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Food for thought

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filh
Une citation sortie de Paris-Art.com

«Fendre, ouvrir les mots, les phrases ou les propositions pour en
extraire les énoncés » (Gilles Deleuze). Tordre le matériau pictural,
photographique, musical : le triturer pour en briser les rigidités, les
pesanteurs, les n½uds afin de faire advenir des formes nouvelles,
c'est-à-dire des manières de voir différemment les choses, d'en produire
des visibilités, ces «évidences» propres à chaque époque : telle est la
mission d'un art contemporain.

Aussi, l'½uvre la plus réaliste, réputée la plus ressemblante, est-elle
le produit d'un travail avec le matériau. C'est une invention de formes,
une énonciation plutôt qu'un reflet d'état de choses.
Sa force de vérité, l'½uvre la puise dans ce travail d'énonciation avec
le matériau qui fait advenir des sens et des regards inouïs.
Nécessairement inactuels.


FiLH



--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

10 réponses

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graphistecomBOUCHONfr
Florent Pessaud wrote:

L'art est devenu trop conceptuel.
Les références par excès de culture des artistes sont devenues
indécodables.
Où jadis les oeuvres d'art pouvaient être abordées par
n'importe qui, aujourd'hui une initiation est nécessaire.


J'insiste, cela me paraît relever du préjugé.
Et je reviens encore sur cet argument : reprends n'importe quelle
querelle historique sur "l'art contemporain", tu retrouveras déjà
l'argument que tu donnes.


?

Ton argument n'est qu'un "c'était mieux avant" qui est un réflexe
profondément humain mais qui bien souvent ne repose pas sur
grand-chose de tangible.


Gné ?

Besoin d'initiation pour écouter Mozart ? Non.
Besoin d'initiation pour admirer un Raphaël ? Non.
besoin d'initiation pour se laisser bercer par les sonorités d'un poême?
Non.
Besoin d'initiation pour se laisser séduire par la chorégraphie d'un
ballet ? Non.

Besoin d'initiation pour apprécier une roue de vélo posée sur un siège ?
Oui.
Besoin d'initiation pour apprécier l'image une boite de soupe peinte sur
toile ? Oui.
Besoin d'initiation pour apprécier des marques frénétiques de tampons ?
Oui.

Bien sûr, on peut estimer que ces trois derniers exemples sont
abordables par tous tant ils s'inscrivent dans la banalité. Mais ce
serait nier leur innovation et leur potentiel artistique.
Je persiste à croire que pour ces trois derniers exemples comme bien
d'autres (je peux en rajouter), une initiation est nécessaire pour ne
pas laisser tomber le spectateur dans un abîme de perplexité.

L'art contemporain n'est pas facilement abordable. Pourquoi ?
Simplement parce qu'il n'existe que par l'abolition du recours
systématique aux règles académiques. L'artiste est libre de créer ses
propres règles et référents culturel pour ses oeuvres. Le spectateur
n'en est que plus dérouté, sans base de comparaison pour émettre une
appréciation.
Le nombre croissant d'oeuvres et d'expositions "interactives" sont bels
et bien (pour certaines) un désir de l'artiste et/ou du conservateur de
rendre plus accessible l'art contemporain.

La société évolue, les références changent, et effectivement les
références anciennes et connues apparaissent par contraste meilleures.
Mais c'est un mouvement perpétuel et cela ne fait pas de l'idée du
"c'était mieux avant" une vérité pour autant, bien au contraire. Même
si le conservatisme est profondément humain.


Je ne vois pas le rapport.
Tu ne serais pas en train de faire une quelconque interprétation de mes
propos en relation avec ma personnalité ?

--
Graphistecom


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FiLH
(pehache) writes:

FiLH wrote:


Tss tsss... joli bottage en touche, mais bottage en touche néanmoins.


Bon, mais tu la joues, cette touche, ou pas ?



Qu'est-ce qui te laisse penser que je n'aurais pas compris la
signification de "travailler le matériau" ?


C'est une bonne question. Je ne sais pas. Une impression générale.

FiLH


--
FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world.
Web: http://www.filh.org e-mail
FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/
Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/


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Peter Pan
Y a t'il toujours quelque chose à comprendre dans une oeuvre d'art ?
Est ce toujours important de la "comprendre" ?


En voilà une question qu'elle est bonne !
Entre une oeuvre qui se suffit à elle-même et une autre qui ne tient que par
les [nombreuses] explications *a priori* qu'on lui donnerait... notamment
par une rhétorique des plus complexes possibles. On en revient à la
comparaison entre art et philosophie (voire psychanalyse !).

En ce qui me concerne j'aime répondre non à ta question, mis à part quelques
exemples typiques comme par exemple Mondrian, dont l'oeuvre finale mérite
qu'on s'attarde au cheminement* dans lequel on trouvera des explications.
Ce n'est pas pour autant qu'on appréciera - et qu'on comprendra - j'en
conviens parfaitement :-)

(*) car il y a un _vrai_ parcours

--
Pierre
http://www.1966.fr

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Jean-Claude Ghislain

La seule nouveauté (et encore, c'est un phénomène assez
franco-français) résidant peut-être dans l'institutionnalisation du
truc, avec labos de recherches et artistes "subventionnés" d'une
manière différente du mécénat d'autrefois.


On peut effectivement voir là une nouvelle forme de mécénat, mais une forme
froide et peu passionnée ; dans les institutions, les (réels) férus d'art ne
sont pas la majorité. A côté de cela le galeriste à l'ancienne, c'est à dire
le découvreur de talent, n'hésitant pas si nécessaire à prendre en charge
financièrement l'artiste ; ce type de galeriste est en voie de disparition.
On ne trouve plus que des loueurs de mur, des commerçants comme l'épicier du
coin.

Il y a là, pour l'instant, comme un manque pour les jeunes artistes. Car les
institutions c'est comme les Oscar ou les César, un film humoristique ne
reçoit quasi jamais ce genre de récompense réservée à ce qui est sérieux.
Dans le même ordre d'idée, l'administration s'occupe de l'avant-garde ou des
petits copains (plusieurs scandales financiers en cours de jugement de mon
côté). L'artiste ne rentrant pas dans le canevas culturel "légal" et qui n'a
pas les moyens (financier) de se promouvoir seul, se retrouve dans une
position délicate.

La marge de manoeuvre est étroite, regardons ce qui se passe en musique. Des
locomotives comme MTV forgent le goût des jeunes et ce goût est de plus en
plus étroit de plus en plus ciblé, par rapport à il y a 10 ans, le panel
proposé par MTV c'est fortement réduit, la diversité disparaît presque
complètement. Si l'on est jeune, que l'on a du talent et que l'on produit
autre chose que ce que veulent les Majors, on a bien peu de chance de
réussir à gagner sa croûte et ce n'est pas seulement valable en musique.

Heureusement, depuis peu, je vois que la résistance gagne des points et dans
plusieurs domaines. En Belgique une radio comme "Classique 21" est un succès
presque sans précédent, Internet permet de diffuser son travail sans se
ruiner, en peinture il y a un net retour vers le savoir-faire au détriment
du seul concept. Néanmoins, il y a un réel malaise dans les milieux
artistiques.

--
Jean-Claude Ghislain
www.grimart.com

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daniel.patin
Peter Pan wrote:


En ce qui me concerne j'aime répondre non à ta question, mis à part quelques
exemples typiques comme par exemple Mondrian, dont l'oeuvre finale mérite
qu'on s'attarde au cheminement* dans lequel on trouvera des explications.
Ce n'est pas pour autant qu'on appréciera - et qu'on comprendra - j'en
conviens parfaitement :-)


tout a fait d'accord, avec l'exemple mondrian.
mais comme nous sommes tous differents, notre sensibilité est
differente, et c'est tant mieux. sinon, tout le monde aimerait mozart
(ou lorie). avec ou sans explication. et parfois, l'explication peut
etre posterieure à l'appreciation de l'oeuvre. elle ne fera que
renforcer cette deniere.
tout n'est qu'affaire de sensibilité.
pour faire de l'art, il faut etre deux ?

--
daniel.patin et non pas marcel.dugenou
(quoique, il y a des jours, je me demande....)

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florentpessaud
"Peter Pan" wrote in message news:<413c7d45$1$306$...
On peut aussi s'intéresser aux journées portes ouvertes des ateliers
d'artistes. Se bouger, quoi. Être curieux. Pour que les artistes et le
public se rencontrent, à mon avis, il faut que chacun fasse sa part du
chemin.


Ce qui, à mon avis, ne répondrait pas nécessairement au problème
d'accessibilité des oeuvres (des artistes) modernes. J'ai fait la visite de
l'IRCAM - il y a queeeeelques temps - et ce n'est pas pour ça que j'ai
considéré l'oeuvre de Boulez... hmmm... comme il se doit.


C'est un choix intéressant, parce que justement l'IRCAM a une mission
qui n'est *pas* l'évangélisation du grand public, c'est expressément
un lieu de recherche, il y a certes des travaux d'initiation du "grand
public" mais globalement le public visé par l'IRCAM est plutôt celui
des artistes, qui peuvent là-bas découvrir de nouvelles techniques ou
formes musicales.
Voir là :
http://www.ircam.fr/presentation/missions/page.html

Ca ne respire pas le "grand public" et ce n'est pas nécessairement un
mal. Pour initier le grand public à la musique contemporaine, d'autres
choses existent et marchent plutôt pas mal, le CNSMD de Lyon par
exemple a des soirées explicitement dédiés à celà -et les autres
conservatoires nationaux doivent avoir une politique du même acabit.
Par exemple, je me souviens d'une soirée "musique sérielle" ou David
Robertson présentait des oeuvres de Bach, Ravel et de Steve Reich, en
expliquant les liens entre les oeuvres, passionnant *et* accessible
(enfin, moins qu'un concert de Lorie, certes, mais tout de même)

Est-il nécessaire de rencontrer B. Descamps pour s'éclater en photo ?! Nous
sommes bien d'accord qu'on peut faire de la photo sans faire de l'art et en ne
connaissant que Cartier-Bresson ? ;-)


On peut faire de la photo pour plein de bonnes raisons, vouloir "faire
de l'art" n'est qu'une possibilité et pas une obligation.
Et à contrario, vouloir "faire de l'art" ce n'est *pas* non plus avoir
un égo démesuré, juste une des démarches possibles...


Avatar
maintenant
C'est avec unintérêt évident que je tente de suivre ce fil, mais c'est pas
toujours facile....
J'aime bien le virage amorcé par
"Florent Pessaud" a écrit dans le message de
news:

Y a t'il toujours quelque chose à comprendre dans une oeuvre d'art ?
Est ce toujours important de la "comprendre" ?


Ce me semble être une question de base, en amont de "y a-t-il quelque chose
à comprendre dans les théories de l'art" qui semble occuper les écrans
depuis le début de ce post.
Un écrivain, (excusez-moi je ne sais plus qui) à dit en substance: "Il y a
deux auteurs à un livre, celui qui écrit, celui qui lit". Je trouve que plus
l'art est abstrait, plus cette vérité vaut.
Est-il vraiment nécessaire de comprendre ce qu'un auteur à voulu exprimer ?
Je trouve plus utile de comprendre ce que je ressens devant telle oeuvre.
Par exemple, les peintures rupestres de Lascaux, ont un retentissement
émotionnel (j'y reviens!) considérable chez moi. Je sais ne pas être le
seul.
Que les puristes pardonnent mon intervention peut-être inconoclaste aux yeux
de certains....
--
Salut,
Jean-Claude
www.jclaude.ch

Avatar
florentpessaud
(pehache) wrote in message news:<413c9795$0$2195$...
Florent Pessaud wrote:

Des "vulgarisateurs" de l'Art, plus ou moins talentueux, il y en a
plein, de André Rieu à Doisneau en passant par les magasins de poster.


A te relire, je sais pas si on ne se méprend pas sur la sens de
"vulgariser". Il ne s'agit pas de produire des oeuvres plus faciles
d'accès pour le grand-public, mais de lui donner des clés d'accès à des
oeuvres complexes.


J'étais un poil ironique, je l'avoue :)

Mais Rieu, par exemple, "vulgarise" (et là dans tous les sens du
terme) des oeuvres reconnues, les rendant, par la réorchestration et
sa personnalité même, plus accessibles à un public /à priori/
réfractaire. Et pourtant Dieu sait que je méprise Rieu.

Sinon, plus sérieusement, *tous* les conservatoires de France font un
véritable travail de vulgarisation, en général beaucoup plus
intelligent que celui de Hubert Reeves.
Evidemment, cela ne touche cependant que ceux qui ont *envie* de
découvrir un peu plus les arts contemporains, cependant.

De la vulgarisation sur l'art contemporain, il y en a aussi beaucoup
sur Arte (mais là encore, il faut zapper sur Arte), tu en as à
Perpignan, à Lyon pendant les différentes biennales (beaucoup
d'opérations "de terrain" ou les artistes contemporains viennent à la
rencontre des gens dans les quartiers), à Avignon, bref dès que tu as
un évènement un tant soit peu important touchant l'art contemporain la
volonté de vulgarisation, de faire découvrir et comprendre au "grand
public" est présente. Pas toujours d'ailleurs avec les travaux les
plus importants, hélas, mais c'est un autre débat.

Mais ça, ce n'est pas tant la faute des artistes que de certains lieux
communs sur l'art contemporain prétentieux, complaisamment véhiculés à
la télévision par exemple. Ce n'est pas le travail de TF1 que de
populariser l'art contemporain, bien au contraire le but des grands
médias généralistes serait plutôt d'éviter de donner trop d'occasions
de se cultiver aux gens.

Y'a bien le "format court" de Taddeï sur France2 mais d'une part il se
cantonne souvent à des oeuvres aujourd'hui très classiques ("Le Radeau
de la Méduse", "La Joconde" ...) et puis c'est 1'30 une fois par
semaine.

Tu as aussi l'école, le collège en particulier ou en une heure par
semaine et avec des moyens dérisoires les profs d'arts plastiques
essaient de faire des miracles, se débattent pour essayer d'organiser
des expositions ou des visites d'expositions...

La Fête de la Musique, aussi, même si là encore pas mal de
municipalités préfèrent inviter une "star" de la variété que soutenir
les initiatives plus créatrices ...

Bref, il y a plein de choses qui se font pour faire "découvrir"
(vulgarisation, pour l'art, je trouve cela inapproprié) l'art
contemporain.

Et la vulgarisation scientifique laisse beaucoup à désirer en général
(et Hubert Reeves en particulier)


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FiLH
"maintenant" <jcp"arrobase"jclaude.ch> writes:
Est-il vraiment nécessaire de comprendre ce qu'un auteur à voulu exprimer ?
Je trouve plus utile de comprendre ce que je ressens devant telle oeuvre.


Oui bien sûr.

Mais d'un certain côté cela veut dire que tu as été touché par
l'oeuvre. Qu'il y a au moins un point de concact, un point commun
entre l'auteur et toi.

Après je ne sais pas si c'est important de comprendre ce que l'auteur
a voulu exprimer, mais cela peut-être important de parler de ce qu'est
l'oeuvre. Un peu comme quand tu rencontres quelqu'un et que peu à peu
tu as envie d'apprendre qui est cette personne, son histoire, d'où
elle vient, etc...

FiLH

--
FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world.
Web: http://www.filh.org e-mail
FAQ fr.rec.photo : http://frp.parisv.com/
Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/

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florentpessaud
"Bour-Brown" wrote in message news:<chi7un$r30$...

En gros, Zola répond, avec plus d'un siècle d'avance, à tes
objections :


Zola dénonce l'inaccessibilité de la culture à la foule, dans ce fil on se
plaint que l'art contemporain est hermétique au plus grand nombre, j'ai du
mal à y voir un antagonisme.


Et pourtant.

Zola ne critique pas l'hermétisme de l'art, au contraire lorsqu'on
connaît sa passion de critique d'art et ses efforts de
"vulgarisation", ce serait un gros contre-sens.

Ce qu'il dénonce, au contraire, c'est bien le manque de formation
culturelle offerte "à la foule", qui font que celle ci *croit* que
l'art est hermétique et n'est "pas pour elle".

Vois tu mieux le rapport et l'antagonisme entre les positions de Zola
et la tienne ?

En fait, vous dites exactement le contraire. Tu penses que l'art se
coupe volontairement des masses, lui pense que l'on coupe les masses
de l'art.

Le constat "les masses sont coupées de l'art" étant vrai pour tous
deux

Une fois de plus, personne ne remet en cause le fait que tout art est une
construction et qu'une oeuvre même figurative regorge de codes et de
concepts inaccessibles sans les clés. Je maintiens que les époux Arnolfini
de Van Eyck est une oeuvre beaucoup plus intelligible, toute cultures
confondues, que le porte-bouteilles de Duchamp.


C'est là que je n'en suis pas convaincu.

Bien sûr, je ne peux pas le prouver.


Le travail avec des enfants, le peu que j'ai pu faire, dément pas mal
ces affirmations. J'ai longtemps pensé comme toi et beaucoup évolué
sur la question.

Non que j'ai beaucoup appris sur l'art contemporain (je reste
globalement un inculte de base), en revanche j'ai appris à changer mon
regard et à arrêter, paradoxalement, à conceptualiser toute oeuvre.

On parlait de Mondrian, c'est un exemple intéressant.

Longtemps, j'ai trouvé (et la pub /Studio Line/ n'a pas aidé) que,
franchement, des Millions de Francs pour des carrés de couleur c'était
n'importe quoi.

Pour plein de raisons personnelles, un jour j'ai été amené à, tout
simplement, /regarder/ un Mondrian sans réfléchir, sans me poser de
questions sur le fait que "c'était facile à faire".

Et ben, quand on se contente de regarder sans réfléchir, naïvement, un
Mondrian, c'est diablement beau, c'est émouvant, ça raconte plein de
choses, on peut le contempler pendant des heures.

La femme de ma vie, par exemple, sans avoir fait hisoire de l'art ni
rien de spécial, sans jamais aller lire les notices explicatives dans
les musées, sans regarder "palettes" sur arte, sans acheter "Art
Press", peut rester 20 minutes, fascinée, à contempler la beauté d'un
tableau blanc (et attention, elle sait reconnaître un bon tableau
blanc d'un sans intérêt) et elle se fait profondément chier devant une
peinture figurative, même les chefs d'oeuvre du genre.
Et c'est pas une attitude de frime pour autant.


Toi, tu dis que les problématiques étant les mêmes, cela montre qu'elles
sont absurdes. Moi, je soutiens que les critiques qu'il a faites sont
toujours d'actualité, que nous sommes en quelque sorte ses héritiers, et j'y
vois plus un parallèle qu'une contradiction.


Disons que c'est un mouvement perpétuel, et que donc si tu trouve que
cette critique de "l'art contemporain est abscons" a un sens tu devras
nécessairement te limiter à l'art pariétal, qui est à peu près le
seul pour lequel on n'aie pas de traces écrites de polémiques entre
"anciens" et "modernes".