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Le grand n'importe quoi du système de droits d'auteurs

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Laurent
Bonjour =E0 tous,

Je suis tomb=E9 sur cet article en feuilletant le journal Ouest France
tout =E0 l'heure :

http://www.redon.maville.com/actueof/actuelles_toutarriver.asp?IN_IDART=3D4=
8932007&IN_KEY=3D97ae8a8301deaa19973b82df68b08f5d

La sacem de Lorient (je l'aime encore moins ma ville maintenant)
r=E9clame 75=80 =E0 une =E9cole du Morbihan (56), pacque les =E9l=E8ves ont
eu le malheur de chanter "Adieu monsieur le professeur..." de Hugues au
frais, pour dire au revoir =E0 3 de leurs profs qui partent de l'=E9cole.

Le pire c'est que ladite Sacem, n'a d=E9couvert la "contrefa=E7on" (c'est
le terme employ=E9 dans la plainte (voir Ouest France)) qu'en
feuilletant le journal. Bref ce n'est ni le compositeur ni
l'interpr=E8te ou que-sais-je (qui doivent d'ailleurs s'en foutre un
max) mais la sacem qui veut se faire payer 75=80 pour avoir feuillet=E9
le journal.

Franchement =E7a craint de plus en plus, bient=F4t faudra que je paye
75=80 pour dire =E0 ma copine que je vais "allumer le feu" du barbecue ?

Ce genre de pratique mesquine et d'une bassesse insondable me d=E9goute,
surtout quand on s'en prend =E0 une =E9cole.

Monde de merde !

--=20
Laurent

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tg
On 2006-07-23, SL wrote:
Toute cette histoire est hautement ridicule. Peut être que l'employé
local de la SACEM a fait de l'excès de zèle, peut être qu'on pourrait
imaginer une exception pour les écoles,


Attends ! Tu connais le problème des instits dans les écoles ? Il n'est
réellement pas possible d'utiliser comme ça des oeuvres musicales ou
cinématographiques. C'est tout simplement une réalité, pas un fantasme.
J'ai vu une école se faire emmerder (et renoncer) pour une connerie
théâtreuse en dvd - je crois l'avoir déjà dit.

Les sommes réclamées n'étaient tout simplement pas acceptables. On voit
que tu n'as pas d'enfants et que tu n'es jamais de corvée de bienfaisance.
Tu crois que ça m'amuse de faire le zouave quelquefois pour la bonne
cause. Rien que pour offrir une sortie à des mômes, c'est une galère car
tout simplement, il n'y a pas d'argent. L'E.N a du fric, pas les écoles !

Tu ne peux en plus filer directement de l'argent. Cela arrangerait tout le
monde, moi le premier, mais ce n'est pas dans le cadre légal à ce qu'il
paraît. On peut un peu le contourner, mais pas trop. J'ai fait le con
une journée à faire vendeur de puces pour l'école. Remarque, c'est très
instructif sur le comportement des gens... On a pu en douce glisser
quelques biffetons dans la caisse, mais avec discrétion. Pourtant je
gagne en une heure ce qu'un vendeur de puces gagne en une journée, je
ne suis donc pas à ça près.

Je trouve donc assez inadmissible qu'on aille faire chier les écoles
primaires avec ces droits à la con.


mais cette histoire d'enfants
qui nous arrachent des larmes, innocents par excellence, voulant
remercier leur professeur - occasion morale entre toute et émouvant
symbole de l'amour des enfants pour leur école, et l'odieux racketeur
qui veut tirer de l'argent sur des chant d'écoliers, c'est une
présentation complètement caricaturale du problème.


C'est un peu caricatural bien entendu. Quoique tu as encore des enfants
qui se comportent comme des enfants et n'ont pas envie de cracher à la
gueule des instits. Donc, pour eux, ce qui te semble risible, est en fait
une chose très importante. Pour eux, prendre conscience aussi tôt que
la vie peut être aussi sordide n'est pas un bien. Un enfant est sentimental.
Le fait simplement qu'il apprenne qu'une école qu'il croyait être un cadre
solide et protecteur puisse être mise à mal par des marchands, je trouve
ça pas bien du tout.

Utiliser cette annecdote édifiante pour faire apparaître la SACEM
comme un acteur odieux et le principe de la rémunération des auteurs
comme une injustice, ça à un nom, ça s'appelle de la propagande.


Commence par avoir des enfants, on en rediscutera !

tg

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tg
On 2006-07-23, SL wrote:
Du point de vue du droit d'auteur, il n'y a peut être pas de
différence entre une école et une boîte de nuit. Dans ce cas c'est la
loi qu'il faut changer.


Je ne te le fais pas dire ! Ou alors réformer ce mastodonte bureaucratique
qu'est l'E.N et qui plombe tout le budget. Je crois qu'une modification
de la loi sera plus rapide !

Par ailleurs, l'école (et là, je parle en pro) se met souvent en situation
d'illégalité la plus totale. La diffusion d'une chanson, c'est un pet de
lapin. Si tu voyais simplement les installations non conformes à la loi
ou au simple bon sens (faut savoir que les risques sont des risques
mortels ! Ce n'est pas rien tout de même) ou si tu avais en face de toi
des ados en urgence psychiatrique qui sont laissés à l'abandon, tu verrais
de quoi je parle précisément.

Actuellement, une chose est à savoir. Dans un Lep pourri, avec des profs
qui sont tenus par la hiérarchie, un médecin scolaire tout aussi
verrouillé, un môme dans la détresse la plus totale peut être laissé
à l'abandon le plus complet ! Et par dessus le marché, on peut lui
apprendre un pseudo métier dans des conditions de sécurité qui
alerteraient l'Apave et la gendarmerie si elles étaient connues.

tg

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SL
On 2006-07-23, SL wrote:

Je trouve donc assez inadmissible qu'on aille faire chier les écoles
primaires avec ces droits à la con.


Que les écoles manquent de fric, c'est un autre problème : on ne va
pas expliquer aux artistes : "vous n'allez pas toucher les droits
d'auteur auquel la loi vous donne droit parce que telle institution
n'est pas assez financée", n'est-ce pas ? Ce n'est pas un problème de
la SACEM. S'il y a un scandale, c'est l'absence de moyen des écoles,
ou l'absence d'exception au droit d'auteur pour l'éducation et la
recherche, mais ce n'est pas ce cas particulier.

mais cette histoire d'enfants qui nous arrachent des larmes,
innocents par excellence, voulant remercier leur professeur -
occasion morale entre toute et émouvant symbole de l'amour des
enfants pour leur école, et l'odieux racketeur qui veut tirer de
l'argent sur des chant d'écoliers, c'est une présentation
complètement caricaturale du problème.


C'est un peu caricatural bien entendu.


Si peu.

Quoique tu as encore des enfants qui se comportent comme des enfants
et n'ont pas envie de cracher à la gueule des instits. Donc, pour
eux, ce qui te semble risible, est en fait une chose très
importante.


Mais je n'ai jamais dit le contraire, et ce n'est pas du tout le
sujet.

Pour eux, prendre conscience aussi tôt que la vie peut être aussi
sordide n'est pas un bien. Un enfant est sentimental. Le fait
simplement qu'il apprenne qu'une école qu'il croyait être un cadre
solide et protecteur puisse être mise à mal par des marchands, je
trouve ça pas bien du tout.


La SACEM c'est une société de perception de droit (je crois), je ne
pense même pas que son statut en fasse une "société", pas vraiment une
société "marchande" en tout cas.

Utiliser cette annecdote édifiante pour faire apparaître la SACEM
comme un acteur odieux et le principe de la rémunération des
auteurs comme une injustice, ça à un nom, ça s'appelle de la
propagande.


Commence par avoir des enfants, on en rediscutera !


Avoir des enfants fait faire des raisonnements incohérents ?


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SL

Pour eux, prendre conscience aussi tôt que la vie peut être aussi
sordide n'est pas un bien. Un enfant est sentimental. Le fait
simplement qu'il apprenne qu'une école qu'il croyait être un cadre
solide et protecteur puisse être mise à mal par des marchands, je
trouve ça pas bien du tout.


La SACEM c'est une société de perception de droit (je crois), je ne
pense même pas que son statut en fasse une "société",


Société commerciale je veux dire. Sinon, c'est dans le nom...

pas vraiment une société "marchande" en tout cas.


Puisque vous tenez tant à l'aspect exemplaire, on pourrait dire aussi
bien qu'il n'est pas mal que les gamins (futur connectés au haut
débit) apprennent que les oeuvres d'art sont le fruit d'un travail, et
que tout travail mérite salaire.


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tg
On 2006-07-23, SL wrote:
Puisque vous tenez tant à l'aspect exemplaire, on pourrait dire aussi
bien qu'il n'est pas mal que les gamins (futur connectés au haut
débit) apprennent que les oeuvres d'art sont le fruit d'un travail, et
que tout travail mérite salaire.


Oui, tout travail mérite salaire. Ensuite, l'autre idée, ce serait de
faire passer que des intermédiaires qui se taillent la part du lion
ne sont peut-être pas si indispensables que ça. Car dans les relations
Sacem, Ministre de la Culture et sociétés d'éditions, y'a comme des
grosses zones d'ombres !

Il y a des mauvaises langues ayant fait
quelques recherches (à consulter sur le forum musique classique par
exemple) qui laisserait supposer que la situtation n'est pas aussi
limpide que "la bonne Sacem faisant la chasse aux vilains fraudeurs
pour le bien de l'artiste".

D'ailleurs, certains artistes ne l'apprécient pas du tout. C'est à
se demander pourquoi.

Faut donc faire passer aux enfants que tout travail mérite salaire.
Et qu'un savoir non librement partagé est un savoir mort.

tg

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tg
On 2006-07-23, SL wrote:
Avoir des enfants fait faire des raisonnements incohérents ?


Toujours ! Il n'y a que les esprits faibles qui pensent que A et
non-A ne peuvent pas être vrais simultanément.

tg

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SL
On 2006-07-23, SL wrote:
Avoir des enfants fait faire des raisonnements incohérents ?


Toujours ! Il n'y a que les esprits faibles qui pensent que A et
non-A ne peuvent pas être vrais simultanément.


Je comprends mieux :-))


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stephane
On 2006-07-23, SL wrote:

Utiliser cette annecdote édifiante pour faire apparaître la SACEM
comme un acteur odieux et le principe de la rémunération des auteurs
comme une injustice, ça à un nom, ça s'appelle de la propagande.


Il y a une connerie a sortir et tu la manques pas toi.




--
http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries
http://www.pbase.com/stougard/ Pfff, encore des photos

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SL
On 2006-07-23, SL wrote:

Utiliser cette annecdote édifiante pour faire apparaître la SACEM
comme un acteur odieux et le principe de la rémunération des
auteurs comme une injustice, ça à un nom, ça s'appelle de la
propagande.


Il y a une connerie a sortir et tu la manques pas toi.


Heureusement que vous nous avez montré en quoi j'avais tort, sinon on
aurait pu croire que votre message était constitué uniquement de
bêtise.

Ce qui me fait bien marrer c'est que je lis régulièrement des
accusations de m'être fait laver le cerveau et de suivre la propagande
d'un parti pour avoir la simplicité d'esprit de ne pas dégobiller des
propos politiques apocalyptiques, mais dès qu'on se passe en boucle
des récits dont la logique manichéenne (les têtes blondes vs l'odieuse
administration sangsue) a pour fonction grossière de susciter
l'indignation et de désigner la SACEM comme ennemi du peuple, on avale
sans broncher et on en redemande.

Le Juif Sûss aussi était accusé d'être un vampire et un parasite,
d'avoir écrasé le bon peuple d'impot, corrompu l'Etat, et, en
véritable administrateur de la SACEM avant la lettre, il avait confié
le monopole du tabac à la communauté juive.


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talon
SL wrote:

Le Juif Sûss aussi était accusé d'être un vampire et un parasite,
d'avoir écrasé le bon peuple d'impot, corrompu l'Etat, et, en
véritable administrateur de la SACEM avant la lettre, il avait confié
le monopole du tabac à la communauté juive.


Pour changer de sujet vers quelque chose de moins macabre, je suis tombé par
hasard sur les rapports des examinateurs au concours de maths de Ulm.
http://www.ens.fr/concours/Rapports/2005/MP/
en particulier celui-ci:
http://www.ens.fr/concours/Rapports/2005/MP/mp_oral_math_ulc_u.pdf
qui porte sur l'oral de math (donc sur des candidats qui ont été admissibles à
l'écrit!)

Les bras m'en sont tombés quand j'ai lu que la notion d'espace quotient
n'était plus au programme de *mathématiques spéciales*, elle était au
programme de seconde, à mon époque. Idem pour le thérorème des valeurs
intermédiaires qui était au programme de première sauf erreur.

Pour ceux d'entre vous qui ont fait des études scientifiques il y a quelque
temps, il y a là de quoi réfléchir sur l'élévation continue du niveau
scolaire telle que la perçoivent certains caciques du parti cher à notre SL.
Et aussi sur ce que devient l'élite des quelques dizaines de meilleurs élèves
scientifiques que produit notre pays chaque année.




-

Michel TALON