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Iliad et la GPL: escalade

601 réponses
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Manuel Leclerc
News Clubic :
http://www.clubic.com/actualite-85838-auteurs-logiciels-libres-attaquent-free.html

News PCImpact :
http://www.pcinpact.com/actu/news/40071-freebox-gpl-iptables-licence-FSF.htm
http://www.pcinpact.com/actu/news/40073-xavier-niel-FSF-GNU-GPL-iptables.htm

Le site de la "campagne freebox" :
http://freebox.flouzo.fr/
http://freebox.flouzo.fr/wiki/Communiqu%C3%A9_de_presse_-_Annonce_initiale

Le journal dlfp :
http://linuxfr.org/~claudex/25664.html

--
If you want control over how your code is used
and modified, *don't* GPL it.
--David Schwartz

10 réponses

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Xavier Niel

Et sinon, en dehors du fait de savoir si la license exige ou pas que
les sources soient fournies, y a il une raison pour vouloir les garder
secretes ?



AMHA au moins 2 raisons possibles:

1) Les NDA (non disclosure agreements) auxquel Free a certainement
souscrit pour avoir les spécifications (et peut-être des micro-codes)
pour supporter les puces ADSL (Brodcomm si je me souviens bien des
photos parues).

2) Des garanties que Free a certainement du donner aux "ayant droits"
pour être autorisé à diffuser la TV, surtout HD.



+
respecter les obligations de sécurité et d'intégrité du réseau,
éviter le risque d'avoir des firmwares dans la nature intégrant des
virus, trojan, spyware,
éviter des écoutes téléphoniques pirates
.../...


il n'existe pas un FAI en France donnant l'ensemble sources permettant
de compiler une version marchant sur sa box,
de nombreux bouts de code écrit (et diffusés) par des créateurs de la
Freebox sont présents dans les box de nos compétiteurs (y compris dans
celles de celui qui emploi et finance l'opposant de Free), et pourtant
on ne les retrouve pas publiés,

si les salariés de Freeles poursuivent, la FSF leur donnera 10.000 Euros
à chacun pour les aider à financer ces procédures ?

d'ailleurs d'où viennent ces 10.000 Euros ?

"on" dit qu'ils seraient payés (indirectement) par un des compétiteurs
de Free,

la FSF (en tant que "sponsors") n'a toujours pas répondu sur l'origine
de ces fonds, on dirait que la transparence... hum, c'est pour les
autres ;-)


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Nicolas S.
Xavier Niel a écrit:

La Freebox est un équipement de réseau de Free,


La Freebox est-elle distribuée?

À ce propos, les modifications sont-elles si mineures? Et si oui,
pourquoi avoir tant de mal à accepter les diffuser?

J'en profite pour dire que le modem qui m'a été fourni par Alice,
propriété d'Alice et équipement du réseau Alice, est livré avec un
exemplaire en papier glacé de la licence complète, en anglais et en
français. Je suis disposé à l'envoyer par courrier.
Les sources sont d'ailleurs téléchargeables pour leurs abonnés; j'en ai
une copie chez moi. En quoi est-ce si difficile d'en faire autant chez
Iliad?

donc si j'ai un compteur EDF chez moi, avec un bout de logiciel
libre, les sources doivent être fournies ?


Oui. C'est précisément dans ce sens qu'a été écrite la GPL.
Maintenant, avant qu'EDF parvienne à mettre du soft dans des
équipements purement électriques, je pense qu'on va encore pouvoir
patienter...


--
Nicolas S.

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Nicolas S.
Xavier Niel a écrit:

+
respecter les obligations de sécurité et d'intégrité du réseau,
éviter le risque d'avoir des firmwares dans la nature intégrant des
virus, trojan, spyware,
éviter des écoutes téléphoniques pirates
.../...


La sécurité par l'obscurantisme... Ça ne marche pas, on en a la preuve
tous les jours avec les produits Microsoft. Et les exemples ne manquent
pas, cartes à puces, etc, etc...

de nombreux bouts de code écrit (et diffusés) par des créateurs de la
Freebox sont présents dans les box de nos compétiteurs (y compris
dans celles de celui qui emploi et finance l'opposant de Free), et
pourtant on ne les retrouve pas publiés,


Montrer son voisin du doigt, je ne suis pas sûr que ce soit très
marketing, ni même honnête.

"on" dit qu'ils seraient payés (indirectement) par un des
compétiteurs de Free,


« on » dit beaucoup de choses, je trouve. Mais après tout, qu'importe,
si cela permet de rendre justice, non?

la FSF (en tant que "sponsors") n'a toujours pas répondu sur
l'origine de ces fonds, on dirait que la transparence... hum, c'est
pour les autres ;-)


La FSF a ma foi bien raison de ne pas participer à des tentatives de
diversion. Le fond du problème n'est pas là. De plus, la FSF vit en
grande partie des dons; le minimum de respect à avoir envers ses
donateurs est de ne pas les nommer (sauf demande explicite du
donateur lui-même), et ce, quelques soient les circonstances.

--
Nicolas S.

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Yugo
Michel Talon wrote:

Emmanuel Florac wrote:

En résumé, je ne vois pas pourquoi Google n'a pas à dévoiler les
sources de ses applis et free, oui.




En résumé Google ne distribue pas des programmes sous GPL modifiés
tandis que Free le fait. Google garde ses programmes sur ses serveurs,
chez lui, ce qui arrive chez le client, c'est uniquement des données
résultant de l'applications de programmes GPL à d'autres données.
Jamais personne n'a prétendu que le fait de compiler un programme C
avec gcc créait un binaire dérivé qui devait être sous GPL. Là c'est
pareil. Au contraire Free installe chez le client des boites dans
lesquelles tournent des programmes sous GPL. C'est un acte de
distribution, sans qu'il y ait lieu de regarder si la boîte reste ou non
la propriété de Free. Evidemment Free peut toujours contester ce point,
mais si un procès a lieu, je doute fort qu'ils le gagnent.


Moi aussi.

Et s'ils le
perdent, ça a la potentialité de les mettre sur la paille


Ben, s'ils ne voulaient pas respecter la GPL, il n'avait qu'à ne pas
choisir de logiciels sous cette licence. Autrement, il y avait BSD,
mais ils n'y ont peut-être pas trouvé ce dont ils avaient besoin.
Enfin, du développement maison, ça se fait.

Mais, je doute que cela les mette sur la paille. Il y a des hacks sur
du matériel fermé autrement plus compliqué qui ont déjà été réalisés.
Enfin, ce n'est pas parce que le code sera ouvert qu'il sera pour
autant légal de pirater Canal+. Je suppose que quelqu'un quelque part
doit savoir quoi est servi à qui.

Depuis des années, ça n'en finit pas ces prétentions que la GPL va
tout foutre à terre. Pourtant, de plus en plus de compagnies
l'adoptent. C'est un jeu différent qui s'insère dans une autre
logique, une logique, oserais-je dire, pas mal plus logique.

Les dinosaures finiront par s'y faire.


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talon
doug713705 wrote:
Le vendredi 16 novembre 2007 23:21, Yugo s'est exprimé de la sorte sur
fr.comp.os.linux.debats :

Parce que le soft de Google ne sort pas de la boîte, tandis que celui
de Free, oui. Qu'il soit sur une machine plutôt que sur un cd ne
change rien à l'affaire.


Pas bête.

Est ce qu'un live CD linux loué à un client par une société de services
serait considéré comme distribué ?



Evidemment

--

Michel TALON


Avatar
talon
Xavier Niel wrote:


Ben non. Il n'est question que de /distribution/ dans la licence.




La Freebox est un équipement de réseau de Free,

donc si j'ai un compteur EDF chez moi, avec un bout de logiciel libre,
les sources doivent être fournies ?



Oui.

"La Freebox est un équipement de réseau de Free" c'est une assertion
sans aucun fondement. C'est bon pour un avocat de sortir ça, libre aux
autres de le croire ou non. On peut aussi bien dire que c'est un objet
loué ou prêté au client, sans plus ni moins de preuve. En fin de compte
c'est au juge de trancher s'il y a distribution ou non, et ça veut dire
insécurité juridique.

--

Michel TALON


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talon
Nicolas S. wrote:

(...) il existe une exemption pour les modules
noyau qui n'ont pas été développés spécialement pour Linux (...)


Il est donc possible d'écrire des modules du noyau et de diffuser le
tout sans dévoiler une ligne de code de ce module.



Si tu t'appelles nVidia et que tu as déjà développé ton module pour
Windows. Dans le cas général non. La théorie qui justifie ça est que
nVidia peut prétendre que son module n'est pas dérivé du noyau Linux,
car il fonctionne sur une autre plateforme. Alors que si tu écris
un module qui fonctionne sous Linux, il sera à priori dérivé de Linux et
tu n'auras aucun moyen de prouver le contraire.

--

Michel TALON


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talon
Xavier Niel wrote:

"on" dit qu'ils seraient payés (indirectement) par un des compétiteurs
de Free,


A supposer que ça soit vrai, serait-ce étonnant? En se mettant en porte
à faux, il est clair qu'on va chercher le baton pour se faire battre par
les concurrents, et en particulier le plus puissant, qui cherchera
*tous* les moyens pour se débarrasser d'un adversaire. La solution
évidente était de ne pas toucher à un logiciel sous GPL dans cette
affaire, ou obtenir une licence commerciale différente de l'auteur d'un
logiciel sous GPL, si c'est absolument nécessaire. Pour ce qui est du
noyau, il me semble que NetBSD doit pouvoir remplacer avantageusement Linux.

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Nicolas George
Michel Talon, dans le message <fhm8fi$2h47$,
a écrit :
Si tu t'appelles nVidia et que tu as déjà développé ton module pour
Windows. Dans le cas général non. La théorie qui justifie ça est que
nVidia peut prétendre que son module n'est pas dérivé du noyau Linux,
car il fonctionne sur une autre plateforme. Alors que si tu écris
un module qui fonctionne sous Linux, il sera à priori dérivé de Linux et
tu n'auras aucun moyen de prouver le contraire.


Juridiquement, c'est très pipo, ce truc. L'erreur que tu fais dans ton
raisonnement, c'est de parler « du » module sans distinguer son code source
et le blob binaire obtenu. Pourtant, c'est très différent.

Le code source du module, à moins qu'il contienne des bouts copiés-collés
depuis le noyau lui-même, est la propriété intellectuelle intégrale de son
auteur, et peut être distribué avec absolument la licence qu'il le souhaite.
Évidemment, si ce qu'il souhaite, c'est ne pas le diffuser, le code source,
ça ne l'aide pas énormément.

Le blob binaire, c'est une tout autre histoire. Ce qui se passe, c'est qu'un
module normalement constitué, ça contient des « #include <linux/module.h> »,
« #include <linux/pci.h> », etc. Or ces headers, ils contiennent, outre de
simple déclarations, des macros et des fonctions inlines. Ces macros et ces
fonctions inlines, à la compilation, vont être traduites en code machine qui
va être incorporé au blob binaire du module. Ce code machine est la
propriété intellectuelle des auteurs de ces macros et fonctions inlines, qui
ont décidé qu'il ne pouvait être distribué que sous les termes de la GPL. Et
il n'est techniquement pas possible de séparer ce code du reste du binaire.

Voilà le fondement juridique réel de la GPL.

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Nicolas George
Michel Talon, dans le message <fhkprp$23h6$,
a écrit :
Je suis comme toi, je ne sais pas. Il est clair que les développeurs de
Linux étaient plus coulants autrefois, et qu'ils ne se sont mis à attaquer
les contrevenants qu'assez récemment. Ca a pu donner à penser qu'il y
avait une "tolérance".


Je réponds à ce message-là faute de mieux pour écrire le récapitulatif de
mon opinion dans le domaine.

1. Si les gens de chez Proxad, ou n'importe qui d'autre d'ailleurs, ont été
assez stupides pour se baser sur du code GPL sans consulter un avocat sur
les risques encourus, ils méritent de se prendre une claque. Dans le
domaine commercial, la stupidité est une faute.

2. Si, en revanche, les gens de chez Proxad ont choisi Linux plutôt qu'une
solution moins « coûteuse » à base de BSD parce que dans leur cas
particulier c'était techniquement préférable, alors il est parfaitement
normal qu'ils doivent payer le coût associé à cette supériorité
technique. Après tout, s'ils avaient choisi Symbian OS ou windows ce,
personne n'aurait défendu le fait qu'ils le fassent sans payer Symbian
Ltd. ou microsoft, n'est-ce pas ?

De plus, ici, le prix à payer n'est pas à verser aux seuls auteurs, mais
à l'ensemble de la population.

3. Il est complètement absurde de prétendre que publier les modifications
aux sources sous GPL mettra Proxad sur la paille, parce que :

3.1 Ces modifications sont très certainement assez ponctuelles : au
niveau du noyau, il s'agit de quelques drivers pour arriver à
utiliser les composants de la freebox ; au niveau des outils de base
et de la libc, il n'y a absolument aucune raison qu'il y ait de
modifications ; et le reste, qui fait l'essentiel de la valeur
ajoutée, ce sont des outils userland, ils ne sont pas couverts par la
GPL du noyau.

3.2 D'autres vendeurs de matériel se conforment à la GPL sans se ruiner.
On peut citer les routeurs Linksys (pour lesquels le respect de la
GPL a plutôt été un facteur de vente malgré leur prix légèrement plus
élevé que la moyenne) et les GPS Tom Tom, par exemple.

3.3 Même si la publication permet à un concurrent de mettre sur le marché
un matériel quasi-identique à la freebox plus rapidement, le temps de
concevoir la partie userland, de mettre en place une chaîne de
production, etc., laisse à Proxad une bonne longueur d'avance de
toutes façons.

3.4 Le succès de Proxad tient aussi à l'infrastructure de leur réseau,
qui n'est absolument pas concernée par ces histoires de GPL.

4. Si le respect de la tarification de Proxad et des restrictions d'accès
passe par des contraintes imposées dans un matériel en la possession de
l'utilisateur potentiellement hostile, c'est que celui qui a conçu le
protocole n'a rien compris en matière de sécurité informatique. Et là
encore, Proxad mérite une claque.