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Il est faché contre Debian aussi

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Mihamina (R12y) Rakotomandimby
Bonjour,

On a trouvé un Yugo-like anglophone:
http://people.debian.org/~terpstra/message/20070530.171827.3ec9e833.en.html

En gros, il est (dit etre) un utilisateur Debian depuis 10 ans, et se plaint
de la politique de Debian concernant les licences.

10 réponses

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SL
Le 13-06-2007, JKB a écrit :
Le 13-06-2007, à propos de
Re: Il est faché contre Debian aussi,
SL écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le 12-06-2007, Michel Talon a écrit :
olive wrote:

Si on parle d'impôt sur le revenu uniquement, d'accord. Néanmoins, tout le
monde paye la TVA et contribue massivement au besoins de l'Etat. Et les
pauvres plus que les riches proportionnellement à leur revenu, dans la
mesure où ils n'épargent bien souvent qu'une toute petite part de leur
maigre revenus.


Il est évident que quand un riche se fait construire une baraque à 2
million d'euros il paye 10 fois plus de TVA qu'un pauvre qui s'achète un
appart à 200 000 euros. Idem quand il achète une bagnole à 100 000 euros
et que le pauvre en achète une à 10 000 euros. Donc cet argument ne vaut
pas grand chose en fait. La seule différence est que dans un cas (TVA) il
s'agit d'un choix libre (acheter un bien hors de prix) dans l'autre
d'une extortion forcée (impôt direct).


Ces complètement hallucinant comme point de vue. Dans un cas, il y a de
l'épargne, dans l'autre non. Acheter une baguette de pain n'est pas un
« choix libre », mais une nécessité vitale, acheter une bagnole à 200
000 euros non. La TVA est l'impot le plus injuste et inégalitaire qui
soit, il frappe les plus pauvres à proportion de la consomation du
nécessaire, et les plus riches à proportion de la consomation du
superflu.


Sauf que le superflu permet à d'autres d'avoir le nécessaire. C'est
assez myope comme point de vue.


Mais bien sûr, le principe du fonctionnement économique de notre
société, c'est d'avoir des riches les plus riches possibles, pour
que les autres bénéficient au maximum des conséquences de leur
richesse ! Plus les écarts de richesses sont grands, plus les pauvres
sont riches, c'est bien connu.

Je vais aller graisser le couvercle de ma boitakon, moi...


C'est une menace qui me laisse assez froid.




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SL
Le 13-06-2007, JKB a écrit :
Le 13-06-2007, à propos de
Re: Il est faché contre Debian aussi,
SL écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le 12-06-2007, JKB a écrit :

Enfin, de toute façon c'est assez oiseux. Dans une société basée sur le
salariat, il est évident que se passer de cette structure est coûteux et
inimaginable. Dans tous les cas la question de savoir qui a besoin de
l'autre est un faux problème. La question est quels rapports de droit
établir sur ces rapports de force. Dans tous les cas ceux qui douillent
en France ce sont ni les salariés, ni les « patrons » dotés vraiment de
capital, qui ne doivent d'ailleurs plus représenter grand chose. Ce sont
les outsiders, les salariés aux statuts précaires voire et chômage d'un
côté, et de l'autre sans doute certaines catégories d'indépendants et de
commerçants assez exposés et précaires aussi -- mais probablement pas
la majorité des artisants, à ce que je vois, qui s'en sortent
financièrement très bien. Et il y a toujours, même si notre catégorie


C'est bizarre, on ne doit pas vivre dans le même monde. Dans le
mien, je connais beaucoup d'artisans, de patrons, qui gagnent moins
que certains de leurs salariés.


C'est la majorité ?


Tu serais surpris.


Tu as des informations crédibles sur la question à nous communiquer ?

Je ne suis pas spécialiste, mais j'ai des bonnes sources. La place prise
par les mécanismes purement financiers est décrite par Jean Peyrelevade ou
Daniel Cohen. Il faudra plus qu'une pose cuistre pour me convaincre que
leur information est mauvaise ou que leurs raisonnements sont faux.


C'est ça, les mécanismes purement financiers. Et en pourcentage de
l'économie, les mécanismes purement financiers, ça fait combien ? Il
faut être sérieux un minimum.


Ce qui est certain c'est que le pourcentage, à supposer qu'il ne soit
pas élevé en plus, n'est qu'un aspect trivial du problème. Il faut voir
également la conséquence sur la direction des groupes (les dirigeants
sont mandatés pour le seul objectifs d'accroite la valeur à très court
terme, impossible d'imaginer une politique comme celle de Ford), sur les
moyens d'actions comme les banques, etc. qui ne controlent plus
l'investissement et étaient les partenaires naturel des États, sur les
nouveaux types de risques que ça produit (effondrement d'un fond
d'investissement), etc. etc. Je pense que tu seras d'accord pour dire
que c'est plus compliqué que le bon sens bistrotier du genre "quel
pourcentage ?".




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JKB
Le 13-06-2007, à propos de
Re: Il est faché contre Debian aussi,
SL écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le 13-06-2007, JKB a écrit :

Elle est obligatoire parce qu'une démocratie suppose des citoyens, et
donc une formation.


Les hommes étaient cultivés _avant_ Jules Ferry. Si l'école _laïque_
a été rendu _obligatoire_, c'est pour une raison beaucoup plus
simple, et qui n'avait _strictement_ rien à voir avec l'éducation
des masses. Je te laisse te replonger dans tes manuels d'histoire du
XIXe siècle pour en trouver la raison. Quant à moi, fin de la
discussion.

2) les mettre en mesure de participer directement.


C'est ça. La question est comment ? Maintenant, tu vas encore me
traiter de fasciste, mais je pars d'un principe très con : à partir
du moment où on ne prend pas la peine de se déplacer aux urnes sans
avoir pour cela une _bonne_ raison, on ferme sa gueule (et ça inclut
les manifestations, les grèves, et toutes les autres marques de
déaccord.).


Interdire les marques de désaccords... Ça va être gai. C'est
pratiquement le niveau du crétinisme là non ?


Je n'ai pas dit qu'il fallait interdire les grèves et autres
manifestations, simplement qu'on devrait ne pas avoir le droit
d'ouvrir sa gueule pour manifester à partir du moment où on n'est
pas allé voté. Ce n'est pas la même chose.

JKB

--
Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre
masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous
consommons tous les jours.



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JKB
Le 13-06-2007, à propos de
Re: Il est faché contre Debian aussi,
SL écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le 13-06-2007, JKB a écrit :
Le 13-06-2007, à propos de
Re: Il est faché contre Debian aussi,
SL écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le 12-06-2007, JKB a écrit :

Enfin, de toute façon c'est assez oiseux. Dans une société basée sur le
salariat, il est évident que se passer de cette structure est coûteux et
inimaginable. Dans tous les cas la question de savoir qui a besoin de
l'autre est un faux problème. La question est quels rapports de droit
établir sur ces rapports de force. Dans tous les cas ceux qui douillent
en France ce sont ni les salariés, ni les « patrons » dotés vraiment de
capital, qui ne doivent d'ailleurs plus représenter grand chose. Ce sont
les outsiders, les salariés aux statuts précaires voire et chômage d'un
côté, et de l'autre sans doute certaines catégories d'indépendants et de
commerçants assez exposés et précaires aussi -- mais probablement pas
la majorité des artisants, à ce que je vois, qui s'en sortent
financièrement très bien. Et il y a toujours, même si notre catégorie


C'est bizarre, on ne doit pas vivre dans le même monde. Dans le
mien, je connais beaucoup d'artisans, de patrons, qui gagnent moins
que certains de leurs salariés.


C'est la majorité ?


Tu serais surpris.


Tu as des informations crédibles sur la question à nous communiquer ?


Va faire un tour dans les CCI et les tribunaux de commerce (le
greffe suffit) et regarde les statistiques des entreprises. Tu auras
des surprises. Au passage, ces informations sont librement
accessibles par les CCI sous formes de statistiques.

Je ne suis pas spécialiste, mais j'ai des bonnes sources. La place prise
par les mécanismes purement financiers est décrite par Jean Peyrelevade ou
Daniel Cohen. Il faudra plus qu'une pose cuistre pour me convaincre que
leur information est mauvaise ou que leurs raisonnements sont faux.


C'est ça, les mécanismes purement financiers. Et en pourcentage de
l'économie, les mécanismes purement financiers, ça fait combien ? Il
faut être sérieux un minimum.


Ce qui est certain c'est que le pourcentage, à supposer qu'il ne soit
pas élevé en plus, n'est qu'un aspect trivial du problème. Il faut voir
également la conséquence sur la direction des groupes (les dirigeants
sont mandatés pour le seul objectifs d'accroite la valeur à très court
terme, impossible d'imaginer une politique comme celle de Ford), sur les
moyens d'actions comme les banques, etc. qui ne controlent plus
l'investissement et étaient les partenaires naturel des États, sur les
nouveaux types de risques que ça produit (effondrement d'un fond
d'investissement), etc. etc. Je pense que tu seras d'accord pour dire
que c'est plus compliqué que le bon sens bistrotier du genre "quel
pourcentage ?".


Ouaips. Tu n'as encore rien compris. Si le fond d'investissement est
un jour arrivé à la tête d'une entreprise quelle que soit cette
entreprise, c'est que l'ancienne direction l'a bien voulu (soit en
étant assez conne pour perdre la minorité de blocage statutaire,
soit pour vendre au plus offrant). Je te laisse relire les textes de
loi régissant le droit des sociétés. Les fonds d'investissement sont
une _conséquence_ et non une _cause_ de la déconfiture d'une
entreprise. Son arrêt de mort est signé bien avant que le fond
d'investissement n'arrive au capital. Et je maintiens que ce
problème est un problème mineur, le gros problème étant plutôt le
manque de vision à long terme dont a besoin n'importe quel chef
d'entreprise (stabilité des lois, de l'imposition...).

JKB

--
Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre
masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous
consommons tous les jours.





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talon
SL wrote:

Pour toi le principe du plein emploi c'est qu'il y ait suffisamment de
très riches pour employer tous les très pauvres à des tâches
ménagères ? C'est carrément dans l'ancien régime que tu vis.


Bien sûr que non. Simplement il est clair que tu ne comprends rien à des
mécanismes économiques évidents. Quand tu fais construire une maison, je
prends cet exemple car c'est l'un des plus gros postes de dépense, tu ne
vas pas louer toi même les services d'ouvriers, tu passes par
l'intermédiaire de leur employeur, mais ça ne change rien au fait que ce
que tu vas payer est proportionnel à ce qu'ils gagnent, et que tu ne
peux le faire que si tu gagnes suffisamment. Ce qui est valable là l'est
partout, tu ne peux payer un service que si tu gagnes beaucoup plus que
celui qui rend le service, vu que sa prestation est assortie de beaucoup
de charges, bénéfices d'intermédiaires, etc. tandis que ton propre
salaire est assorti d'impôts. En bref dans une société où les écarts de
salaire sont réduits, la quantité de travail que les uns peuvent acheter
aux autres est aussi réduite, mécaniquement. Chacun se met à bosser
directement pour lui même, par exemple peindre ses murs, car il ne peut
plus payer les ouvriers. Dans toute la mesure du possible il importe une
maximum de produits bon marché. L'activité devient atone, comme ce qui
se passe en France actuellement. En outre il existe au moins une
catégorie de services appelée à se développer et qui dépend fortement de
la possibilité pour une personne d'en payer directement une autre, ce
que tu appelles pratiques d'ancien régime. je pense aux services aux
vieux et handicappés. Pour rafraîchir ta perception, sâches qu'une
maison de retraîte en région parisienne coute de l'ordre de 2000 euros
par mois. Un vieux doit donc avoir au moins de cet ordre comme retraîte
pour la payer, ce qui suppose un salaire d'activité d'au moins 3000
euros. En d'autres termes les emplois des gens qui bossent là dedans
sont garantis par l'existence d'un nombre suffisant de gens ayant un
salaire relativement confortable. Encore un autre exemple, toutes les
activités tournant autour du "luxe", secteur fort développé en France.
Je pense qu'il n'y a pas besoin d'être un grand économiste pour
concevoir qu'en l'absence de gens riches tout ce secteur ne peut plus
avoir le moindre client.



--

Michel TALON

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talon
SL wrote:

Ces complètement hallucinant comme point de vue. Dans un cas, il y a de
l'épargne, dans l'autre non. Acheter une baguette de pain n'est pas un
« choix libre », mais une nécessité vitale, acheter une bagnole à 200
000 euros non. La TVA est l'impot le plus injuste et inégalitaire qui
soit, il frappe les plus pauvres à proportion de la consomation du
nécessaire, et les plus riches à proportion de la consomation du
superflu.


Et qu'est ce qu'on en a à faire? On n'est pas en train de faire de la
morale, mais de savoir ce qui est juste ou injuste. Il est parfaitement
juste qu'on soit taxé exactement proportionnellement à ce qu'on
consomme. Qui plus est rien n'empêche de mettre des taux de TVA plus
élevés pour les produits de luxe et bas pour les produits de nécessité.
C'est même le cas. Ton propos est entièrement teinté de préjugés et de
considérations oiseuses.



Qui plus est la TVA frappe les
importations et non les exportations. Elle est donc très favorable pour
l'activité économique.


C'est un autre aspect.


Qui est d'une importance déterminante.


Ségolène Royal peut être, le Parti socialiste peut être moins. Tout est
à refaire.


En effet, et ta propre attitude montre que les réflexes pavloviens n'ont
pas disparu au parti socialiste. D'ailleurs pas plus à droite avec les
conneries sur le "travailler plus pour gagner plus" ou les lamentations
sur les 35 heures. Il est parfaitement évident que le progrès technique
doit servir à *diminuer* la quantité de travail fournie par l'homme, et
donc que la réduction de cette quantité est un objectif souhaitable.
Ce qui suppose que l'activité économique se nourrisse d'autre chose que
de travail, en particulier de spéculation. Deux pays europééns qui font
l'admiration de leur voisin pour leur prospérité, l'espagne et
l'angleterre, ont une croissance de leur PIB due en grande partie à la
spéculation immobilière. Encore une chose que les socialistes anglais et
espagnols ont compris, que Ségolène a compris, mais que la masse des
moutons de droite et de gauche refuse obstinément d'accepter.


--

Michel TALON


Avatar
izatis
Emmanuel Florac wrote:

La verité est quelque chose de si relatif qu'on peu dire que personne n'a
tord,


On dit tort. La vérité n'est pas si relative que ça, elle est liée à
l'expression de la réalité.


Marrant comme lapsus. Quelqu'un qui a tort est-il tordu ?
Sinon l'expression est liée au language, et le language n'arrive
/jamais/ a cerner la realité, qu'il soit formel ou informel. C'est la
difference entre le reel et le symbolique. Evidement, la verité
symbolique existe, mais elle releve plus de l'esthetique que de la realité.



mais on peu cepandant attribuer le tord a l'expression de la
revendication. Il faut reconnaitre que celle des terroriste manque un poil
d'esthetique.


Pas dans un monde aussi moche.




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SL
Le 13-06-2007, Michel Talon a écrit :
SL wrote:

Ces complètement hallucinant comme point de vue. Dans un cas, il y a de
l'épargne, dans l'autre non. Acheter une baguette de pain n'est pas un
« choix libre », mais une nécessité vitale, acheter une bagnole à 200
000 euros non. La TVA est l'impot le plus injuste et inégalitaire qui
soit, il frappe les plus pauvres à proportion de la consomation du
nécessaire, et les plus riches à proportion de la consomation du
superflu.


Et qu'est ce qu'on en a à faire? On n'est pas en train de faire de la
morale, mais de savoir ce qui est juste ou injuste.


Il me semble que la justice c'est une question de morale.

Il est parfaitement
juste qu'on soit taxé exactement proportionnellement à ce qu'on
consomme.


Eh bien je ne crois pas. tout dépend des moyens de consommer qu'on a.

Ségolène Royal peut être, le Parti socialiste peut être moins. Tout est
à refaire.


En effet, et ta propre attitude montre que les réflexes pavloviens n'ont
pas disparu au parti socialiste. D'ailleurs pas plus à droite avec les
conneries sur le "travailler plus pour gagner plus" ou les lamentations
sur les 35 heures. Il est parfaitement évident que le progrès technique
doit servir à *diminuer* la quantité de travail fournie par l'homme, et
donc que la réduction de cette quantité est un objectif souhaitable.
Ce qui suppose que l'activité économique se nourrisse d'autre chose que
de travail, en particulier de spéculation. Deux pays europééns qui font
l'admiration de leur voisin pour leur prospérité, l'espagne et
l'angleterre, ont une croissance de leur PIB due en grande partie à la
spéculation immobilière. Encore une chose que les socialistes anglais et
espagnols ont compris, que Ségolène a compris, mais que la masse des
moutons de droite et de gauche refuse obstinément d'accepter.


C'est toi qui manifestement ne comprends pas ce que je dis. Je n'ai à
aucun moment prétendu qu'il fallait essayer d'empêcher l'innévitable, je ne
pense pas une seconde qu'on le puisse, ni que ces changements soient mauvais ou
bons en eux-mêmes. Dans la phrase que tu réponds je n'allait pas dans
un autre sens que le tiens. Voici d'ailleurs un truc de, toujours lui,
Daniel Cohen que j'avais noté dans les Échos du 6 juin qui dit très bien
cela :
« Ceux qui veulent le retour à une politique industricelle dans la
France d'aujourd'hui en attentend beaucoup trop, ils ont le même
comportement que ceux qui prônaient le retour à la campagen dans les
années 30 ».
Ce que je dis, c'est que ces changements font que le système de
répartition, de protection contre les violences économiques, de
régulation, etc. mis en place depuis 100 ans dans le cadre de l'État
providence et sous l'influence des partis socialistes et
sociaux-démocrates est rendu partiellement inefficace dans sa tâche de
protéger tout le monde contre la violence des rapports économiques
bruts, ce dont on voit bien les effets désastreux, il me semble.
Inventer de nouvelle forme de régulartion de ce capitalisme-là est sans
doute une tâche qui va prendre un certain temps.


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SL
Le 13-06-2007, Michel Talon a écrit :
SL wrote:

Pour toi le principe du plein emploi c'est qu'il y ait suffisamment de
très riches pour employer tous les très pauvres à des tâches
ménagères ? C'est carrément dans l'ancien régime que tu vis.


Bien sûr que non. Simplement il est clair que tu ne comprends rien à des
mécanismes économiques évidents. Quand tu fais construire une maison, je
prends cet exemple car c'est l'un des plus gros postes de dépense, tu ne
vas pas louer toi même les services d'ouvriers, tu passes par
l'intermédiaire de leur employeur, mais ça ne change rien au fait que ce
que tu vas payer est proportionnel à ce qu'ils gagnent, et que tu ne
peux le faire que si tu gagnes suffisamment. Ce qui est valable là l'est
partout, tu ne peux payer un service que si tu gagnes beaucoup plus que
celui qui rend le service, vu que sa prestation est assortie de beaucoup
de charges, bénéfices d'intermédiaires, etc.


Tu avais déjà assez bien expliquée cette idée.

tandis que ton propre
salaire est assorti d'impôts. En bref dans une société où les écarts de
salaire sont réduits, la quantité de travail que les uns peuvent acheter
aux autres est aussi réduite, mécaniquement.


Eh bien ça ne me convainct absolument pas, mais c'est peut être mon
inculture économique, naturellement. Dans ton espèce de modèle, seul les
différenciels de salaires peuvent faire de l'emploi. C'est contradictoire
ne serait-ce qu'avec la notion de plus-vallue et avec tout ce que
j'observe. Quand j'achète une machine à laver je rémunère tous les
ouvriers et les ingénieurs de l'entreprise qui l'a produite, qui gagnent
ni beaucoup plus ni beaucoup moins que moi. Je suis certains que le
plombier ou l'électricien que j'appelle gagne plus que moi. Bref je
trouve ton truc très suspect, je n'y crois pas.

se passe en France actuellement. En outre il existe au moins une
catégorie de services appelée à se développer et qui dépend fortement de
la possibilité pour une personne d'en payer directement une autre, ce
que tu appelles pratiques d'ancien régime.


Ce que j'appelle vivre dans l'ancien régime, c'est le fait de croire que
la richesse fait vivre la pauvreté, alors que ça fait longtemps, pour
moi, qu'on sait que c'est au moins autant l'inverse, et plus
probablement encore que cette perspective n'a aucun sens.

Ce qui me fait penser à l'ancien régime c'est aussi croire que
l'emploi, c'est des plus riches qui donnent du travail aux plus pauvres,
sur le modèle simpliste de j'ai assez d'argent et pas le temps de
construire ma maison moi-même, donc j'emploie quelqu'un. On fait vivre
beaucoup plus de gens qu'on n'en emploie directement, en consommant
normalement, il me semble. Mais je me trompe : même dans l'ancien
régime, il me semble, les plus pauvres entre eux faisait fonctionner des
échanges économiques (achat de biens, etc.)


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SL
Le 13-06-2007, JKB a écrit :
Le 13-06-2007, à propos de
Re: Il est faché contre Debian aussi,
SL écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le 13-06-2007, JKB a écrit :
Le 13-06-2007, à propos de
Re: Il est faché contre Debian aussi,
SL écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
Le 12-06-2007, JKB a écrit :

Enfin, de toute façon c'est assez oiseux. Dans une société basée sur le
salariat, il est évident que se passer de cette structure est coûteux et
inimaginable. Dans tous les cas la question de savoir qui a besoin de
l'autre est un faux problème. La question est quels rapports de droit
établir sur ces rapports de force. Dans tous les cas ceux qui douillent
en France ce sont ni les salariés, ni les « patrons » dotés vraiment de
capital, qui ne doivent d'ailleurs plus représenter grand chose. Ce sont
les outsiders, les salariés aux statuts précaires voire et chômage d'un
côté, et de l'autre sans doute certaines catégories d'indépendants et de
commerçants assez exposés et précaires aussi -- mais probablement pas
la majorité des artisants, à ce que je vois, qui s'en sortent
financièrement très bien. Et il y a toujours, même si notre catégorie


C'est bizarre, on ne doit pas vivre dans le même monde. Dans le
mien, je connais beaucoup d'artisans, de patrons, qui gagnent moins
que certains de leurs salariés.


C'est la majorité ?


Tu serais surpris.


Tu as des informations crédibles sur la question à nous communiquer ?


Va faire un tour dans les CCI et les tribunaux de commerce (le
greffe suffit) et regarde les statistiques des entreprises. Tu auras
des surprises. Au passage, ces informations sont librement
accessibles par les CCI sous formes de statistiques.


Évidemment, je m'attendais à ce genre de réponse ridicule. C'est pas ce
que j'appelle apporter une information.

Je ne suis pas spécialiste, mais j'ai des bonnes sources. La place prise
par les mécanismes purement financiers est décrite par Jean Peyrelevade ou
Daniel Cohen. Il faudra plus qu'une pose cuistre pour me convaincre que
leur information est mauvaise ou que leurs raisonnements sont faux.


C'est ça, les mécanismes purement financiers. Et en pourcentage de
l'économie, les mécanismes purement financiers, ça fait combien ? Il
faut être sérieux un minimum.


Ce qui est certain c'est que le pourcentage, à supposer qu'il ne soit
pas élevé en plus, n'est qu'un aspect trivial du problème. Il faut voir
également la conséquence sur la direction des groupes (les dirigeants
sont mandatés pour le seul objectifs d'accroite la valeur à très court
terme, impossible d'imaginer une politique comme celle de Ford), sur les
moyens d'actions comme les banques, etc. qui ne controlent plus
l'investissement et étaient les partenaires naturel des États, sur les
nouveaux types de risques que ça produit (effondrement d'un fond
d'investissement), etc. etc. Je pense que tu seras d'accord pour dire
que c'est plus compliqué que le bon sens bistrotier du genre "quel
pourcentage ?".


Ouaips. Tu n'as encore rien compris. Si le fond d'investissement est
un jour arrivé à la tête d'une entreprise quelle que soit cette
entreprise, c'est que l'ancienne direction l'a bien voulu (soit en
étant assez conne pour perdre la minorité de blocage statutaire,
soit pour vendre au plus offrant). Je te laisse relire les textes de
loi régissant le droit des sociétés. Les fonds d'investissement sont
une _conséquence_ et non une _cause_ de la déconfiture d'une
entreprise.


Je vois pas trop ce que tu crois comprendre mais la financiarisation de
l'économie n'est certainement pas un simple problème de
« mal-gouvernance » d'entreprise. Il me semble que c'est toi qui ne
voit pas du tout de quoi on parle.

Son arrêt de mort est signé bien avant que le fond
d'investissement n'arrive au capital. Et je maintiens que ce
problème est un problème mineur, le gros problème étant plutôt le
manque de vision à long terme dont a besoin n'importe quel chef
d'entreprise (stabilité des lois, de l'imposition...).


Evidemment, on parle de mutation du capitalisme, et tu ramènes ça à une
question de dirigeant qui feraient mal leur boulot. Je me demande si
c'est vraiment moi qui n'y comprends rien.