin FRANCOIS a écrit :
Non vraiment, quel avenir radieux.
Oui, c'est vraiment merveilleux. Au moins on n'aura plus ces émotions à la con, comme quand j'ai retrouvé le gramophone de la marraine de ma grand-mère, au grenier, et dont j'écoutais les 78 tours crachotants : il est rigoureusement interdit de revendre, de prêter - ou d'hériter - de ces merveilleux fichiers téléchargés sur les plate-formes de téléchargement légal. Ça a au moins un très bon côté : toute cette musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs. Beethoven, lui, n'a rien à craindre : ce con n'a même pas crypté ses partitions.
Qu'est ce que le progrès peut être relatif, tout de même !
-- A travers l'audimat, c'est la logique du commercial qui s'impose aux productions culturelles. Or, il est important de savoir que, historiquement, toutes les productions culturelles que je considère, - et je ne suis pas le seul, j'espère -, qu'un certain nombre de gens considèrent comme les productions les plus hautes de l'humanité, les mathématiques, la poésie, la littérature, la philosophie, toutes ces choses ont été produites contre l'équivalent de l'audimat, contre la logique du commerce. Pierre Bourdieu, "Sur la télévision". Raison d'Agir Editions, décembre 1996
Benjamin FRANCOIS
Emmanuel Florac s'est exprimé en ces termes:
Ça a au moins un très bon côté : toute cette musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs.
Bah, ils s'en foutent, d'ici là lesdits producteurs auront lancé le triple de disques de merde sur le dos de pseudo-artistes qui eux pourront crever la gueule ouverte pour toucher des droits d'auteur dans 10 ans, quand tout le monde les aura, fort justement d'ailleurs, oubliés.
-- Non.
Emmanuel Florac s'est exprimé en ces termes:
Ça a au moins un très bon côté : toute cette
musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire
destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs.
Bah, ils s'en foutent, d'ici là lesdits producteurs auront lancé le
triple de disques de merde sur le dos de pseudo-artistes qui eux
pourront crever la gueule ouverte pour toucher des droits d'auteur dans
10 ans, quand tout le monde les aura, fort justement d'ailleurs,
oubliés.
Ça a au moins un très bon côté : toute cette musique de merde produite à la tonne est condamnée à une salutaire destruction par la grâce de la rapacité de ses producteurs.
Bah, ils s'en foutent, d'ici là lesdits producteurs auront lancé le triple de disques de merde sur le dos de pseudo-artistes qui eux pourront crever la gueule ouverte pour toucher des droits d'auteur dans 10 ans, quand tout le monde les aura, fort justement d'ailleurs, oubliés.
-- Non.
Jolitorax
Le Wed, 01 Mar 2006 14:55:32 +0100, SL a écrit :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html
Amusant
J'ai laissé tomber l'achat de CD beaucoup trop cher, par contre j'achète de temps à autre des DVD dont le tarif est beaucoup plus raisonnable. Par contre pour les lire, j'en ripe quelques uns.
Si des protections rendent ça impossible, j'irais pas crier au scandale, j'irais juste mettre mon fric ailleurs et j'ai comme dans l'idée que je ne serais pas le seul...
-- Jean Louis Mas Les loisirs ne se résument pas à la musique et au DVD
J'ai laissé tomber l'achat de CD beaucoup trop cher, par contre j'achète
de temps à autre des DVD dont le tarif est beaucoup plus raisonnable. Par
contre pour les lire, j'en ripe quelques uns.
Si des protections rendent ça impossible, j'irais pas crier au scandale,
j'irais juste mettre mon fric ailleurs et j'ai comme dans l'idée que je
ne serais pas le seul...
--
Jean Louis Mas
Les loisirs ne se résument pas à la musique et au DVD
J'ai laissé tomber l'achat de CD beaucoup trop cher, par contre j'achète de temps à autre des DVD dont le tarif est beaucoup plus raisonnable. Par contre pour les lire, j'en ripe quelques uns.
Si des protections rendent ça impossible, j'irais pas crier au scandale, j'irais juste mettre mon fric ailleurs et j'ai comme dans l'idée que je ne serais pas le seul...
-- Jean Louis Mas Les loisirs ne se résument pas à la musique et au DVD
Manuel Leclerc
http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html
Si tu ne connais pas, le blog de Maître Eolas : http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/03/300-la-cour-de-cassation-promulgue-la-loi-dadvsi
Extrait : "La cour de cassation et la cour d'appel sont toutefois d'accord sur un point, qui n'est pas nouveau mais qu'il est bon de rappeler : la copie privée n'est pas un droit, mais une exception au principe de l'interdiction de toute copie de l'oeuvre. Cette exception cesse dès lors que d'autres intérêts protégés par la loi sont remis en cause, et c'est exactement le cas selon elle en matière de copie de DVD."
A part ça, ce monsieur dit souvent des choses passionnantes sur le fonctionnement de la justice, mais s'est malheureusement récemment fait laver le cerveau par quelques impètrants qui veulent mettre à bas la propriété privée et légaliser le vol. On lui pardonne, il n'est pas le seul.
Si tu ne connais pas, le blog de Maître Eolas :
http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/03/300-la-cour-de-cassation-promulgue-la-loi-dadvsi
Extrait :
"La cour de cassation et la cour d'appel sont toutefois
d'accord sur un point, qui n'est pas nouveau mais qu'il
est bon de rappeler : la copie privée n'est pas un droit,
mais une exception au principe de l'interdiction de toute
copie de l'oeuvre. Cette exception cesse dès lors que
d'autres intérêts protégés par la loi sont remis en cause,
et c'est exactement le cas selon elle en matière de copie
de DVD."
A part ça, ce monsieur dit souvent des choses passionnantes
sur le fonctionnement de la justice, mais s'est malheureusement
récemment fait laver le cerveau par quelques impètrants qui
veulent mettre à bas la propriété privée et légaliser le vol.
On lui pardonne, il n'est pas le seul.
Si tu ne connais pas, le blog de Maître Eolas : http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/03/300-la-cour-de-cassation-promulgue-la-loi-dadvsi
Extrait : "La cour de cassation et la cour d'appel sont toutefois d'accord sur un point, qui n'est pas nouveau mais qu'il est bon de rappeler : la copie privée n'est pas un droit, mais une exception au principe de l'interdiction de toute copie de l'oeuvre. Cette exception cesse dès lors que d'autres intérêts protégés par la loi sont remis en cause, et c'est exactement le cas selon elle en matière de copie de DVD."
A part ça, ce monsieur dit souvent des choses passionnantes sur le fonctionnement de la justice, mais s'est malheureusement récemment fait laver le cerveau par quelques impètrants qui veulent mettre à bas la propriété privée et légaliser le vol. On lui pardonne, il n'est pas le seul.
--
Suport 0.43 ou 0.42 ? SUIS PERDU 0,4237485896585
MERCI
manuel viet
In article <4408e38b$0$21303$, Manuel Leclerc wrote:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html
Si tu ne connais pas, le blog de Maître Eolas : http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/03/300-la-cour-de-cassation-promulgue-la-loi-dadvsi
Extrait : "La cour de cassation et la cour d'appel sont toutefois d'accord sur un point, qui n'est pas nouveau mais qu'il est bon de rappeler : la copie privée n'est pas un droit, mais une exception au principe de l'interdiction de toute copie de l'oeuvre. Cette exception cesse dès lors que d'autres intérêts protégés par la loi sont remis en cause, et c'est exactement le cas selon elle en matière de copie de DVD."
A part ça, ce monsieur dit souvent des choses passionnantes sur le fonctionnement de la justice, mais s'est malheureusement récemment fait laver le cerveau par quelques impètrants qui veulent mettre à bas la propriété privée et légaliser le vol. On lui pardonne, il n'est pas le seul.
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin" pour faire avaler la soupe au bon peuple.
« Exception : Moyen par lequel le défendeur demande au juge, soit de refuser d'examiner la prétention du demandeur parce que l'instance a été mal engagée (Tr. incompétent, irrégularité d'un acte de procédure), soit de surseoir à statuer jusqu'à l'accomplissement d'un fait (communication de pièce). Dirigée contre la procédure, l'exception ne constitue qu'un obstacle temporaire ; après décision sur l'exception, la procédure reprend son cours devant le même tribunal ou est recommencée devant lui ou devant un autre. V. ordre public.» Lexique des termes juridiques Dalloz.
L'exception de copie privée permet justement normalement de s'opposer aux prétentions du demandeur (l'auteur). Mais l'arrêt est dans la situation inverse puisque le demandeur était le copieur. Donc la solution est justifiée en droit. (C'est ce que je dis depuis un certain temps : on ne peut pas intenter une action fondée sur un droit d'exception). Maintenant la C. cass. a largement outrepassé les termes de la demande pour viser également la situation inverse, et elle se garde bien de se fonder sur l'art. 122-5 du CPI seul ; le recours à la convention de Berne est une claire violation du principe de séparation des ordres législatifs et judiciaires car chaque État était responsable de la mise en conformité de sa législation avec le traité ; il n'appartenait pas à la justice de se substituer au législateur même si celui-ci était en retard.
-- Manuel Viet * mailto:
Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes, adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/
In article <4408e38b$0$21303$8fcfb975@news.wanadoo.fr>, Manuel Leclerc wrote:
Si tu ne connais pas, le blog de Maître Eolas :
http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/03/300-la-cour-de-cassation-promulgue-la-loi-dadvsi
Extrait :
"La cour de cassation et la cour d'appel sont toutefois
d'accord sur un point, qui n'est pas nouveau mais qu'il
est bon de rappeler : la copie privée n'est pas un droit,
mais une exception au principe de l'interdiction de toute
copie de l'oeuvre. Cette exception cesse dès lors que
d'autres intérêts protégés par la loi sont remis en cause,
et c'est exactement le cas selon elle en matière de copie
de DVD."
A part ça, ce monsieur dit souvent des choses passionnantes
sur le fonctionnement de la justice, mais s'est malheureusement
récemment fait laver le cerveau par quelques impètrants qui
veulent mettre à bas la propriété privée et légaliser le vol.
On lui pardonne, il n'est pas le seul.
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas
ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin"
pour faire avaler la soupe au bon peuple.
« Exception :
Moyen par lequel le défendeur demande au juge, soit de
refuser d'examiner la prétention du demandeur parce que
l'instance a été mal engagée (Tr. incompétent, irrégularité
d'un acte de procédure), soit de surseoir à statuer jusqu'à
l'accomplissement d'un fait (communication de pièce).
Dirigée contre la procédure, l'exception ne constitue qu'un
obstacle temporaire ; après décision sur l'exception, la
procédure reprend son cours devant le même tribunal ou est
recommencée devant lui ou devant un autre. V. ordre public.»
Lexique des termes juridiques Dalloz.
L'exception de copie privée permet justement normalement
de s'opposer aux prétentions du demandeur (l'auteur). Mais
l'arrêt est dans la situation inverse puisque le demandeur
était le copieur. Donc la solution est justifiée en droit.
(C'est ce que je dis depuis un certain temps : on ne peut
pas intenter une action fondée sur un droit d'exception).
Maintenant la C. cass. a largement outrepassé les termes
de la demande pour viser également la situation inverse,
et elle se garde bien de se fonder sur l'art. 122-5 du CPI
seul ; le recours à la convention de Berne est une claire
violation du principe de séparation des ordres législatifs
et judiciaires car chaque État était responsable de la
mise en conformité de sa législation avec le traité ; il
n'appartenait pas à la justice de se substituer au
législateur même si celui-ci était en retard.
--
Manuel Viet * mailto:manuel@m-viet.net
Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/
In article <4408e38b$0$21303$, Manuel Leclerc wrote:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html
Si tu ne connais pas, le blog de Maître Eolas : http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/03/03/300-la-cour-de-cassation-promulgue-la-loi-dadvsi
Extrait : "La cour de cassation et la cour d'appel sont toutefois d'accord sur un point, qui n'est pas nouveau mais qu'il est bon de rappeler : la copie privée n'est pas un droit, mais une exception au principe de l'interdiction de toute copie de l'oeuvre. Cette exception cesse dès lors que d'autres intérêts protégés par la loi sont remis en cause, et c'est exactement le cas selon elle en matière de copie de DVD."
A part ça, ce monsieur dit souvent des choses passionnantes sur le fonctionnement de la justice, mais s'est malheureusement récemment fait laver le cerveau par quelques impètrants qui veulent mettre à bas la propriété privée et légaliser le vol. On lui pardonne, il n'est pas le seul.
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin" pour faire avaler la soupe au bon peuple.
« Exception : Moyen par lequel le défendeur demande au juge, soit de refuser d'examiner la prétention du demandeur parce que l'instance a été mal engagée (Tr. incompétent, irrégularité d'un acte de procédure), soit de surseoir à statuer jusqu'à l'accomplissement d'un fait (communication de pièce). Dirigée contre la procédure, l'exception ne constitue qu'un obstacle temporaire ; après décision sur l'exception, la procédure reprend son cours devant le même tribunal ou est recommencée devant lui ou devant un autre. V. ordre public.» Lexique des termes juridiques Dalloz.
L'exception de copie privée permet justement normalement de s'opposer aux prétentions du demandeur (l'auteur). Mais l'arrêt est dans la situation inverse puisque le demandeur était le copieur. Donc la solution est justifiée en droit. (C'est ce que je dis depuis un certain temps : on ne peut pas intenter une action fondée sur un droit d'exception). Maintenant la C. cass. a largement outrepassé les termes de la demande pour viser également la situation inverse, et elle se garde bien de se fonder sur l'art. 122-5 du CPI seul ; le recours à la convention de Berne est une claire violation du principe de séparation des ordres législatifs et judiciaires car chaque État était responsable de la mise en conformité de sa législation avec le traité ; il n'appartenait pas à la justice de se substituer au législateur même si celui-ci était en retard.
-- Manuel Viet * mailto:
Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes, adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin" pour faire avaler la soupe au bon peuple.
:-)
c'est bien en pensant à toi et SL que j'ai posté. Mais je trouverai bien plus intéressant que tu ailles dire ça sur le blog, non ?
--
C'est le mélange des niveaux de connaissance qui fait la richesse de usenet. J'attends toujours la photo de Denis en short gardant les cages d'Anderlecht.
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas
ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin"
pour faire avaler la soupe au bon peuple.
:-)
c'est bien en pensant à toi et SL que j'ai posté. Mais
je trouverai bien plus intéressant que tu ailles dire ça
sur le blog, non ?
--
C'est le mélange des niveaux de connaissance qui fait la richesse de usenet.
J'attends toujours la photo de Denis en short gardant les cages d'Anderlecht.
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin" pour faire avaler la soupe au bon peuple.
:-)
c'est bien en pensant à toi et SL que j'ai posté. Mais je trouverai bien plus intéressant que tu ailles dire ça sur le blog, non ?
--
C'est le mélange des niveaux de connaissance qui fait la richesse de usenet. J'attends toujours la photo de Denis en short gardant les cages d'Anderlecht.
--Virginie et Gilles
manuel viet
In article <4408edcf$0$21285$, Manuel Leclerc wrote:
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin" pour faire avaler la soupe au bon peuple.
:-)
c'est bien en pensant à toi et SL que j'ai posté. Mais je trouverai bien plus intéressant que tu ailles dire ça sur le blog, non ?
Non. Techniquement, je suis d'accord sur l'analyse ; maintenant, en matière d'opinion, eolas a les siennes que je ne partage pas. S'il trouve très bien que la Cour bafoue 4 ou 5 grands principes de l'état de droit pour imposer une solution pour des motifs (avoués dans l'arrêt) d'économie générale, ça n'est pas ma tasse de thé. Au risque d'être taxé de réac, je suis pour l'égalité de tous devant la justice, le riche comme le pauvre, le particulier comme le professionnel. L'argent et ses mouvements n'est pas un fondement légal à mes yeux. Quand la Cour dit basiquement qu'elle se substitue au législateur parce qu'il est en retard, c'est une atteinte au principe de séparation des pouvoirs, et un retour à l'équité des parlements dont Voltaire a tellement bien parlé que ça a été une des causes de la révolution française. Il se trouve qu'un certain nombre de juges rêvent encore de cette époque bénie pour eux, la preuve.
En général, tu évite d'aller emmerder chez eux les gens avec qui tu ne t'entends pas dans la vie, je ne vois pas pourquoi j'irais jouer chez lui alors que ça n'a aucun intérêt.
-- Manuel Viet * mailto:
Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes, adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/
In article <4408edcf$0$21285$8fcfb975@news.wanadoo.fr>, Manuel Leclerc wrote:
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas
ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin"
pour faire avaler la soupe au bon peuple.
:-)
c'est bien en pensant à toi et SL que j'ai posté. Mais
je trouverai bien plus intéressant que tu ailles dire ça
sur le blog, non ?
Non. Techniquement, je suis d'accord sur l'analyse ; maintenant,
en matière d'opinion, eolas a les siennes que je ne partage pas.
S'il trouve très bien que la Cour bafoue 4 ou 5 grands principes
de l'état de droit pour imposer une solution pour des motifs
(avoués dans l'arrêt) d'économie générale, ça n'est pas ma tasse
de thé. Au risque d'être taxé de réac, je suis pour l'égalité de
tous devant la justice, le riche comme le pauvre, le particulier
comme le professionnel. L'argent et ses mouvements n'est pas un
fondement légal à mes yeux. Quand la Cour dit basiquement qu'elle
se substitue au législateur parce qu'il est en retard, c'est une
atteinte au principe de séparation des pouvoirs, et un retour à
l'équité des parlements dont Voltaire a tellement bien parlé que
ça a été une des causes de la révolution française. Il se trouve
qu'un certain nombre de juges rêvent encore de cette époque bénie
pour eux, la preuve.
En général, tu évite d'aller emmerder chez eux les gens avec qui
tu ne t'entends pas dans la vie, je ne vois pas pourquoi j'irais
jouer chez lui alors que ça n'a aucun intérêt.
--
Manuel Viet * mailto:manuel@m-viet.net
Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/
Eolas est plutôt bon, mais là il déraille ; exception n'a pas ce sens en droit, et dire le contraire n'est qu'un "spin" pour faire avaler la soupe au bon peuple.
:-)
c'est bien en pensant à toi et SL que j'ai posté. Mais je trouverai bien plus intéressant que tu ailles dire ça sur le blog, non ?
Non. Techniquement, je suis d'accord sur l'analyse ; maintenant, en matière d'opinion, eolas a les siennes que je ne partage pas. S'il trouve très bien que la Cour bafoue 4 ou 5 grands principes de l'état de droit pour imposer une solution pour des motifs (avoués dans l'arrêt) d'économie générale, ça n'est pas ma tasse de thé. Au risque d'être taxé de réac, je suis pour l'égalité de tous devant la justice, le riche comme le pauvre, le particulier comme le professionnel. L'argent et ses mouvements n'est pas un fondement légal à mes yeux. Quand la Cour dit basiquement qu'elle se substitue au législateur parce qu'il est en retard, c'est une atteinte au principe de séparation des pouvoirs, et un retour à l'équité des parlements dont Voltaire a tellement bien parlé que ça a été une des causes de la révolution française. Il se trouve qu'un certain nombre de juges rêvent encore de cette époque bénie pour eux, la preuve.
En général, tu évite d'aller emmerder chez eux les gens avec qui tu ne t'entends pas dans la vie, je ne vois pas pourquoi j'irais jouer chez lui alors que ça n'a aucun intérêt.
-- Manuel Viet * mailto:
Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes, adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/
talon
manuel viet wrote:
en matière d'opinion, eolas a les siennes que je ne partage pas. S'il trouve très bien que la Cour bafoue 4 ou 5 grands principes de l'état de droit pour imposer une solution pour des motifs (avoués dans l'arrêt) d'économie générale, ça n'est pas ma tasse de thé.
Moi, je vois un autre motif d'économie générale, qui va dans un autre sens. La copie privée n'est pas seulement un "droit" ou une "exception" justifiée par des motifs plus ou moins fumeux, c'est aussi l'occasion du versement d'une taxe sur chaque CD ou DVD vierge, trés importante, dont la SACEM tire une partie substantielle de ses profits. De ce fait, et comme la Sacem est fort aise de toucher ce fric, j'attends qu'elle ait l'*obligation* de ne pas s'opposer à la copie privée, et que les DRM soient bannis. Ou alors que l'on autorise les DRM et que l'on supprime la taxe sur les CD et DVD, pour ma part je n'ai aucune objection. Je ne suis pas sur du tout que la Sacem s'y retrouvera, mais c'est *son* problème.
--
Michel TALON
manuel viet <manuel@m-viet.invalid> wrote:
en matière d'opinion, eolas a les siennes que je ne partage pas.
S'il trouve très bien que la Cour bafoue 4 ou 5 grands principes
de l'état de droit pour imposer une solution pour des motifs
(avoués dans l'arrêt) d'économie générale, ça n'est pas ma tasse
de thé.
Moi, je vois un autre motif d'économie générale, qui va dans un autre sens.
La copie privée n'est pas seulement un "droit" ou une "exception" justifiée
par des motifs plus ou moins fumeux, c'est aussi l'occasion du versement d'une
taxe sur chaque CD ou DVD vierge, trés importante, dont la SACEM tire une
partie substantielle de ses profits. De ce fait, et comme la Sacem est fort
aise de toucher ce fric, j'attends qu'elle ait l'*obligation* de ne pas
s'opposer à la copie privée, et que les DRM soient bannis. Ou alors que l'on
autorise les DRM et que l'on supprime la taxe sur les CD et DVD, pour ma part
je n'ai aucune objection. Je ne suis pas sur du tout que la Sacem s'y
retrouvera, mais c'est *son* problème.
en matière d'opinion, eolas a les siennes que je ne partage pas. S'il trouve très bien que la Cour bafoue 4 ou 5 grands principes de l'état de droit pour imposer une solution pour des motifs (avoués dans l'arrêt) d'économie générale, ça n'est pas ma tasse de thé.
Moi, je vois un autre motif d'économie générale, qui va dans un autre sens. La copie privée n'est pas seulement un "droit" ou une "exception" justifiée par des motifs plus ou moins fumeux, c'est aussi l'occasion du versement d'une taxe sur chaque CD ou DVD vierge, trés importante, dont la SACEM tire une partie substantielle de ses profits. De ce fait, et comme la Sacem est fort aise de toucher ce fric, j'attends qu'elle ait l'*obligation* de ne pas s'opposer à la copie privée, et que les DRM soient bannis. Ou alors que l'on autorise les DRM et que l'on supprime la taxe sur les CD et DVD, pour ma part je n'ai aucune objection. Je ne suis pas sur du tout que la Sacem s'y retrouvera, mais c'est *son* problème.