On Wed, 26 Oct 2005 22:00:23 +0200, Jerome Lambert wrote:
> C'est dans ces cas-là qu'on se dit que les noyaux
> patchés/burnés/hackés par les distributions à tendance commerciale ont
> parfois du bon...
Au moins dans l'intention, ces patchs ont pour but d'améliorer le kernel.
Je me demande d'ailleurs pourquoi les mainteneurs du kernel n'adoptent pas
ces patches quand il s'avèrent utiles. Ben oui, si le patch existe et
est appliqué c'est qu'il n'est pas dans le mainline... Ou alors c'est
parceque les patcheurs ne proposent pas au mainline?
Throckmorton P. Gildersleeve, dans le message , a écrit :
Mauvais exemples. Pour les lessives je sais pas, mais entre Macdo et Quick y'a pas photo, rien à voir. Pareil pour les bagnole.
Je suis sûr que des utilisateurs de SuSE te diraient qu'elle n'a rien à voir avec mandrake ou redhat.
Nicolas George
Jerome Lambert , dans le message , a écrit :
Je crois au contraire que les industriels, eux, ont compris que la dispertion était nuisible
Peuh. Les fusions sont bonnes pour eux, mais pas pour le consommateur.
Mais rien que le fait que *deux* équipes aient fait *exactement* le même boulot est amha idiot.
Et comment tu espères l'empêcher, gros malin ? Ce qui s'est passé, sans aucun doute, c'est qu'à peu près au même moment, deux groupes de personnes se sont dit que ce serait une bonne idée de repackager redhat (on se demande pourquoi). Ils ont regardé sur le web : rien n'était encore fait (forcément, l'autre groupe en était au même point), donc ils ont commencé le boulot.
Du travail qui est commencé plusieurs fois, ça arrive tout le temps, et c'est parfaitement normal, parce que l'alternative, c'est le risque que la même chose ne soit pas faite du tout.
Jerome Lambert , dans le message <3sos82FovdntU1@individual.net>, a
écrit :
Je crois au contraire que les industriels, eux, ont compris que la
dispertion était nuisible
Peuh. Les fusions sont bonnes pour eux, mais pas pour le consommateur.
Mais rien que le fait que *deux* équipes aient fait *exactement* le même
boulot est amha idiot.
Et comment tu espères l'empêcher, gros malin ? Ce qui s'est passé, sans
aucun doute, c'est qu'à peu près au même moment, deux groupes de personnes
se sont dit que ce serait une bonne idée de repackager redhat (on se demande
pourquoi). Ils ont regardé sur le web : rien n'était encore fait (forcément,
l'autre groupe en était au même point), donc ils ont commencé le boulot.
Du travail qui est commencé plusieurs fois, ça arrive tout le temps, et
c'est parfaitement normal, parce que l'alternative, c'est le risque que la
même chose ne soit pas faite du tout.
Je crois au contraire que les industriels, eux, ont compris que la dispertion était nuisible
Peuh. Les fusions sont bonnes pour eux, mais pas pour le consommateur.
Mais rien que le fait que *deux* équipes aient fait *exactement* le même boulot est amha idiot.
Et comment tu espères l'empêcher, gros malin ? Ce qui s'est passé, sans aucun doute, c'est qu'à peu près au même moment, deux groupes de personnes se sont dit que ce serait une bonne idée de repackager redhat (on se demande pourquoi). Ils ont regardé sur le web : rien n'était encore fait (forcément, l'autre groupe en était au même point), donc ils ont commencé le boulot.
Du travail qui est commencé plusieurs fois, ça arrive tout le temps, et c'est parfaitement normal, parce que l'alternative, c'est le risque que la même chose ne soit pas faite du tout.
Stephane Zuckerman
Michel Talon s'est exprimé en ces termes:
Au bout de combien d'années?
Rapidement. Corel Linux est un bon exemple.
Corel Linux était commercial. Gentoo pourrait n'intéresser que 100 personnes sur terre et continuer indéfiniment. Oui, mais étant donnée la « cible » visée, ce ne serait pas grave. Après
tout, Gentoo a été créée plutôt avec l'admin-expérimentateur en tête que le end-user-qui-veut-que-tout-marche-tout-de-suite.
-- "Je deteste les ordinateurs : ils font toujours ce que je dis, jamais ce que je veux !" "The obvious mathematical breakthrough would be development of an easy way to factor large prime numbers." (Bill Gates, The Road Ahead)
Michel Talon s'est exprimé en ces termes:
Au bout de combien d'années?
Rapidement. Corel Linux est un bon exemple.
Corel Linux était commercial. Gentoo pourrait n'intéresser que 100 personnes
sur terre et continuer indéfiniment.
Oui, mais étant donnée la « cible » visée, ce ne serait pas grave. Après
tout, Gentoo a été créée plutôt avec l'admin-expérimentateur en tête que
le end-user-qui-veut-que-tout-marche-tout-de-suite.
--
"Je deteste les ordinateurs : ils font toujours ce que je dis, jamais ce
que je veux !"
"The obvious mathematical breakthrough would be development of an easy
way to factor large prime numbers." (Bill Gates, The Road Ahead)
Corel Linux était commercial. Gentoo pourrait n'intéresser que 100 personnes sur terre et continuer indéfiniment. Oui, mais étant donnée la « cible » visée, ce ne serait pas grave. Après
tout, Gentoo a été créée plutôt avec l'admin-expérimentateur en tête que le end-user-qui-veut-que-tout-marche-tout-de-suite.
-- "Je deteste les ordinateurs : ils font toujours ce que je dis, jamais ce que je veux !" "The obvious mathematical breakthrough would be development of an easy way to factor large prime numbers." (Bill Gates, The Road Ahead)
talon
SL wrote:
SL writes:
Je ne comprends pas pourquoi linus Torvalds s'est désintéressé de cette question.
Chacun son métier. Il a suffisament à faire avec le kernel.
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant attaché à la diffusion de la bonne parole n'ait gardé aucun moyen de contrôle sur la façon dont linux est distribué, comment il apparaît au final. Il n'y a jamais eu de projet de distribution "officielle" de linux ?
Il en est au point de ne plus vouloir de distribution officielle du noyau. Il considère comme tout à fait normal et souhaitable que les distributeurs adaptent le noyau comme ils veulent.
A partir de quand d'ailleurs linus a cessé de faire lui même un package, une archive zip, qu'il mettait à disposition, pour laisser ça à d'autres ?
Il n'en a jamais fait, à ma connaissance.
--
Michel TALON
SL <nospam@nospam.com> wrote:
SL <nospam@nospam.com> writes:
Je ne comprends pas pourquoi linus Torvalds s'est désintéressé de
cette question.
Chacun son métier. Il a suffisament à faire avec le kernel.
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant
attaché à la diffusion de la bonne parole n'ait gardé aucun moyen de
contrôle sur la façon dont linux est distribué, comment il apparaît au
final. Il n'y a jamais eu de projet de distribution "officielle" de
linux ?
Il en est au point de ne plus vouloir de distribution officielle du noyau.
Il considère comme tout à fait normal et souhaitable que les distributeurs
adaptent le noyau comme ils veulent.
A partir de quand d'ailleurs linus a cessé de faire lui même
un package, une archive zip, qu'il mettait à disposition, pour laisser
ça à d'autres ?
Je ne comprends pas pourquoi linus Torvalds s'est désintéressé de cette question.
Chacun son métier. Il a suffisament à faire avec le kernel.
Certes mais ce que je ne comprends pas c'est que quelqu'un d'autant attaché à la diffusion de la bonne parole n'ait gardé aucun moyen de contrôle sur la façon dont linux est distribué, comment il apparaît au final. Il n'y a jamais eu de projet de distribution "officielle" de linux ?
Il en est au point de ne plus vouloir de distribution officielle du noyau. Il considère comme tout à fait normal et souhaitable que les distributeurs adaptent le noyau comme ils veulent.
A partir de quand d'ailleurs linus a cessé de faire lui même un package, une archive zip, qu'il mettait à disposition, pour laisser ça à d'autres ?
Il n'en a jamais fait, à ma connaissance.
--
Michel TALON
Nicolas George
Michel Talon, dans le message <dk78j9$1nc5$, a écrit :
Pourtant il est clair qu'il était employé dans un sens proche de l'ethymologie
De deux choses l'une : soit tu utilises le sens étymologique, et dans ce cas tu ne peux pas tirer des conclusions sur la base de la réalité historique ; soit tu désignes le communisme tel qu'il a été historiquement, et dans ce cas, le cas des distributions Linux n'a strictement rien à voir.
Dans les deux cas, ta remarque était complètement à côté de la plaque.
De la même façon qu'à l'est on fabriquait des objets dont personne ne voulait et qu'on manquait des biens que les gens désiraient car la création était entièrement régie par la communauté, et qu'il n'y avait pas de mécanisme de sélection pour tuer les fabriquations inutiles, de la même manière la profusion de distributions stupides résulte de l'absence totale de sanction en cas d'echec. D'un autre coté il est essentiel qu'il y ait beaucoup de tentatives variées pour que se dégagent les choses intéressantes. Mais l'inexistence d'un système permettant de constater l'échec et d'arrêter les frais est extrêmement dommageable. Je crains fort que ça n'aboutisse à la marginalisation totale des produts libres.
Ta comparaison ne marche pas du tout pour une raison très simple, et si tu ne la vois pas, je vais l'énoncer. Un habitant de régime communiste a besoin de bouffer, donc de travailler et de se soumettre aux autorités. Un développeur de distribution bénévole peut arrêter quand il le souhaite, et éventuellement porter ses efforts sur une distribution plus intéressante.
Maintenant, sois gentil, arrête d'agiter le mot communisme comme un épouvantail, ce n'est bon qu'à faire peur au beauf poujadiste de base mais c'est sans intérêt argumentatif.
Michel Talon, dans le message <dk78j9$1nc5$1@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Pourtant il est clair qu'il était employé dans un sens proche de
l'ethymologie
De deux choses l'une : soit tu utilises le sens étymologique, et dans ce cas
tu ne peux pas tirer des conclusions sur la base de la réalité historique ;
soit tu désignes le communisme tel qu'il a été historiquement, et dans ce
cas, le cas des distributions Linux n'a strictement rien à voir.
Dans les deux cas, ta remarque était complètement à côté de la plaque.
De la même façon qu'à l'est on
fabriquait des objets dont personne ne voulait et qu'on manquait des biens que
les gens désiraient car la création était entièrement régie par la communauté,
et qu'il n'y avait pas de mécanisme de sélection pour tuer les fabriquations
inutiles, de la même manière la profusion de distributions stupides résulte
de l'absence totale de sanction en cas d'echec. D'un autre coté il est
essentiel qu'il y ait beaucoup de tentatives variées pour que se dégagent les
choses intéressantes. Mais l'inexistence d'un système permettant de constater
l'échec et d'arrêter les frais est extrêmement dommageable. Je crains fort que
ça n'aboutisse à la marginalisation totale des produts libres.
Ta comparaison ne marche pas du tout pour une raison très simple, et si tu
ne la vois pas, je vais l'énoncer. Un habitant de régime communiste a besoin
de bouffer, donc de travailler et de se soumettre aux autorités. Un
développeur de distribution bénévole peut arrêter quand il le souhaite, et
éventuellement porter ses efforts sur une distribution plus intéressante.
Maintenant, sois gentil, arrête d'agiter le mot communisme comme un
épouvantail, ce n'est bon qu'à faire peur au beauf poujadiste de base mais
c'est sans intérêt argumentatif.
Michel Talon, dans le message <dk78j9$1nc5$, a écrit :
Pourtant il est clair qu'il était employé dans un sens proche de l'ethymologie
De deux choses l'une : soit tu utilises le sens étymologique, et dans ce cas tu ne peux pas tirer des conclusions sur la base de la réalité historique ; soit tu désignes le communisme tel qu'il a été historiquement, et dans ce cas, le cas des distributions Linux n'a strictement rien à voir.
Dans les deux cas, ta remarque était complètement à côté de la plaque.
De la même façon qu'à l'est on fabriquait des objets dont personne ne voulait et qu'on manquait des biens que les gens désiraient car la création était entièrement régie par la communauté, et qu'il n'y avait pas de mécanisme de sélection pour tuer les fabriquations inutiles, de la même manière la profusion de distributions stupides résulte de l'absence totale de sanction en cas d'echec. D'un autre coté il est essentiel qu'il y ait beaucoup de tentatives variées pour que se dégagent les choses intéressantes. Mais l'inexistence d'un système permettant de constater l'échec et d'arrêter les frais est extrêmement dommageable. Je crains fort que ça n'aboutisse à la marginalisation totale des produts libres.
Ta comparaison ne marche pas du tout pour une raison très simple, et si tu ne la vois pas, je vais l'énoncer. Un habitant de régime communiste a besoin de bouffer, donc de travailler et de se soumettre aux autorités. Un développeur de distribution bénévole peut arrêter quand il le souhaite, et éventuellement porter ses efforts sur une distribution plus intéressante.
Maintenant, sois gentil, arrête d'agiter le mot communisme comme un épouvantail, ce n'est bon qu'à faire peur au beauf poujadiste de base mais c'est sans intérêt argumentatif.
Nicolas George
SL , dans le message , a écrit :
Vous changez d'argument
On n'a le droit d'avoir qu'un seul argument, simpliste qui plus est, dans une discussion ?
Vu que la croissance est fonction du nombre de soutiens de développeur puis d'usager, on dépend directement d'un consensus. On voit le résultat avec les produits mortellement consensuels qui sont de plus en plus la norme (Firefox, etc.)
C'est valable pour le bénévole comme pour le commercial. Ça a tendance à être moins vrai pour le bénévole : je vois ça comme un avantage.
SL , dans le message <u8xw8en75.fsf@nospam.com>, a écrit :
Vous changez d'argument
On n'a le droit d'avoir qu'un seul argument, simpliste qui plus est, dans
une discussion ?
Vu que la croissance est fonction du nombre
de soutiens de développeur puis d'usager, on dépend directement d'un
consensus. On voit le résultat avec les produits mortellement
consensuels qui sont de plus en plus la norme (Firefox, etc.)
C'est valable pour le bénévole comme pour le commercial. Ça a tendance à
être moins vrai pour le bénévole : je vois ça comme un avantage.
On n'a le droit d'avoir qu'un seul argument, simpliste qui plus est, dans une discussion ?
Vu que la croissance est fonction du nombre de soutiens de développeur puis d'usager, on dépend directement d'un consensus. On voit le résultat avec les produits mortellement consensuels qui sont de plus en plus la norme (Firefox, etc.)
C'est valable pour le bénévole comme pour le commercial. Ça a tendance à être moins vrai pour le bénévole : je vois ça comme un avantage.
Nicolas George
Jerome Lambert , dans le message , a écrit :
Mais combien sont apparues entre-temps, faisant et refaisant un travail déjà fait maintes et maintes fois?
Plein, et c'est tant mieux, parce que sans ça, des projets intéressants comme Gentoo n'auraient jamais existé.
Jerome Lambert , dans le message <3sotpoFn5q2tU1@individual.net>, a
écrit :
Mais combien sont apparues entre-temps, faisant et refaisant un travail
déjà fait maintes et maintes fois?
Plein, et c'est tant mieux, parce que sans ça, des projets intéressants
comme Gentoo n'auraient jamais existé.
Mais combien sont apparues entre-temps, faisant et refaisant un travail déjà fait maintes et maintes fois?
Plein, et c'est tant mieux, parce que sans ça, des projets intéressants comme Gentoo n'auraient jamais existé.
Jerome Lambert
(...)
Sur la citation ci-dessus, c'est marrant que la justification de la distribution soit présentée comme due au fait qu'aucun système ne satisfaisait exactement les besoins d'un individu particulier, et non un besoin collectif.
C'est malheureusement la direction que prend la société actuelle, où ce sont les minorités (les riverains p.ex.) qui indiquent la marche à suivre, au mépris de l'intérêt collectif...
(...)
Sur la citation ci-dessus, c'est marrant que la justification de la
distribution soit présentée comme due au fait qu'aucun système ne
satisfaisait exactement les besoins d'un individu particulier, et non
un besoin collectif.
C'est malheureusement la direction que prend la société actuelle, où ce
sont les minorités (les riverains p.ex.) qui indiquent la marche à
suivre, au mépris de l'intérêt collectif...
Sur la citation ci-dessus, c'est marrant que la justification de la distribution soit présentée comme due au fait qu'aucun système ne satisfaisait exactement les besoins d'un individu particulier, et non un besoin collectif.
C'est malheureusement la direction que prend la société actuelle, où ce sont les minorités (les riverains p.ex.) qui indiquent la marche à suivre, au mépris de l'intérêt collectif...