«Fendre, ouvrir les mots, les phrases ou les propositions pour en
extraire les énoncés » (Gilles Deleuze). Tordre le matériau pictural,
photographique, musical : le triturer pour en briser les rigidités, les
pesanteurs, les n½uds afin de faire advenir des formes nouvelles,
c'est-à-dire des manières de voir différemment les choses, d'en produire
des visibilités, ces «évidences» propres à chaque époque : telle est la
mission d'un art contemporain.
Aussi, l'½uvre la plus réaliste, réputée la plus ressemblante, est-elle
le produit d'un travail avec le matériau. C'est une invention de formes,
une énonciation plutôt qu'un reflet d'état de choses.
Sa force de vérité, l'½uvre la puise dans ce travail d'énonciation avec
le matériau qui fait advenir des sens et des regards inouïs.
Nécessairement inactuels.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
J'ai lu dans je ne sais trop quel journal cet été un article sur les « masteriseurs » je crois. Bref les mecs qui terminent le son des albums pour qu'il passe aussi bien sur les radio-cassettes que sur les méga chaînes :) Ça a l'air pointu.
C'est pas vraiment nouveau... Un studio a plusieurs écoutes. Dont des écoutes assez merdiques pour écouter comment ça fait dans le bas peuple...
-- Jean-Pierre Roche
enlever sanspub pour m'écrire...
http://jpierreroche.free.fr/
FiLH a écrit:
J'ai lu dans je ne sais trop quel journal cet été un article sur les «
masteriseurs » je crois. Bref les mecs qui terminent le son des albums
pour qu'il passe aussi bien sur les radio-cassettes que sur les méga
chaînes :) Ça a l'air pointu.
C'est pas vraiment nouveau... Un studio a plusieurs écoutes.
Dont des écoutes assez merdiques pour écouter comment ça
fait dans le bas peuple...
--
Jean-Pierre Roche
jproche@sanspubchello.fr
enlever sanspub pour m'écrire...
J'ai lu dans je ne sais trop quel journal cet été un article sur les « masteriseurs » je crois. Bref les mecs qui terminent le son des albums pour qu'il passe aussi bien sur les radio-cassettes que sur les méga chaînes :) Ça a l'air pointu.
C'est pas vraiment nouveau... Un studio a plusieurs écoutes. Dont des écoutes assez merdiques pour écouter comment ça fait dans le bas peuple...
-- Jean-Pierre Roche
enlever sanspub pour m'écrire...
http://jpierreroche.free.fr/
daniel.patin
FiLH wrote:
J'ai lu dans je ne sais trop quel journal cet été un article sur les « masteriseurs » je crois. Bref les mecs qui terminent le son des albums pour qu'il passe aussi bien sur les radio-cassettes que sur les méga chaînes :) Ça a l'air pointu.
ou ecouter le mix dans une voiture sur l'autoradio, mais c'est souvent parce que ce qui passe dans l'autoradio (radio ou cd/casette) est un produit commercial qui doit sonner dans ces conditions d'écoute.
-- daniel.patin et non pas marcel.dugenou (quoique, il y a des jours, je me demande....)
FiLH wrote:
J'ai lu dans je ne sais trop quel journal cet été un article sur les «
masteriseurs » je crois. Bref les mecs qui terminent le son des albums
pour qu'il passe aussi bien sur les radio-cassettes que sur les méga
chaînes :) Ça a l'air pointu.
ou ecouter le mix dans une voiture sur l'autoradio, mais c'est souvent
parce que ce qui passe dans l'autoradio (radio ou cd/casette) est un
produit commercial qui doit sonner dans ces conditions d'écoute.
--
daniel.patin et non pas marcel.dugenou
(quoique, il y a des jours, je me demande....)
J'ai lu dans je ne sais trop quel journal cet été un article sur les « masteriseurs » je crois. Bref les mecs qui terminent le son des albums pour qu'il passe aussi bien sur les radio-cassettes que sur les méga chaînes :) Ça a l'air pointu.
ou ecouter le mix dans une voiture sur l'autoradio, mais c'est souvent parce que ce qui passe dans l'autoradio (radio ou cd/casette) est un produit commercial qui doit sonner dans ces conditions d'écoute.
-- daniel.patin et non pas marcel.dugenou (quoique, il y a des jours, je me demande....)
Bour-Brown
Denis Vanneste a écrit ( )
Tout à fait : il s'agit de fendre, ouvrir, extraire, tordre, briser, c'est une mission.
Vu sous cet angle réducteur, non, évidemment. Mais c'est parce que tu as oublié faire advenir, voir différemment, produire.
Allons, pour pondre une prose pareille, faut être fanatique, y pas. Déjà arrêter ce que doit être l'art, faut oser, moi je trouve. Et ici ça commence plutôt mal : avant toute chose, s'agit de tordre et de briser. Le grand nettoyage. Y en a qui ont décidé que rigidités, pesanteurs et autres noeuds n'avaient rien à faire dans l'oeuvre. Note, avec ça on sait déjà ce qu'ils n'aiment pas.
Ce qu'ils aiment, c'est l'éradication, les lendemains qui chantent sont à ce prix. Bien sûr ces lendemains, c'est tout de suite plus vague, forcément. Des formes nouvelles, qu'ils disent, histoire de voir les choses différemment. Lesquelles ? Ah ça, on sait pas encore, vu qu'elles seront nouvelles, les formes. Mais les anciennes, à la trappe ça gêne, poubelle.
Bon, et bien moi, les missions et les ordres nouveaux, c'est pas mon truc.
Denis Vanneste a écrit
( Xns955C4CB0BD45Echienflou@chien.net )
Tout à fait : il s'agit de fendre, ouvrir, extraire, tordre,
briser, c'est une mission.
Vu sous cet angle réducteur, non, évidemment. Mais c'est parce que tu
as oublié faire advenir, voir différemment, produire.
Allons, pour pondre une prose pareille, faut être fanatique, y pas. Déjà
arrêter ce que doit être l'art, faut oser, moi je trouve. Et ici ça commence
plutôt mal : avant toute chose, s'agit de tordre et de briser. Le grand
nettoyage. Y en a qui ont décidé que rigidités, pesanteurs et autres noeuds
n'avaient rien à faire dans l'oeuvre. Note, avec ça on sait déjà ce qu'ils
n'aiment pas.
Ce qu'ils aiment, c'est l'éradication, les lendemains qui chantent sont à ce
prix. Bien sûr ces lendemains, c'est tout de suite plus vague, forcément.
Des formes nouvelles, qu'ils disent, histoire de voir les choses
différemment. Lesquelles ? Ah ça, on sait pas encore, vu qu'elles seront
nouvelles, les formes. Mais les anciennes, à la trappe ça gêne, poubelle.
Bon, et bien moi, les missions et les ordres nouveaux, c'est pas mon truc.
Tout à fait : il s'agit de fendre, ouvrir, extraire, tordre, briser, c'est une mission.
Vu sous cet angle réducteur, non, évidemment. Mais c'est parce que tu as oublié faire advenir, voir différemment, produire.
Allons, pour pondre une prose pareille, faut être fanatique, y pas. Déjà arrêter ce que doit être l'art, faut oser, moi je trouve. Et ici ça commence plutôt mal : avant toute chose, s'agit de tordre et de briser. Le grand nettoyage. Y en a qui ont décidé que rigidités, pesanteurs et autres noeuds n'avaient rien à faire dans l'oeuvre. Note, avec ça on sait déjà ce qu'ils n'aiment pas.
Ce qu'ils aiment, c'est l'éradication, les lendemains qui chantent sont à ce prix. Bien sûr ces lendemains, c'est tout de suite plus vague, forcément. Des formes nouvelles, qu'ils disent, histoire de voir les choses différemment. Lesquelles ? Ah ça, on sait pas encore, vu qu'elles seront nouvelles, les formes. Mais les anciennes, à la trappe ça gêne, poubelle.
Bon, et bien moi, les missions et les ordres nouveaux, c'est pas mon truc.
Bour-Brown
FiLH a écrit ( 1gjnv3m.1k06td12zowjlN% )
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et systématisme ?
Quand tu nous as proposé ici un texte révélateur de tout un courant de pensée, c'était bien pour qu'on s'y attarde, non ? Et bien je le dis, ton texte, là, j'aime pas. Voilà.
Rien que leur démarche m'insupporte. Partir d'un poncif (décortiquer un énoncé, c'est vraiment l'exercice scolaire type, pour tout dire le passage obligé de la dissertation), en faire un incontournable en se réclamant de Deleuze, embrayer avec la condamnation de prétendues lourdeurs pour proposer table rase, et terminer par des lieux communs, bonjour l'envergure intellectuelle. Un tel salmigondis de truismes est tout simplement pitoyable.
(dire qu'une oeuvre est le produit d'un travail avec le matériau, s'attacher à une énonciation pour réduire l'oeuvre à un inventaire des processus, bravo, belle avancée)
FiLH a écrit
( 1gjnv3m.1k06td12zowjlN%filh@filh.orgie )
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que
tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et
systématisme ?
Quand tu nous as proposé ici un texte révélateur de tout un courant de
pensée, c'était bien pour qu'on s'y attarde, non ? Et bien je le dis, ton
texte, là, j'aime pas. Voilà.
Rien que leur démarche m'insupporte. Partir d'un poncif (décortiquer un
énoncé, c'est vraiment l'exercice scolaire type, pour tout dire le passage
obligé de la dissertation), en faire un incontournable en se réclamant de
Deleuze, embrayer avec la condamnation de prétendues lourdeurs pour proposer
table rase, et terminer par des lieux communs, bonjour l'envergure
intellectuelle. Un tel salmigondis de truismes est tout simplement
pitoyable.
(dire qu'une oeuvre est le produit d'un travail avec le matériau, s'attacher
à une énonciation pour réduire l'oeuvre à un inventaire des processus,
bravo, belle avancée)
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et systématisme ?
Quand tu nous as proposé ici un texte révélateur de tout un courant de pensée, c'était bien pour qu'on s'y attarde, non ? Et bien je le dis, ton texte, là, j'aime pas. Voilà.
Rien que leur démarche m'insupporte. Partir d'un poncif (décortiquer un énoncé, c'est vraiment l'exercice scolaire type, pour tout dire le passage obligé de la dissertation), en faire un incontournable en se réclamant de Deleuze, embrayer avec la condamnation de prétendues lourdeurs pour proposer table rase, et terminer par des lieux communs, bonjour l'envergure intellectuelle. Un tel salmigondis de truismes est tout simplement pitoyable.
(dire qu'une oeuvre est le produit d'un travail avec le matériau, s'attacher à une énonciation pour réduire l'oeuvre à un inventaire des processus, bravo, belle avancée)
Peter Pan
(dire qu'une oeuvre est le produit d'un travail avec le matériau, s'attacher à une énonciation pour réduire l'oeuvre à un inventaire des processus, bravo, belle avancée)
Je ne cite que cette "conclusion" mais je pourrais reprendre la plupart de tes interventions dans ce fil : j'adhère et je soutiens :-)
-- Pierre http://www.1966.fr
(dire qu'une oeuvre est le produit d'un travail avec le matériau,
s'attacher à une énonciation pour réduire l'oeuvre à un inventaire des
processus, bravo, belle avancée)
Je ne cite que cette "conclusion" mais je pourrais reprendre la plupart de tes
interventions dans ce fil : j'adhère et je soutiens :-)
(dire qu'une oeuvre est le produit d'un travail avec le matériau, s'attacher à une énonciation pour réduire l'oeuvre à un inventaire des processus, bravo, belle avancée)
Je ne cite que cette "conclusion" mais je pourrais reprendre la plupart de tes interventions dans ce fil : j'adhère et je soutiens :-)
-- Pierre http://www.1966.fr
graphistecomBOUCHONfr
FiLH wrote:
Pour auto-commenter, personne ne trouve paradoxal qu'une des grandes préoccupation des photographes numériques n'est pas de faire advenir des formes nouvelles mais de reproduire celle du passé (celles que la photo argentique fit advenir en son temps).
? C'est faux. C'est même une vision étriquée des motivations des photographes. Qui pourrait se baser sur les photographes qui sont passés au numérique pour des raisons pratiques et de productivité où le besoin d'innovation visuelle est secondaire.
-- Graphistecom
FiLH <filh@filh.orgie> wrote:
Pour auto-commenter, personne ne trouve paradoxal qu'une des grandes
préoccupation des photographes numériques n'est pas de faire advenir des
formes nouvelles mais de reproduire celle du passé (celles que la photo
argentique fit advenir en son temps).
?
C'est faux.
C'est même une vision étriquée des motivations des photographes.
Qui pourrait se baser sur les photographes qui sont passés au numérique
pour des raisons pratiques et de productivité où le besoin d'innovation
visuelle est secondaire.
Pour auto-commenter, personne ne trouve paradoxal qu'une des grandes préoccupation des photographes numériques n'est pas de faire advenir des formes nouvelles mais de reproduire celle du passé (celles que la photo argentique fit advenir en son temps).
? C'est faux. C'est même une vision étriquée des motivations des photographes. Qui pourrait se baser sur les photographes qui sont passés au numérique pour des raisons pratiques et de productivité où le besoin d'innovation visuelle est secondaire.
-- Graphistecom
florentpessaud
"Bour-Brown" wrote in message news:<chg36c$pf9$...
Florent Pessaud a écrit ( chftqc$2sr$ )
Relis "L'assommoir", les très belles pages sur la visite du Louvre par la noce Coupeau.
C'est fait. J'ai même trouvé ça :
http://tinyurl.com/6ualy (attention au son)
qui explique que Zola met en scène une noce qui tourne en eau de boudin pour dénoncer l'académisme de son époque et placer ses petits copains (mais bon, c'est humain).
Non, ce n'est pas ce qui est expliqué. C'est à la limite du contre-sens même
L'essentiel que tu as loupé, c'est ça :
/Il veut pourtant sincèrement relever la relativité sociale des regards et dénoncer ceux qui refusent la culture à "la foule"./
/Au fond, ils sont convaincus que le peuple n'a pas sa place dans la sphère de la culture, la preuve : s'il essaye de s'y hisser, sa naïveté le rend ridicule. Zola émet donc ici une critique de la société dominante qui empêche le peuple de sortir de sa médiocrité. /
Etc...
En gros, Zola répond, avec plus d'un siècle d'avance, à tes objections :
1) Non, l'art, même figuratif, n'est pas accessible pour autant au "vulgum pecus"
2) Il ne faut pas confondre "figuratif" et "académique", en particulier Zola reprend sensiblement la même distinction que celle que faisait FiLH, qui lui aussi évoquait la peinture (complexe) de la Renaissance par opposition à l'Académisme du XIXè.
3) Tout ce passage de l'Assommoir, ou l'on retrouve en filigrane les critiques émises ici contre "l'Art contemporain abscons" par opposition à un certain bon goût académique, montre bien que cette théorie de "l'art contemporain abscons" est absurde :
Du temps de Zola, les peintres "abscons" qui font des trucs conceptuels (Seurat...) ou bien du barbouillage (Monet) existaient et étaient critiqués. Plus tard ce seront kandinsky, Picasso, puis encore un peu après Pollock ou Rothko...
Et que constate t'on, 50 ou 100 ans plus tard ? Que ces peintres "incompréhensibles et prétentieux" sont maintenant reconnus, qu'on ne s'interroge plus guère sur la légitimité des nouvelles formes picturales qu'ils ont amené, qu'au contraire même un nouvel académisme se fonde la-dessus.
Donc que ce débat sur "l'art contemporain c'est de la merde" a toujours existé. On peut le retrouver avec les querelles sur le théâtre (ou la musique...) à l'époque baroque, lors de la découverte de la perspective, etc...
Fondamentalement, c'est que les nouvelles formes artistiques (et ici picturales) dérangent forcément toujours. D'une part, c'est nouveau, et la nouveauté dérange toujours.
D'autre part, faire le tri entre les nouveautés pertinentes et celles vides de sens est difficile à faire dans l'instant. Ce qui, en effet, légitime *partiellement* les critiques de l'art contemporain : il y a des effets de mode, des effets de marché, et l'écrémage n'est pas encore fait.
Là encore, pour te donner un exemple, je t'invite à rechercher les dramaturges les plus reconnus du XIXè, extrêmement académiques, dont les critiques de l'époque dressaient les louanges, et qui aujourd'hui sont oubliés car leurs oeuvres, si elles correpondaient à une mode et un marché, étaient au final, et avec le recul, de peu de valeur.
"Bour-Brown" <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote in message news:<chg36c$pf9$1@news-reader2.wanadoo.fr>...
Florent Pessaud a écrit
( chftqc$2sr$1@news-reader5.wanadoo.fr )
Relis "L'assommoir", les très belles pages sur la visite du Louvre par la
noce Coupeau.
C'est fait. J'ai même trouvé ça :
http://tinyurl.com/6ualy
(attention au son)
qui explique que Zola met en scène une noce qui tourne en eau de boudin pour
dénoncer l'académisme de son époque et placer ses petits copains (mais bon,
c'est humain).
Non, ce n'est pas ce qui est expliqué. C'est à la limite du
contre-sens même
L'essentiel que tu as loupé, c'est ça :
/Il veut pourtant sincèrement relever la relativité sociale des
regards et dénoncer ceux qui refusent la culture à "la foule"./
/Au fond, ils sont convaincus que le peuple n'a pas sa place dans la
sphère de la culture, la preuve : s'il essaye de s'y hisser, sa
naïveté le rend ridicule. Zola émet donc ici une critique de la
société dominante qui empêche le peuple de sortir de sa médiocrité. /
Etc...
En gros, Zola répond, avec plus d'un siècle d'avance, à tes objections
:
1) Non, l'art, même figuratif, n'est pas accessible pour autant au
"vulgum pecus"
2) Il ne faut pas confondre "figuratif" et "académique", en
particulier Zola reprend sensiblement la même distinction que celle
que faisait FiLH, qui lui aussi évoquait la peinture (complexe) de la
Renaissance par opposition à l'Académisme du XIXè.
3) Tout ce passage de l'Assommoir, ou l'on retrouve en filigrane les
critiques émises ici contre "l'Art contemporain abscons" par
opposition à un certain bon goût académique, montre bien que cette
théorie de "l'art contemporain abscons" est absurde :
Du temps de Zola, les peintres "abscons" qui font des trucs
conceptuels (Seurat...) ou bien du barbouillage (Monet) existaient et
étaient critiqués.
Plus tard ce seront kandinsky, Picasso, puis encore un peu après
Pollock ou Rothko...
Et que constate t'on, 50 ou 100 ans plus tard ? Que ces peintres
"incompréhensibles et prétentieux" sont maintenant reconnus, qu'on ne
s'interroge plus guère sur la légitimité des nouvelles formes
picturales qu'ils ont amené, qu'au contraire même un nouvel académisme
se fonde la-dessus.
Donc que ce débat sur "l'art contemporain c'est de la merde" a
toujours existé. On peut le retrouver avec les querelles sur le
théâtre (ou la musique...) à l'époque baroque, lors de la découverte
de la perspective, etc...
Fondamentalement, c'est que les nouvelles formes artistiques (et ici
picturales) dérangent forcément toujours.
D'une part, c'est nouveau, et la nouveauté dérange toujours.
D'autre part, faire le tri entre les nouveautés pertinentes et celles
vides de sens est difficile à faire dans l'instant. Ce qui, en effet,
légitime *partiellement* les critiques de l'art contemporain : il y a
des effets de mode, des effets de marché, et l'écrémage n'est pas
encore fait.
Là encore, pour te donner un exemple, je t'invite à rechercher les
dramaturges les plus reconnus du XIXè, extrêmement académiques, dont
les critiques de l'époque dressaient les louanges, et qui aujourd'hui
sont oubliés car leurs oeuvres, si elles correpondaient à une mode et
un marché, étaient au final, et avec le recul, de peu de valeur.
"Bour-Brown" wrote in message news:<chg36c$pf9$...
Florent Pessaud a écrit ( chftqc$2sr$ )
Relis "L'assommoir", les très belles pages sur la visite du Louvre par la noce Coupeau.
C'est fait. J'ai même trouvé ça :
http://tinyurl.com/6ualy (attention au son)
qui explique que Zola met en scène une noce qui tourne en eau de boudin pour dénoncer l'académisme de son époque et placer ses petits copains (mais bon, c'est humain).
Non, ce n'est pas ce qui est expliqué. C'est à la limite du contre-sens même
L'essentiel que tu as loupé, c'est ça :
/Il veut pourtant sincèrement relever la relativité sociale des regards et dénoncer ceux qui refusent la culture à "la foule"./
/Au fond, ils sont convaincus que le peuple n'a pas sa place dans la sphère de la culture, la preuve : s'il essaye de s'y hisser, sa naïveté le rend ridicule. Zola émet donc ici une critique de la société dominante qui empêche le peuple de sortir de sa médiocrité. /
Etc...
En gros, Zola répond, avec plus d'un siècle d'avance, à tes objections :
1) Non, l'art, même figuratif, n'est pas accessible pour autant au "vulgum pecus"
2) Il ne faut pas confondre "figuratif" et "académique", en particulier Zola reprend sensiblement la même distinction que celle que faisait FiLH, qui lui aussi évoquait la peinture (complexe) de la Renaissance par opposition à l'Académisme du XIXè.
3) Tout ce passage de l'Assommoir, ou l'on retrouve en filigrane les critiques émises ici contre "l'Art contemporain abscons" par opposition à un certain bon goût académique, montre bien que cette théorie de "l'art contemporain abscons" est absurde :
Du temps de Zola, les peintres "abscons" qui font des trucs conceptuels (Seurat...) ou bien du barbouillage (Monet) existaient et étaient critiqués. Plus tard ce seront kandinsky, Picasso, puis encore un peu après Pollock ou Rothko...
Et que constate t'on, 50 ou 100 ans plus tard ? Que ces peintres "incompréhensibles et prétentieux" sont maintenant reconnus, qu'on ne s'interroge plus guère sur la légitimité des nouvelles formes picturales qu'ils ont amené, qu'au contraire même un nouvel académisme se fonde la-dessus.
Donc que ce débat sur "l'art contemporain c'est de la merde" a toujours existé. On peut le retrouver avec les querelles sur le théâtre (ou la musique...) à l'époque baroque, lors de la découverte de la perspective, etc...
Fondamentalement, c'est que les nouvelles formes artistiques (et ici picturales) dérangent forcément toujours. D'une part, c'est nouveau, et la nouveauté dérange toujours.
D'autre part, faire le tri entre les nouveautés pertinentes et celles vides de sens est difficile à faire dans l'instant. Ce qui, en effet, légitime *partiellement* les critiques de l'art contemporain : il y a des effets de mode, des effets de marché, et l'écrémage n'est pas encore fait.
Là encore, pour te donner un exemple, je t'invite à rechercher les dramaturges les plus reconnus du XIXè, extrêmement académiques, dont les critiques de l'époque dressaient les louanges, et qui aujourd'hui sont oubliés car leurs oeuvres, si elles correpondaient à une mode et un marché, étaient au final, et avec le recul, de peu de valeur.
FiLH
"Bour-Brown" writes:
FiLH a écrit ( 1gjnv3m.1k06td12zowjlN% )
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et systématisme ?
Quand tu nous as proposé ici un texte révélateur de tout un courant de pensée, c'était bien pour qu'on s'y attarde, non ? Et bien je le dis, ton texte, là, j'aime pas. Voilà.
Hélas tu n'es pas intervenu pour parler de ce texte, c'est même la première fois que tu en parles ici.
FiLH
-- FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world. Web: http://www.filh.org e-mail FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/ Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
"Bour-Brown" <Bour-Brown@wanadoo.fr> writes:
FiLH a écrit
( 1gjnv3m.1k06td12zowjlN%filh@filh.orgie )
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que
tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et
systématisme ?
Quand tu nous as proposé ici un texte révélateur de tout un courant de
pensée, c'était bien pour qu'on s'y attarde, non ? Et bien je le dis, ton
texte, là, j'aime pas. Voilà.
Hélas tu n'es pas intervenu pour parler de ce texte, c'est
même la première fois que tu en parles ici.
FiLH
--
FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world.
Web: http://www.filh.org e-mail filh@filh.org
FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/
Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et systématisme ?
Quand tu nous as proposé ici un texte révélateur de tout un courant de pensée, c'était bien pour qu'on s'y attarde, non ? Et bien je le dis, ton texte, là, j'aime pas. Voilà.
Hélas tu n'es pas intervenu pour parler de ce texte, c'est même la première fois que tu en parles ici.
FiLH
-- FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world. Web: http://www.filh.org e-mail FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/ Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
graphistecomBOUCHONfr
Bour-Brown wrote:
Tout à fait : il s'agit de fendre, ouvrir, extraire, tordre, briser, c'est une mission. Vu sous cet angle réducteur, non, évidemment. Mais c'est parce que tu
as oublié faire advenir, voir différemment, produire.
Allons, pour pondre une prose pareille, faut être fanatique, y pas. Déjà arrêter ce que doit être l'art, faut oser, moi je trouve. Et ici ça commence plutôt mal : avant toute chose, s'agit de tordre et de briser. Le grand nettoyage. Y en a qui ont décidé que rigidités, pesanteurs et autres noeuds n'avaient rien à faire dans l'oeuvre. Note, avec ça on sait déjà ce qu'ils n'aiment pas. Ce qu'ils aiment, c'est l'éradication, les lendemains qui chantent sont à ce prix. Bien sûr ces lendemains, c'est tout de suite plus vague, forcément. Des formes nouvelles, qu'ils disent, histoire de voir les choses différemment. Lesquelles ? Ah ça, on sait pas encore, vu qu'elles seront nouvelles, les formes. Mais les anciennes, à la trappe ça gêne, poubelle. Bon, et bien moi, les missions et les ordres nouveaux, c'est pas mon truc.
C'est toujours la même histoire avec l'art. Comment se renouveler : en cassant les conventions. Voire même en les oubliant. Bref, rien de bien nouveau, surtout pour ceux ne connaissant pas ces conventions. Une référence à Dubuffet aurait été bien plus radicale. Ah non finalement on en revient à une forme de convention. Bref, beaucoup de blabla dans la citation de Paris-Machin.com pour signifier qu'il ne faut pas avoir d'idée reçue sur l'art, l'artiste, les oeuvres et la création. Ou comment expliquer avoir un regard face aux oeuvres à une cible qui devrait le savoir. Ça sent l'autosatisfaction tout ça. Le pire serait que ce soit du rabachage comme le suggérait Filh. Ce qui signifirait à mon sens une tentative de bourrage de crâne.
-- Graphistecom
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
Tout à fait : il s'agit de fendre, ouvrir, extraire, tordre,
briser, c'est une mission.
Vu sous cet angle réducteur, non, évidemment. Mais c'est parce que tu
as oublié faire advenir, voir différemment, produire.
Allons, pour pondre une prose pareille, faut être fanatique, y pas. Déjà
arrêter ce que doit être l'art, faut oser, moi je trouve. Et ici ça commence
plutôt mal : avant toute chose, s'agit de tordre et de briser. Le grand
nettoyage. Y en a qui ont décidé que rigidités, pesanteurs et autres noeuds
n'avaient rien à faire dans l'oeuvre. Note, avec ça on sait déjà ce qu'ils
n'aiment pas.
Ce qu'ils aiment, c'est l'éradication, les lendemains qui chantent sont à ce
prix. Bien sûr ces lendemains, c'est tout de suite plus vague, forcément.
Des formes nouvelles, qu'ils disent, histoire de voir les choses
différemment. Lesquelles ? Ah ça, on sait pas encore, vu qu'elles seront
nouvelles, les formes. Mais les anciennes, à la trappe ça gêne, poubelle.
Bon, et bien moi, les missions et les ordres nouveaux, c'est pas mon truc.
C'est toujours la même histoire avec l'art.
Comment se renouveler : en cassant les conventions. Voire même en les
oubliant. Bref, rien de bien nouveau, surtout pour ceux ne connaissant
pas ces conventions.
Une référence à Dubuffet aurait été bien plus radicale. Ah non
finalement on en revient à une forme de convention.
Bref, beaucoup de blabla dans la citation de Paris-Machin.com pour
signifier qu'il ne faut pas avoir d'idée reçue sur l'art, l'artiste, les
oeuvres et la création.
Ou comment expliquer avoir un regard face aux oeuvres à une cible qui
devrait le savoir. Ça sent l'autosatisfaction tout ça.
Le pire serait que ce soit du rabachage comme le suggérait Filh. Ce qui
signifirait à mon sens une tentative de bourrage de crâne.
Tout à fait : il s'agit de fendre, ouvrir, extraire, tordre, briser, c'est une mission. Vu sous cet angle réducteur, non, évidemment. Mais c'est parce que tu
as oublié faire advenir, voir différemment, produire.
Allons, pour pondre une prose pareille, faut être fanatique, y pas. Déjà arrêter ce que doit être l'art, faut oser, moi je trouve. Et ici ça commence plutôt mal : avant toute chose, s'agit de tordre et de briser. Le grand nettoyage. Y en a qui ont décidé que rigidités, pesanteurs et autres noeuds n'avaient rien à faire dans l'oeuvre. Note, avec ça on sait déjà ce qu'ils n'aiment pas. Ce qu'ils aiment, c'est l'éradication, les lendemains qui chantent sont à ce prix. Bien sûr ces lendemains, c'est tout de suite plus vague, forcément. Des formes nouvelles, qu'ils disent, histoire de voir les choses différemment. Lesquelles ? Ah ça, on sait pas encore, vu qu'elles seront nouvelles, les formes. Mais les anciennes, à la trappe ça gêne, poubelle. Bon, et bien moi, les missions et les ordres nouveaux, c'est pas mon truc.
C'est toujours la même histoire avec l'art. Comment se renouveler : en cassant les conventions. Voire même en les oubliant. Bref, rien de bien nouveau, surtout pour ceux ne connaissant pas ces conventions. Une référence à Dubuffet aurait été bien plus radicale. Ah non finalement on en revient à une forme de convention. Bref, beaucoup de blabla dans la citation de Paris-Machin.com pour signifier qu'il ne faut pas avoir d'idée reçue sur l'art, l'artiste, les oeuvres et la création. Ou comment expliquer avoir un regard face aux oeuvres à une cible qui devrait le savoir. Ça sent l'autosatisfaction tout ça. Le pire serait que ce soit du rabachage comme le suggérait Filh. Ce qui signifirait à mon sens une tentative de bourrage de crâne.
-- Graphistecom
florentpessaud
"pehache" wrote in message news:<413b7fd8$0$22028$...
"FiLH" a écrit dans le message de news: 1gjnbld.3kijbblx3zpdN%
En quoi l'art est différent des autres disciplines ?
Par exemple laisserait-on « la plupart des gens » définir ce qu'est la physique ?
Peut-être que je ne les connais pas, mais où sont les Hubert Reeves de l'art comtemporain, capables de rendre leur domaine accessible à tous, désireux de communiquer leur passion à des non-initiés ?
Euh, autant la science ça peut se vulgariser, autant pour l'art la démarche est basiquement différente. Des "vulgarisateurs" de l'Art, plus ou moins talentueux, il y en a plein, de André Rieu à Doisneau en passant par les magasins de poster.
Et puis, flûte, par essence, l'Art contemporain (au sens de celui qui se produit aujourd'hui, la, maintenant) n'est pas destiné à toucher le grand public. Dans la musique, milieu que je maîtrise finalement mieux que le pictural, bien sûr que les oeuvres créées à l'IRCAM sont difficiles d'accès, pointues. Mais c'est normal, et inévitable : au bout du compte, il s'agit d'un art expérimental, de la recherche, pas d'oeuvres destinées à être écoutées par le plus grand monde.
Mais cette forme d'art, ces oeuvres qui justement travaillent la forme sans se soucier du "grand public", c'est indispensable aussi pour permettre à des oeuvres d'art plus populaires d'évoluer.
Si l'on décline un peu, sans l'IRCAM, sans les recherches formelles de types "prétentieux et élitistes", on ne pourrait pas avoir, aujourd'hui, Pink Floyd, Radiohead, Air, le rock progressif et l'electro-pop. Sans les "prétentieux et élitistes" Glass et Reich et leur travail sur les structures répétitives, on aurait pas de techno non plus.
"pehache" <pehache_lerok@laposte.net.NOSPAM.ON.NET.invalid> wrote in message news:<413b7fd8$0$22028$626a14ce@news.free.fr>...
"FiLH" <filh@filh.orgie> a écrit dans le message de news:
1gjnbld.3kijbblx3zpdN%filh@filh.orgie...
En quoi l'art est différent des autres disciplines ?
Par exemple laisserait-on « la plupart des gens » définir ce qu'est la
physique ?
Peut-être que je ne les connais pas, mais où sont les Hubert Reeves de l'art
comtemporain, capables de rendre leur domaine accessible à tous, désireux de
communiquer leur passion à des non-initiés ?
Euh, autant la science ça peut se vulgariser, autant pour l'art la
démarche est basiquement différente.
Des "vulgarisateurs" de l'Art, plus ou moins talentueux, il y en a
plein, de André Rieu à Doisneau en passant par les magasins de poster.
Et puis, flûte, par essence, l'Art contemporain (au sens de celui qui
se produit aujourd'hui, la, maintenant) n'est pas destiné à toucher le
grand public.
Dans la musique, milieu que je maîtrise finalement mieux que le
pictural, bien sûr que les oeuvres créées à l'IRCAM sont difficiles
d'accès, pointues. Mais c'est normal, et inévitable : au bout du
compte, il s'agit d'un art expérimental, de la recherche, pas
d'oeuvres destinées à être écoutées par le plus grand monde.
Mais cette forme d'art, ces oeuvres qui justement travaillent la forme
sans se soucier du "grand public", c'est indispensable aussi pour
permettre à des oeuvres d'art plus populaires d'évoluer.
Si l'on décline un peu, sans l'IRCAM, sans les recherches formelles de
types "prétentieux et élitistes", on ne pourrait pas avoir,
aujourd'hui, Pink Floyd, Radiohead, Air, le rock progressif et
l'electro-pop.
Sans les "prétentieux et élitistes" Glass et Reich et leur travail sur
les structures répétitives, on aurait pas de techno non plus.
"pehache" wrote in message news:<413b7fd8$0$22028$...
"FiLH" a écrit dans le message de news: 1gjnbld.3kijbblx3zpdN%
En quoi l'art est différent des autres disciplines ?
Par exemple laisserait-on « la plupart des gens » définir ce qu'est la physique ?
Peut-être que je ne les connais pas, mais où sont les Hubert Reeves de l'art comtemporain, capables de rendre leur domaine accessible à tous, désireux de communiquer leur passion à des non-initiés ?
Euh, autant la science ça peut se vulgariser, autant pour l'art la démarche est basiquement différente. Des "vulgarisateurs" de l'Art, plus ou moins talentueux, il y en a plein, de André Rieu à Doisneau en passant par les magasins de poster.
Et puis, flûte, par essence, l'Art contemporain (au sens de celui qui se produit aujourd'hui, la, maintenant) n'est pas destiné à toucher le grand public. Dans la musique, milieu que je maîtrise finalement mieux que le pictural, bien sûr que les oeuvres créées à l'IRCAM sont difficiles d'accès, pointues. Mais c'est normal, et inévitable : au bout du compte, il s'agit d'un art expérimental, de la recherche, pas d'oeuvres destinées à être écoutées par le plus grand monde.
Mais cette forme d'art, ces oeuvres qui justement travaillent la forme sans se soucier du "grand public", c'est indispensable aussi pour permettre à des oeuvres d'art plus populaires d'évoluer.
Si l'on décline un peu, sans l'IRCAM, sans les recherches formelles de types "prétentieux et élitistes", on ne pourrait pas avoir, aujourd'hui, Pink Floyd, Radiohead, Air, le rock progressif et l'electro-pop. Sans les "prétentieux et élitistes" Glass et Reich et leur travail sur les structures répétitives, on aurait pas de techno non plus.