Injonction de soins et castration chimique obligatoire ?
92 réponses
Ariel DAHAN
Voilà le projet de loi qui sera présenté le 4 octobre 2007 concernant la
castration chimique obligatoire.
L'exposé des motifs fait une présentation erronée du droit.
En effet, L'application conjuguée des dispositions des articles L.3711-1 à
L3711-5 du Code de la Santé Publique, des articles 131-36-1 à 131-36-8 du
Code Pénal et des articles 763-1 à 763-9 du Code de Procédure Pénale (suivi
socio-judiciaire et injonction de soins) ne permettent pas au juge, en
l'état du droit, d'imposer au délinquant condamné à une injonction de soins
(en l'occurence la castration chimique, qui n'est pas nécessairement
considérée comme un soin mais qui devrait s'analyser en une peine
complémentaire) de subir cette castration chimique.
Sans le consentement du condamné, le juge, et encore moins le médecin, ne
peuvent imposer l'application du traitement.
Or, le député présentant la proposition de loi (en l'occurence, M. DEBRE),
fait une présentation des motifs manifestement trompeuse. Il donne à penser
que l'état du droit permet "déjà" d'imposer la castration chimique au
délinquant sans son accord.
L'état du droit est exactement l'inverse. Le délinquant est condamné à une
période de prison à temps, avec ou sans injonction de soins. Il peux obtenir
une diminution de peine, s'il se soumet "volontairement" à l'injonction de
soins. S'il s'y soustrait, il purge la peine initiale, qui ne peux pas en
aucun cas être aggravée.
Or, le projet de M. DEBRE prévoit litérallement que le délinquant (sexuel en
l'occurence, mais bientôt aussi le délinquant de droit commun, si on laisse
faire) puisse se voir imposer de force le traitement chimique jugé
indispensable par le juge.
Ce que je trouve intollérable.
Je vous propose de me doner vos impressions relativement à ce projet de loi,
au regard de votre relation avec le patient (pour les médecins) et de votre
relation avec l'individu et son libre arbitre (pour les juristes).
A titre personnel je ne crois qu'aux vertus du libre arbitre. Et je préfère
des peines de prison allongées (voir à perpétuité) assorties de possibilités
de réductions de peine en cas d'engagement volontaire du délinquant dans une
mesure de rééducation, plutôt qu'une mesure lénifiante assortissant une
peine légère à un traitement médicamenteux ou hormonal supposé "social".
Je préfère un délinquant associal qui se revendique comme tel, et qu'on
maintient à l'abri d'une enceinte close, au même délinquant associal qu'on
transforme contre sa volonté, sans effort de sa part.
Demain, on imposera un gaz lénifiant venant liminter notre goût du risque,
en cas d'excès de vitesse? ou un neurobloquant abollissant nos récepteurs
chimiques à une toxico-dépendance? Et quel mérite aura le conducteur qui
respecte "volontairement" les limitations de vitesse? Ou le consommateur
"modéré" et "raisonné" de produits psychotropes (dont l'alcool et le tabac
font partie) ?
C'est de notre liberté à tous qu'il sera question jeudi.
Réagissez.
Je vous en remercie.
Ariel DAHAN
--
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*********
Document
mis en distribution
le 4 octobre 2007
N° 203
_____
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
TREIZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 27 septembre 2007.
PROPOSITION DE LOI
relative à la castration chimique des criminels sexuels,
(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et
de l'administration générale de la République, à défaut de constitution d'une
commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
PRÉSENTÉE
PAR M. Bernard DEBRÉ,
député.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
**** passage trompeur ****
Lorsqu'un homme est condamné pour crime sexuel le juge doit, après avoir
consulté un collège de trois médecins comprenant un psychiatre et deux
médecins spécialistes, pouvoir, au moment de la condamnation, exiger que
celui-ci soit traité par des médicaments entraînant une castration chimique.
Le consentement du condamné n'est plus nécessaire pour l'application du
traitement.
****fin de commentaire****
Lorsque la peine d'emprisonnement se termine pendant la période de
traitement du condamné, devra s'ensuivre une obligation de se présenter dans
un hôpital ou un lieu agréé pour recevoir le traitement et vérifier que le
taux d'hormones se situe bien au taux de castration.
Le non-respect de ces obligations entraînera la possibilité par le juge d'application
des peines de remettre le criminel sexuel en prison ou dans un hôpital
spécialisé fermé pendant une durée déterminée.
En cas d'injections frauduleuses de testostérone ou de ses dérivées tendant
à contrarier le traitement, par le criminel sexuel, le juge d'application
des peines pourra également décider d'un nouvel emprisonnement ou de le
reconduire dans un hôpital spécialisé fermé.
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
Dans la troisième phrase du deuxième alinéa de l'article 131-36-1 du code
pénal, après le mot : « perpétuité », sont insérés les mots : « ou d'une
infraction définie aux articles 222-23 à 222-31-1 ».
Article 2
L'article 131-36-4 du code pénal est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque la personne est condamnée pour une infraction définie aux articles
222-23 à 222-31-1, la juridiction peut ordonner le suivi d'un traitement
utilisant des médicaments qui entraînent une diminution de la libido, dans
les conditions prévues par l'article L. 3711-3 du code de la santé publique.
Ce traitement peut commencer pendant l'exécution de la peine. »
Article 3
Après l'article 157-1 du code de procédure pénale, il est inséré un article
ainsi rédigé :
« Art. 157-2. - Lorsque la procédure concerne les infractions définies aux
articles 222-23 à 222-31-1 du code pénal, l'expertise prévue par l'article
131-36-4 du même code doit être réalisée par trois médecins, dont un
psychiatre. »
Article 4
L'article 763-2 du code de procédure pénale est complété par un alinéa ainsi
rédigé :
« Lorsque la personne est soumise à une injonction de soins comprenant un
traitement utilisant des médicaments qui entraînent une diminution de la
libido, elle doit se présenter dans un lieu agréé afin de recevoir son
traitement et subir des examens tendant à vérifier l'efficacité de celui-ci.
Le juge de l'application des peines, après une expertise médicale réalisée
par trois médecins dont un psychiatre, peut décider l'hospitalisation du
condamné dans un établissement de santé spécialisé. »
Article 5
Le troisième alinéa de l'article 763-3 du code de procédure pénale est
complété par une phrase ainsi rédigée :
« Lorsque la personne a été condamnée pour une infraction définie aux
articles 222-23 à 222-31-1 du code pénal, le juge de l'application des
peines peut décider, après une expertise médicale réalisée par trois
médecins dont un psychiatre, que la personne suivra un traitement utilisant
des médicaments qui entraînent une diminution de la libido, dans les
conditions prévues par l'article L. 3711-3 du code de la santé publique. »
Article 6
Après le deuxième alinéa de l'article 763-5 du code de procédure pénale, il
est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les dispositions des alinéas précédents sont également applicables lorsqu'une
personne soumise au traitement prévu au dernier alinéa de l'article 131-36-4
du code pénal a utilisé des substances tendant à contrarier les effets du
traitement. »
Article 7
Le deuxième alinéa de l'article 763-7 du même code est complété par une
phrase ainsi rédigée :
« Toutefois, si la juridiction a ordonné le traitement prévu au dernier
alinéa de l'article 131-36-4 du code pénal, le consentement de la personne n'est
pas requis. »
Article 8
L'article L. 3711-3 du code de la santé publique est complété par un alinéa
ainsi rédigé :
« Si le traitement prévu à l'alinéa précédent a été ordonné en application
de l'article 131-36-4 du code pénal ou de l'article 763-3 du code de
procédure pénale, le consentement du condamné n'est pas requis. »
Comme les chiens et les chats,quand ca géne on castre et on noie les petits
Vous me genez la ! Allez zou : castration (comme les betes) !
Ne vous etonnez pas d'etre traite comme une bete si vous desirez que les autres le soit aussi !
-- Laurent GARNIER
Laurent GARNIER
Laurent Jumet wrote:
Le problème se pose en termes d'écartement: le délinquant sexuel, par exemple
>le pédophile ayant assassiné un enfant, ne peut être remis en circulation car >la récidive est quasi certaine.
on peut se poser dans ce cas la question dans bien d'autres cas : - alcoolisme ; - violence conjugale ; - maladie chronique entrainant des troubles de comportement ; - etc...
Peu importe la conduite du délinquant en prison, elle est le plus souvent
> exemplaire et cela n'étonne personne puisqu'il y est à l'abri des > tentations.
On propose alors au délinquant une castration, soit chimique soit chirurgicale;
La on est pas dans le cadre d'une proposition mais d'une imposition de soin...
la préférence allant à la seconde car personne ne verra rien (on place des
>prothèses), il peut toujours avoir des relations, mais son seuil > pulsionnel devient (on l'espère) subliminaire.
Il peut refuser la castration; mais alors il reste en prison. C'est son choix.
Et au-dela de la peine ?
Ce que je trouve bizzare dans le "traitement" de la pedophilie, c'est que l'on considere la personne a la fois malade et responsable penalement de ses actes.
-- Laurent GARNIER
Laurent Jumet wrote:
Le problème se pose en termes d'écartement: le délinquant sexuel, par exemple
>le pédophile ayant assassiné un enfant, ne peut être remis en
circulation car
>la récidive est quasi certaine.
on peut se poser dans ce cas la question dans bien d'autres cas :
- alcoolisme ;
- violence conjugale ;
- maladie chronique entrainant des troubles de comportement ;
- etc...
Peu importe la conduite du délinquant en prison, elle est le plus souvent
> exemplaire et cela n'étonne personne puisqu'il y est à l'abri des
> tentations.
On propose alors au délinquant une castration, soit chimique soit chirurgicale;
La on est pas dans le cadre d'une proposition mais d'une imposition de
soin...
la préférence allant à la seconde car personne ne verra rien (on place des
>prothèses), il peut toujours avoir des relations, mais son seuil
> pulsionnel devient (on l'espère) subliminaire.
Il peut refuser la castration; mais alors il reste en prison. C'est son choix.
Et au-dela de la peine ?
Ce que je trouve bizzare dans le "traitement" de la pedophilie, c'est
que l'on considere la personne a la fois malade et responsable
penalement de ses actes.
Le problème se pose en termes d'écartement: le délinquant sexuel, par exemple
>le pédophile ayant assassiné un enfant, ne peut être remis en circulation car >la récidive est quasi certaine.
on peut se poser dans ce cas la question dans bien d'autres cas : - alcoolisme ; - violence conjugale ; - maladie chronique entrainant des troubles de comportement ; - etc...
Peu importe la conduite du délinquant en prison, elle est le plus souvent
> exemplaire et cela n'étonne personne puisqu'il y est à l'abri des > tentations.
On propose alors au délinquant une castration, soit chimique soit chirurgicale;
La on est pas dans le cadre d'une proposition mais d'une imposition de soin...
la préférence allant à la seconde car personne ne verra rien (on place des
>prothèses), il peut toujours avoir des relations, mais son seuil > pulsionnel devient (on l'espère) subliminaire.
Il peut refuser la castration; mais alors il reste en prison. C'est son choix.
Et au-dela de la peine ?
Ce que je trouve bizzare dans le "traitement" de la pedophilie, c'est que l'on considere la personne a la fois malade et responsable penalement de ses actes.
-- Laurent GARNIER
jr
Ariel DAHAN :
La pédophilie est un crime.
Sans blague. Dans quel article du code pénal parle-t-on de pédophilie? Vous faites quoi dans la vie?
-- jr
Ariel DAHAN :
La pédophilie est un crime.
Sans blague. Dans quel article du code pénal parle-t-on de pédophilie?
Vous faites quoi dans la vie?
Sans blague. Dans quel article du code pénal parle-t-on de pédophilie? Vous faites quoi dans la vie?
-- jr
Dominique G
Ariel DAHAN a écrit le 03.10 2007 sur fr.misc.droit
"Didier" a écrit dans le message de news: 4703354a$0$9002$
Je ne suis ni médecin, ni juriste...
Un condamné, un pédophile par exemple, qui n'a pas conscience de sa responsabilité et de la conséquence des ses actes est-il en pleine possession de ces capacités mentales
La pédophilie est un crime.
Non. C'est le passage à l'acte (viol sur mineur) qui l'est.
Ce n'est pas une aliénation de la volonté.
Les psychiatres ne disent pas comme vous.
Selon de nombreux psychiatres, il existe un nombre important de pédophiles "latents", qui ne passeront jamais à l'acte, et parviennent à maîtriser leurs pulsions, y compris en se faisant aider par une consultation psy, sans jamais être contraint.
Voilà.
D'autre part, si l'auteur du crime sexuel n'a pas la conscience de sa responsabilité, c'est qu'il n'a pas non-plus de libre-arbitre. Il n'est donc pas responsable au sens pénal du terme. Et n'est pas condamnable. En revanche, son comportement dangereux constituant clairement une menace pour l'ordre public, il sera hospitalisé d'office.
Je suis d'accord. Mais qu'on ne le déclare pas *guéri* pour pouvoir vider les hôpitaux psychiatriques surchargés...
Il ne faut pas confondre le criminel (qui commet un acte antisocial en pleine connaissance de cause, et en étant conscient des conséquences), avec l'aliéné, qui n'a pas ou plus de volonté propre au moment où il commet son acte, et qui ne peux pas être jugé coupable de son acte.
Voilà. Mais, dans ce cas, ça peut s'appliquer à tous les crimes voire aux délits (kleptomanie par exemple) et on va devoir remplacer les prisons par autant d'HP.
pour prendre une décision à la question "Voulez vous que nous vous proposions un traitement médical qui vous permettra de réduire votre peine de 4 ans". Au moment de donner sa réponse "Oui ou non", et selon quel critère sait-on qu'il aura conscience de sa responsabilité et de la conséquence de sa réponse ?
Le problème est le même si on lui impose la solution sans lui donner le choix. IL n'adhérera pas plus au traitement.
Il est assez rare qu'ont demande aux criminels "non aliénés" s'ils souhaitent faire de la prison et s'ils adhérent à la peine . Si le type est malade, on lui donne des médocs de force, s'il ne l'est pas, on le met en prison de force. Le but, c'est de protéger la société et les victimes potentielles avant de protéger l'auteur du crime, non ?
En outre, une castration chimique n'a jamais interdit d'autres crimes sexuels, et le viol n'est pas "uniquement" le cas d'un individu en érection. L'agression sexuelle peut prendre des formes très variées.
Exact. Mais la castraction chimique est sensée inhiber toutes les pulsions sexuelles, même fétichistes, et pas seulement l'érection elle-même.
...
Le problème étant que tout traitement a un terme. La récidive ne sera jamais évitée. Lorsque le traitement s'arrêtera (parceque la durée de la condamnation sera purgée), la cause reprendra de la même manière. Donc la solution de la castration chimique imposée n'est pas une solution efficace.
Je suis d'accord. La prison n'est pas plus efficace, cependant et on l'applique à des non- malades sans leur consentement.
Le libre arbitre, c'est la faculté que l'Homme a de choisir en permanence entre le bien et le mal, d'arbitrer en connaissance de cause. Donc de connaître les conséquences de ses actes. Un voleur exerce son libre arbitre. Il vol "librement".
Même les kleptomanes ?
Idem pour un criminel sexuel. A moins que son consentement ait été déterminé par une cause aliénant sa volonté. Auquel cas il n'y a plus libre arbitre.
Donc il ne peut donner un consentement valable à la castration chimique. Sauf, peut être si on la lui applique pendant un certain temps avant de lui demander s'il souhaite la voir poursuivie et sans promesse particulière en préalable. La, le consentement serait peut être moins vicié ?
Est-on sûr qu'avant de prendre une décision ( "Vais-je la violer ou non?" ) le délinquant va désormais peser le pour, puis le contre, puis évaluer les échappatoires, construire une stratégie, considérer les solutions alternatives ?
Bien évidemment.
Certainement pas ! Vous savez bien que l'exemplarité de la peine est une erreur et c'est prouvé par les statistiques de récidives. La peine de mort, même appliquée avec la plus extrême sévérité comme aux USA, n'a jamais empêché des gens d'en assassiner d'autres.
Un délinquant est-il intelligent ?
Vu sous cet angle, ...
Les plus intelligents ne se font pas prendre.
Attention à la dérive communiste : le délinquant n'est pas un sous-homme, ni un "déviant". C'est un être humain comme vous ou moi, qui décide librement de faire un acte, qualifié de délit ou crime.
Ça dépend aussi du pays. Le pédophile français qui va dans un pays où la majorité sexuelle est fixée à 9 ans, est conforté dans son idée que ce n'est vraiment pas un crime de se *faire* une gamine.
Je crois plutôt au traitement psychiatrique durant le temps de la détention, sachant que c'est un coup de poker. Une chance sur deux pour que cela ait un effet à long terme. Puis à une surveillance du genre bracelet électronique une fois sortie. Quoique cette solution est loin d'être géniale à mon avis. Je pense qu'il faut prendre ce genre d'individu comme des gamins qu'il faut (re)-éduquer, c'est à dire qu'il faudrait pouvoir les surveiller du coin de l'oeil. Mais comment faire une fois relâchés dans la nature ? Si quelqu'un a LA solution.... Mais dans tout les cas on retombe dans l'éternel problème du manque de moyens.
Tout ce que ça risque d'entraîner , amha, c'est que les parents d'enfants violés vont pouvoir faire justice eux-mêmes parce qu'ils auront plus facilement la possibilité de trouver un type chez lui, bloqué par son bracelet ou dans le gaz grâce aux médicaments, qu'en prison. Et la justice privée, c'est le retour à l'âge de pierre.
-- DG
Ariel DAHAN a écrit le 03.10 2007 sur fr.misc.droit
"Didier" <didcelse@gmail.com> a écrit dans le message de news:
4703354a$0$9002$426a74cc@news.free.fr...
Je ne suis ni médecin, ni juriste...
Un condamné, un pédophile par exemple, qui n'a pas conscience de sa
responsabilité et de la conséquence des ses actes est-il en pleine
possession de ces capacités mentales
La pédophilie est un crime.
Non.
C'est le passage à l'acte (viol sur mineur) qui l'est.
Ce n'est pas une aliénation de la volonté.
Les psychiatres ne disent pas comme vous.
Selon de nombreux psychiatres, il existe un nombre important de
pédophiles "latents", qui ne passeront jamais à l'acte, et parviennent
à maîtriser leurs pulsions, y compris en se faisant aider par une
consultation psy, sans jamais être contraint.
Voilà.
D'autre part, si l'auteur du crime sexuel n'a pas la conscience de sa
responsabilité, c'est qu'il n'a pas non-plus de libre-arbitre. Il
n'est donc pas responsable au sens pénal du terme. Et n'est pas
condamnable. En revanche, son comportement dangereux constituant
clairement une menace pour l'ordre public, il sera hospitalisé
d'office.
Je suis d'accord.
Mais qu'on ne le déclare pas *guéri* pour pouvoir vider les hôpitaux
psychiatriques surchargés...
Il ne faut pas confondre le criminel (qui commet un acte antisocial en
pleine connaissance de cause, et en étant conscient des conséquences),
avec l'aliéné, qui n'a pas ou plus de volonté propre au moment où il
commet son acte, et qui ne peux pas être jugé coupable de son acte.
Voilà.
Mais, dans ce cas, ça peut s'appliquer à tous les crimes voire aux
délits (kleptomanie par exemple) et on va devoir remplacer les prisons
par autant d'HP.
pour prendre une décision à la question "Voulez vous que nous vous
proposions un traitement médical qui vous permettra de réduire votre
peine de 4 ans". Au moment de donner sa réponse "Oui ou non", et
selon quel critère sait-on qu'il aura conscience de sa responsabilité
et de la conséquence de sa réponse ?
Le problème est le même si on lui impose la solution sans lui donner
le choix. IL n'adhérera pas plus au traitement.
Il est assez rare qu'ont demande aux criminels "non aliénés" s'ils
souhaitent faire de la prison et s'ils adhérent à la peine .
Si le type est malade, on lui donne des médocs de force, s'il ne l'est
pas, on le met en prison de force.
Le but, c'est de protéger la société et les victimes potentielles avant
de protéger l'auteur du crime, non ?
En outre, une castration chimique n'a jamais interdit d'autres crimes
sexuels, et le viol n'est pas "uniquement" le cas d'un individu en
érection. L'agression sexuelle peut prendre des formes très variées.
Exact.
Mais la castraction chimique est sensée inhiber toutes les pulsions
sexuelles, même fétichistes, et pas seulement l'érection elle-même.
...
Le problème étant que tout traitement a un terme.
La récidive ne sera jamais évitée. Lorsque le traitement s'arrêtera
(parceque la durée de la condamnation sera purgée), la cause reprendra
de la même manière.
Donc la solution de la castration chimique imposée n'est pas une
solution efficace.
Je suis d'accord.
La prison n'est pas plus efficace, cependant et on l'applique à des non-
malades sans leur consentement.
Le libre arbitre, c'est la faculté que l'Homme a de choisir en
permanence entre le bien et le mal,
d'arbitrer en connaissance de cause.
Donc de connaître les conséquences de ses actes.
Un voleur exerce son libre arbitre. Il vol "librement".
Même les kleptomanes ?
Idem pour un criminel sexuel. A moins que son consentement ait été
déterminé par une cause aliénant sa volonté. Auquel cas il n'y a plus
libre arbitre.
Donc il ne peut donner un consentement valable à la castration chimique.
Sauf, peut être si on la lui applique pendant un certain temps avant de
lui demander s'il souhaite la voir poursuivie et sans promesse
particulière en préalable.
La, le consentement serait peut être moins vicié ?
Est-on sûr qu'avant de prendre une décision ( "Vais-je la violer ou
non?" ) le délinquant va désormais peser le pour, puis le contre,
puis évaluer les échappatoires, construire une stratégie, considérer
les solutions alternatives ?
Bien évidemment.
Certainement pas !
Vous savez bien que l'exemplarité de la peine est une erreur et c'est
prouvé par les statistiques de récidives.
La peine de mort, même appliquée avec la plus extrême sévérité comme aux
USA, n'a jamais empêché des gens d'en assassiner d'autres.
Un délinquant est-il intelligent ?
Vu sous cet angle, ...
Les plus intelligents ne se font pas prendre.
Attention à la dérive communiste : le délinquant n'est pas un
sous-homme, ni un "déviant". C'est un être humain comme vous ou moi,
qui décide librement de faire un acte, qualifié de délit ou crime.
Ça dépend aussi du pays.
Le pédophile français qui va dans un pays où la majorité sexuelle est
fixée à 9 ans, est conforté dans son idée que ce n'est vraiment pas un
crime de se *faire* une gamine.
Je crois plutôt au traitement psychiatrique durant le temps de la
détention, sachant que c'est un coup de poker. Une chance sur deux
pour que cela ait un effet à long terme. Puis à une surveillance du
genre bracelet électronique une fois sortie. Quoique cette solution
est loin d'être géniale à mon avis. Je pense qu'il faut prendre ce
genre d'individu comme des gamins qu'il faut (re)-éduquer, c'est à
dire qu'il faudrait pouvoir les surveiller du coin de l'oeil. Mais
comment faire une fois relâchés dans la nature ? Si quelqu'un a LA
solution.... Mais dans tout les cas on retombe dans l'éternel
problème du manque de moyens.
Tout ce que ça risque d'entraîner , amha, c'est que les parents
d'enfants violés vont pouvoir faire justice eux-mêmes parce qu'ils
auront plus facilement la possibilité de trouver un type chez lui,
bloqué par son bracelet ou dans le gaz grâce aux médicaments, qu'en
prison.
Et la justice privée, c'est le retour à l'âge de pierre.
Ariel DAHAN a écrit le 03.10 2007 sur fr.misc.droit
"Didier" a écrit dans le message de news: 4703354a$0$9002$
Je ne suis ni médecin, ni juriste...
Un condamné, un pédophile par exemple, qui n'a pas conscience de sa responsabilité et de la conséquence des ses actes est-il en pleine possession de ces capacités mentales
La pédophilie est un crime.
Non. C'est le passage à l'acte (viol sur mineur) qui l'est.
Ce n'est pas une aliénation de la volonté.
Les psychiatres ne disent pas comme vous.
Selon de nombreux psychiatres, il existe un nombre important de pédophiles "latents", qui ne passeront jamais à l'acte, et parviennent à maîtriser leurs pulsions, y compris en se faisant aider par une consultation psy, sans jamais être contraint.
Voilà.
D'autre part, si l'auteur du crime sexuel n'a pas la conscience de sa responsabilité, c'est qu'il n'a pas non-plus de libre-arbitre. Il n'est donc pas responsable au sens pénal du terme. Et n'est pas condamnable. En revanche, son comportement dangereux constituant clairement une menace pour l'ordre public, il sera hospitalisé d'office.
Je suis d'accord. Mais qu'on ne le déclare pas *guéri* pour pouvoir vider les hôpitaux psychiatriques surchargés...
Il ne faut pas confondre le criminel (qui commet un acte antisocial en pleine connaissance de cause, et en étant conscient des conséquences), avec l'aliéné, qui n'a pas ou plus de volonté propre au moment où il commet son acte, et qui ne peux pas être jugé coupable de son acte.
Voilà. Mais, dans ce cas, ça peut s'appliquer à tous les crimes voire aux délits (kleptomanie par exemple) et on va devoir remplacer les prisons par autant d'HP.
pour prendre une décision à la question "Voulez vous que nous vous proposions un traitement médical qui vous permettra de réduire votre peine de 4 ans". Au moment de donner sa réponse "Oui ou non", et selon quel critère sait-on qu'il aura conscience de sa responsabilité et de la conséquence de sa réponse ?
Le problème est le même si on lui impose la solution sans lui donner le choix. IL n'adhérera pas plus au traitement.
Il est assez rare qu'ont demande aux criminels "non aliénés" s'ils souhaitent faire de la prison et s'ils adhérent à la peine . Si le type est malade, on lui donne des médocs de force, s'il ne l'est pas, on le met en prison de force. Le but, c'est de protéger la société et les victimes potentielles avant de protéger l'auteur du crime, non ?
En outre, une castration chimique n'a jamais interdit d'autres crimes sexuels, et le viol n'est pas "uniquement" le cas d'un individu en érection. L'agression sexuelle peut prendre des formes très variées.
Exact. Mais la castraction chimique est sensée inhiber toutes les pulsions sexuelles, même fétichistes, et pas seulement l'érection elle-même.
...
Le problème étant que tout traitement a un terme. La récidive ne sera jamais évitée. Lorsque le traitement s'arrêtera (parceque la durée de la condamnation sera purgée), la cause reprendra de la même manière. Donc la solution de la castration chimique imposée n'est pas une solution efficace.
Je suis d'accord. La prison n'est pas plus efficace, cependant et on l'applique à des non- malades sans leur consentement.
Le libre arbitre, c'est la faculté que l'Homme a de choisir en permanence entre le bien et le mal, d'arbitrer en connaissance de cause. Donc de connaître les conséquences de ses actes. Un voleur exerce son libre arbitre. Il vol "librement".
Même les kleptomanes ?
Idem pour un criminel sexuel. A moins que son consentement ait été déterminé par une cause aliénant sa volonté. Auquel cas il n'y a plus libre arbitre.
Donc il ne peut donner un consentement valable à la castration chimique. Sauf, peut être si on la lui applique pendant un certain temps avant de lui demander s'il souhaite la voir poursuivie et sans promesse particulière en préalable. La, le consentement serait peut être moins vicié ?
Est-on sûr qu'avant de prendre une décision ( "Vais-je la violer ou non?" ) le délinquant va désormais peser le pour, puis le contre, puis évaluer les échappatoires, construire une stratégie, considérer les solutions alternatives ?
Bien évidemment.
Certainement pas ! Vous savez bien que l'exemplarité de la peine est une erreur et c'est prouvé par les statistiques de récidives. La peine de mort, même appliquée avec la plus extrême sévérité comme aux USA, n'a jamais empêché des gens d'en assassiner d'autres.
Un délinquant est-il intelligent ?
Vu sous cet angle, ...
Les plus intelligents ne se font pas prendre.
Attention à la dérive communiste : le délinquant n'est pas un sous-homme, ni un "déviant". C'est un être humain comme vous ou moi, qui décide librement de faire un acte, qualifié de délit ou crime.
Ça dépend aussi du pays. Le pédophile français qui va dans un pays où la majorité sexuelle est fixée à 9 ans, est conforté dans son idée que ce n'est vraiment pas un crime de se *faire* une gamine.
Je crois plutôt au traitement psychiatrique durant le temps de la détention, sachant que c'est un coup de poker. Une chance sur deux pour que cela ait un effet à long terme. Puis à une surveillance du genre bracelet électronique une fois sortie. Quoique cette solution est loin d'être géniale à mon avis. Je pense qu'il faut prendre ce genre d'individu comme des gamins qu'il faut (re)-éduquer, c'est à dire qu'il faudrait pouvoir les surveiller du coin de l'oeil. Mais comment faire une fois relâchés dans la nature ? Si quelqu'un a LA solution.... Mais dans tout les cas on retombe dans l'éternel problème du manque de moyens.
Tout ce que ça risque d'entraîner , amha, c'est que les parents d'enfants violés vont pouvoir faire justice eux-mêmes parce qu'ils auront plus facilement la possibilité de trouver un type chez lui, bloqué par son bracelet ou dans le gaz grâce aux médicaments, qu'en prison. Et la justice privée, c'est le retour à l'âge de pierre.
-- DG
Dominique G
Ariel DAHAN a écrit le 03.10 2007 sur fr.misc.droit
La castration chimique est peut-être réversible, mais c'est tout de même un châtiment corporel.
Va dire ça au gamin qui a été violé... Quel crime il avait commis, lui, pour subir un tel châtiment ?
Et sur une longue période, on ignore sa réversibilité.
Va dire ça aux parents du gamin qui a été violé. Va dire ça aux parents de la gamine qui pourrait être violée par le même type.
-- DG
Ariel DAHAN a écrit le 03.10 2007 sur fr.misc.droit
La castration chimique est peut-être réversible, mais c'est tout de
même un châtiment corporel.
Va dire ça au gamin qui a été violé...
Quel crime il avait commis, lui, pour subir un tel châtiment ?
Et sur une longue période, on ignore sa réversibilité.
Va dire ça aux parents du gamin qui a été violé.
Va dire ça aux parents de la gamine qui pourrait être violée par le même
type.
Ariel DAHAN a écrit le 03.10 2007 sur fr.misc.droit
La castration chimique est peut-être réversible, mais c'est tout de même un châtiment corporel.
Va dire ça au gamin qui a été violé... Quel crime il avait commis, lui, pour subir un tel châtiment ?
Et sur une longue période, on ignore sa réversibilité.
Va dire ça aux parents du gamin qui a été violé. Va dire ça aux parents de la gamine qui pourrait être violée par le même type.
-- DG
Pikatchu
"Ariel DAHAN" a écrit dans le message de news:47036536$0$5074$
"Didier" a écrit dans le message de news: 4703354a$0$9002$
Je ne suis ni médecin, ni juriste...
Un condamné, un pédophile par exemple, qui n'a pas conscience de sa responsabilité et de la conséquence des ses actes est-il en pleine possession de ces capacités mentales
La pédophilie est un crime. Ce n'est pas une aliénation de la volonté. Selon de nombreux psychiatres, il existe un nombre important de pédophiles "latents", qui ne passeront jamais à l'acte, et parviennent à maîtriser leurs pulsions, y compris en se faisant aider par une consultation psy, sans jamais être contraint.
D'autre part, si l'auteur du crime sexuel n'a pas la conscience de sa responsabilité, c'est qu'il n'a pas non-plus de libre-arbitre. Il n'est donc pas responsable au sens pénal du terme. Et n'est pas condamnable. En revanche, son comportement dangereux constituant clairement une menace pour l'ordre public, il sera hospitalisé d'office.
Il ne faut pas confondre le criminel (qui commet un acte antisocial en pleine connaissance de cause, et en étant conscient des conséquences), avec l'aliéné, qui n'a pas ou plus de volonté propre au moment où il commet son acte, et qui ne peux pas être jugé coupable de son acte.
Comme d'hab je vais mettre mon grain de sel dans ce sujet sulfureux dans lequel le droit etla necessité de légiférer d'avantage est un pretexte une fois de plus à tenter de donner l'apparence d'une solution et l'occasion d'un bulletin de vote.
Hors charte ? surement, mais les legislateurs ont la facheuse tendance ces derniers temps a être hors charte eux aussi.
Tout d'abord il est remarquable de noter d'une part comme la delinquance sexuelle fait l'objet de toutes les attentions et propos plus ou moins bien contrôlés, laissant à croire ou a penser que le phénoméne est nouveau, que la legislation s'en était totalement désinteressé jusqu'a la venu de consciences nouvelles et redemptrices, que ces délinquants là sont extra ordinaire et donc merite des lois extra ordinaire et enfin que cette délinquance constitue la menace ultime ayany envahit nos rues et nos campagnes alors qu'elle n'a envahit que nos medias.
Enfin quelle que soit les pseudo solutions législatives qui ne sont en réalité que des textes a vocation de satisfaction du gout constant du peuple pour transformer la justice en instrument de vengeance et l'occasion pour certain de croire que parce qu'ils sont des élus, ils sont luminineux au point d'avoir la méthode que des années d'études de psychiatries et de psychologiques n'ont pas pu decouvrir. Une confusion sans doute entre la notion biblique d'elu et celle plus terre à terre, aussi moins glorieuse d'élus par des bulletins de votes.
Quelle que soit disais je donc, les nouvelles sanctions ou dispositif pénal le delinquant est par nature hors régles sinon il ne le serait pas délinquant. En particulier le délinquant sexuel est dans sa psychologie proche de celle des psyhopathes "classiques" qui ont cette particularité de ne reconnaitre comme régles, comme bien ou comme mal que ce que y est issu de leur propres régles à eux.
Dans la mesure ou les régles que le legislateur peut imposé n'est pas dans leur schéma de régles, aucunes ne peut ni les dissuader, ni les empécher, ni les faire réfléchir ou évoluer ou soigner leurs perturbations psychologiques. Au total c'est donc bien dans le vide que ces discussions ont lieu et à des desseins qui n'ont rien sauf les mots d'une solution ou d'un traitement qui serait efficace.
Non il ne s'agit pas de ne rien faire ou de laisser faire mais bien de mettre les moyens là ou il faut et quand il le faut. Tous les professionnels le savent sauf les politiques.
les régles, les moyens et lois existent il suffit de les mettre en oeuvre.
"Ariel DAHAN" <cats@ddb> a écrit dans le message de
news:47036536$0$5074$ba4acef3@news.orange.fr...
"Didier" <didcelse@gmail.com> a écrit dans le message de news:
4703354a$0$9002$426a74cc@news.free.fr...
Je ne suis ni médecin, ni juriste...
Un condamné, un pédophile par exemple, qui n'a pas conscience de sa
responsabilité et de la conséquence des ses actes est-il en pleine
possession de ces capacités mentales
La pédophilie est un crime. Ce n'est pas une aliénation de la volonté.
Selon de nombreux psychiatres, il existe un nombre important de pédophiles
"latents", qui ne passeront jamais à l'acte, et parviennent à maîtriser
leurs pulsions, y compris en se faisant aider par une consultation psy,
sans jamais être contraint.
D'autre part, si l'auteur du crime sexuel n'a pas la conscience de sa
responsabilité, c'est qu'il n'a pas non-plus de libre-arbitre. Il n'est
donc pas responsable au sens pénal du terme. Et n'est pas condamnable.
En revanche, son comportement dangereux constituant clairement une menace
pour l'ordre public, il sera hospitalisé d'office.
Il ne faut pas confondre le criminel (qui commet un acte antisocial en
pleine connaissance de cause, et en étant conscient des conséquences),
avec l'aliéné, qui n'a pas ou plus de volonté propre au moment où il
commet son acte, et qui ne peux pas être jugé coupable de son acte.
Comme d'hab je vais mettre mon grain de sel dans ce sujet sulfureux dans
lequel le droit etla necessité de légiférer d'avantage est un pretexte une
fois de plus à tenter de donner l'apparence d'une solution et l'occasion
d'un bulletin de vote.
Hors charte ? surement, mais les legislateurs ont la facheuse tendance ces
derniers temps a être hors charte eux aussi.
Tout d'abord il est remarquable de noter d'une part comme la delinquance
sexuelle fait l'objet de toutes les attentions et propos plus ou moins bien
contrôlés, laissant à croire ou a penser que le phénoméne est nouveau, que
la legislation s'en était totalement désinteressé jusqu'a la venu de
consciences nouvelles et redemptrices, que ces délinquants là sont extra
ordinaire et donc merite des lois extra ordinaire et enfin que cette
délinquance constitue la menace ultime ayany envahit nos rues et nos
campagnes alors qu'elle n'a envahit que nos medias.
Enfin quelle que soit les pseudo solutions législatives qui ne sont en
réalité que des textes a vocation de satisfaction du gout constant du peuple
pour transformer la justice en instrument de vengeance et l'occasion pour
certain de croire que parce qu'ils sont des élus, ils sont luminineux au
point d'avoir la méthode que des années d'études de psychiatries et de
psychologiques n'ont pas pu decouvrir. Une confusion sans doute entre la
notion biblique d'elu et celle plus terre à terre, aussi moins glorieuse
d'élus par des bulletins de votes.
Quelle que soit disais je donc, les nouvelles sanctions ou dispositif pénal
le delinquant est par nature hors régles sinon il ne le serait pas
délinquant. En particulier le délinquant sexuel est dans sa psychologie
proche de celle des psyhopathes "classiques" qui ont cette particularité de
ne reconnaitre comme régles, comme bien ou comme mal que ce que y est issu
de leur propres régles à eux.
Dans la mesure ou les régles que le legislateur peut imposé n'est pas dans
leur schéma de régles, aucunes ne peut ni les dissuader, ni les empécher, ni
les faire réfléchir ou évoluer ou soigner leurs perturbations
psychologiques. Au total c'est donc bien dans le vide que ces discussions
ont lieu et à des desseins qui n'ont rien sauf les mots d'une solution ou
d'un traitement qui serait efficace.
Non il ne s'agit pas de ne rien faire ou de laisser faire mais bien de
mettre les moyens là ou il faut et quand il le faut. Tous les professionnels
le savent sauf les politiques.
les régles, les moyens et lois existent il suffit de les mettre en oeuvre.
"Ariel DAHAN" a écrit dans le message de news:47036536$0$5074$
"Didier" a écrit dans le message de news: 4703354a$0$9002$
Je ne suis ni médecin, ni juriste...
Un condamné, un pédophile par exemple, qui n'a pas conscience de sa responsabilité et de la conséquence des ses actes est-il en pleine possession de ces capacités mentales
La pédophilie est un crime. Ce n'est pas une aliénation de la volonté. Selon de nombreux psychiatres, il existe un nombre important de pédophiles "latents", qui ne passeront jamais à l'acte, et parviennent à maîtriser leurs pulsions, y compris en se faisant aider par une consultation psy, sans jamais être contraint.
D'autre part, si l'auteur du crime sexuel n'a pas la conscience de sa responsabilité, c'est qu'il n'a pas non-plus de libre-arbitre. Il n'est donc pas responsable au sens pénal du terme. Et n'est pas condamnable. En revanche, son comportement dangereux constituant clairement une menace pour l'ordre public, il sera hospitalisé d'office.
Il ne faut pas confondre le criminel (qui commet un acte antisocial en pleine connaissance de cause, et en étant conscient des conséquences), avec l'aliéné, qui n'a pas ou plus de volonté propre au moment où il commet son acte, et qui ne peux pas être jugé coupable de son acte.
Comme d'hab je vais mettre mon grain de sel dans ce sujet sulfureux dans lequel le droit etla necessité de légiférer d'avantage est un pretexte une fois de plus à tenter de donner l'apparence d'une solution et l'occasion d'un bulletin de vote.
Hors charte ? surement, mais les legislateurs ont la facheuse tendance ces derniers temps a être hors charte eux aussi.
Tout d'abord il est remarquable de noter d'une part comme la delinquance sexuelle fait l'objet de toutes les attentions et propos plus ou moins bien contrôlés, laissant à croire ou a penser que le phénoméne est nouveau, que la legislation s'en était totalement désinteressé jusqu'a la venu de consciences nouvelles et redemptrices, que ces délinquants là sont extra ordinaire et donc merite des lois extra ordinaire et enfin que cette délinquance constitue la menace ultime ayany envahit nos rues et nos campagnes alors qu'elle n'a envahit que nos medias.
Enfin quelle que soit les pseudo solutions législatives qui ne sont en réalité que des textes a vocation de satisfaction du gout constant du peuple pour transformer la justice en instrument de vengeance et l'occasion pour certain de croire que parce qu'ils sont des élus, ils sont luminineux au point d'avoir la méthode que des années d'études de psychiatries et de psychologiques n'ont pas pu decouvrir. Une confusion sans doute entre la notion biblique d'elu et celle plus terre à terre, aussi moins glorieuse d'élus par des bulletins de votes.
Quelle que soit disais je donc, les nouvelles sanctions ou dispositif pénal le delinquant est par nature hors régles sinon il ne le serait pas délinquant. En particulier le délinquant sexuel est dans sa psychologie proche de celle des psyhopathes "classiques" qui ont cette particularité de ne reconnaitre comme régles, comme bien ou comme mal que ce que y est issu de leur propres régles à eux.
Dans la mesure ou les régles que le legislateur peut imposé n'est pas dans leur schéma de régles, aucunes ne peut ni les dissuader, ni les empécher, ni les faire réfléchir ou évoluer ou soigner leurs perturbations psychologiques. Au total c'est donc bien dans le vide que ces discussions ont lieu et à des desseins qui n'ont rien sauf les mots d'une solution ou d'un traitement qui serait efficace.
Non il ne s'agit pas de ne rien faire ou de laisser faire mais bien de mettre les moyens là ou il faut et quand il le faut. Tous les professionnels le savent sauf les politiques.
les régles, les moyens et lois existent il suffit de les mettre en oeuvre.
jr
Dominique G :
Va dire ça aux parents du gamin qui a été violé.
La justice n'a pas pour objet de venger les victimes ni d'être l'instrument de leur vengeance. Ce n'est pas pour rien qu'il y a civile dans "partie civile".
-- jr
Dominique G :
Va dire ça aux parents du gamin qui a été violé.
La justice n'a pas pour objet de venger les victimes ni d'être
l'instrument de leur vengeance. Ce n'est pas pour rien qu'il y a civile
dans "partie civile".
La justice n'a pas pour objet de venger les victimes ni d'être l'instrument de leur vengeance. Ce n'est pas pour rien qu'il y a civile dans "partie civile".
-- jr
Xavier Martin-Dupont
Le 3 Oct 2007 11:10:46 GMT, jrécrivait:
Dominique G :
Va dire ça aux parents du gamin qui a été violé.
La justice n'a pas pour objet de venger les victimes ni d'être l'instrument de leur vengeance. Ce n'est pas pour rien qu'il y a civile dans "partie civile".
Il semblerait que madame la partie civile n'ait pas encore capté cette évidence. --
http://www.zelohim.org le 03/10/2007 13:16:20
Le 3 Oct 2007 11:10:46 GMT, jrécrivait:
Dominique G :
Va dire ça aux parents du gamin qui a été violé.
La justice n'a pas pour objet de venger les victimes ni d'être
l'instrument de leur vengeance. Ce n'est pas pour rien qu'il y a civile
dans "partie civile".
Il semblerait que madame la partie civile n'ait pas encore capté cette
évidence.
--
xmd@zelohim.org
http://www.zelohim.org
le 03/10/2007 13:16:20
La justice n'a pas pour objet de venger les victimes ni d'être l'instrument de leur vengeance. Ce n'est pas pour rien qu'il y a civile dans "partie civile".
Il semblerait que madame la partie civile n'ait pas encore capté cette évidence. --
http://www.zelohim.org le 03/10/2007 13:16:20
Xavier Martin-Dupont
Le 03 Oct 2007 10:41:03 GMT, Dominique Gécrivait:
Il est assez rare qu'ont demande aux criminels "non aliénés" s'ils souhaitent faire de la prison et s'ils adhérent à la peine . Si le type est malade, on lui donne des médocs de force, s'il ne l'est pas, on le met en prison de force. Le but, c'est de protéger la société et les victimes potentielles avant de protéger l'auteur du crime, non ?
Vous ne pouvez pas imposer un traitement contre la volonté du patient. Ce n'est pas parce que la loi ne vous agrée pas qu'elle n'existe pas. Tout ce que vous pouvez faire c'est poser une injonction thérapaeutique et si la personne ne s'y plie pas alors libre à elle d'en tirer les conséquences sur un plan pénal ( absence de possibilité de réduction de peine etc...). Le texte proposé est une porte ouverte à toutes les dérives.
Il faudrait aussi que vous ne perdiez pas de vu qu'en ce qui concerne les crime et délits dont sont victimes les mineurs et qui constitue l'essentiel des activité des cours d'assises - de mémoire les 3/4 selon une présidente qui officie aux assises - ne sont pas le fait de prédateurs isolés mais de membres de l'entourage proche du mineur y compris sa famille. Statistiquement un enfant court plus de risque dans son cercle familliale que dans la rue. Curieusement on parle assez peu de ces affaires là pour se concentrer exclusivement son attention sur les autres. --
http://www.zelohim.org le 03/10/2007 13:20:55
Le 03 Oct 2007 10:41:03 GMT, Dominique Gécrivait:
Il est assez rare qu'ont demande aux criminels "non aliénés" s'ils
souhaitent faire de la prison et s'ils adhérent à la peine .
Si le type est malade, on lui donne des médocs de force, s'il ne l'est
pas, on le met en prison de force.
Le but, c'est de protéger la société et les victimes potentielles avant
de protéger l'auteur du crime, non ?
Vous ne pouvez pas imposer un traitement contre la volonté du patient. Ce
n'est pas parce que la loi ne vous agrée pas qu'elle n'existe pas. Tout ce
que vous pouvez faire c'est poser une injonction thérapaeutique et si la
personne ne s'y plie pas alors libre à elle d'en tirer les conséquences sur
un plan pénal ( absence de possibilité de réduction de peine etc...). Le
texte proposé est une porte ouverte à toutes les dérives.
Il faudrait aussi que vous ne perdiez pas de vu qu'en ce qui concerne les
crime et délits dont sont victimes les mineurs et qui constitue l'essentiel
des activité des cours d'assises - de mémoire les 3/4 selon une présidente
qui officie aux assises - ne sont pas le fait de prédateurs isolés mais de
membres de l'entourage proche du mineur y compris sa famille.
Statistiquement un enfant court plus de risque dans son cercle familliale
que dans la rue. Curieusement on parle assez peu de ces affaires là pour se
concentrer exclusivement son attention sur les autres.
--
xmd@zelohim.org
http://www.zelohim.org
le 03/10/2007 13:20:55
Il est assez rare qu'ont demande aux criminels "non aliénés" s'ils souhaitent faire de la prison et s'ils adhérent à la peine . Si le type est malade, on lui donne des médocs de force, s'il ne l'est pas, on le met en prison de force. Le but, c'est de protéger la société et les victimes potentielles avant de protéger l'auteur du crime, non ?
Vous ne pouvez pas imposer un traitement contre la volonté du patient. Ce n'est pas parce que la loi ne vous agrée pas qu'elle n'existe pas. Tout ce que vous pouvez faire c'est poser une injonction thérapaeutique et si la personne ne s'y plie pas alors libre à elle d'en tirer les conséquences sur un plan pénal ( absence de possibilité de réduction de peine etc...). Le texte proposé est une porte ouverte à toutes les dérives.
Il faudrait aussi que vous ne perdiez pas de vu qu'en ce qui concerne les crime et délits dont sont victimes les mineurs et qui constitue l'essentiel des activité des cours d'assises - de mémoire les 3/4 selon une présidente qui officie aux assises - ne sont pas le fait de prédateurs isolés mais de membres de l'entourage proche du mineur y compris sa famille. Statistiquement un enfant court plus de risque dans son cercle familliale que dans la rue. Curieusement on parle assez peu de ces affaires là pour se concentrer exclusivement son attention sur les autres. --
http://www.zelohim.org le 03/10/2007 13:20:55
Laurent Jumet
Hello Ariel !
"Ariel DAHAN" wrote:
Il faut savoir que la castration chimique est *réversible*. Cela postule que si le type sort en conditionnelle, on garde l'oeil sur lui ad vitam aeternam. Or, c'est là que le bât blesse: s'il déménage, s'il franchit une frontière, il va être perdu de vue, et bonjour la récidive.
La castration chimique est peut-être réversible, mais c'est tout de même un châtiment corporel. Et sur une longue période, on ignore sa réversibilité.
Dans un crime, il faut prendre en considération: -l'auteur -sa victime -la société sous l'angle des récidives.
Selon les périodes de l'Histoire et par des mouvements pendulaires extrêmes, on a privilégié tel ou tel élément. Jusqu'il y a peu, les victimes étaient considérées comme dérangeantes, en quelque sorte elles troublaient l'ordre social; et les récidives même prédites étaient considérées comme de malheureux accidents. Aujourd'hui, les victimes ont une place grandissante, et les récidives lorsqu'elles sont prédites, sont progressivement considérées comme une faute dans le chef de ceux qui ont créé les circonstances telles qu'elles aient pu se produire.
Donc on castre. :-)
Ceci dit, je ris en lisant les Posts: on devine bien qu'au prononcé du mot "castration", certains contributeurs se voient déjà eux-mêmes castrés, et assis devant leurs attributs dans une assiette avec une sauce au madère. Ramenons les choses à la stricte proportion: l'individu castré aura des prothèses et personne ne saura qu'il l'est. Il gardera une activité sexuelle, ainsi que mes yeux horrifiés ont pu le voir lorsque ma petite chatte est en chaleur et que le chat castré du voisin vient lui faire son devoir. Mais la baisse de statut hormonal produite par la castration fait choir les pulsions criminelles sous le seuil d'exécution. La société est ainsi protégée des récidives, et le criminel peut quitter la prison à condition qu'il ait pris les engagements classiques dans ces cas.
-- Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM KeyID: 0xCFAF704C [Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]
Hello Ariel !
"Ariel DAHAN" <cats@ddb> wrote:
Il faut savoir que la castration chimique est *réversible*.
Cela postule que si le type sort en conditionnelle, on
garde l'oeil sur lui ad vitam aeternam. Or, c'est là que
le bât blesse: s'il déménage, s'il franchit une frontière,
il va être perdu de vue, et bonjour la récidive.
La castration chimique est peut-être réversible, mais c'est tout de même un
châtiment corporel.
Et sur une longue période, on ignore sa réversibilité.
Dans un crime, il faut prendre en considération:
-l'auteur
-sa victime
-la société sous l'angle des récidives.
Selon les périodes de l'Histoire et par des mouvements pendulaires extrêmes, on a privilégié tel ou tel élément.
Jusqu'il y a peu, les victimes étaient considérées comme dérangeantes, en quelque sorte elles troublaient l'ordre social; et les récidives même prédites étaient considérées comme de malheureux accidents.
Aujourd'hui, les victimes ont une place grandissante, et les récidives lorsqu'elles sont prédites, sont progressivement considérées comme une faute dans le chef de ceux qui ont créé les circonstances telles qu'elles aient pu se produire.
Donc on castre. :-)
Ceci dit, je ris en lisant les Posts: on devine bien qu'au prononcé du mot "castration", certains contributeurs se voient déjà eux-mêmes castrés, et assis devant leurs attributs dans une assiette avec une sauce au madère.
Ramenons les choses à la stricte proportion: l'individu castré aura des prothèses et personne ne saura qu'il l'est. Il gardera une activité sexuelle, ainsi que mes yeux horrifiés ont pu le voir lorsque ma petite chatte est en chaleur et que le chat castré du voisin vient lui faire son devoir.
Mais la baisse de statut hormonal produite par la castration fait choir les pulsions criminelles sous le seuil d'exécution. La société est ainsi protégée des récidives, et le criminel peut quitter la prison à condition qu'il ait pris les engagements classiques dans ces cas.
--
Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM
KeyID: 0xCFAF704C
[Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]
Il faut savoir que la castration chimique est *réversible*. Cela postule que si le type sort en conditionnelle, on garde l'oeil sur lui ad vitam aeternam. Or, c'est là que le bât blesse: s'il déménage, s'il franchit une frontière, il va être perdu de vue, et bonjour la récidive.
La castration chimique est peut-être réversible, mais c'est tout de même un châtiment corporel. Et sur une longue période, on ignore sa réversibilité.
Dans un crime, il faut prendre en considération: -l'auteur -sa victime -la société sous l'angle des récidives.
Selon les périodes de l'Histoire et par des mouvements pendulaires extrêmes, on a privilégié tel ou tel élément. Jusqu'il y a peu, les victimes étaient considérées comme dérangeantes, en quelque sorte elles troublaient l'ordre social; et les récidives même prédites étaient considérées comme de malheureux accidents. Aujourd'hui, les victimes ont une place grandissante, et les récidives lorsqu'elles sont prédites, sont progressivement considérées comme une faute dans le chef de ceux qui ont créé les circonstances telles qu'elles aient pu se produire.
Donc on castre. :-)
Ceci dit, je ris en lisant les Posts: on devine bien qu'au prononcé du mot "castration", certains contributeurs se voient déjà eux-mêmes castrés, et assis devant leurs attributs dans une assiette avec une sauce au madère. Ramenons les choses à la stricte proportion: l'individu castré aura des prothèses et personne ne saura qu'il l'est. Il gardera une activité sexuelle, ainsi que mes yeux horrifiés ont pu le voir lorsque ma petite chatte est en chaleur et que le chat castré du voisin vient lui faire son devoir. Mais la baisse de statut hormonal produite par la castration fait choir les pulsions criminelles sous le seuil d'exécution. La société est ainsi protégée des récidives, et le criminel peut quitter la prison à condition qu'il ait pris les engagements classiques dans ces cas.
-- Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM KeyID: 0xCFAF704C [Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]