Twitter iPhone pliant OnePlus 11 PS5 Disney+ Orange Livebox Windows 11

[HS] Les ondes

92 réponses
Avatar
Dr John
A voir ...

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=accueil

Les ondes électromagnétiques nuisent-elles à notre santé ? Téléphones
portables, micro-ondes, wifi… Tous ces appareils à usage quotidien
dégagent des ondes dont l’impact sur l’organisme est sérieusement mis
en cause dans plusieurs études internationales. Et certains
scientifiques qualifient l’électrosensibilité de "maladie du siècle, au
même titre que l’amiante".

jeudi 8 mai 2008, 17h45

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Peut être intéressant pour les possesseurs de box avec wifi et cpl


-x-> fr.rec.tv.programmes,fr.reseaux.telecoms.adsl
!! aucun suivi !!

10 réponses

Avatar
Albert ARIBAUD
(ajout de la référence explicite à un article de synthèse d'études)

Le Mon, 02 Jun 2008 09:54:30 +0200, Alf92 a écrit :

Dans <news:48439b13$0$23875$, Albert ARIBAUD


l'article de lOMS (la seule base externe sur le sujet que nous
exploitopns pour cette discussion) dit une chose puis son contraire.
il n'est pas sérieux.


Ton affirmation est vague : on ne voit pas bien quelle chose et son
contraire l'article dit. Peux-tu préciser ?


d'un coté il n'y a pas de lien avec le CEM, de l'autre,
l'ypersensibilité au CEM est bien reconue.


A aucun moment l'article de dit que le lien entre ondes EM et symptômes de
la HSEM est reconnu. D'un bout à l'autre, il conserve l'idée que : 1) des
symptômes réels sont constatés, 2) ces symptômes sont attribués par leurs
victimes aux ondes EM, et 3) les études infirment cette attribution.

quant à sa date (2005), ce n'est pas vraiment rescent par rapport à
l'utilisation du wifi par le grand publique.


La nocivité du Wifi tient à sa nature, et sa nature était la même en
2005 qu'en 2008, ergo les conclusions des études de 2005 restent
valables ;


en 2004 personne ou presque n'utilisait le wifi. aujourd'hui il y en a
partout.
l'apparition des troubles dans le grand publique ne peut donc pas dater
de 2004.


Encore une fois, en qui l'étendue de l'usage du Wifi change-t-elle quoi
que ce soit aux conclusions d'une étude qui a porté sur des gens qui, même
s'ils vivaient en 2005, connaissaient bien le Wifi et présentaient bien
une HSEM ?

à moins que d'autres études aient été publiée depuis, auquel cas, je
viens de le dire, je suis tout à fait ouvert à leur lecture. Où
sont-elles ?


non justement il n'y en a pas à ma connaissance. c'est bien domage.
c'est probablement dû au manque de recul.


Il n'y a pas de manque de recul quant aux communautés scientifiques et aux
communautés de personnes présentant une HSEM, qui ont des années
d'activité les unes comme les autres, et même des décennies dans le
domaine de la sensibilité aux champs électriques au sens large. Ce n'est
pas parce que nous n'en discutons que maintenant que le reste du monde
nous a attendus. :)

On peut aller regarder l'article de Wikipedia sur l'électro-sensibilité,
<http://en.wikipedia.org/wiki/Electrical_sensitivity>, article un rien
plus large que la seule HSEM mais qui fournit un nombre considérable de
références qui, manifestement, n'étaient pas informées qu'on manquait de
recul : certains articles se fondent sur des mesures ou relevés de 2001.
Pour synthétiser les références en question : les études par
questionnaires montrent que les personnes interrogées font un lien entre
des symptômes qu'ils ressentent et l'exposition à des ondes EM ; les
études par "provocation" en double aveugle ne constatent pas de lien. Rien
de neuf, donc, mais davantage de sources d'information qui confirment
l'état des choses. Notamment, on peut lire

<http://www.psychosomaticmedicine.org/cgi/content/abstract/67/2/224?
ijkeyK6bcaa6ca2e934c67c2d7b0feb63296fd489e6d&keytype2=tf_ipsecsha>

(désolé d'avance si Pan coupe l'URL) qui fait la synthèse de 31
expérimentations de 1982 à 2003. Certes, c'est du GSM, mais raison de
plus : l'exposition au GSM est plus forte qu'au Wifi.

*pour moi* la cause des pb
de ma fille sont clairement liés à l'utilisation d'un routeur wifi
dans sa chambre (test fait à trois reprise).


Lié, oui. Par un lien de causalité, non.


c'est *ton* point de vue.
t'es balaise pour dire ça !


Non, ce n'est pas mon point de vue, c'est de la simple logique. Tu commets
une erreur d'inférence, fréquente au point d'avoir reçu une désignation,
que j'ai déjà donnée, à savoir "post hoc ergo propter hoc", "après cela,
donc à cause de cela". Parce que tu vois une concommittance entre deux
faits auxquels tu prêtes ton attention, tu déduis un lien entre eux ; or,
la simple concommittance, quand bien même répétée, n'est pas le signe
d'une causalité. Je ne sais que te dire de plus sinon de lire une
référence générale sur le sujet de la démarche logique et/ou scientifique.

moi au moins j'ai été témoin des faits. et pourtant je montre un minimum
de prudence quand à l'explication.


Oui, sauf quand tu dis qe tu as constaté un *lien*. Tu as constaté une
*concommittance*.

en l'état actuel des
connaissances il n'y a pas pour l'instant d'explication satisfaisante
à ce fait. *pour toi* non.


Euh... Je dis comme toi qu'il n'y a pas d'explication satisfaisante au
cas de ta fille.


ou au cas d'HSEM en général.


Il n'y a pas d'explication aux symptômes de ta fille pas plus qu'aux
symptômes des gens présentant une HSEM, oui. Et pour les deux cas, il n'y
a pas à expliquer un lien entre ces symptômes et les ondes EM, parce qu'un
tel lien n'est pas établi.

On ferait *vraiment* mieux d'en rester là.

Amicalement,
--
Albert.



Avatar
Albert ARIBAUD
Le Mon, 02 Jun 2008 13:32:16 +0200, Alf92 a écrit :

Dans <news:4843c3bf$0$11139$, Albert ARIBAUD


(...)



et selon toi quel est la valeur à donner à l'adoption du moratoires sur
le Wi-Fi dans les bibliothèques de la ville de Paris et de la
Bibliothèque nationale de France.


Scientifique ? aucune.

Amicalement,
--
Albert.


Avatar
Albert ARIBAUD
Le Mon, 02 Jun 2008 13:42:27 +0200, Alf92 a écrit :

Dans <news:4843dbcd$0$7614$, Albert ARIBAUD


(...)



et selon toi quel est la valeur à donner à l'adoption du moratoires
sur le Wi-Fi dans les bibliothèques de la ville de Paris et de la
Bibliothèque nationale de France.


Scientifique ? aucune.


peux tu développer ?


Que ces moratoires sont dictés par de nombreux facteurs mais pars par le
résultat d'une expérimentation scientifique ayant démontré un lien de
causalité entre la présence de rayonnements Wifi dans les lieux en
question et symptômes dont il a été fait état.

De ton côté, peux-tu développer les conclusions que tu tires de ces
moratoires ?

(on n'a pas fini, manifestement.)

Amicalement,
--
Albert.




Avatar
Albert ARIBAUD
Le Mon, 02 Jun 2008 16:14:06 +0200, Alf92 a écrit :

Dans <news:4843e64d$0$7614$, Albert ARIBAUD


et selon toi quel est la valeur à donner à l'adoption du moratoires
sur le Wi-Fi dans les bibliothèques de la ville de Paris et de la
Bibliothèque nationale de France.


Scientifique ? aucune.


peux tu développer ?


Que ces moratoires sont dictés par de nombreux facteurs mais pars par
le résultat d'une expérimentation scientifique ayant démontré un lien
de causalité entre la présence de rayonnements Wifi dans les lieux en
question et symptômes dont il a été fait état.

De ton côté, peux-tu développer les conclusions que tu tires de ces
moratoires ?


pour moi c'est la simple application du principe de précaution en
attendant que la science nous éclaire un peu plus. reste à vérifier la
véracité de l'expression (que je déteste) : "il n'y a pas de fumée sans
feu".


Ce que tu viens d'écrire n'est en aucune façon contradictoire avec tout
ce que j'ai dit.

(on n'a pas fini, manifestement.)


:-)


(Ben si, peut-être, il se peut qu'on ait fini.)

Amicalement,
--
Albert.





Avatar
Albert ARIBAUD
Le Mon, 02 Jun 2008 17:44:16 +0200, damien a écrit :

"Albert ARIBAUD" a écrit dans le message de
news: 48440e94$0$17081$

Dans <news:4843e64d$0$7614$, Albert ARIBAUD


--

Albert.



vos HS complet qui durent des jours vont stopper quand !!!


HS signalé comme tel, et pas complet, non : ADSL et Wifi ne sont certes
pas liés par principe, mais il n'y a pas une box aujourd'hui qui n'offre
le Wifi, donc le sujet reste pertinent.

J'aime bien les types comme toi qui donne des leçons mais qui se
conduisent encore pire que des cons


(outre que je ne crois avoir donné de leçon à personne, je constate que
dans ton intervention, il n'y a à l'évidence aucune intention de donner
une leçon et surtout, aucune injure.

Amicalement,
--
Albert.



Avatar
Albert ARIBAUD
Le Mon, 02 Jun 2008 21:31:27 +0200, nanart a écrit :


Et comme, pour ma part, je me veux objectif, je penche du côté de la
démonstration objective. A l'heure actuelle, cette démonstration
conclut à l'absence de lien. Si une démonstration contraire,
objective, existe, alors je la prendrai en compte. Jusque là, la HSEM
n'est objectivement pas liée aux ondes EM.


Quid postulats ?



Là, je ne suis pas ce que tu veux dire.

Je m'en doutais un peu...


Je complète ma réponse.
Ce qui m'inquiète le + dans cette "info" de l'OMS c'est cette logique
linéaire qui, passant de la démonstration : 'La majorité de ces études
indique que les individus se plaignant de HSEM sont incapables de
détecter plus précisément une exposition à des CEM que des individus
ordinaires.'

en arrive à conseiller à l'intention des médecins de visiter : -
lumière, son, ergonomie, qualité de l'air, psy... --> avec quid des
EM...


Euh... Si par là tu veux dire que dans les conseils il te semble en
manquer un, celui de se soucier des ondes EM, il me semble à moi qu'il
est implicite mais impossible à manquer vu qu'il est l'objet même de
l'article, et que l'article propose des pistes alternatives, et non des
pistes de substitution, de la même manière qu'on propose des diagnostics
différentiels en médecine non pas pour écarter une hypothèse mais pour
être sûr de les avoir toutes et parmi elles, la bonne.

Se basant sur cette étude, et dans le cas de Alf92, un médecin aurait
pensé à retirer la box ?


Comment n'y aurait-il pas pensé ?

Cette 'logique linéaire'
qui utilise des modèles mathématiques (science exacte) pour construire
des hypothèses médicales peut mener à tout et à rien ;-)


Euh, là je ne peux pas être d'accord. Seule la rigueur du raisonnement
comme de l'expérimentation garantit la vérité de la conclusion. C'est le
fondement même d'une démarche scientifique. Si une démarche peut "mener à
tout et à rien", c'est qu'elle n'a pas cette rigueur.

[exemple HS EM]
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2007/pr10/fr/index.html

'Des projections indiquent que la circoncision en Afrique subsaharienne
pourrait éviter 5,7 millions de nouveaux cas d’infection à VIH et 3
millions de décès sur 20 ans.' [/]

Mais, fort heureusement (?),
il semble qu'il n'y a pas que des conclusions 'absolues' à l'OMS :
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs304/fr/index.html

'Si l'on peut s'attendre à ce que l'exposition aux champs RF des
stations de base et des réseaux sans fil n'ait aucun effet sur la santé,
l'OMS préconise néanmoins des recherches pour déterminer si l'exposition
plus intense aux radiofréquences des téléphones mobiles pourrait avoir
des effets sur la santé.'


Certes ; mais que veux-tu faire comprendre en citant ce passage ? Que
l'OMS n'est pas dogmatique ? C'est heureux, mais ça ne change pas grand
chose aux faits établis que constituent les études déjà réalisées, si ?

Amicalement,
--
Albert.




Avatar
Albert ARIBAUD
Le Tue, 03 Jun 2008 21:11:55 +0200, nanart a écrit :

intuition


Ah, ok.

Amicalement,
--
Albert.

Avatar
Albert ARIBAUD
Le Fri, 06 Jun 2008 12:20:37 +0200, Alf92 a écrit :

Dans <news:4843c5ad$0$11139$, Albert ARIBAUD


salut Albert,
voici de quoi alimenter (un peu) la réflexion :-)
http://www.silicon.fr/fr/news/2008/06/05/metro_allo_pas_dodo_

question : cela entrerait-il dans le champ (sans jeu de mot) de l'HSEM ?


Difficile de tirer quoi que ce soit de la lecture de l'article même,
sinon que :

- leur auteur n'est pas familier de la science en général, car il a
manifestement recopié "alfa" de sa source (La Stampa) sans se rendre
compte qu'en fançais, on parle d'ondes *alpha*. En soi, ce n'est rien,
mais ça dénote une lacune du journaliste et, partant, un réflexe de
prudence de ma part quant à la fidélité de son propos. De même la
"Loughborough University sleep", censé désigner les auteurs de la seconde
étude. Le journaliste avait déjà de sacrées ondes alpha quand il a tapé
son article. :)

- de même, les sources ne sont guères identifiées, ce qui ne va pas
faciliter leur lecture... La Stampa, d'ailleurs, n'a sans doute pas
davantage de précision sur ce point.

- toujours au chapitre des imprécisions criticables, des ondes EM ne
peuvent pas "solliciter" des ondes cérébrales : solliciter, c'est
demander un effort. Je suppose, mais sans certitude, qu'il faut
comprendre "peuvent causer".

Du peu que fournit l'article, je crois qu'il faut comprendre que les
études font un lien entre usage du mobile et motifs d'ondes cérébrales
alpha (celles où le cerveau se met en mode veille, par exemple à peine
forcé : quand on regarde TF1) et delta (qui, de mémoire, sont liées aux
cycles de sommeil).

Je doute sincèrement que ces deux études se réduisent à cette
affirmation, qui me semble être une réduction journalistique plus qu'un
résumé scientifique -- et partant, je ne m'avancerai pas à analyser les
études elles-mêmes, tant que je ne les aurai pas lues.

De la première (Swinburne, ondes alpha), je n'ai regardé pour l'instant
que le résumé à <http://researchbank.swinburne.edu.au/vital/access/
manager/Repository/swin:7859?query=mobile>, , le texte complet étant
disponible sur inscription à <http://www3.interscience.wiley.com/
journal/116311527/abstract?CRETRY=1&SRETRY=0>.

Du résumé, je ressors, si j'ai bien compris, que la proximité immédiate
d'un mobile (le résumé ne donne pas de chiffre, je suppose que
l'exposition est similaire à celle d'un usage normal) provoque une
augmentation spécifique du niveau d'ondes alpha (la proportion et le
niveau ne sont pas dans le résumé), et dans la région cervicale proche du
mobile plus que dans l'éloignée.

Attention cependant à ne conclure que ce qui peut l'être : le cerveau
produit davantage d'ondes alpha dans sa zone exposée de près à un mobile,
c'est tout ce qu'on peut conclure ; ne sautons pas à la pseudo conclusion
qu'il y aurait quelque chose de néfaste à cela. Les ondes alpha, ce n'est
pas sale en soi :) et, comme je viens de le dire, ni le taux
d'augmentation, ni le niveau par rapport à la dispersion dans une
population standard, ne sont donnés par le résumé.

La seconde (Loughborough, delta) : j'ai trouvé une étude de 2007 (la
première citée dans <http://www.lboro.ac.uk/departments/hu/groups/sleep/
publications/environmental.html>) et je suppose, sans certitude, que
c'est de celle-ci qu'il s'agit, bien que nulle part les ondes delta ne
soient mentionnées. Encore une fois, seulement un résumé, et je n'ai pas
vu le moyen d'obtenir le texte complet.

Du résumé, je note que l'expérience est en simple aveugle, l'autre étude
étant en double aveugle et explicitement notée comme revue par les pairs.
Un peu moins solide, donc, mais le simple aveugle est déjà une bonne
chose. Au résultat, l'activité frontale (et l'observation directe) montre
un lien entre l'usage du téléphone en conversation pendant 30 minutes et
un retard à l'endormissement immédiat consécutif.

Encore une fois, attention à ne pas conclure au-dela de l'étude ! Rien
dedans ne permet de supposer que l'usage du mobile provoquera un trouble
du sommeil *ultérieur*. L'effet peut être limité à une période
immédiatement consécutive à l'exposition, par exemple.

(on peut meut-être migrer cette conversation vers un groupe où elle sera
davantage en charte, non ? alt.fr.sante, au pire, si tu ne vois rien de
plus approprié)

Amicalement,
--
Albert.

Avatar
Jil S
Albert ARIBAUD avait énoncé :
Le Fri, 06 Jun 2008 12:20:37 +0200, Alf92 a écrit :

Dans <news:4843c5ad$0$11139$, Albert ARIBAUD


salut Albert,
voici de quoi alimenter (un peu) la réflexion :-)
http://www.silicon.fr/fr/news/2008/06/05/metro_allo_pas_dodo_

question : cela entrerait-il dans le champ (sans jeu de mot) de l'HSEM ?


Difficile de tirer quoi que ce soit de la lecture de l'article même,
sinon que :

- leur auteur n'est pas familier de la science en général, car il a
manifestement recopié "alfa" de sa source (La Stampa) sans se rendre
compte qu'en fançais, on parle d'ondes *alpha*. En soi, ce n'est rien,
mais ça dénote une lacune du journaliste et, partant, un réflexe de
prudence de ma part quant à la fidélité de son propos. De même la
"Loughborough University sleep", censé désigner les auteurs de la seconde
étude. Le journaliste avait déjà de sacrées ondes alpha quand il a tapé
son article. :)

- de même, les sources ne sont guères identifiées, ce qui ne va pas
faciliter leur lecture... La Stampa, d'ailleurs, n'a sans doute pas
davantage de précision sur ce point.

- toujours au chapitre des imprécisions criticables, des ondes EM ne
peuvent pas "solliciter" des ondes cérébrales : solliciter, c'est
demander un effort. Je suppose, mais sans certitude, qu'il faut
comprendre "peuvent causer".

Du peu que fournit l'article, je crois qu'il faut comprendre que les
études font un lien entre usage du mobile et motifs d'ondes cérébrales
alpha (celles où le cerveau se met en mode veille, par exemple à peine
forcé : quand on regarde TF1) et delta (qui, de mémoire, sont liées aux
cycles de sommeil).

Je doute sincèrement que ces deux études se réduisent à cette
affirmation, qui me semble être une réduction journalistique plus qu'un
résumé scientifique -- et partant, je ne m'avancerai pas à analyser les
études elles-mêmes, tant que je ne les aurai pas lues.

De la première (Swinburne, ondes alpha), je n'ai regardé pour l'instant
que le résumé à <http://researchbank.swinburne.edu.au/vital/access/
manager/Repository/swin:7859?query=mobile>, , le texte complet étant
disponible sur inscription à <http://www3.interscience.wiley.com/
journal/116311527/abstract?CRETRY=1&SRETRY=0>.

Du résumé, je ressors, si j'ai bien compris, que la proximité immédiate
d'un mobile (le résumé ne donne pas de chiffre, je suppose que
l'exposition est similaire à celle d'un usage normal) provoque une
augmentation spécifique du niveau d'ondes alpha (la proportion et le
niveau ne sont pas dans le résumé), et dans la région cervicale proche du
mobile plus que dans l'éloignée.

Attention cependant à ne conclure que ce qui peut l'être : le cerveau
produit davantage d'ondes alpha dans sa zone exposée de près à un mobile,
c'est tout ce qu'on peut conclure ; ne sautons pas à la pseudo conclusion
qu'il y aurait quelque chose de néfaste à cela. Les ondes alpha, ce n'est
pas sale en soi :) et, comme je viens de le dire, ni le taux
d'augmentation, ni le niveau par rapport à la dispersion dans une
population standard, ne sont donnés par le résumé.

La seconde (Loughborough, delta) : j'ai trouvé une étude de 2007 (la
première citée dans <http://www.lboro.ac.uk/departments/hu/groups/sleep/
publications/environmental.html>) et je suppose, sans certitude, que
c'est de celle-ci qu'il s'agit, bien que nulle part les ondes delta ne
soient mentionnées. Encore une fois, seulement un résumé, et je n'ai pas
vu le moyen d'obtenir le texte complet.

Du résumé, je note que l'expérience est en simple aveugle, l'autre étude
étant en double aveugle et explicitement notée comme revue par les pairs.
Un peu moins solide, donc, mais le simple aveugle est déjà une bonne
chose. Au résultat, l'activité frontale (et l'observation directe) montre
un lien entre l'usage du téléphone en conversation pendant 30 minutes et
un retard à l'endormissement immédiat consécutif.

Encore une fois, attention à ne pas conclure au-dela de l'étude ! Rien
dedans ne permet de supposer que l'usage du mobile provoquera un trouble
du sommeil *ultérieur*. L'effet peut être limité à une période
immédiatement consécutive à l'exposition, par exemple.

(on peut meut-être migrer cette conversation vers un groupe où elle sera
davantage en charte, non ? alt.fr.sante, au pire, si tu ne vois rien de
plus approprié)

Amicalement,


ne lui enlève pas sa raison de vivre

--
http://www.rue89.com/2008/05/18/television-tant-de-cerveaux-disponibles


Avatar
Albert ARIBAUD
Le Sat, 07 Jun 2008 11:54:28 +0200, Alf92 a écrit :

Dans <news:48492082$0$4971$, Albert ARIBAUD

(..)
Encore une fois, attention à ne pas conclure au-dela de l'étude ! Rien
dedans ne permet de supposer que l'usage du mobile provoquera un
trouble du sommeil *ultérieur*. L'effet peut être limité à une période
immédiatement consécutive à l'exposition, par exemple.



je t'avoue que je n'ai eu ni le temps ni le courage d'aller chercher les
textes de référence.


<radotage dont j'ai le secret>

Rechercher et analyser des sources est une démarche qui m'est apparue au
fil du temps comme impérativement nécessaire pour se former une opinion
dans laquelle on puisse sereinement avoir confiance ; oui, c'est un
effort, trop rarement consenti, et pas souvent payant quand on se heurte
à un préjugé tenace (je m'empresse de préciser que je ne dis pas ça pour
notre conversation).

</>

donc merci à toi pour cette longue analyse que je partage.


De rien.

ce qui a attiré mon attention dans cet article est l'expression "trouble
du sommeil" que j'ai bien sûr rapportée au pb de ma fille avec le
routeur wifi dans sa chambre.


J'avais compris. Cependant, je rappelle que les puissances en jeu dans
les deux cas sont radicalement différentes :

- d'une part du fait de la puissance maximale d'un mobile GSM (2 W) et
d'un routeur Wifi (150 mW)

- d'autre part de la proportion du rayonnement reçu : un GSM est quasi au
contact, alors qu'un routeur est éloigné, dont une plus grande part du
rayonnement émis pas un GSM traversera le cerveau, alors que pour un
routeur, cette proportion sera inférieure.

Pour se donner une idée tracée à la craie et coupée à la hache : prenons
l'hypothèse d'un rayonnement essentiellement plan, uniformément réparti
sur un cercle, et d'un cerveau adulte modélisé par son intersection avec
le disque horizontal du rayonnement, soit un segment mesurant, de
l'arrière du crâne à l'avant, en gros 0,15 m.

On conviendra que le périmètre d'un cercle de rayon r est 2 x Pi x r. :)

Pour un GSM, je considère une distance au cerveau (le rayon du cercle) de
0,10 m (en réalité elle est inférieure, donc je minimise le rayonnement
GSM reçu) ; des 2 W max répartis sur les 0,63 m du périmètre de ce
cercle, la partie qui traverse le cerveau est de l'ordre de 0,15 / 0,63
(23%) soit 470 mW max.

Pour un AP Wifi, je considère une distance au cerveau pessimiste de 1 m
(en réalité elle est généralement supérieure, donc je maximise le
rayonnement Wifi reçu) ; des 150 mW max répartis sur les 6,3 m du
périmètre de ce cercle, la partie qui traverse le cerveau est de l'ordre
de 0,15 / 6,3 (2,3%) soit 35 mW max.

Ce calcul rapide permet de se rendre compte que le rayonnement reçu en
Wifi est, dans des hypothèses pessimistes, de plus d'un ordre de
magnitude inférieur à celui reçu en GSM. Il convient donc de ne pas tirer
a priori sur le Wifi les mêmes conclusions que les deux études tirent sur
le GSM, les puissances reçues ayant certainement une influence.

quant au trouble "ultérieur" que tu évoques, il n'y en a pas eu dans
notre cas.


Tant mieux !

Et de toute façon, c'est a priori un "ultérieur" court, de l'ordre de 30
minutes, et non de l'ordre de la semaine ou du mois.

à bientot pour partager / échanger sur le sujet.


Bon WE !

Amicalement,
--
Albert.