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Droit d'auteur

248 réponses
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SL
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-746278@51-698751,0.html

10 réponses

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manuel viet
In article , SL wrote:
In article , SL wrote:

Le problème, c'est que tu peux chercher longtemps, car tu ne
trouvera rien d'autre comme sens juridique au mot « exception ».


Peut être, mais c'est curieux de ne voir jamais à l'oeuvre cet
aspect procédurale.


Vrai, ça ne fait que 23000 réponses sur légifrance !!! Cherche
exception de nullité, exception d'inexécution, etc.


Je parlais du débat sur la copie privée.


C'est parce qu'il y a 12 arrêts de cassation publiés sur la copie
privée, tous sur la taxe dûe sur les supports vierges, et jusqu'à
maintenant 0 (zéro) actions contre des particuliers copieurs.

Et par ailleurs, il se trouve que je connais Sirinelli que j'ai
croisé souvent à Paris XI.


Et alors ?


Alors il est assez sympa, donc j'ai fait l'effort de lire ce
qu'il avait à dire.

--
Manuel Viet * mailto:

Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/




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manuel viet
In article , SL wrote:

Elle peut pas modifier l'interprération du traité de Berne, comme
elle semble le faire en disant que le contexte du numérique change
la donne ? Si une cour de cassation ne peut pas modifier une
interprétation existante, je reconnais qu'elle ne se fonde que sur
un texte inexistant.


Ce n'est pas ce qu'elle fait sinon elle ne citerait même pas l'EUCD.


Ca se mord la queue.


Ça, si vous évitiez de présenter 3 fois le même argument sans valeur,
on aurait peut-être une chance d'avancer.

--
Manuel Viet * mailto:

Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
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manuel viet
In article <duicds$k8j$, Michel Talon wrote:
X.B wrote:
bref

finallement qui et comment peut on attaquer la cours de cassation pour lui
faire rendre gorge et l'obliger à respecter seulement les loisfrançaises en
cours ?




Personne ne peut faire rendre gorge à la cour de cassation, mais d'un autre
coté les arrêts qu'elle prend n'ont guère d'importance, puisque tout ce
qu'elle peut faire est de casser un arrêt et de le renvoyer vers une autre
cour d'appel qui est parfaitement libre de ne pas appliquer sa
"jurisprudence". Si elle a jugé de manière totalement aberrante ça va se
produire sans faute.


Certes, mais au 2ème passage, elle se réunira en assemblée plénière et
elle imposera la solution sans renvoi.

Mais a t'elle jugé de manière aberrante en disant qu'il
fallait *interpréter* la loi française à la lumière des directives
européénnes?


En tout cas, c'est pas dans le COJ comme méthode.

Ce genre d'interprétation créative, c'est en permanence que ça
se produit,


Là, non, c'est une vraie première de mettre en visa un texte non
promulgué.

il n'y a guère que ça dans le droit. Je trouve que Manuel la
surjoue un peu sur ce coup. Le fait est que les directives ont une valeur
supérieure au droit national, même si elles doivent être transposées, donc
dans le silence de la transposition, ce qui est la situation actuelle, je ne
vois pas pourquoi la cour de cassation ne pourrait pas interpréter la loi à la
lumière de la directive.


Parce qu'il y a des textes qui n'ont pas besoin de transposition (les
réglements CE), et qu'on se demanderait bien pourquoi nos pères fondateurs
se sont cassés le trognon à créer à côté des directives si ça ne sert à
rien.

Il fut un temps où le préambule de la constitution
n'avait aucune valeur juridique, peu à peu il en a pris une au point de
permettre de limiter sévèrement l'application de lois qui le violeraient.


Le Conseil Constitutionnel et le Conseil d'État ont d'autres règles,
mais ils ne sont pas les garants des libertés publiques comme l'est
le juge de cassation.

--
Manuel Viet * mailto:

Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/


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Emmanuel Florac
Le Tue, 07 Mar 2006 00:00:54 +0000, manuel viet a écrit :


Shhhhttt !!! Tu ne voudrais quand même pas que tout le monde sache que
Mme Clément (qui porte en l'occurence son nom de jeune fille) occupe un
poste de direction au Ministère, en plus ?


Arrête, tu te fais du mal...

--
Le commissaire : Comment vous appelez-vous?
Garance : Moi je ne m'appelle jamais, je suis toujours là. J'ai pas
besoin de m'appeler. Mais les autres m'appellent Garance, si ça peut
vous intéresser.
Prévert,"les enfants du Paradis".

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Arnaud
manuel viet wrote:

il n'y a guère que ça dans le droit. Je trouve que Manuel la
surjoue un peu sur ce coup. Le fait est que les directives ont une vale ur
supérieure au droit national, même si elles doivent être transpos ées, donc
dans le silence de la transposition, ce qui est la situation actuelle, je ne
vois pas pourquoi la cour de cassation ne pourrait pas interpréter la loi à la
lumière de la directive.


Parce qu'il y a des textes qui n'ont pas besoin de transposition (les
réglements CE), et qu'on se demanderait bien pourquoi nos pères fonda teurs
se sont cassés le trognon à créer à côté des directives si ça ne sert à
rien.


Je ne suis pas juriste de formation, mais, si on peut dire,
"d'application". Et dans un cas que je connais bien, les marchés
publics, on a eu en 2004 une directive européenne assortie d'une date
limite de transposition, 31 janvier 2006.
Le Code des Marchés Publics actuel n'est pas complètement compatible
avec la directive.
Avant le 31 janvier, c'était ce code qui s'appliquait. Depuis, la date
limite étant dépassée, l'administration centrale nous dit de
continuer à appliquer le code, les avocats nous disent d'appliquer les
mesures les plus restrictives des deux pour limiter les risques,
sachant que le juge jugera comme il l'entend ou presque (ie appliquera
le code actuel ou la directive).
Tout ça pour dire qu'il ne me parait pas aberrant qu'un juge se fonde
sur une directive qui aurait déjà dû être transposée. Et, en tant
que citoyen, cela ne doit pas nous étonner, le principe de hiérarchie
des normes (je ne sais pas si j'utilise ce terme à bon escient) n'est
pas nouveau.

--
Arnaud


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manuel viet
In article , Arnaud wrote:
manuel viet wrote:

il n'y a guère que ça dans le droit. Je trouve que Manuel la
surjoue un peu sur ce coup. Le fait est que les directives ont une valeur
supérieure au droit national, même si elles doivent être transposées, donc
dans le silence de la transposition, ce qui est la situation actuelle, je ne
vois pas pourquoi la cour de cassation ne pourrait pas interpréter la loi à la
lumière de la directive.


Parce qu'il y a des textes qui n'ont pas besoin de transposition (les
réglements CE), et qu'on se demanderait bien pourquoi nos pères fondateurs
se sont cassés le trognon à créer à côté des directives si ça ne sert à
rien.


Je ne suis pas juriste de formation, mais, si on peut dire,
"d'application". Et dans un cas que je connais bien, les marchés
publics, on a eu en 2004 une directive européenne assortie d'une date
limite de transposition, 31 janvier 2006.
Le Code des Marchés Publics actuel n'est pas complètement compatible
avec la directive.
Avant le 31 janvier, c'était ce code qui s'appliquait. Depuis, la date
limite étant dépassée, l'administration centrale nous dit de
continuer à appliquer le code, les avocats nous disent d'appliquer les
mesures les plus restrictives des deux pour limiter les risques,
sachant que le juge jugera comme il l'entend ou presque (ie appliquera
le code actuel ou la directive).
Tout ça pour dire qu'il ne me parait pas aberrant qu'un juge se fonde
sur une directive qui aurait déjà dû être transposée. Et, en tant
que citoyen, cela ne doit pas nous étonner, le principe de hiérarchie
des normes (je ne sais pas si j'utilise ce terme à bon escient) n'est
pas nouveau.


Comme je l'ai déjà écrit, en droit public ça n'est pas *totalement*
aberrant même si je ne suis pas franchement enthousiaste. La raison
étant que c'est l'État qui est responsable de la transposition, donc
que le juge administratif applique la directive non transposée est
plutôt une forme de "pénalité" ou d'estopel. Mais comme vous le
soulignez, ça induit nécessairement une grosse part d'arbitraire
et donc d'incertitude en pratique, ce qui est juridiquement très
mauvais. Jusqu'à présent la C. cass. s'était tenu éloignée de cette
dérive, et en matière de libertés publiques c'est infiniment plus
dangereux car à la limite ça permettrait de condamner des individus
rétroactivement pour des faits qu'ils ne pouvaient pas savoir être
répréhensibles (on en a ici l'exemple type : selon que la notion de
copie privée est ou non retenue, le délit de contrefaçon est commis
ou pas pour le même acte matériel, à l'appréciation du juge ce qui
est contraire aux principes du droit pénal, et à la CEDH bien sûr).

--
Manuel Viet * mailto:

Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/



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SL

répréhensibles (on en a ici l'exemple type : selon que la notion de
copie privée est ou non retenue, le délit de contrefaçon est commis
ou pas pour le même acte matériel, à l'appréciation du juge ce qui
est contraire aux principes du droit pénal, et à la CEDH bien sûr).


Ça y est ! Je l'attendais depuis le début, les voilà finalement
invoquée, les droits de l'homme. Encore un effort, on pourrait aller
jusqu'à la CPI, non ?

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Antoine Leca
En news:, manuel viet va escriure:
la directive EUCD n'est applicable qu'après une transposition par le
législateur national (et c'est bien l'objet de la DADSVI, sinon
pourquoi faire un tel foin ?).


Je ne sais pas ce qu'il en est du problème de la « copie privée » vs. les
mesures techniques.

Mais ce que je sais, c'est que DADSVI, en tous cas le texte du projet de loi
que j'ai lu (et dont je suis conscient qu'il va être amendé largement), va
/largement/ au-delà de ce que dit EUCD. Par exemple en taxant de contrefaçon
(300 k¤ plus 3 ans, et je n'ai pas vu de possibilités de réduction de la
peine même si là c'est sûrement mon ignorance en la manière, tellement c'est
grotesque ÀMHA) toute _expression_ [faire connaître, directement ou
*indirectement*, en connaissance de cause] sur les moyens de contournement
des mesures techniques (art. 13 projet créant L.335-3-1, 4º).

En gros, en poussant un peu le bouchon, discuter sur un forum ou un campus
d'une implémentation de TCPA te vaudrait 3 ans de taule _et_ 300 k¤. Si on
voulait empêcher les Européens de développer des mesures techniques
alternatives, il ne faudrait pas s'y prendre autrement ;-).

OK, c'est utopique. Peut-être bien que le projet DADVSI est conçu comme un
épouvantail pour essayer de garder 10 % de la récolte du champ, c'est-à-dire
la possibilité d'avoir des mesures incontournables (le gros du bifsteak pour
l'industrie, du moins le pensent-ils).


Je vis en Espagne, qui n'a pas non plus transposé la directive, et le projet
de loi espagnol ne présente absolument rien de similaire, ni même
d'approchant. Et les législations déjà transposées n'ont pas l'air non plus
d'aller dans ce sens-là.

Par contre, aux États-Unis d'Amérique ils ont voté une loi (DMCA) qui a
l'air de présenter plus que des parallèles... Par exemple, lors de
l'histoire du rootkit Sony, j'ai cru comprendre que ce qu'avait fait M.
Russinovitch était parfaitement passible de l'application de DMCA (une autre
chose est que Sony ne peut pas décement porter plainte contre lui) : si lors
de l'analyse du rootkit on peut plaider l'absence de connaissance de cause,
lors de la publication urbi et orbi des détails cela me paraît clairement
plein cadre, et on peut plus invoquer que l'intérêt supérieur (réel) pour
passer outre à la loi DMCA...


Antoine

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Antoine Leca
En news:,
manuel viet va escriure:
Mme Clément (qui porte en l'occurence son nom de jeune fille)


[ Réaction à chaud, peut-ètre complètement déplacée parce que
je ne connais pas le fin mot de l'histoire. ]

Et puis quoi encore ? Pourquoi serait-on, même si l'on est juge à la cour de
cass', obligé d'aller demander au TGI de te changer ton identité pour
t'inféoder à ton « seigneur et maître » ?

Elle n'a pas changé de nom depuis qu'elle était jeune fille, ou j'ai loupé
un épisode ?

8-<


Antoine

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Antoine Leca
En news:,
manuel viet va escriure:

(on en a ici l'exemple type : selon que la notion de
copie privée est ou non retenue, le délit de contrefaçon est commis
ou pas pour le même acte matériel,


Euh, là tu pousses un peu, non ?
La cour d'appel, même si elle juge après la promulgation prochaine (?) de
DADSVI, ne pourra en aucun cas condamner X... pour contrefaçon dans cette
affaire, ce serait plus que beaucoup trop énorme, si tu vois ce que je veux
dire...

En l'occurence, il ne s'agit pas d'avoir outrepasser le droit à la copie
privée, mais de l'impossibilité de pouvoir réaliser ce droit, et en fait de
savoir si le dit droit existe ou pas. Jusqu'à preuve du contraire il n'y a
pas de contrefaçon (invoquée).
J'ai même subrepticement l'impression que l'arrêt de la cour de cassation a
vu cet écueil (pouvoir appliquer rétroactivement les dispositions pour
contrefaçon à la lecture de cet arrêt) et a cherché à l'éviter. Mais là,
j'ai largement dépassé mon seuil d'incompétence.


Après la promulgation, la messe sera dite, et l'arrêt de la cour de
cassation n'aura alors plus beaucoup d'importance du point de vue du droit
des copieurs. Par contre, en droit il va faire nettement plus de bruit
pendantn nettement plus longtemps, de ce que je comprend, et c'est me
semble-t-il ce que disent tant Me Éolas comme toi ; et oui c'est inquiétant.


Qu'est ce que je n'ai pas compris ? (Moi informaticien, pas juriste, en fait
j'ai même pas eu mes UV de droit :-))


Antoine