On Wed, 26 Oct 2005 22:00:23 +0200, Jerome Lambert wrote:
> C'est dans ces cas-là qu'on se dit que les noyaux
> patchés/burnés/hackés par les distributions à tendance commerciale ont
> parfois du bon...
Au moins dans l'intention, ces patchs ont pour but d'améliorer le kernel.
Je me demande d'ailleurs pourquoi les mainteneurs du kernel n'adoptent pas
ces patches quand il s'avèrent utiles. Ben oui, si le patch existe et
est appliqué c'est qu'il n'est pas dans le mainline... Ou alors c'est
parceque les patcheurs ne proposent pas au mainline?
Michel Talon, dans le message <dk7u2j$1t14$, a écrit :
Ce qui m'ennuie c'est que des projets qui ont manifestement totalement échoué continuent comme si de rien n'était, et ça durera des années d'agonie, en entraînant des centaines ou des milliers de contributeurs.
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce n'est pas un projet qui a échoué.
Un projet qui a échoué, il reste une dizaines de types qui bossent dessus, et à la rigueur une centaine de personnes qui s'en servent. Et ça ne fait pas de mal, probablement moins que si les mêmes personnes se mélaient de commencer un nouveau projet foireux.
Michel Talon, dans le message <dk7u2j$1t14$4@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Ce qui m'ennuie c'est que des projets qui
ont manifestement totalement échoué continuent comme si de rien n'était, et ça
durera des années d'agonie, en entraînant des centaines ou des milliers de
contributeurs.
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce
n'est pas un projet qui a échoué.
Un projet qui a échoué, il reste une dizaines de types qui bossent dessus,
et à la rigueur une centaine de personnes qui s'en servent. Et ça ne fait
pas de mal, probablement moins que si les mêmes personnes se mélaient de
commencer un nouveau projet foireux.
Michel Talon, dans le message <dk7u2j$1t14$, a écrit :
Ce qui m'ennuie c'est que des projets qui ont manifestement totalement échoué continuent comme si de rien n'était, et ça durera des années d'agonie, en entraînant des centaines ou des milliers de contributeurs.
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce n'est pas un projet qui a échoué.
Un projet qui a échoué, il reste une dizaines de types qui bossent dessus, et à la rigueur une centaine de personnes qui s'en servent. Et ça ne fait pas de mal, probablement moins que si les mêmes personnes se mélaient de commencer un nouveau projet foireux.
Nicolas George
Throckmorton P. Gildersleeve, dans le message , a écrit :
Tu sais, la compatibilité (binaire) ascendante n'est pas un impératif très fort pour beaucoup de développeurs de logiciels libres. Certains même s'en vantent.
Heureusement, ce n'est pas la majorité.
Pour eux, du moment que la fonction schmoll() prend en paramètre une structure dugenou_t, peu importe qu'entre la version 1.2.4.5 et la version 1.2.4.6 de leur librairie la dite structure ait 7 membres supplémentaires. Dans ces conditions, faire des packages binaires supportant plusieurs versions de la librairie c'est mission impossible.
Il y a un mécanisme pour gérer les changements d'ABI d'une bibliothèque partagée et permettre la cohabitation de plusieurs versions incompatibles. Si les développeurs ne s'en servent pas, c'est du devoir des mainteneurs de paquets de le faire.
Throckmorton P. Gildersleeve, dans le message
<lh8xw8ft48.fsf@wistful-vista.com>, a écrit :
Tu sais, la compatibilité (binaire) ascendante n'est pas un impératif
très fort pour beaucoup de développeurs de logiciels libres. Certains
même s'en vantent.
Heureusement, ce n'est pas la majorité.
Pour eux, du moment que la fonction schmoll()
prend en paramètre une structure dugenou_t, peu importe qu'entre la
version 1.2.4.5 et la version 1.2.4.6 de leur librairie la dite
structure ait 7 membres supplémentaires. Dans ces conditions, faire
des packages binaires supportant plusieurs versions de la librairie
c'est mission impossible.
Il y a un mécanisme pour gérer les changements d'ABI d'une bibliothèque
partagée et permettre la cohabitation de plusieurs versions incompatibles.
Si les développeurs ne s'en servent pas, c'est du devoir des mainteneurs de
paquets de le faire.
Throckmorton P. Gildersleeve, dans le message , a écrit :
Tu sais, la compatibilité (binaire) ascendante n'est pas un impératif très fort pour beaucoup de développeurs de logiciels libres. Certains même s'en vantent.
Heureusement, ce n'est pas la majorité.
Pour eux, du moment que la fonction schmoll() prend en paramètre une structure dugenou_t, peu importe qu'entre la version 1.2.4.5 et la version 1.2.4.6 de leur librairie la dite structure ait 7 membres supplémentaires. Dans ces conditions, faire des packages binaires supportant plusieurs versions de la librairie c'est mission impossible.
Il y a un mécanisme pour gérer les changements d'ABI d'une bibliothèque partagée et permettre la cohabitation de plusieurs versions incompatibles. Si les développeurs ne s'en servent pas, c'est du devoir des mainteneurs de paquets de le faire.
talon
Nicolas George <nicolas$ wrote:
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce n'est pas un projet qui a échoué.
Et pourtant il y a de spendides exemples!
Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> wrote:
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce
n'est pas un projet qui a échoué.
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce n'est pas un projet qui a échoué.
Et pourtant il y a de spendides exemples!
costaclt
In article , SL wrote:
Je suis un peu moins enthousiaste :-) reconnaître des formes narratives d'accord, mais pourquoi des formes d'aliénation ?
Aliénation. Tout simplement car il y a une tendance à suivre un schéma de comportements ou à se représenter une situation et à caler ses actes dessus, selon le schéma narratif, sans s'en rendre forcément compte.
Puisque c'est une soirée de rentrée, pour beaucoup, de promenades, tu prends n'importe lequel de tes voisins et tu lui fais raconter sa ballade. Il y a toutes les chances pour que tous les éléments du schéma narratif soient présents. Il y a eu "contrat", "destinateur/judicateur", "épreuve qualifiante" etc.
S'il revient des courses, il y a eu une caissière chiante, des places de parking déjà prises, des cartes bleues défaillantes, des bras trop chargés...
Ce qui est amusant, c'est que lorsque le schéma narratif n'est pas respecté dans les faits, les personnes ressentent un malaise. Comme si il fallait absolument que ce schéma soit respecté. Une religion sans schéma narratif greimassien, amha, ça n'aurait pas tenu le coup longtemps.
Tu lis n'importe quel how-to "installation linux", c'est du Greimas pur et dur. Tu as le matos comme Opposant, les épreuves qualifiantes de reformatage, double-boot, connexion etc., les glorifiantes telles la recompil, les Adjuvants (la communauté de développeurs) etc.
Dans le registre Windows, je crois que l'épreuve qualifiante c'est : "avoir piraté Xp d'abord !".
Quand on te file un mp3, souvent la narration évoque un J. Bond...
costaclt
In article <uoe54a19s.fsf@nospam.com>, SL wrote:
Je suis un peu moins enthousiaste :-) reconnaître des formes
narratives d'accord, mais pourquoi des formes d'aliénation ?
Aliénation. Tout simplement car il y a une tendance à suivre un schéma
de comportements ou à se représenter une situation et à caler ses actes
dessus, selon le schéma narratif, sans s'en rendre forcément compte.
Puisque c'est une soirée de rentrée, pour beaucoup, de promenades, tu prends
n'importe lequel de tes voisins et tu lui fais raconter sa ballade. Il y a
toutes les chances pour que tous les éléments du schéma narratif soient
présents. Il y a eu "contrat", "destinateur/judicateur", "épreuve
qualifiante" etc.
S'il revient des courses, il y a eu une caissière chiante, des places de
parking déjà prises, des cartes bleues défaillantes, des bras trop chargés...
Ce qui est amusant, c'est que lorsque le schéma narratif n'est pas
respecté dans les faits, les personnes ressentent un malaise. Comme si il
fallait absolument que ce schéma soit respecté. Une religion sans schéma
narratif greimassien, amha, ça n'aurait pas tenu le coup longtemps.
Tu lis n'importe quel how-to "installation linux", c'est du Greimas pur
et dur. Tu as le matos comme Opposant, les épreuves qualifiantes de
reformatage, double-boot, connexion etc., les glorifiantes telles la recompil,
les Adjuvants (la communauté de développeurs) etc.
Dans le registre Windows, je crois que l'épreuve qualifiante c'est : "avoir
piraté Xp d'abord !".
Quand on te file un mp3, souvent la narration évoque un J. Bond...
Je suis un peu moins enthousiaste :-) reconnaître des formes narratives d'accord, mais pourquoi des formes d'aliénation ?
Aliénation. Tout simplement car il y a une tendance à suivre un schéma de comportements ou à se représenter une situation et à caler ses actes dessus, selon le schéma narratif, sans s'en rendre forcément compte.
Puisque c'est une soirée de rentrée, pour beaucoup, de promenades, tu prends n'importe lequel de tes voisins et tu lui fais raconter sa ballade. Il y a toutes les chances pour que tous les éléments du schéma narratif soient présents. Il y a eu "contrat", "destinateur/judicateur", "épreuve qualifiante" etc.
S'il revient des courses, il y a eu une caissière chiante, des places de parking déjà prises, des cartes bleues défaillantes, des bras trop chargés...
Ce qui est amusant, c'est que lorsque le schéma narratif n'est pas respecté dans les faits, les personnes ressentent un malaise. Comme si il fallait absolument que ce schéma soit respecté. Une religion sans schéma narratif greimassien, amha, ça n'aurait pas tenu le coup longtemps.
Tu lis n'importe quel how-to "installation linux", c'est du Greimas pur et dur. Tu as le matos comme Opposant, les épreuves qualifiantes de reformatage, double-boot, connexion etc., les glorifiantes telles la recompil, les Adjuvants (la communauté de développeurs) etc.
Dans le registre Windows, je crois que l'épreuve qualifiante c'est : "avoir piraté Xp d'abord !".
Quand on te file un mp3, souvent la narration évoque un J. Bond...
costaclt
Patrice Karatchentzeff
SL writes:
SL writes:
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant attaché à la diffusion de la bonne parole
Hmm, tu dois confondre avec Stallman.
Quand même, Linus aussi il fait du prosélytisme non ?
Pas vraiment, non. Depuis le début, ce côté-là l'a toujours emmerdé. La licence de linux n'a pas été naturellement la GPL et il a fallu lui expliquer en long, en large et en travers que cela serait bénéfique pour le développement de Linux. Il l'a alors adopté pour cela.
La seule autre manière où l'on pourrait dire qu'il fait du prosélytisme au sens où tu l'entends, c'est quand il (c'est-à-dire lui et ses copains de la « Linux kernel team ») ont décidé d'envoyer chier tous les problèmes et rapport de bogues dus aux pilotes proprio (lire, essentiellement ceux de Nvidia).
Sinon, Linus, c'est plutôt « cet aspect là des choses m'emmerde ».
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant
attaché à la diffusion de la bonne parole
Hmm, tu dois confondre avec Stallman.
Quand même, Linus aussi il fait du prosélytisme non ?
Pas vraiment, non. Depuis le début, ce côté-là l'a toujours
emmerdé. La licence de linux n'a pas été naturellement la GPL et il a
fallu lui expliquer en long, en large et en travers que cela serait
bénéfique pour le développement de Linux. Il l'a alors adopté pour
cela.
La seule autre manière où l'on pourrait dire qu'il fait du
prosélytisme au sens où tu l'entends, c'est quand il (c'est-à-dire lui
et ses copains de la « Linux kernel team ») ont décidé d'envoyer chier
tous les problèmes et rapport de bogues dus aux pilotes proprio (lire,
essentiellement ceux de Nvidia).
Sinon, Linus, c'est plutôt « cet aspect là des choses m'emmerde ».
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant attaché à la diffusion de la bonne parole
Hmm, tu dois confondre avec Stallman.
Quand même, Linus aussi il fait du prosélytisme non ?
Pas vraiment, non. Depuis le début, ce côté-là l'a toujours emmerdé. La licence de linux n'a pas été naturellement la GPL et il a fallu lui expliquer en long, en large et en travers que cela serait bénéfique pour le développement de Linux. Il l'a alors adopté pour cela.
La seule autre manière où l'on pourrait dire qu'il fait du prosélytisme au sens où tu l'entends, c'est quand il (c'est-à-dire lui et ses copains de la « Linux kernel team ») ont décidé d'envoyer chier tous les problèmes et rapport de bogues dus aux pilotes proprio (lire, essentiellement ceux de Nvidia).
Sinon, Linus, c'est plutôt « cet aspect là des choses m'emmerde ».
Michel Talon, dans le message <dk80ti$1tq1$, a écrit :
Et pourtant il y a de spendides exemples!
Tu es manifestement encore en train de nous bassiner avec ton « Debian a échoué ». Le répéter ad nauseam ne le rendra pas plus vrai.
SL
SL writes:
SL writes:
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant attaché à la diffusion de la bonne parole
Hmm, tu dois confondre avec Stallman.
Quand même, Linus aussi il fait du prosélytisme non ?
Pas vraiment, non. Depuis le début, ce côté-là l'a toujours emmerdé. La licence de linux n'a pas été naturellement la GPL et il a fallu lui expliquer en long, en large et en travers que cela serait bénéfique pour le développement de Linux. Il l'a alors adopté pour cela.
Oui : je pensais à la diffusion de Linux. Par exemple quand il parle de Windows, ou de Solaris, il ne fait pas tellement calme.
SL <nospam@nospam.com> writes:
SL <nospam@nospam.com> writes:
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant
attaché à la diffusion de la bonne parole
Hmm, tu dois confondre avec Stallman.
Quand même, Linus aussi il fait du prosélytisme non ?
Pas vraiment, non. Depuis le début, ce côté-là l'a toujours
emmerdé. La licence de linux n'a pas été naturellement la GPL et il a
fallu lui expliquer en long, en large et en travers que cela serait
bénéfique pour le développement de Linux. Il l'a alors adopté pour
cela.
Oui : je pensais à la diffusion de Linux. Par exemple quand il parle
de Windows, ou de Solaris, il ne fait pas tellement calme.
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant attaché à la diffusion de la bonne parole
Hmm, tu dois confondre avec Stallman.
Quand même, Linus aussi il fait du prosélytisme non ?
Pas vraiment, non. Depuis le début, ce côté-là l'a toujours emmerdé. La licence de linux n'a pas été naturellement la GPL et il a fallu lui expliquer en long, en large et en travers que cela serait bénéfique pour le développement de Linux. Il l'a alors adopté pour cela.
Oui : je pensais à la diffusion de Linux. Par exemple quand il parle de Windows, ou de Solaris, il ne fait pas tellement calme.
SL
In article , SL wrote:
Je suis un peu moins enthousiaste :-) reconnaître des formes narratives d'accord, mais pourquoi des formes d'aliénation ?
Aliénation. Tout simplement car il y a une tendance à suivre un schéma de comportements ou à se représenter une situation et à caler ses actes dessus, selon le schéma narratif, sans s'en rendre forcément compte.
Ah, l'aliénation c'est donc l'adoption inconsciente de schèma culturelle ; mais ça je ne crois pas tellement que Greimas le présentait comme une aliénation. Et je ne trouve pas que ce qu'on peut décrire à ce niveau (des fonctions narratives au moins, parce que le schéma greimassien, faut un peu s'accrocher je trouve), ce soit aliénant. C'est exactement comme maîtriser un code social : on peut dire qu'on est "aliéné" si on ne le maîtrise pas, dans ce sens je suis d'accord.
Puisque c'est une soirée de rentrée, pour beaucoup, de promenades, tu prends n'importe lequel de tes voisins et tu lui fais raconter sa ballade. Il y a toutes les chances pour que tous les éléments du schéma narratif soient présents. Il y a eu "contrat", "destinateur/judicateur", "épreuve qualifiante" etc.
C'est quand même un peu délicat d'étendre le schéma greimassien à ces cas. Quand bien même le narrateur l'utilise, c'est peut être moins une aliénation qu'une constante culturelle.
A la base le schéma Greimassien, à travers les actants dont on décrit les positions, ça vient donc de Propp, et le travail de Greimas ça a été pour beaucoup de prendre des catégories opératoires et desciptives, élaborées sur un corpus particulier de contes russes, et d'en faire des universaux langagiers. Alors une fois réduits à des objets logiques (le carré sémiotiques qui est une pure reconduction du carré d'aristote : contraire, contradictoire, etc.), fatalement on abouti à des choses parfaitement généralisables, mais on perds en précision... En tout cas pour moi le problème c'est qu'il transforme des catégories descriptives en universaux.
S'il revient des courses, il y a eu une caissière chiante, des places de parking déjà prises, des cartes bleues défaillantes, des bras trop chargés...
Là ce sont des lieux communs (la pluie et le beau temps), et effectivement le schéma greimassien c'est un peu de cet ordre... est-ce que parler de la pluie et du beau temps est une aliénation ?
Ce qui est amusant, c'est que lorsque le schéma narratif n'est pas respecté dans les faits, les personnes ressentent un malaise.
Comme dans tout non respect des conventions, ou d'un code, etc. non ?
Comme si il fallait absolument que ce schéma soit respecté. Une religion sans schéma narratif greimassien, amha, ça n'aurait pas tenu le coup longtemps.
Pour la bonne raison que le schéma greimassien est une extrapolation de catégories descriptives élaborées sur les genres mythiques (mythologie, conte, littérature)... Il ne faut pas inverser l'ordre...
Tu lis n'importe quel how-to "installation linux", c'est du Greimas pur et dur. Tu as le matos comme Opposant, les épreuves qualifiantes de reformatage, double-boot, connexion etc., les glorifiantes telles la recompil, les Adjuvants (la communauté de développeurs) etc.
:-)))))) Oui, je suis bien d'accord, je me fais souvent la réflexion ; surtout pour les textes très idéologiques autour du libre, par exemple "piège dans le cyberespace" je pense que ça s'y prêterait bien ; ou tous les textes qui spéculent sur la fin prochaine de Windows, etc.
Dans le registre Windows, je crois que l'épreuve qualifiante c'est : "avoir piraté Xp d'abord !".
:-) Et dans les récits de linuxien, l'épreuve qualifiante c'est l'installation ? Dans ce cas, l'épreuve décisive c'est la découverte d'un bug, et l'épreuve glorifiante, la recompilation d'un noyau customisé :-?
In article <uoe54a19s.fsf@nospam.com>, SL wrote:
Je suis un peu moins enthousiaste :-) reconnaître des formes
narratives d'accord, mais pourquoi des formes d'aliénation ?
Aliénation. Tout simplement car il y a une tendance à suivre un
schéma de comportements ou à se représenter une situation et à caler
ses actes dessus, selon le schéma narratif, sans s'en rendre
forcément compte.
Ah, l'aliénation c'est donc l'adoption inconsciente de schèma
culturelle ; mais ça je ne crois pas tellement que Greimas le
présentait comme une aliénation. Et je ne trouve pas que ce qu'on peut
décrire à ce niveau (des fonctions narratives au moins, parce que le
schéma greimassien, faut un peu s'accrocher je trouve), ce soit
aliénant. C'est exactement comme maîtriser un code social : on peut
dire qu'on est "aliéné" si on ne le maîtrise pas, dans ce sens je suis
d'accord.
Puisque c'est une soirée de rentrée, pour beaucoup, de promenades,
tu prends n'importe lequel de tes voisins et tu lui fais raconter sa
ballade. Il y a toutes les chances pour que tous les éléments du
schéma narratif soient présents. Il y a eu "contrat",
"destinateur/judicateur", "épreuve qualifiante" etc.
C'est quand même un peu délicat d'étendre le schéma greimassien à ces
cas. Quand bien même le narrateur l'utilise, c'est peut être moins une
aliénation qu'une constante culturelle.
A la base le schéma Greimassien, à travers les actants dont on décrit
les positions, ça vient donc de Propp, et le travail de Greimas ça a
été pour beaucoup de prendre des catégories opératoires et
desciptives, élaborées sur un corpus particulier de contes russes, et
d'en faire des universaux langagiers. Alors une fois réduits à des
objets logiques (le carré sémiotiques qui est une pure reconduction du
carré d'aristote : contraire, contradictoire, etc.), fatalement on
abouti à des choses parfaitement généralisables, mais on perds en
précision... En tout cas pour moi le problème c'est qu'il transforme
des catégories descriptives en universaux.
S'il revient des courses, il y a eu une caissière chiante, des
places de parking déjà prises, des cartes bleues défaillantes, des
bras trop chargés...
Là ce sont des lieux communs (la pluie et le beau temps), et
effectivement le schéma greimassien c'est un peu de cet
ordre... est-ce que parler de la pluie et du beau temps est une
aliénation ?
Ce qui est amusant, c'est que lorsque le schéma narratif n'est pas
respecté dans les faits, les personnes ressentent un malaise.
Comme dans tout non respect des conventions, ou d'un code, etc. non ?
Comme si il fallait absolument que ce schéma soit respecté. Une
religion sans schéma narratif greimassien, amha, ça n'aurait pas
tenu le coup longtemps.
Pour la bonne raison que le schéma greimassien est une extrapolation
de catégories descriptives élaborées sur les genres mythiques
(mythologie, conte, littérature)... Il ne faut pas inverser l'ordre...
Tu lis n'importe quel how-to "installation linux", c'est du Greimas
pur et dur. Tu as le matos comme Opposant, les épreuves qualifiantes
de reformatage, double-boot, connexion etc., les glorifiantes telles
la recompil, les Adjuvants (la communauté de développeurs) etc.
:-)))))) Oui, je suis bien d'accord, je me fais souvent la réflexion ;
surtout pour les textes très idéologiques autour du libre, par exemple
"piège dans le cyberespace" je pense que ça s'y prêterait bien ; ou
tous les textes qui spéculent sur la fin prochaine de Windows, etc.
Dans le registre Windows, je crois que l'épreuve qualifiante c'est :
"avoir piraté Xp d'abord !".
:-) Et dans les récits de linuxien, l'épreuve qualifiante c'est
l'installation ? Dans ce cas, l'épreuve décisive c'est la découverte
d'un bug, et l'épreuve glorifiante, la recompilation d'un noyau
customisé :-?
Je suis un peu moins enthousiaste :-) reconnaître des formes narratives d'accord, mais pourquoi des formes d'aliénation ?
Aliénation. Tout simplement car il y a une tendance à suivre un schéma de comportements ou à se représenter une situation et à caler ses actes dessus, selon le schéma narratif, sans s'en rendre forcément compte.
Ah, l'aliénation c'est donc l'adoption inconsciente de schèma culturelle ; mais ça je ne crois pas tellement que Greimas le présentait comme une aliénation. Et je ne trouve pas que ce qu'on peut décrire à ce niveau (des fonctions narratives au moins, parce que le schéma greimassien, faut un peu s'accrocher je trouve), ce soit aliénant. C'est exactement comme maîtriser un code social : on peut dire qu'on est "aliéné" si on ne le maîtrise pas, dans ce sens je suis d'accord.
Puisque c'est une soirée de rentrée, pour beaucoup, de promenades, tu prends n'importe lequel de tes voisins et tu lui fais raconter sa ballade. Il y a toutes les chances pour que tous les éléments du schéma narratif soient présents. Il y a eu "contrat", "destinateur/judicateur", "épreuve qualifiante" etc.
C'est quand même un peu délicat d'étendre le schéma greimassien à ces cas. Quand bien même le narrateur l'utilise, c'est peut être moins une aliénation qu'une constante culturelle.
A la base le schéma Greimassien, à travers les actants dont on décrit les positions, ça vient donc de Propp, et le travail de Greimas ça a été pour beaucoup de prendre des catégories opératoires et desciptives, élaborées sur un corpus particulier de contes russes, et d'en faire des universaux langagiers. Alors une fois réduits à des objets logiques (le carré sémiotiques qui est une pure reconduction du carré d'aristote : contraire, contradictoire, etc.), fatalement on abouti à des choses parfaitement généralisables, mais on perds en précision... En tout cas pour moi le problème c'est qu'il transforme des catégories descriptives en universaux.
S'il revient des courses, il y a eu une caissière chiante, des places de parking déjà prises, des cartes bleues défaillantes, des bras trop chargés...
Là ce sont des lieux communs (la pluie et le beau temps), et effectivement le schéma greimassien c'est un peu de cet ordre... est-ce que parler de la pluie et du beau temps est une aliénation ?
Ce qui est amusant, c'est que lorsque le schéma narratif n'est pas respecté dans les faits, les personnes ressentent un malaise.
Comme dans tout non respect des conventions, ou d'un code, etc. non ?
Comme si il fallait absolument que ce schéma soit respecté. Une religion sans schéma narratif greimassien, amha, ça n'aurait pas tenu le coup longtemps.
Pour la bonne raison que le schéma greimassien est une extrapolation de catégories descriptives élaborées sur les genres mythiques (mythologie, conte, littérature)... Il ne faut pas inverser l'ordre...
Tu lis n'importe quel how-to "installation linux", c'est du Greimas pur et dur. Tu as le matos comme Opposant, les épreuves qualifiantes de reformatage, double-boot, connexion etc., les glorifiantes telles la recompil, les Adjuvants (la communauté de développeurs) etc.
:-)))))) Oui, je suis bien d'accord, je me fais souvent la réflexion ; surtout pour les textes très idéologiques autour du libre, par exemple "piège dans le cyberespace" je pense que ça s'y prêterait bien ; ou tous les textes qui spéculent sur la fin prochaine de Windows, etc.
Dans le registre Windows, je crois que l'épreuve qualifiante c'est : "avoir piraté Xp d'abord !".
:-) Et dans les récits de linuxien, l'épreuve qualifiante c'est l'installation ? Dans ce cas, l'épreuve décisive c'est la découverte d'un bug, et l'épreuve glorifiante, la recompilation d'un noyau customisé :-?
SL
Michel Talon, dans le message <dk7u2j$1t14$, a écrit :
Ce qui m'ennuie c'est que des projets qui ont manifestement totalement échoué continuent comme si de rien n'était, et ça durera des années d'agonie, en entraînant des centaines ou des milliers de contributeurs.
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce n'est pas un projet qui a échoué.
Non, mais ça peut être un projet qui n'apporte rien par rapport à un autre. Et c'est dommage que "des centaines ou des milliers" de contributeurs s'y consacrent.
Michel Talon, dans le message <dk7u2j$1t14$4@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Ce qui m'ennuie c'est que des projets qui
ont manifestement totalement échoué continuent comme si de rien n'était, et ça
durera des années d'agonie, en entraînant des centaines ou des milliers de
contributeurs.
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de
contributeurs, ce n'est pas un projet qui a échoué.
Non, mais ça peut être un projet qui n'apporte rien par rapport à un
autre. Et c'est dommage que "des centaines ou des milliers" de
contributeurs s'y consacrent.
Michel Talon, dans le message <dk7u2j$1t14$, a écrit :
Ce qui m'ennuie c'est que des projets qui ont manifestement totalement échoué continuent comme si de rien n'était, et ça durera des années d'agonie, en entraînant des centaines ou des milliers de contributeurs.
Sauf qu'un projet qui a des centaines ou des milliers de contributeurs, ce n'est pas un projet qui a échoué.
Non, mais ça peut être un projet qui n'apporte rien par rapport à un autre. Et c'est dommage que "des centaines ou des milliers" de contributeurs s'y consacrent.
Nicolas George
SL , dans le message , a écrit :
Non, mais ça peut être un projet qui n'apporte rien par rapport à un autre.
Pour toi peut-être, mais ceux qui y contribuent voient certainement une différence avec l'autre en question, sinon ils se contenteraient de profiter du travail déjà fait. Donc la différence existe.
SL , dans le message <uvezc7218.fsf@nospam.com>, a écrit :
Non, mais ça peut être un projet qui n'apporte rien par rapport à un
autre.
Pour toi peut-être, mais ceux qui y contribuent voient certainement une
différence avec l'autre en question, sinon ils se contenteraient de profiter
du travail déjà fait. Donc la différence existe.
Non, mais ça peut être un projet qui n'apporte rien par rapport à un autre.
Pour toi peut-être, mais ceux qui y contribuent voient certainement une différence avec l'autre en question, sinon ils se contenteraient de profiter du travail déjà fait. Donc la différence existe.