«Fendre, ouvrir les mots, les phrases ou les propositions pour en
extraire les énoncés » (Gilles Deleuze). Tordre le matériau pictural,
photographique, musical : le triturer pour en briser les rigidités, les
pesanteurs, les n½uds afin de faire advenir des formes nouvelles,
c'est-à-dire des manières de voir différemment les choses, d'en produire
des visibilités, ces «évidences» propres à chaque époque : telle est la
mission d'un art contemporain.
Aussi, l'½uvre la plus réaliste, réputée la plus ressemblante, est-elle
le produit d'un travail avec le matériau. C'est une invention de formes,
une énonciation plutôt qu'un reflet d'état de choses.
Sa force de vérité, l'½uvre la puise dans ce travail d'énonciation avec
le matériau qui fait advenir des sens et des regards inouïs.
Nécessairement inactuels.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Finalement l'art tout ça on s'en fout, on en reste sur le thème populiste d'un prétendu complot des élites qui couillonerait les pauvres gens.
C'est tellement plus facile d'accuser un groupe fantasmatique de tous les maux, plutôt que de se remettre en question.
La démagogie populiste est un vieux truc qui marche à tous les coups.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se
démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Finalement l'art tout ça on s'en fout, on en reste sur le thème
populiste d'un prétendu complot des élites qui couillonerait les pauvres
gens.
C'est tellement plus facile d'accuser un groupe fantasmatique de tous
les maux, plutôt que de se remettre en question.
La démagogie populiste est un vieux truc qui marche à tous les coups.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Finalement l'art tout ça on s'en fout, on en reste sur le thème populiste d'un prétendu complot des élites qui couillonerait les pauvres gens.
C'est tellement plus facile d'accuser un groupe fantasmatique de tous les maux, plutôt que de se remettre en question.
La démagogie populiste est un vieux truc qui marche à tous les coups.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
filh
Bour-Brown wrote:
FiLH a écrit ( 1gjl2fp.5hxzj9197u7hzN% )
Alors, juste une question.
Non, j'aimerais que tu répondes avant aux trois questions que je t'ai posé dans la précédente intervention. Chaque chose en son temps.
Je trouve le procédé un peu facile.
Pourtant la réponse est simple : c'est un art très conceptualisé, qui répond à des codes intellectuels et conçu par une élite !
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
FiLH a écrit
( 1gjl2fp.5hxzj9197u7hzN%filh@filh.orgie )
Alors, juste une question.
Non, j'aimerais que tu répondes avant aux trois questions que je t'ai
posé dans la précédente intervention. Chaque chose en son temps.
Je trouve le procédé un peu facile.
Pourtant la réponse est simple : c'est un art très conceptualisé, qui
répond à des codes intellectuels et conçu par une élite !
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Non, j'aimerais que tu répondes avant aux trois questions que je t'ai posé dans la précédente intervention. Chaque chose en son temps.
Je trouve le procédé un peu facile.
Pourtant la réponse est simple : c'est un art très conceptualisé, qui répond à des codes intellectuels et conçu par une élite !
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown
FiLH a écrit ( 1gjmupv.1smyitx1khc793N% )
Bour-Brown wrote:
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Dupe, on l'est tous, par formation. Ici je soulignais que l'Art contemporain permet à bien des gens de se distinguer à bon compte, autrement dit de se distancier ostensiblement du vulgum pecus dont au sujet à propos de quoi on causait.
Finalement l'art tout ça on s'en fout
Ah bon ?
FiLH <filh@filh.orgie> a écrit
( 1gjmupv.1smyitx1khc793N%filh@filh.orgie )
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes
de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup,
non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Dupe, on l'est tous, par formation. Ici je soulignais que l'Art contemporain
permet à bien des gens de se distinguer à bon compte, autrement dit de se
distancier ostensiblement du vulgum pecus dont au sujet à propos de quoi on
causait.
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Dupe, on l'est tous, par formation. Ici je soulignais que l'Art contemporain permet à bien des gens de se distinguer à bon compte, autrement dit de se distancier ostensiblement du vulgum pecus dont au sujet à propos de quoi on causait.
Finalement l'art tout ça on s'en fout
Ah bon ?
Bartleby
On Sun, 5 Sep 2004 09:13:48 +0200, (FiLH) wrote:
Finalement l'art tout ça on s'en fout, on en reste sur le thème populiste d'un prétendu complot des élites qui couillonerait les pauvres gens.
Ce n'est pas un thème populiste ou pas, mais une constante vieille comme le monde :
Les "élites" ne sont telles que parce qu'elles couillonnent le vulgus pecum, jusqu'à ce que de nouvelles "élites" ne leur piquent la place et le cycle recommence.
Le vulgus pecum, bon bougre, supporte car on lui fait miroiter qu'en étant bien sage, il pourra faire partie de l'élite
On Sun, 5 Sep 2004 09:13:48 +0200, filh@filh.orgie (FiLH) wrote:
Finalement l'art tout ça on s'en fout, on en reste sur le thème
populiste d'un prétendu complot des élites qui couillonerait les pauvres
gens.
Ce n'est pas un thème populiste ou pas, mais une constante vieille
comme le monde :
Les "élites" ne sont telles que parce qu'elles couillonnent le vulgus
pecum, jusqu'à ce que de nouvelles "élites" ne leur piquent la place
et le cycle recommence.
Le vulgus pecum, bon bougre, supporte car on lui fait miroiter qu'en
étant bien sage, il pourra faire partie de l'élite
Finalement l'art tout ça on s'en fout, on en reste sur le thème populiste d'un prétendu complot des élites qui couillonerait les pauvres gens.
Ce n'est pas un thème populiste ou pas, mais une constante vieille comme le monde :
Les "élites" ne sont telles que parce qu'elles couillonnent le vulgus pecum, jusqu'à ce que de nouvelles "élites" ne leur piquent la place et le cycle recommence.
Le vulgus pecum, bon bougre, supporte car on lui fait miroiter qu'en étant bien sage, il pourra faire partie de l'élite
Bour-Brown
FiLH a écrit ( 1gjmv1q.6ve5mf1clss1gN% )
Pourtant la réponse est simple : c'est un art très conceptualisé, qui répond à des codes intellectuels et conçu par une élite !
Oui, et alors ? C'est une évidence, et ça concerne d'ailleurs tout ce que je connais de l'Art occidental.
Ce n'est pas pour autant qu'il faille faire de l'hermétisme un fond de commerce.
FiLH a écrit
( 1gjmv1q.6ve5mf1clss1gN%filh@filh.orgie )
Pourtant la réponse est simple : c'est un art très conceptualisé, qui
répond à des codes intellectuels et conçu par une élite !
Oui, et alors ? C'est une évidence, et ça concerne d'ailleurs tout ce que je
connais de l'Art occidental.
Ce n'est pas pour autant qu'il faille faire de l'hermétisme un fond de
commerce.
Pourtant la réponse est simple : c'est un art très conceptualisé, qui répond à des codes intellectuels et conçu par une élite !
Oui, et alors ? C'est une évidence, et ça concerne d'ailleurs tout ce que je connais de l'Art occidental.
Ce n'est pas pour autant qu'il faille faire de l'hermétisme un fond de commerce.
Denis Vanneste
Oui, et alors ? C'est une évidence, et ça concerne d'ailleurs tout ce que je connais de l'Art occidental.
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur, l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à l'art de notre époque.
-- Denis Vanneste
Oui, et alors ? C'est une évidence, et ça concerne d'ailleurs tout
ce que je connais de l'Art occidental.
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de
démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur,
l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à
l'art de notre époque.
Oui, et alors ? C'est une évidence, et ça concerne d'ailleurs tout ce que je connais de l'Art occidental.
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur, l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à l'art de notre époque.
-- Denis Vanneste
Bour-Brown
Denis Vanneste a écrit ( )
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur, l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à l'art de notre époque.
La doléance, c'est qu'à force de nombrilisme l'art contemporain est complètement inaccessible au commun des mortels sans les clés qu'il s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du premier coup d'oeil.
Le glissement, c'est de renvoyer à cette époque pour montrer que les représentations se nourrissent elles aussi de codes, ou que celles-ci sont également soumises aux époques et aux modes. Tout cela serait donc équivalent, et se plaindre des dérives contemporaines reviendrait à enterrer l'art occidental, pas moins.
C'est ce glissement que je trouve abusif.
Denis Vanneste a écrit
( Xns955B6C9524CB7chienflou@chien.net )
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de
démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur,
l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à
l'art de notre époque.
La doléance, c'est qu'à force de nombrilisme l'art contemporain est
complètement inaccessible au commun des mortels sans les clés qu'il
s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la
représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du
premier coup d'oeil.
Le glissement, c'est de renvoyer à cette époque pour montrer que les
représentations se nourrissent elles aussi de codes, ou que celles-ci sont
également soumises aux époques et aux modes. Tout cela serait donc
équivalent, et se plaindre des dérives contemporaines reviendrait à enterrer
l'art occidental, pas moins.
Il me semble que c'était précisément ce que FiLH essayait de démontrer : contrairement à ce que laissait entendre son interlocuteur, l'intellectualisation et l'inaccessibilité ne sont pas spécifiques à l'art de notre époque.
La doléance, c'est qu'à force de nombrilisme l'art contemporain est complètement inaccessible au commun des mortels sans les clés qu'il s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du premier coup d'oeil.
Le glissement, c'est de renvoyer à cette époque pour montrer que les représentations se nourrissent elles aussi de codes, ou que celles-ci sont également soumises aux époques et aux modes. Tout cela serait donc équivalent, et se plaindre des dérives contemporaines reviendrait à enterrer l'art occidental, pas moins.
C'est ce glissement que je trouve abusif.
Florent Pessaud
"news.free.fr" a écrit dans le message de news:
Florent Pessaud vient de nous annoncer :
L'art a *toujours* été le privilège d'une élite et été "inaccessible au vulgus pecum". On peut, au hasard, relire les pages terribles sur la visite du Louvre par
les Coupau dans /l'assommoir/ de Zola, par exemple pour voir que l'art a toujours été appréhendable uniquement par des "poignées de pseudo esthètes"
A fortiori, on pourrait même dire que jamais l'art n'a été aussi facilement
accessible qu'aujourd'hui.
Aussi visible, pas accessible.
Non, accessible aussi. Je ne vois pas en quoi Calder ou Duchamp ou (qui tu veux) serait moins accessible que ne l'était, pour les spectateurs de l'époque, Monet ou Courbet (pas Julien, hein). Et on pourrait trouver d'autres exemples.
La seule *grosse* différence, c'est que l'art contemporain n'a pas encore été "écrémé" par l'histoire
J'ai dans l'idée que l'on se fixe sur l'art pictural.
On est sur un forum de photo
Dire que le rap est une forme d'art musical revient à dire que l'art est donc accessible à tout un chacun.
Oui, il y a des "arts populaires", ce qui ne correspond guère à la culture française certes, mais on commence, justement et à contrario de ce que tu énonçais, à reconaître une légitimité aux arts populaires.
En effet, à part Jack Lang, le public appreciant le rap n'est généralement pas culturellement en haut du panier.
Et tu dénonces les élitistes alors que, pour le coup, tu en es un, et un beau...
Je ne sache pas que nos intellectuels achètent Everlast par exemple. En revanche, mes enfants, oui, moi aussi. Et vous Mr Pessaud?
Je ne connais pas Everlast. En revanche je peux te dire que je connais un paquet d'intellectuels (et même de musicologues) qui s'intéressent au Wu-Tang-Clan, par exemple.
Pour conclure, le fait d'être un occidental de culture judéo-chrétienne ne devrait pas empecher d'etre sensible au formes d'art d'autre culture. Je persiste à penser que l'art doit toucher l'Homme et pas le Palestinien, le Togolais, ou l'Inuit.
L'art s'inscrit dans une culture. Là encore, le monde occidental s'est, assez récemment, *énormément* ouvert aux formes d'art issues de différentes cultures. Pour prendre la musique, par exemple, un compositeur contemporain que tu trouverais sans doute "élitiste et abscons" comme Steve Reich a énormément travaillé sur les formes musicales africaines.
Ca, c'est ce que vous pensez. Je pense, moi, que l'art a été et est de plus en plus confisqué par les elites.
Ben tu te trompes, c'est pas grave.
"news.free.fr" <luisfrane@operamail.com> a écrit dans le message de
news:mn.21f47d49de35688d.13292@operamail.com...
Florent Pessaud vient de nous annoncer :
L'art a *toujours* été le privilège d'une élite et été "inaccessible au
vulgus pecum".
On peut, au hasard, relire les pages terribles sur la visite du Louvre
par
les Coupau dans /l'assommoir/ de Zola, par exemple pour voir que l'art a
toujours été appréhendable uniquement par des "poignées de pseudo
esthètes"
A fortiori, on pourrait même dire que jamais l'art n'a été aussi
facilement
accessible qu'aujourd'hui.
Aussi visible, pas accessible.
Non, accessible aussi. Je ne vois pas en quoi Calder ou Duchamp ou (qui tu
veux) serait moins accessible que ne l'était, pour les spectateurs de
l'époque, Monet ou Courbet (pas Julien, hein).
Et on pourrait trouver d'autres exemples.
La seule *grosse* différence, c'est que l'art contemporain n'a pas encore
été "écrémé" par l'histoire
J'ai dans l'idée que l'on se fixe sur l'art pictural.
On est sur un forum de photo
Dire que le rap
est une forme d'art musical revient à dire que l'art est donc
accessible à tout un chacun.
Oui, il y a des "arts populaires", ce qui ne correspond guère à la culture
française certes, mais on commence, justement et à contrario de ce que tu
énonçais, à reconaître une légitimité aux arts populaires.
En effet, à part Jack Lang, le public
appreciant le rap n'est généralement pas culturellement en haut du
panier.
Et tu dénonces les élitistes alors que, pour le coup, tu en es un, et un
beau...
Je ne sache pas que nos intellectuels achètent Everlast par exemple. En
revanche, mes enfants, oui, moi aussi. Et vous Mr Pessaud?
Je ne connais pas Everlast. En revanche je peux te dire que je connais un
paquet d'intellectuels (et même de musicologues) qui s'intéressent au
Wu-Tang-Clan, par exemple.
Pour conclure, le fait d'être un occidental de culture judéo-chrétienne
ne devrait pas empecher d'etre sensible au formes d'art d'autre
culture. Je persiste à penser que l'art doit toucher l'Homme et pas le
Palestinien, le Togolais, ou l'Inuit.
L'art s'inscrit dans une culture.
Là encore, le monde occidental s'est, assez récemment, *énormément* ouvert
aux formes d'art issues de différentes cultures.
Pour prendre la musique, par exemple, un compositeur contemporain que tu
trouverais sans doute "élitiste et abscons" comme Steve Reich a énormément
travaillé sur les formes musicales africaines.
Ca, c'est ce que vous pensez. Je pense, moi, que l'art a été et est de
plus en plus confisqué par les elites.
L'art a *toujours* été le privilège d'une élite et été "inaccessible au vulgus pecum". On peut, au hasard, relire les pages terribles sur la visite du Louvre par
les Coupau dans /l'assommoir/ de Zola, par exemple pour voir que l'art a toujours été appréhendable uniquement par des "poignées de pseudo esthètes"
A fortiori, on pourrait même dire que jamais l'art n'a été aussi facilement
accessible qu'aujourd'hui.
Aussi visible, pas accessible.
Non, accessible aussi. Je ne vois pas en quoi Calder ou Duchamp ou (qui tu veux) serait moins accessible que ne l'était, pour les spectateurs de l'époque, Monet ou Courbet (pas Julien, hein). Et on pourrait trouver d'autres exemples.
La seule *grosse* différence, c'est que l'art contemporain n'a pas encore été "écrémé" par l'histoire
J'ai dans l'idée que l'on se fixe sur l'art pictural.
On est sur un forum de photo
Dire que le rap est une forme d'art musical revient à dire que l'art est donc accessible à tout un chacun.
Oui, il y a des "arts populaires", ce qui ne correspond guère à la culture française certes, mais on commence, justement et à contrario de ce que tu énonçais, à reconaître une légitimité aux arts populaires.
En effet, à part Jack Lang, le public appreciant le rap n'est généralement pas culturellement en haut du panier.
Et tu dénonces les élitistes alors que, pour le coup, tu en es un, et un beau...
Je ne sache pas que nos intellectuels achètent Everlast par exemple. En revanche, mes enfants, oui, moi aussi. Et vous Mr Pessaud?
Je ne connais pas Everlast. En revanche je peux te dire que je connais un paquet d'intellectuels (et même de musicologues) qui s'intéressent au Wu-Tang-Clan, par exemple.
Pour conclure, le fait d'être un occidental de culture judéo-chrétienne ne devrait pas empecher d'etre sensible au formes d'art d'autre culture. Je persiste à penser que l'art doit toucher l'Homme et pas le Palestinien, le Togolais, ou l'Inuit.
L'art s'inscrit dans une culture. Là encore, le monde occidental s'est, assez récemment, *énormément* ouvert aux formes d'art issues de différentes cultures. Pour prendre la musique, par exemple, un compositeur contemporain que tu trouverais sans doute "élitiste et abscons" comme Steve Reich a énormément travaillé sur les formes musicales africaines.
Ca, c'est ce que vous pensez. Je pense, moi, que l'art a été et est de plus en plus confisqué par les elites.
Ben tu te trompes, c'est pas grave.
filh
Bour-Brown wrote:
FiLH a écrit ( 1gjmupv.1smyitx1khc793N% )
Bour-Brown wrote:
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Dupe, on l'est tous, par formation. Ici je soulignais que l'Art contemporain permet à bien des gens de se distinguer à bon compte, autrement dit de se distancier ostensiblement du vulgum pecus dont au sujet à propos de quoi on causait.
Comme un certain Bour-Brown qui nous explique dès qu'il peut que lui n'est pas dupe ce en quoi il se distancie ostensiblement du vulgaire qui lui est dupe.
J'ai compris ce que tu voulais dire.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
FiLH <filh@filh.orgie> a écrit
( 1gjmupv.1smyitx1khc793N%filh@filh.orgie )
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes
de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup,
non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Dupe, on l'est tous, par formation. Ici je soulignais que l'Art contemporain
permet à bien des gens de se distinguer à bon compte, autrement dit de se
distancier ostensiblement du vulgum pecus dont au sujet à propos de quoi on
causait.
Comme un certain Bour-Brown qui nous explique dès qu'il peut que lui
n'est pas dupe ce en quoi il se distancie ostensiblement du vulgaire qui
lui est dupe.
J'ai compris ce que tu voulais dire.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Ah, mais justement, ce système donne l'illusion à une poignée de dupes de se démarquer de leurs contemporains, rien que ça, ça vaut le coup, non ?
Ah cette obsession à « ne pas être dupe ».
Dupe, on l'est tous, par formation. Ici je soulignais que l'Art contemporain permet à bien des gens de se distinguer à bon compte, autrement dit de se distancier ostensiblement du vulgum pecus dont au sujet à propos de quoi on causait.
Comme un certain Bour-Brown qui nous explique dès qu'il peut que lui n'est pas dupe ce en quoi il se distancie ostensiblement du vulgaire qui lui est dupe.
J'ai compris ce que tu voulais dire.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
filh
Bour-Brown wrote:
s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du premier coup d'oeil.
Peux tu avoir l'obligeance de donner des éléments permetant de soutenir ton affirmation ?
Peux tu en contre partie expliquer pourquoi alors il y a 2h de queue pour entre à Beaubourg ? Si c'est innaccessible que font ces gens ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Bour-Brown <Bour-Brown@wanadoo.fr> wrote:
s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la
représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du
premier coup d'oeil.
Peux tu avoir l'obligeance de donner des éléments permetant de soutenir
ton affirmation ?
Peux tu en contre partie expliquer pourquoi alors il y a 2h de queue
pour entre à Beaubourg ? Si c'est innaccessible que font ces gens ?
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
s'invente, et ça, ce n'était pas le cas avant le vingtième siècle : quand la représentation était le moteur de l'art, l'oeuvre était accessible du premier coup d'oeil.
Peux tu avoir l'obligeance de donner des éléments permetant de soutenir ton affirmation ?
Peux tu en contre partie expliquer pourquoi alors il y a 2h de queue pour entre à Beaubourg ? Si c'est innaccessible que font ces gens ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org