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Le CPE

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talon
Un article particulièrement enragé du roquet Le Boucher dans le Monde:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-752119,0.html

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Michel TALON

10 réponses

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talon
wrote:
Mais oui on en trouvera, ce sont des places en or et le marche du
travail etant ce qu'il est. Le fric, qu'on le donne aux gens qui font un
boulot de merde, aux profs de lycees justement, pas a un prof de fac.



Non on n'en trouvera pas. Les gens qui ont rééllement une compétence de prof
de fac, tu les comptes sur les doigts de la main chaque année dans une
discipline. Tu es complètement à coté de la plaque.





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Michel TALON

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Patrice Karatchentzeff
"Arnaud" writes:

Patrice Karatchentzeff wrote:

plutôt 4 à 5 ans... et généralement encore plus quand ils sont les
porte-paroles de la jeunesse... me rappelle un « chef » de la révolte
lycéenne (qui se nomment tous étudiants) d'il y a quelques années et
qui avait 21 ans (et pas encore le bacho).

Rien ne se perd dans l'EN :)


Je ne sais plus quel journal a fait un papier sur le leader des
étudiants de Rennes : il a 33 ans.


Il vient d'obtenir son bachot peut-être ?

PK

--
      |      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:
     |,4-  ) )-,_. , (  `'-'  http://p.karatchentzeff.free.fr
    '---''(_/--'  `-'_)       


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Patrice Karatchentzeff
Emmanuel Florac writes:

Le Tue, 21 Mar 2006 09:24:09 +0800, a écrit :


Pourquoi UMP seulement ? c'est un constat assez general dans les partis
politique. Si il y a bien un point commun a tous les politiques
francais, c'est bien la corruption.


C'est malheureusement vrai.


Rooo... un communiste virant poujadiste :)

PK

--
      |      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:
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Jean-Charles Gibier

On t'as jamais proposé de te préter de l'argent sur un simple coup de
fil et sans justification d'utilisation ? T'as bien de la chance, parce
moi, par mail, par courrier, et par téléphone, ça confine au
harcèlement.



Oui mais ce sont des petites sommes (moins de de 15000 euros), et puis les
organismes qui proposent ça (cofidis, etc) sont des banques.



A taux d'amis bien sûr.


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talon
wrote:

A moins que tu me sortes quelques exemples de trucs qu'a fait le CNRS
et qui ont vraiment change la vie, qui pourraient demontrer que c'est
indispensable et formes d'etres d'exceptions, une elite de la science en
quelques sortes.



Les gens qui sont en math ou en physique théorique, ils ne risquent pas de
changer la vie, c'est sûr. Si tu prends des choses comme la recherche sur les
traîtements anticancéreux, contrairement à ce qu'on veut te faire croire, la
quasi totalité de ce qui a été fait en France l'a été au CNRS et à l'INSERM
et pas du tout par des médecins ou des profs de médecine. Tout ce qui a été
fait en France dans le nucléaire (que tu sois pour ou contre) l'a été
dans l'organisme spécialisé similaire au CNRS, le CEA. Chaque fois que tu vois
à la radio qu'on a besoin de l'avis d'un spécialiste sur un point d'histoire
ou de politique d'un pays éloigné on va chercher un mec du CNRS.
Le problème de la France ce n'est pas la mauvaise qualité du CNRS, c'est la
mauvaise qualité des Facs. Sur ce point je crois que tout le monde à peu prés
est d'accord. La cause, tout le monde la connaît, le nombre des étudiants qui
a tout d'un coup augmenté de façon exponentielle, il a fallu recruter à tout
va et on a pris n'importe qui dans les années 65 à 70. Des gens avec une
simple licence ont été recrutés comme enseignants en fac. Le même
phénomène tu le vois maintenant en informatique, comme il fallait à toute
vitesse une grand masse d'enseignants, on a recruté à tout va, et pour le
reste à coup d'heures supplémentaires généreusement distribuées.
Maintenant tout ça est fini, on ne rentre plus sur un poste universitaire
qu'avec énormément de difficulté, et au CNRS encore plus difficilement.
Un candidat à l'entrée a des chances vers 30-35 ans, *aprés* avoir prouvé
par de nombreuses publications qu'il était au niveau. Bien des profs
au sommet de la carrière de l'ancienne génération sont loin d'avoir le dossier
d'un candidat maître de conférence actuel. Pour ces profs d'autrefois, oui,
c'était des postes en or. Maintenant c'est exactement le contraire, c'est la
galère, et on le paye parceque les jeunes, souvent, restent en place quelques
années et partent prendre un poste deux fois mieux payé aux USA.






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Michel TALON

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Laurent Martin
Je n'ai pas du tout la même analyse....

Le problème de la recherche française n'est pas dans la qualité de ses
chercheurs mais dans son organisation...



Le recrutement sur le nombre de publications, on sait ce que ça vaut...

J'ai eu mon nom sur un bon nombre d'articles auxquels je n'ai pas participé.
J'ai même défendu comme auteur, en conf, une publication que j'ai lu pour la
première fois deux jours avant.

Bon nombre de chercheurs passent leur temps à écrire et ré-écrire à l'infini
les mêmes articles au lien d'avancer dans leurs travaux. Quand on veut
"pistonner" un chercheur, on inscrit son nom à toutes les publications qui
sortent.

Je me suis fait mal voir à travailler sur ma thèse au lieu d'écrire sans
cesse des articles sans intérêt à la seule gloire de mon directeur de
recherche.



Ces petits baronets de labos préfèrent se préserver un peu de pouvoir en
"encadrant" une micro-équipe plutôt que fédérer leurs travaux. Au lieu de
bâtir une grande équipe ambitieuse avec les moyens de ses ambitions, on
préfère cloisonner les pouvoirs et se chamailler pour le financement de la
photocopieuse. Le tout dans une ambiance mielleuse et hypocrite de gens qui
se jalousent et se détestent.

Pendant deux ans, j'ai été le seul chercheur d'une "équipe" avec un
directeur peu impliqué par les travaux : avec si peu d'occasions de
confronter idées et hypothèses, pas de quoi aboutir à un résultat bien
concluant. J'imagine que tous les labos de fac ne fonctionnaient pas comme
celui dans lequel j'ai travaillé, mais je ne pense pas non plus qu'il soit
une exception. Dans un autre contexte, mieux encadrés et sans moyens
supplémentaires, les chercheurs que j'ai connu auraient parfaitement pu
réaliser un travail de recherche ambitieux et conséquent.
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talon
Laurent Martin wrote:
Je n'ai pas du tout la même analyse....

Le problème de la recherche française n'est pas dans la qualité de ses
chercheurs mais dans son organisation...

Le recrutement sur le nombre de publications, on sait ce que ça vaut...



Il y a eu dans le passé des gens qui faisaient toute une carrière avec 0
publication. J'ai entendu au café des profs de fac sortir glorieusement que
leurs derniers travaux de recherche dataient de l'époque de leur thèse.
Compter les publications c'est un moyen de lutter contre ça. Ca n'assure en
rien que les publications sont intéressantes, mais au moins que les gens se
sont donnés le minimum de mal pour les écrire. Dans un domaine compétitif
comme les maths ou la physique théorique, contrairement à ce que tu as l'air
de dire, c'est *trés difficile* de produire un article accepté dans une revue
si tu es complètement à la masse. Il y a un effet de seuil, soit tu n'es
capable de faire quoi que ce soit, soit tu es capable de faire un article, et
alors tu es aussi capable d'enjoliver l'histoire et en faire plusieurs.
Il y a une différence fondamentale entre les deux cas, et je ne suis pas
d'accord pour mettre tout dans le même sac. Ensuite, plus récemment, on en est
venu, non seulement à compter les articles, mais aussi à compter l'impact des
articles, c'est à dire le taux de citation de ces articles. Là encore c'est un
chiffre qu'il y a moyen de truquer, en usant de petits groupes qui
s'autocitent généreusement, mais c'est déjà un moyen supplémentaire de
corriger les défauts du système de base. Et enfin il existe des rapporteurs
dans les commissions de spécialistes qui se donnent la peine de regarder
effectivement le contenu des articles et de dire si c'est de la daube ou
s'il y a quelque chose dedans. Dans mon domaine, les candidats au CNRS
font la tournée des labos avant la commission et exposent leurs travaux. les
gens posent des questions, et dans chaque labo il y a un ou plusieurs
chercheurs qui sont compétents dans le domaine en question. Donc les
recrutements ne se font *pas* dans la brume la plus complète et sous l'effet
de magouilles de baronnies comme tu le dis. Ca c'est encore une spécificité
de certains domaines qui n'ont pas encore pris un rythme de croisière
convenable, et dont l'informtique est un des exemples les plus évidents.

concluant. J'imagine que tous les labos de fac ne fonctionnaient pas comme
celui dans lequel j'ai travaillé, mais je ne pense pas non plus qu'il soit
une exception. Dans un autre contexte, mieux encadrés et sans moyens
supplémentaires, les chercheurs que j'ai connu auraient parfaitement pu
réaliser un travail de recherche ambitieux et conséquent.




Avec des moyens immenses on peut faire plus, c'est une évidence. Pendant des
années les Bell Labs aux USA ont obtenu des résultats formidables car ils
avaient des moyens illimités, ce qui permettait de recruter l'élite de l'élite
comme chercheurs et de leur donner tout le matériel dont ils avaient besoin et
encore plus. Quand la Bell Telephone a été tronçonnée et qu'il n'y a plus eu
de fric, les Bell Labs ont sombré. En France, c'est le contribuable qui paye,
il n'y a pas des moyens illimités, et il serait ridicule d'espérer égaler
Harvard ou les Bell Labs d'autrefois. Ce qui ne veut pas dire que les
résultats sont lamentables, non plus.


--

Michel TALON

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R12y
On Tue, 21 Mar 2006 08:56:02 +0100, Emmanuel Florac wrote:

Et il faudrait fermer les frontières ?
Peut être bien.



Faudrait laisser sortir ce qui doit sortir d'abord. On ferme ensuite.

--
Debian/apt Repo: http://locataire-serveur.info/sections/liens/debian-repository
Fedora/yum Repo: http://locataire-serveur.info/sections/liens/fedora-core-yum


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R12y
On Tue, 21 Mar 2006 12:00:00 +0100, Laurent Martin wrote:

Ces petits baronets de labos préfèrent se préserver un peu de pouvoir en
"encadrant" une micro-équipe plutôt que fédérer leurs travaux. Au lieu de
bâtir une grande équipe ambitieuse avec les moyens de ses ambitions, on
préfère cloisonner les pouvoirs et se chamailler pour le financement de la
photocopieuse. Le tout dans une ambiance mielleuse et hypocrite de gens qui
se jalousent et se détestent.


C'est un peu ce qui se passe avec les distributions Linux: chacun dans son
coin.

--
Debian/apt Repo: http://locataire-serveur.info/sections/liens/debian-repository
Fedora/yum Repo: http://locataire-serveur.info/sections/liens/fedora-core-yum

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R12y
On Tue, 21 Mar 2006 06:12:53 +0800, wrote:

Un etudiant en informatique qui sort d'une these, c'est un mec qui sert
a rien dans le monde de l'entreprise


N'importe quoi.
J'en ai croisé quelques-uns et ils font du bon boulot.
Ils sont développeurs d'un logiciel libre, et tu vois la différence entre
le code pondu par un BAC+2 et ce genre de type.
Le style de programmation est légèrement orienté fonctionnel et tu vois
qu'il y a un certain bagage mathématique derrière. Ne viens pas me dire
que les Maths ne servent à rien.
Sans compter la faculté de transmettre ses connaissances: un stagiaire
(BAC+2) qui était brillant ne savait pas expliquer les choses comme le
Docteur.

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Debian/apt Repo: http://locataire-serveur.info/sections/liens/debian-repository
Fedora/yum Repo: http://locataire-serveur.info/sections/liens/fedora-core-yum