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Droit d'auteur

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SL
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-746278@51-698751,0.html

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Emmanuel Florac
Le Wed, 15 Mar 2006 22:33:37 +0100, SL a écrit :


Un léger détail.


Sans aucun doute possible.

--
Le travail est la malédiction des classes qui boivent.
O. Wilde.

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Benjamin FRANCOIS
Emmanuel Florac s'est exprimé en ces termes:
Que ce gouvernement est une bande de misérables tapettes


Ce genre de propos est digne d'un Christian Vanneste. C'est triste.


--
Non.

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talon
George Abitbol wrote:
On 2006-03-15, Michel Talon wrote:
George Abitbol wrote:

Les syndicats empechent les patrons de s'en mettre plein les poches


Je t'arrête tout de suite, cette action ne consiste pas à s'emparer de la
propriété d'autrui.


Elle consiste a empecher quelqu'un (le patron _proprietaire_ de l'entreprise)
a exploiter sa force de travail comme il l'entend,


ce qui n'a rien à voir avec le vol de la propriété d'autrui. Le patron est
peut être propriétaire de sa société, il n'est pas propriétaire de ses
employés. Il n'a aucun droit particulier à telle ou telle législation sociale.
Etre pour le respect de la propriété privée n'a aucune relation avec être
un libéral effréné. On peut être de gauche ou de droite, libéral ou dirigiste
et respecter le bien d'autrui.


Les analogies à la con, raisonnnement par glissement
progressif, etc, c'est de la foutaise.


Tu avoueras quand meme que la tienne avec les voitures des deputes pour les
jeunes de banlieues bien plus foireuse que la mienne. Ou alors je considererai
que tu es de mauvaise foi.


Elle n'est pas foireuse du tout. Dans les deux cas il s'agit de faire cadeau
au bon peuple de la propriété d'autrui, chose que tous les gouvernements
tyranniques aiment faire.


Sinon ca serait bien que t'arretes de faire comme si tu croyais vraiment que
les artistes sont proprietaires des droits patrimoniaux de leurs oeuvres.


Ils le sont totalement. S'ils acceptent d'échanger cette propriété avec les
sociétés de production contre des "avances" et des "pourcentages", c'est leur
affaire et pas la tienne ni la mienne. J'ai moi même écrit un livre et j'ai
cédé les droits de la version anglaise à un éditeur scientifique prestigieux
contre un pourcentage trés petit. Je l'ai fait parceque j'ai jugé préférable
pour moi de voir ce livre édité par cet éditeur, et donc de bénéficier de la
notoriété qu'il apporte, que de garder des droits patrimoniaux dont de toute
façon je savais bien qu'il ne pouvaient pas me rapporter grand chose. C'est un
choix que j'ai fait, et qui ne regarde que moi et mes co auteurs.

--

Michel TALON



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talon
Emmanuel Florac wrote:

Exactement. Je ne vois pas en vertu de quoi je pourrais diffuser mes
disques depuis chez moi via la bande FM et pas via internet, quelle est la
différence fondamentale ? je ne la vois vraiment pas. Comme pour diffuser
sur la FM je dois payer des compensations à la SACEM, la méthode
évidente me paraît d'imposer un système similaire à ceux qui diffusent
de la musique (ou de la vidéo) sur internet. Non ? Ça ne te paraît pas
logique finalement ?


Si, tout à fait logique, si la compensation est négociée entre la SACEM
et le diffuseur sur internet, pas du tout si la compensation est décidée
arbitrairement par l'état, surtout quand c'est à un niveau qui est une insulte
absolue pour les auteurs. Le niveau qui avait été fixé pour la licence globale
est tellement grotesque, que c'était évidemment assimilé à un cadeau gratuit
pur et simple à la masse des pirates.




--

Michel TALON

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talon
Emmanuel Florac wrote:
Le Wed, 15 Mar 2006 22:38:03 +0000, Michel Talon a écrit :


Ce qui confirme toutes les craintes que j'avais à ce sujet.


Que ce gouvernement est une bande de misérables tapettes décérébrées ?



Certes, ce dont je me fous, et surtout qu'il y a péril en la demeure
pour le logiciel libre.

--

Michel TALON


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talon
Emmanuel Florac wrote:
Le Wed, 15 Mar 2006 22:10:33 +0000, Michel Talon a écrit :


Faut pas déprimer! qu'est-ce que ça va être si ta femme te plaque,
t'accuse de violences conjugales, et pourquoi pas de viol pour faire bonne
mesure ...


Mais ça n'a aucun rapport ?



J'y pense car ça arrive à un collègue. Avec la bande de décérébrés qu'on a
partout, dans la presse, au gouvernement, au parlement et à la justice, ça
commence à être dangereux de vivre en France. Tu peux être condamné en moins
de deux, sans aucune preuve, sur la simple foi de mensonges, à des peines
considérables. Evidemment les salopards ont compris tout de suite l'usage
qu'ils pouvaient faire de ces facilités pour soutirer un maximum de fric
aux imprudents. En Angleterre un ministre a déclaré en public il y a quelques
jours qu'il recommandait aux hommes de se munir d'une preuve du consentement
du partenaire avant toute relation sexuelle pour éviter de se retrouver en
prison. Tu vois où on va. Chez nous toute femme qui veut se venger de son mari
n'a qu'à se précipiter chez les poulets et dire qu'il la bat, le mec est fait
comme un rat. Pour obtenir la garde des enfants et une grosse pension c'est
un moyen de pression remarquablement efficace.

--

Michel TALON


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Antoine Leca
Emmanuel Florac wrote:
Il y a un point qui me chiffonne dans ton argument : en quoi la
diffusion d'oeuvres de l'esprit par internet diffère t-elle de la
diffusion par les radios libres, par exemple ?


En ce que les ½uvres qui transitent par l'Internet sont des copies
digitales, virtuellement impossibles à distinguer des originaux et donc
susceptibles de donner barre à une contrefaçon à grande échelle, tandis que
les chansons qui passent sur les radios FM ne peuvent au "pire" (au mieux,
selon le point de vue) que faire l'objet d'enregistrement sur des cassettes
audio avec une qualité juste suffisante pour les écouter dans ta voiture.

Mais sinon, ton argument est très intéressant : d'ailleurs, je crois que
rappeler qu'il y eut à l'époque du lancement des cassettes audio d'une aprt,
et des radios « périphériques » puis libres d'autres part, un débat à ce
sujet, où dans un premier temps les représentants des auteurs (et principaux
bénéficiaires de la manne des droits) tenaient des positions
jusqu'au-boutistes, assez simialires à certaines que l'on entend
actuellement. Ensuite, les positions ont évolué vers un compromis plus
raisonable, qui est celui que nous connaissons aujourd'hui.

Ne pas oublier non plus que si les maisons de disques sont en première ligne
sur cette affaire, elles sont aussi celels qui sont le plus déstabilisées
par le changement de paradigme ; et qu'en fait le gros du magot se trouve
ailleurs, dans le négoce des films de cinéma (tout aussi téléchargeables que
les chansons ; l'équivalent des « radios libres et cassettes » étant les
chaînes de télévision en clair et les cassettes VHS).


Antoine

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SL
Le Wed, 15 Mar 2006 16:59:25 +0000, Michel Talon a écrit :



Il n'y a aucune différence entre une propriété matérielle et

immatérielle.


Il y a une différence ÉNORME : si je te prends ton carambar, tu n'as
plus de carambar. Si je te prends ton idée, ou si j'entends ta
musique et que je la chante, je ne t'ai RIEN ENLEVÉ parce que tu as
toujours ce que moi j'ai aussi...


Tu m'as juste enlevé la possibilité d'en tirer un revenu.

C'est même précisément à cause de cette différence fondamentale
qu'on peut affirmer (même si la généralisation absolue peut se
discuter) que INFORMATION WANTS TO BE FREE.


En effet, ça peut être un programme de société, où l'information n'est
plus une valeur marchande. C'est complètement contradictoire avec
notre société : ce n'est donc pas un point technique, comme est
présentée la licence globale, mais un programme politique
révolutionnaire.

Enfin les vrais artistes, en général, en ont rien à foutre de tout
ça, parce qu'ils savent que ce qui compte vraiment c'est la vraie
musique, celle qu'on joue dans des concerts (parce que le pognon ça
n'est pas tout dan s la vie et on en a rien à branler que 99% du
pognon soit dans les disques), il suffit de voir les blogs de gars
comme Marcus Miller, Foley, etc. Et franchement, si tous les nazes
qui ne savent pas chanter trois notes ou gratter une guitare sont
empéchés par là d'exister, ce sera une PUTAIN DE BONNE CHOSE. Parce
que trop de choix tue le choix, et on en est arrivé à une situation
où les 99% de soupe infâme masquent totalement l'existence même des
gens qui font de la musique pour de vrai, tous les soirs dans les
salles de concert et les pianos bars,


Tout ça n'est absolument pas la question. ce n'est pas la loi qui va
décider qui mérite de gagner de l'argent, s'il y a trop ou trop peu
d'artistes, quelle est la rémunération juste, fixée autoritairement,
etc. C'est le marché. Et, je dois dire, je préfère que ce soit lui...

alors le renversement de cet état de fait misérable ne peut pas être
mauvais, non, et VIVA LA REVOLUCION bordel de merde.


De ce point de vue, c'est toujours défendable, mais ça ne servait à
rien d'attendre autre chose de cette Assemblée bourgeoise.

Tiens et maintenant j'en ai marrre, le monde est trop con, les gens
sont trop cons, et je vais me bourrer la gueule, voilà.


Allons...



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Antoine Leca
Michel Talon wrote:
Dans le passé, [...] les auteurs étaient
subventionnés par de riches personnages, et leurs oeuvres étaient
plus ou moins librement disponibles. C'est encore comme ça
essentiellement pour les scientifiques, et c'est un modèle
parfaitement décent.


Oui.

Pour la littérature et la musique, la règle
actuelle c'est que les auteurs vivent des revenus de leur oeuvre, ce
qui veut dire gagnent beaucoup s'ils ont du succés et rien sinon.
Penses tu qu'il faut changer ce système?


Oui, en tous cas pour la musique.

Ce système de rénumération (qui lui est probablement valide) s'appuie sur un
système commercial, où ce sont des éditeurs d'ouvres qui font la relation
entre les auteurs et les consommateurs-le public, et qui se rénumèrent au
passage sur la valeur ajoutée de leur travail.

Pour la littérature, il semble qu'il y ait une certaine valeur ajoutée dans
ce métier d'éditeur, tant en amont de la conception (avance sur recettes par
exemple) comme en aval (impression et distribution, la littérature ayant
encore semble-t-il besoin d'un support écrit pour sa diffusion). De même,
pour le cinéma, il y a très clairement des besoins tant amont (là encore,
avance sur recettes) qu'aval (distribution en salles).

Par contre, pour la musique, j'ai nettement plus de mal à voir où se trouve
aujourd'hui la valeur ajoutée des maisons de disques. Forment-elles les
musiciens ? non (si on exclut Star'Ac). Avance sur recettes oui, mais
surtout au profit des stars déjà reconnus, et là le système est vicié
(sont-ce des avances sur recettes, ou des profits passés qui n'ont pas été
dûment distribués ?) Distirbution, bof, les concerts peuvent être organisés
par les musiciens eux-mêmes dans la pratique, et pour ce qui est de l'aspect
marketing (faire connaître les artistes), le but est de susciter
l'augmentation de la consomation de musique en général et c'est justement le
point sur lequel beaucoup de gens considèrent que le comportement des
maisons de disques est le moins « correct », avec les problèmes de
préférence nationale, de play-lists etc. On a d'ailleurs été obligé
d'inventer la SACEM qui agit en tant qu'intermédiaire équilibrant pour
empêcher que le seul marché soit la source de rénumération des auteurs, car
il est évident (?) que les petits auteurs seraient perdants (en tout cas,
c'est le crédo de la SACEM).
La révolution des télécommunications a rendu le support physique obsolète,
et donc sonne probablement le glas de la filière de la distribution physique
(les petits disquaires, que la FNAC s'était chargée de rendre déjà
anachroniques). Mais elle risque probablement d'achever aussi les maisons de
disques, en tous cas d'écorner substanciellement leur position actuelle.

À moins que celles-ci ne changent de modèle économique pour survivre. Par
exemple, en s'alliant au monde du cinéma, où la distribution existe et
possède une validité économique pour le moment inconstestable/inconstestée.


Antoine

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SL
Michel Talon wrote:

Faut pas déprimer! qu'est-ce que ça va être si ta femme te plaque, t'accuse
de violences conjugales, et pourquoi pas de viol pour faire bonne mesure ...




Quoi que! Voilà ce que je lis:

PARIS, 15 mars 2006 (AFP) - - L'Assemblée nationale a décidé
mercredi de punir de 3 ans d'emprisonnement et 300.000 d'euros
d'amende le fait de mettre "sciemment" à disposition du public un
logiciel permettant le téléchargement illégal "d'oeuvres ou d'objets
protégés". Les députés, qui poursuivaient dans la soirée l'examen du
projet de loi sur le droit d'auteur, ont adopté avec le soutien du
gouvernement un amendement du rapporteur Christian Vanneste (UMP)
prévoyant ce dispositif.

Les députés PS, PCF et Verts se sont opposés en vain à ce dispositif
qui entraînera, selon eux, "la mort des logiciels libres et du
développement du peer-to-peer". L'UDF a annoncé que le groupe ne
voterait pas en faveur du texte.

Aux termes de cet amendement, modifié par quatre sous-amendements
UMP, il est stipulé qu'est "puni de trois ans d'emprisonnement et de
300.000 euros d'amende le fait de mettre sciemment à la disposition
du public ou de communiquer au public, sous quelque forme que ce
soit, un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du
public non autorisée d'oeuvres ou d'objets protégés".


Ça à l'air d'être l'amendement en discussion depuis le début
(amendement VU ou je ne sais quoi).

Une disposition ajoutée :

« ces dispositions ne sont pas applicables aux logiciels destinés
au travail collaboratif, à la recherche ou à l'échange de fichiers
ou d'objets non soumis à la rémunération du droit d'auteur. »

Bon courage aux juges pour faire le distingo !

Ce qui confirme toutes les craintes que j'avais à ce sujet.


En particulier la plaisanterie de la taxe sur les DVD pour des copies
qu'il n'est plus possible de faire a bien l'air de se confirmer :

"C'est un texte inféodé à des intérêts financiers, qui bafoue le
droit minimal des consommateurs. Aujourd'hui, on peut acquitter
une taxe pour copie privée et en même temps ne pas pouvoir exercer
ce droit", a dénoncé Didier Mathus (PS).