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Est-ce ue violation de la GPL?

158 réponses
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Patrice
Bonjour tout le monde,

un quidam distribue depuis l'an 2000 un logiciel open-source sous licence
GPL et gratuite. Ce logiciel est pas mal, mais souffre de quelques bugs,
d'un certain manque de fonctionnalités et surtout d'un sérieux manque de
stabilité. Puis le quidam décide, un jour, de fonder une société et de
développer la suite de ce logiciel sous la forme d'une version "pro";
celle-ci , beaucoup plus aboutie et beaucoup plus stable que la précédente,
n'est plus distribuée sous licence GPL (seuls les binaires sont distribués
pour différentes plateformes, dont linux) et devient payante. Est-ce une
violation de la licence GPL?

Corollaire à ma question: est-ce que le quidam (ou la société) peut diffuser
les codes source du logiciel à titre gratuit et sous licence GPL, alors
qu'il distribue les binaires à titre payant (et donc pas GPL)?

Merci d'avance de vos réponses et bonne soirée,

PC

--
"Avec internet, on peut faire n'importe quoi. On peut empêcher ces sites
d'être utilisables en France. Ils le font bien en Chine". (Benoît, Kyo)

10 réponses

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talon
Kevin Denis wrote:

Et à ce propos, je trouve que le nom de la FSF est bien choisi:
Free software, ça signifie logiciel libre. Pas auteur libre.


Tu as raison, sauf que parler de la liberté du logiciel en lui même est
au mieux allusif et au pire n'a pas de sens. D'ailleurs si tu lis la
prose de Stallman, tu verras qu'il ne met jamais en avant ce point de
vue, et qu'il parle uniquement des libertés de l'utilisateur du
logiciel. Franchement je ne vois pas pourquoi l'utilisateur qui se voit
offrir gracieusement un logiciel aurait quelque liberté supplémentaire
que ce soit, tandis que je vois très bien pourquoi l'auteur, qui s'est
donné tout le mal, devrait avoir toute liberté, et en particulier celle
d'être en mesure à la fois de donner ce qu'il veut et de ne pas donner
ce qu'il n'a pas envie de donner, autrement dit de se réserver quelques
"fromages" lui permettant de vivre. En pratique la GPL permet à un
écosystème de parasites (distributeurs, etc.) de profiter aux dépends
des auteurs qui sont dépouillés. Le plus fort étant de persuader ces
derniers que c'est dans leur intérêt.



--

Michel TALON

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remy
Kevin Denis wrote:
Et à ce propos, je trouve que le nom de la FSF est bien choisi:
Free software, ça signifie logiciel libre. Pas auteur libre.


Tu as raison, sauf que parler de la liberté du logiciel en lui même est
au mieux allusif et au pire n'a pas de sens. D'ailleurs si tu lis la
prose de Stallman, tu verras qu'il ne met jamais en avant ce point de
vue, et qu'il parle uniquement des libertés de l'utilisateur du
logiciel. Franchement je ne vois pas pourquoi l'utilisateur qui se voit
offrir gracieusement un logiciel aurait quelque liberté supplémentaire
que ce soit, tandis que je vois très bien pourquoi l'auteur, qui s'est
donné tout le mal, devrait avoir toute liberté, et en particulier celle
d'être en mesure à la fois de donner ce qu'il veut et de ne pas donner
ce qu'il n'a pas envie de donner, autrement dit de se réserver quelques
"fromages" lui permettant de vivre. En pratique la GPL permet à un
écosystème de parasites (distributeurs, etc.) de profiter aux dépends
des auteurs qui sont dépouillés. Le plus fort étant de persuader ces
derniers que c'est dans leur intérêt.



ne le répètes pas mais c'est ce qui se passe actuellement

il n'y a pas un seul progiciel exploitable sous linux

aïe pas la tête

que cela soit de la comptabilité
de la gestion de stock
de la CAO DAO blabla_AO je sais la mode est passée
contrôle d'automates

etc...

il existe bien quelques solutions mais pour que cela soit exploitable il
faut l'adapter au besoin je pense à la gestion par exemple

par contre pour tout ce qui est environnement de développement base de
données compilateur langage administration tu as tout ce qu'il te faut

et pour ce qui concerne le marché des suites bureautiques ou autres
logiciels grand public celui-ci est inaccessible même IBM c'est mis à
open office avec symphonie



remy


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Kevin Denis
Le 06-06-2008, Michel Talon a écrit :
Et à ce propos, je trouve que le nom de la FSF est bien choisi:
Free software, ça signifie logiciel libre. Pas auteur libre.


Tu as raison, sauf que parler de la liberté du logiciel en lui même est
au mieux allusif et au pire n'a pas de sens.


Oui un logiciel n'est pas une personne.

D'ailleurs si tu lis la
prose de Stallman, tu verras qu'il ne met jamais en avant ce point de
vue, et qu'il parle uniquement des libertés de l'utilisateur du
logiciel.


Oui, un logiciel est appelé à être utilisé. Je ne crois pas qu'il y
ait des oeuvres d'art de programmation destinées à être placées
sous verre.

Franchement je ne vois pas pourquoi l'utilisateur qui se voit
offrir gracieusement un logiciel aurait quelque liberté supplémentaire
que ce soit,


Non. L'utilisateur utilise ce qu'on lui donne. On ne parle pas de la
liberté d'utilisateur final, là.

tandis que je vois très bien pourquoi l'auteur, qui s'est
donné tout le mal, devrait avoir toute liberté, et en particulier celle
d'être en mesure à la fois de donner ce qu'il veut et de ne pas donner
ce qu'il n'a pas envie de donner, autrement dit de se réserver quelques
"fromages" lui permettant de vivre.


Un auteur peut faire autre chose qu'être auteur. A tout hasard, expert.
Ou support, ou n'importe quelle autre solution. Je ne diminue pas le
travail formidable que font les auteurs de code, je dis juste que
ça ne rentre pas dans la balance.

En pratique la GPL permet à un
écosystème de parasites (distributeurs, etc.) de profiter aux dépends
des auteurs qui sont dépouillés.


C'est la théorie du passager clandestin. A partir de combien de profiteurs
un système reste t'il viable? Dans le cas du LL ou le but n'est pas de
faire de l'argent mais d'ouvrir l'information, cela ne pose justement
aucun problème.

Le plus fort étant de persuader ces
derniers que c'est dans leur intérêt.

Oui, car un auteur est _aussi_ un utilisateur.

--
Kevin


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Nicolas George
Michel Talon, dans le message <g2bddn$elh$, a
écrit :
tandis que je vois très bien pourquoi l'auteur, qui s'est
donné tout le mal, devrait avoir toute liberté, et en particulier celle
d'être en mesure à la fois de donner ce qu'il veut et de ne pas donner
ce qu'il n'a pas envie de donner, autrement dit de se réserver quelques
"fromages" lui permettant de vivre.


Euh, allô ? Si ton auteur est seul auteur, qu'il met son logiciel sous GPL,
et qu'il se plaint ensuite de ne pas pouvoir le distribuer sans les sources,
il est juste con.

Si ton auteur a utilisé une contribution tierce, il est normal qu'il
respecte les contraintes exigées par les contributions tierces, et
l'exigence que le travail commun ne soit pas distribué de manière plus
restrictive que l'original ne me semble absolument pas choquante.

Avatar
Nicolas George
remy , dans le message <g2b9hv$dsb$, a écrit :
oui mais non


Oui mais oui. Relis mon message.

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Nicolas George
"Thierry B." , dans le message , a écrit :
Mmmmm, je ne sais pas. Je n'ai pas mes archives historiques
sous la main (A quarter century of Unix, par exemple); mais
ce qui sortait de Berkeley, à une époque, etait assez proche
du logiciel libéré, non ?


Le mot était-il employé ?

Avatar
talon
Nicolas George <nicolas$ wrote:
Si ton auteur a utilisé une contribution tierce, il est normal qu'il
respecte les contraintes exigées par les contributions tierces, et
l'exigence que le travail commun ne soit pas distribué de manière plus
restrictive que l'original ne me semble absolument pas choquante.


Totalement d'accord avec toi, mais heureusement que se développe un
corps suffisant de logiciels vraiment libres qui permettent de
contribuer sans se trouver tenu par des restrictions à la con.


--

Michel TALON

Avatar
Nicolas George
Michel Talon, dans le message <g2c0a6$kbs$, a
écrit :
Totalement d'accord avec toi, mais heureusement que se développe un
corps suffisant de logiciels vraiment libres qui permettent de
contribuer sans se trouver tenu par des restrictions à la con.


Bon, donc si tu n'as rien de sérieux contre la GPL, tu pourrais t'abstenir
de déblatérer contre à tout bout de champ, peut-être ?

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Thierry B.
--{ Nicolas George a plopé ceci: }--

Mmmmm, je ne sais pas. Je n'ai pas mes archives historiques
sous la main (A quarter century of Unix, par exemple); mais
ce qui sortait de Berkeley, à une époque, etait assez proche
du logiciel libéré, non ?


Le mot était-il employé ?


L'esprit y était, en tout cas.

--
Par contre ça change la sémantique du blanc qui a maintenant l'effetr
de favoriser le passage de la proposition. Ce qui va à l'encontre des
habitudes des votants.
--{ ED, in fufe révoluzionne }--


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Thierry B.
--{ Michel Talon a plopé ceci: }--

Non, ce n'est pas du totalitarisme, parce que rien ne l'oblige à se baser
sur du code GPL en premier lieu.


Si, le but de la GPL c'est bien de crééer une base tellement vaste de
logiciel "libre" qu'elle *oblige* les contributeurs éventuels à s'en
servir et donc se faire contaminer. Heureusement que ce projet de
contamination universelle est contrecarré par l'existence d'une base
suffisante de logiciels rééllement libres.


Et ça semble assez clair quand on lit ça:
http://www.gnu.org/licenses/why-not-lgpl.html

--
La convivialisme se traite par la racine.
--{ BP, in fufe }--