«Fendre, ouvrir les mots, les phrases ou les propositions pour en
extraire les énoncés » (Gilles Deleuze). Tordre le matériau pictural,
photographique, musical : le triturer pour en briser les rigidités, les
pesanteurs, les n½uds afin de faire advenir des formes nouvelles,
c'est-à-dire des manières de voir différemment les choses, d'en produire
des visibilités, ces «évidences» propres à chaque époque : telle est la
mission d'un art contemporain.
Aussi, l'½uvre la plus réaliste, réputée la plus ressemblante, est-elle
le produit d'un travail avec le matériau. C'est une invention de formes,
une énonciation plutôt qu'un reflet d'état de choses.
Sa force de vérité, l'½uvre la puise dans ce travail d'énonciation avec
le matériau qui fait advenir des sens et des regards inouïs.
Nécessairement inactuels.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Encore que passé l'attrait de la découverte, ou bien l'utilisateur d'un compact ou pourquoi pas d'un téléphone passe à la vitesse supérieure ou reste dans la photo souvenir.
Mais bien entendu il ne s'agit que d'une hypothèse.
Pour en revenir à l'art contemporain, je crois qu'un apport intéressant c'est que justement on peut oublier la notion de « vitesse supérieure ».
Un téléphone a des caractéristiques précises qui ne sont inférieures à celle d'un réflex que dans une direction précise. Celle de la photo traditionnelle.
Comelade fait des disques avec des pianos jouets et c'est pas le seul.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Encore que passé l'attrait de la découverte, ou bien l'utilisateur
d'un compact ou pourquoi pas d'un téléphone passe à la vitesse
supérieure ou reste dans la photo souvenir.
Mais bien entendu il ne s'agit que d'une hypothèse.
Pour en revenir à l'art contemporain, je crois qu'un apport intéressant
c'est que justement on peut oublier la notion de « vitesse supérieure ».
Un téléphone a des caractéristiques précises qui ne sont inférieures à
celle d'un réflex que dans une direction précise. Celle de la photo
traditionnelle.
Comelade fait des disques avec des pianos jouets et c'est pas le seul.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Encore que passé l'attrait de la découverte, ou bien l'utilisateur d'un compact ou pourquoi pas d'un téléphone passe à la vitesse supérieure ou reste dans la photo souvenir.
Mais bien entendu il ne s'agit que d'une hypothèse.
Pour en revenir à l'art contemporain, je crois qu'un apport intéressant c'est que justement on peut oublier la notion de « vitesse supérieure ».
Un téléphone a des caractéristiques précises qui ne sont inférieures à celle d'un réflex que dans une direction précise. Celle de la photo traditionnelle.
Comelade fait des disques avec des pianos jouets et c'est pas le seul.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown
FiLH a écrit ( 1gjnl8d.k8ixr71ycq5geN% )
Ben oui mais tu dis aussi que tu n'es pas dupe de la prétendue confiscation.
Alors.. dupe ou pas ?
J'ai écrit ça, moi ?
Oui. Tu as écris que tu partageait ces idées.
Certainement pas.
Voilà ce que j'ai repris :
A force de tout compliquer, tout intellectualiser, et faire prendre de vulgaires brouillons pour des oeuvres d'art, on arrive à ce qui est aujourd'hui, l'art où plutôt l'Art (tel que perçu dans le microcosme intellectuel) est devenu inaccessible au vulgus pecum.
Point de vue que je partage entièrement.
Tu noteras qu'il n'y a ici ni confiscation, ni complot, et c'est bien sûr avec cette version que je suis d'accord.
J'ai rajouté
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
ce qui veut dire que - je n'ai pas parlé de confiscation quelconque - je n'ai pas détaillé les dupes
(d'autant qu'on l'est tous à plus d'un titre, et bien souvent d'ailleurs)
FiLH a écrit
( 1gjnl8d.k8ixr71ycq5geN%filh@filh.orgie )
Ben oui mais tu dis aussi que tu n'es pas dupe de la prétendue
confiscation.
Alors.. dupe ou pas ?
J'ai écrit ça, moi ?
Oui. Tu as écris que tu partageait ces idées.
Certainement pas.
Voilà ce que j'ai repris :
A force de tout compliquer, tout intellectualiser, et faire prendre de
vulgaires brouillons pour des oeuvres d'art, on arrive à ce qui est
aujourd'hui, l'art où plutôt l'Art (tel que perçu dans le microcosme
intellectuel) est devenu inaccessible au vulgus pecum.
Point de vue que je partage entièrement.
Tu noteras qu'il n'y a ici ni confiscation, ni complot, et c'est bien sûr
avec cette version que je suis d'accord.
J'ai rajouté
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de
se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
ce qui veut dire que
- je n'ai pas parlé de confiscation quelconque
- je n'ai pas détaillé les dupes
(d'autant qu'on l'est tous à plus d'un titre, et bien souvent d'ailleurs)
Ben oui mais tu dis aussi que tu n'es pas dupe de la prétendue confiscation.
Alors.. dupe ou pas ?
J'ai écrit ça, moi ?
Oui. Tu as écris que tu partageait ces idées.
Certainement pas.
Voilà ce que j'ai repris :
A force de tout compliquer, tout intellectualiser, et faire prendre de vulgaires brouillons pour des oeuvres d'art, on arrive à ce qui est aujourd'hui, l'art où plutôt l'Art (tel que perçu dans le microcosme intellectuel) est devenu inaccessible au vulgus pecum.
Point de vue que je partage entièrement.
Tu noteras qu'il n'y a ici ni confiscation, ni complot, et c'est bien sûr avec cette version que je suis d'accord.
J'ai rajouté
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
ce qui veut dire que - je n'ai pas parlé de confiscation quelconque - je n'ai pas détaillé les dupes
(d'autant qu'on l'est tous à plus d'un titre, et bien souvent d'ailleurs)
Bour-Brown
FiLH a écrit ( 1gjnls4.1xi6aczo9kxbrN% )
Je n'ai jamais laissé entendre que les gens étaient différents.
Mais si mais si...
Absolument pas.
On cherche encore la confiscation du complot des élites.
Ca, ce n'est pas mon invention.
Tu as dit que tu partageais ces idées en réponse au post de luisfrance.
Pas grave pas grave...
Sur le fond je ne reprends que des propos auxquelles j'adhère, donc ici en ce qui me concerne je n'ai fait mienne aucune théorie du complot ou d'une confiscation. Tu me prêtes des propos ou des idées que je n'ai pas tenus.
Pour résumer, mon opinion est qu'il y a des gens qui trouvent de l'intérêt à faire de l'hermétisme un passage obligé. Parmi eux, il s'en trouve qui sont prêt à gober n'importe quoi pour pouvoir briller à bon compte. Sur ce sujet je ne crois pas avoir exprimé autre chose.
Comme tu dis, pas grave.
FiLH a écrit
( 1gjnls4.1xi6aczo9kxbrN%filh@filh.orgie )
Je n'ai jamais laissé entendre que les gens étaient différents.
Mais si mais si...
Absolument pas.
On cherche encore la confiscation du complot des élites.
Ca, ce n'est pas mon invention.
Tu as dit que tu partageais ces idées en réponse au post de luisfrance.
Pas grave pas grave...
Sur le fond je ne reprends que des propos auxquelles j'adhère, donc ici en
ce qui me concerne je n'ai fait mienne aucune théorie du complot ou d'une
confiscation. Tu me prêtes des propos ou des idées que je n'ai pas tenus.
Pour résumer, mon opinion est qu'il y a des gens qui trouvent de l'intérêt à
faire de l'hermétisme un passage obligé. Parmi eux, il s'en trouve qui sont
prêt à gober n'importe quoi pour pouvoir briller à bon compte. Sur ce sujet
je ne crois pas avoir exprimé autre chose.
Je n'ai jamais laissé entendre que les gens étaient différents.
Mais si mais si...
Absolument pas.
On cherche encore la confiscation du complot des élites.
Ca, ce n'est pas mon invention.
Tu as dit que tu partageais ces idées en réponse au post de luisfrance.
Pas grave pas grave...
Sur le fond je ne reprends que des propos auxquelles j'adhère, donc ici en ce qui me concerne je n'ai fait mienne aucune théorie du complot ou d'une confiscation. Tu me prêtes des propos ou des idées que je n'ai pas tenus.
Pour résumer, mon opinion est qu'il y a des gens qui trouvent de l'intérêt à faire de l'hermétisme un passage obligé. Parmi eux, il s'en trouve qui sont prêt à gober n'importe quoi pour pouvoir briller à bon compte. Sur ce sujet je ne crois pas avoir exprimé autre chose.
Comme tu dis, pas grave.
Bour-Brown
FiLH a écrit ( 1gjnl8d.k8ixr71ycq5geN% )
Le reste n'est pas très intéressant le discours que tu as approuvé est tellement carricatural, enfilage de perles (microcomse, intellectuel, élitiste, intellectualiser, pseudo-esthète) que je ne vois pas comment finalement discuter sur un tas de conneries aussi grosses.
Ce n'était pas le but du thread ? J'aurai mal compris.
(à noter qu'un discours caricatural n'est pas faux pour autant)
FiLH a écrit
( 1gjnl8d.k8ixr71ycq5geN%filh@filh.orgie )
Le reste n'est pas très intéressant le discours que tu as approuvé est
tellement carricatural, enfilage de perles (microcomse, intellectuel,
élitiste, intellectualiser, pseudo-esthète) que je ne vois pas comment
finalement discuter sur un tas de conneries aussi grosses.
Ce n'était pas le but du thread ? J'aurai mal compris.
(à noter qu'un discours caricatural n'est pas faux pour autant)
Le reste n'est pas très intéressant le discours que tu as approuvé est tellement carricatural, enfilage de perles (microcomse, intellectuel, élitiste, intellectualiser, pseudo-esthète) que je ne vois pas comment finalement discuter sur un tas de conneries aussi grosses.
Ce n'était pas le but du thread ? J'aurai mal compris.
(à noter qu'un discours caricatural n'est pas faux pour autant)
filh
Bour-Brown wrote:
Pour résumer, mon opinion est qu'il y a des gens qui trouvent de l'intérêt à faire de l'hermétisme un passage obligé. Parmi eux, il s'en trouve qui sont prêt à gober n'importe quoi pour pouvoir briller à bon compte. Sur ce sujet je ne crois pas avoir exprimé autre chose.
1) Come si le contexte dans lequel tu t'es exprimé et la simple phrase laconique après un salmigondi de clichés n'avait aucun sens...
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et systématisme ?
Bref, je te trouve bien faux cul sur le coup.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
Pour résumer, mon opinion est qu'il y a des gens qui trouvent de l'intérêt à
faire de l'hermétisme un passage obligé. Parmi eux, il s'en trouve qui sont
prêt à gober n'importe quoi pour pouvoir briller à bon compte. Sur ce sujet
je ne crois pas avoir exprimé autre chose.
1) Come si le contexte dans lequel tu t'es exprimé et la simple phrase
laconique après un salmigondi de clichés n'avait aucun sens...
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que
tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et
systématisme ?
Bref, je te trouve bien faux cul sur le coup.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Pour résumer, mon opinion est qu'il y a des gens qui trouvent de l'intérêt à faire de l'hermétisme un passage obligé. Parmi eux, il s'en trouve qui sont prêt à gober n'importe quoi pour pouvoir briller à bon compte. Sur ce sujet je ne crois pas avoir exprimé autre chose.
1) Come si le contexte dans lequel tu t'es exprimé et la simple phrase laconique après un salmigondi de clichés n'avait aucun sens...
2) Il existe des mauvais partout, quelle est donc cette insistance que tu as à chaque fois à pointer les mauvais avec insistance et systématisme ?
Bref, je te trouve bien faux cul sur le coup.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Jean-Claude Ghislain
On est loin du tralala des foires internationales, mais je pense que c'est dans ces petites structures que l'on a le plus de chances de rencontrer un art vivant, jubilatoire, et d'autant plus accessible qu'on peut y discuter avec les artistes...
Tu as raison et j'y vais aussi ; si je citais les grosses foires internationnales c'est, d'abord, parce que je les connais assez bien et ensuite parce que c'est, d'une certaine manière, l'art officiel (en tous cas pour l'administration fiscale).
-- Jean-Claude Ghislain www.grimart.com
On est loin du tralala des foires internationales, mais je
pense que c'est dans ces petites structures que l'on a le plus de
chances de rencontrer un art vivant, jubilatoire, et d'autant plus
accessible qu'on peut y discuter avec les artistes...
Tu as raison et j'y vais aussi ; si je citais les grosses foires
internationnales c'est, d'abord, parce que je les connais assez bien et
ensuite parce que c'est, d'une certaine manière, l'art officiel (en tous cas
pour l'administration fiscale).
On est loin du tralala des foires internationales, mais je pense que c'est dans ces petites structures que l'on a le plus de chances de rencontrer un art vivant, jubilatoire, et d'autant plus accessible qu'on peut y discuter avec les artistes...
Tu as raison et j'y vais aussi ; si je citais les grosses foires internationnales c'est, d'abord, parce que je les connais assez bien et ensuite parce que c'est, d'une certaine manière, l'art officiel (en tous cas pour l'administration fiscale).
-- Jean-Claude Ghislain www.grimart.com
Jean-Claude Ghislain
Un des problème de cette prise directe est qu'il n'y a personne pour valider ce que tu vois. Il y a tellement de choses produites qu'il est finalement difficile de savoir si ce qu'on voit c'est bien ou pas. Il faut une certaine force de caractère pour dire ça c'est bien, ça c'est nul.
Tu as raison. Un des autres problème rencontré est la non proximité de l'oeuvre. De mon côté ce n'est pas vraiment un problème, je fonctionne comme un cerveau dans un bocal, j'aime en l'oeuvre ce qui s'est passé dans le cerveau du créateur, je n'ai pas besoin de toucher pour apprécier. Dans mon cas, un livre de poche me plait autant qu'une édition originale gainée cuir, car ce n'est pas le contenant mais le contenu qui m'intéresse. Et c'est à voix très basse que j'ose dire qu'un poster d'Ansel Adams me plait autant qu'un tirage baryté. De toutes évidences, dans mon entourage, ma façon de voir est très minoritaire.
-- Jean-Claude Ghislain www.grimart.com
Un des problème de cette prise directe est qu'il n'y a personne pour
valider ce que tu vois. Il y a tellement de choses produites qu'il est
finalement difficile de savoir si ce qu'on voit c'est bien ou pas. Il
faut une certaine force de caractère pour dire ça c'est bien, ça c'est
nul.
Tu as raison. Un des autres problème rencontré est la non proximité de
l'oeuvre. De mon côté ce n'est pas vraiment un problème, je fonctionne comme
un cerveau dans un bocal, j'aime en l'oeuvre ce qui s'est passé dans le
cerveau du créateur, je n'ai pas besoin de toucher pour apprécier. Dans mon
cas, un livre de poche me plait autant qu'une édition originale gainée cuir,
car ce n'est pas le contenant mais le contenu qui m'intéresse. Et c'est à
voix très basse que j'ose dire qu'un poster d'Ansel Adams me plait autant
qu'un tirage baryté. De toutes évidences, dans mon entourage, ma façon de
voir est très minoritaire.
Un des problème de cette prise directe est qu'il n'y a personne pour valider ce que tu vois. Il y a tellement de choses produites qu'il est finalement difficile de savoir si ce qu'on voit c'est bien ou pas. Il faut une certaine force de caractère pour dire ça c'est bien, ça c'est nul.
Tu as raison. Un des autres problème rencontré est la non proximité de l'oeuvre. De mon côté ce n'est pas vraiment un problème, je fonctionne comme un cerveau dans un bocal, j'aime en l'oeuvre ce qui s'est passé dans le cerveau du créateur, je n'ai pas besoin de toucher pour apprécier. Dans mon cas, un livre de poche me plait autant qu'une édition originale gainée cuir, car ce n'est pas le contenant mais le contenu qui m'intéresse. Et c'est à voix très basse que j'ose dire qu'un poster d'Ansel Adams me plait autant qu'un tirage baryté. De toutes évidences, dans mon entourage, ma façon de voir est très minoritaire.
-- Jean-Claude Ghislain www.grimart.com
Florent Pessaud
Bour-Brown wrote:
Denis Vanneste a écrit ( )
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur, l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à l'art de notre époque.
La doléance, c'est qu'à force de nombrilisme l'art contemporain est complètement inaccessible au commun des mortels sans les clés qu'il s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du premier coup d'oeil.
Relis "L'assommoir", les très belles pages sur la visite du Louvre par la noce Coupeau.
Et après on reparle de "l'oeuvre accessible du premier coup d'oeil"
Bour-Brown wrote:
Denis Vanneste a écrit
( Xns955B6C9524CB7chienflou@chien.net )
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de
démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son
interlocuteur, l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont
pas spécifiques à l'art de notre époque.
La doléance, c'est qu'à force de nombrilisme l'art contemporain est
complètement inaccessible au commun des mortels sans les clés qu'il
s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle :
quand la représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était
accessible du premier coup d'oeil.
Relis "L'assommoir", les très belles pages sur la visite du Louvre par la
noce Coupeau.
Et après on reparle de "l'oeuvre accessible du premier coup d'oeil"
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur, l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à l'art de notre époque.
La doléance, c'est qu'à force de nombrilisme l'art contemporain est complètement inaccessible au commun des mortels sans les clés qu'il s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du premier coup d'oeil.
Relis "L'assommoir", les très belles pages sur la visite du Louvre par la noce Coupeau.
Et après on reparle de "l'oeuvre accessible du premier coup d'oeil"
filh
Jean-Claude Ghislain wrote:
Un des problème de cette prise directe est qu'il n'y a personne pour valider ce que tu vois. Il y a tellement de choses produites qu'il est finalement difficile de savoir si ce qu'on voit c'est bien ou pas. Il faut une certaine force de caractère pour dire ça c'est bien, ça c'est nul.
Tu as raison. Un des autres problème rencontré est la non proximité de l'oeuvre. De mon côté ce n'est pas vraiment un problème, je fonctionne comme un cerveau dans un bocal, j'aime en l'oeuvre ce qui s'est passé dans le cerveau du créateur, je n'ai pas besoin de toucher pour apprécier.
Ah ben sauf si c'est des choses faites pour internet :)
Dans mon cas, un livre de poche me plait autant qu'une édition originale gainée cuir, car ce n'est pas le contenant mais le contenu qui m'intéresse.
J'ai longtemps partagé ton avis, et puis je me suis mis aux éditions originales, et je dois avouer qu'il y a un certain plaisir à lire un bouquin dans une édition originale. Mais c'est une question assez crétine puisque par exemple je n'aime pas vraiment les éditions bibliophiles. C'est donc même pas tant la richesse ou la rareté mais plus sûrement un vice.
Et c'est à voix très basse que j'ose dire qu'un poster d'Ansel Adams me plait autant qu'un tirage baryté. De toutes évidences, dans mon entourage, ma façon de voir est très minoritaire.
Bah. Quand même j'étais bien content quand j'ai pu voir côte à côte un tirage d'Adams et un tirage de Weston, j'ai pigé une différence entre les deux que je n'avais pas ressenti devant les impressions.
D'un autre côté cela fait des années que je soutiens qu'une bonne oeuvre d'art doit supporter la reproduction.
J'ai chez moi une affiche d'expo avec une Sainte Agathe, et j'ai vu le vrai cet été. Ben... finalement mon poster il me procure une petite émotion de plus, et l'original a été quasiment annectodique.
Bah finalement... je veux bien rejoindre ta version. Et puis bon au 19e c'etait avec des gravures qu'on découvrait les chef d'oeuvre...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Jean-Claude Ghislain <jcg@grimart.com> wrote:
Un des problème de cette prise directe est qu'il n'y a personne pour
valider ce que tu vois. Il y a tellement de choses produites qu'il est
finalement difficile de savoir si ce qu'on voit c'est bien ou pas. Il
faut une certaine force de caractère pour dire ça c'est bien, ça c'est
nul.
Tu as raison. Un des autres problème rencontré est la non proximité de
l'oeuvre. De mon côté ce n'est pas vraiment un problème, je fonctionne comme
un cerveau dans un bocal, j'aime en l'oeuvre ce qui s'est passé dans le
cerveau du créateur, je n'ai pas besoin de toucher pour apprécier.
Ah ben sauf si c'est des choses faites pour internet :)
Dans mon
cas, un livre de poche me plait autant qu'une édition originale gainée cuir,
car ce n'est pas le contenant mais le contenu qui m'intéresse.
J'ai longtemps partagé ton avis, et puis je me suis mis aux éditions
originales, et je dois avouer qu'il y a un certain plaisir à lire un
bouquin dans une édition originale. Mais c'est une question assez
crétine puisque par exemple je n'aime pas vraiment les éditions
bibliophiles. C'est donc même pas tant la richesse ou la rareté mais
plus sûrement un vice.
Et c'est à
voix très basse que j'ose dire qu'un poster d'Ansel Adams me plait autant
qu'un tirage baryté. De toutes évidences, dans mon entourage, ma façon de
voir est très minoritaire.
Bah. Quand même j'étais bien content quand j'ai pu voir côte à côte un
tirage d'Adams et un tirage de Weston, j'ai pigé une différence entre
les deux que je n'avais pas ressenti devant les impressions.
D'un autre côté cela fait des années que je soutiens qu'une bonne oeuvre
d'art doit supporter la reproduction.
J'ai chez moi une affiche d'expo avec une Sainte Agathe, et j'ai vu le
vrai cet été. Ben... finalement mon poster il me procure une petite
émotion de plus, et l'original a été quasiment annectodique.
Bah finalement... je veux bien rejoindre ta version. Et puis bon au 19e
c'etait avec des gravures qu'on découvrait les chef d'oeuvre...
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Un des problème de cette prise directe est qu'il n'y a personne pour valider ce que tu vois. Il y a tellement de choses produites qu'il est finalement difficile de savoir si ce qu'on voit c'est bien ou pas. Il faut une certaine force de caractère pour dire ça c'est bien, ça c'est nul.
Tu as raison. Un des autres problème rencontré est la non proximité de l'oeuvre. De mon côté ce n'est pas vraiment un problème, je fonctionne comme un cerveau dans un bocal, j'aime en l'oeuvre ce qui s'est passé dans le cerveau du créateur, je n'ai pas besoin de toucher pour apprécier.
Ah ben sauf si c'est des choses faites pour internet :)
Dans mon cas, un livre de poche me plait autant qu'une édition originale gainée cuir, car ce n'est pas le contenant mais le contenu qui m'intéresse.
J'ai longtemps partagé ton avis, et puis je me suis mis aux éditions originales, et je dois avouer qu'il y a un certain plaisir à lire un bouquin dans une édition originale. Mais c'est une question assez crétine puisque par exemple je n'aime pas vraiment les éditions bibliophiles. C'est donc même pas tant la richesse ou la rareté mais plus sûrement un vice.
Et c'est à voix très basse que j'ose dire qu'un poster d'Ansel Adams me plait autant qu'un tirage baryté. De toutes évidences, dans mon entourage, ma façon de voir est très minoritaire.
Bah. Quand même j'étais bien content quand j'ai pu voir côte à côte un tirage d'Adams et un tirage de Weston, j'ai pigé une différence entre les deux que je n'avais pas ressenti devant les impressions.
D'un autre côté cela fait des années que je soutiens qu'une bonne oeuvre d'art doit supporter la reproduction.
J'ai chez moi une affiche d'expo avec une Sainte Agathe, et j'ai vu le vrai cet été. Ben... finalement mon poster il me procure une petite émotion de plus, et l'original a été quasiment annectodique.
Bah finalement... je veux bien rejoindre ta version. Et puis bon au 19e c'etait avec des gravures qu'on découvrait les chef d'oeuvre...
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Jean-Claude Ghislain
D'un autre côté cela fait des années que je soutiens qu'une bonne oeuvre d'art doit supporter la reproduction.
Dans un autre ordre d'idée j'ai vu, dans un studio Hi-tech, un petit jeune demander à l'ingénieur du son ce qu'il pensait de son mixage. Malgré tout le super matos, le boss a sorti un petit radio-cassette d'une armoire (c'était le temps des cassettes) et a écouté le mix la dessus. Ca sonnait pas terrible et donc, il a passé la cassette sur la grosse instal pour expliquer où se trouvait les problèmes. Bonne démarche, car avec la grosse artillerie ça sonnait pas mal.
-- Jean-Claude Ghislain www.grimart.com
D'un autre côté cela fait des années que je soutiens qu'une bonne oeuvre
d'art doit supporter la reproduction.
Dans un autre ordre d'idée j'ai vu, dans un studio Hi-tech, un petit jeune
demander à l'ingénieur du son ce qu'il pensait de son mixage. Malgré tout le
super matos, le boss a sorti un petit radio-cassette d'une armoire (c'était
le temps des cassettes) et a écouté le mix la dessus. Ca sonnait pas
terrible et donc, il a passé la cassette sur la grosse instal pour expliquer
où se trouvait les problèmes. Bonne démarche, car avec la grosse artillerie
ça sonnait pas mal.
D'un autre côté cela fait des années que je soutiens qu'une bonne oeuvre d'art doit supporter la reproduction.
Dans un autre ordre d'idée j'ai vu, dans un studio Hi-tech, un petit jeune demander à l'ingénieur du son ce qu'il pensait de son mixage. Malgré tout le super matos, le boss a sorti un petit radio-cassette d'une armoire (c'était le temps des cassettes) et a écouté le mix la dessus. Ca sonnait pas terrible et donc, il a passé la cassette sur la grosse instal pour expliquer où se trouvait les problèmes. Bonne démarche, car avec la grosse artillerie ça sonnait pas mal.