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Les commentaires dans le code

208 réponses
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Zeyes
Ca me préoccupe, et je voudrais avoir votre avis.
Le mien est "un _bon_ code se passe de commentaires" (C'est ma devise)
D'ailleurs, a mon epoque, les compilo optimisaient mieux un code non
optimisé, tres lisible, avec beaucoup de variables intermediaires, qu'il
supprimait lors de l'optimisation.
Il faut quand meme quelques commentaires indispensables, mais moins y'en
a, mieux on se porte.
Je considere que quelqu'un qui lit du C, comprend le C. Ou alors, c'est
un ouvrage didactique. Si vous achetez un livre ecrit en russe, vous ne
vous attendez pas trouver la traduction, sauf si c'est explicitement
ecrit sur la couverture, nan?
Voila, je lance le debat, opposé a ce qu'on apprend a l'ecole.

10 réponses

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atg
(Michel Talon) writes:


Il n'y a pas de doute que si les meilleurs
sont relativement bons, les plus mauvais sont probablement très mauvais.


Ca c'est la pire des misères. Personnellement, je ne m'en sors pas.

Arriver à faire travailler à un niveau décent les "bons" tout en
ne foutant pas dehors ceux qui n'ont rien à faire là...

Je suis le programme en ne baissant pas le niveau ou je m'adapte
aux brêles (les 2/3) ?

En plus, il faut être "populaire".

J'ai bien essayé de faire faire du travail supplémentaire at home.
Mais déjà que l'ensemble à des difficultés à lire un polycop
obligatoire.

Je ne parle pas d'achat de bouquins. C'est tragiquement impossible
de faire dépenser trois balles pour un bouquin. Les étudiants sont
coincés du crapaud.

En fait c'est ça le problème de l'université, la très grande
hétérogénéité du niveau, favorisée par le fait qu'il y a une tendance à
donner le diplôme à presque tout le monde, pour des tas de raisons:


Tiens, j'ai aussi ce problème. En fait, à moins d'une catastrophe
absolue (incarcération, analphabétisme découvert, attentat sur le WTC),
ils ont tous le diplôme. Et comme ça finit par se savoir, pour motiver
les troupes...

L'intervention des entreprises n'est pas un gain. Lors d'une soutenance,
le responsable de l'entreprise qui débarque est une calamité. Le mémoire
est un torche-cul mais le patron dit: "Il est très bien cet étudiant. Tant,
je l'embauche".
Ce qui veut dire, en real politik, qu'on s'allonge.

- sinon il y aurait une chute des effectifs qui mettrait des pans entiers
de l'université en péril, déjà ce n'est pas brillant.


Voilà le véritable nerf de la guerre.

- le seul résultat de l'élitisme serait de créer des hordes de jeunes
ayant raté tous leurs examens, gibier de RMI inemployable. Tandis
que leur parchemin, même de piètre qualité, leur permet parfois de
trouver du travail.


Je te rassures. S'ils veulent, même ceux qui n'ont pas le parchemin
trouvent du travail. Et ceux qui ont le parchemin n'en trouvent pas
forcément. Le pire des parchemins, c'est celui qui navigue entre deux
eaux. Le genre BTS, Bac + 4, enfin ni suffisamment nul, ni suffisamment
élevé. L'étudiant ne voit plus la rentabilité de son effort. Il est
débordé par les diplômes très en-dessous et n'accède pas aux postes
rares réservés aux vraies élites.


Bac + 2, et que dans la plupart des cas, les gens ne foutent absolument
rien dès qu'ils ont mis les pieds dans l'école. Je pense que là aussi
les gens savent de quoi il retourne.


Je confirme. L'examen d'entrée (s'il n'est pas trafiqué d'ailleurs) donne
un niveau qui est, dans les faits, quelquefois supérieur à celui dont
les étudiants disposent en sortie.

Ce que me disent les entreprises, en gros et pour faire schématique,
c'est qu'elles tablent sur la stratégie du "plus con possible".
Comme en informatique finalement, où on ne soupçonne jamais le niveau
de connerie de l'utilisateur. Elles organisent donc leur dispositif
pour que le con qu'elles embauchent soit pris en charge, si j'ose
dire, mécaniquement. Contrôlé par des dispositifs automatisés.

Il y a peu, le responsable d'une boîte me confiait qu'un analphabète
n'est plus vraiment un problème pour lui. Au début, il croyait que
l'EN allait réagir. L'entreprise a jeté l'éponge. Elle a ensuite
essayé de prendre les choses en main. Elle a compris pourquoi l'EN
n'y arrivait pas. Elle a donc de nouveau jeté l'éponge.

Maintenant, elle s'organise techniquement pour que des quasi mongoliens
puissent travailer pour elle sans soucis particuliers.

Par comparaison, ça me fait penser à ces étudiants qui rouscaillent
lorsque tu ne photocopies pas une centaine de page/tête de pipe d'une
doc qui se trouve en cliquant sur le point "?" de n'importe quel
logiciel. En créant ces obesiciels, je suppose que les programmeurs
ont enfin renoncé à l'idée saugrenue selon laquelle un utilisateur
lirait ou pourrait cliquer sur cette foutue icone.

Je comprends la désespérance de ces jeunes qui s'acharnent pour l'un
à avoir son Cap, pour le deuxième, son Bac Pro et pour un troisième
son Magistere, pour se rendre compte au final que ça n'intéresse pas
grand monde au fond. Les entreprises ont pris les devants depuis longtemps.
Lassées, elles s'organisent pour fonctionner avec l'essentiel de
l'effectif composé de cons.

costaclt

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Patrice Karatchentzeff
atg a écrit :

L'intervention des entreprises n'est pas un gain. Lors d'une
soutenance, le responsable de l'entreprise qui débarque est une
calamité. Le mémoire est un torche-cul mais le patron dit: "Il est
très bien cet étudiant. Tant, je l'embauche". Ce qui veut dire, en
real politik, qu'on s'allonge.


Cela devrait t'interpeller quand même un peu...

Si un étudiant que tu considères incompétent est considéré comme
compétent dans une entreprise, il serait peut-être temps de se sortir
de son microcosme et se remettre en question...

PK

--
      |      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:
     |,4-  ) )-,_. , (  `'-'  http://p.karatchentzeff.free.fr
    '---''(_/--'  `-'_)       

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Nicolas George
Patrice Karatchentzeff , dans le message
, a écrit :
Si un étudiant que tu considères incompétent est considéré comme
compétent dans une entreprise, il serait peut-être temps de se sortir
de son microcosme et se remettre en question...


Ou au contraire d'y rester le plus possible, parce que c'est quand même bien
agréable de fréquenter des gens qui font autre chose de leurs soirées que
regarder TF1.

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atg
Patrice Karatchentzeff writes:


Tu te fais de grosses illusions sur les ingénieurs de « grande
école ».



Au fond tu dois avoir raison. Je donnerais juste un bémol : on
achète quelquefois un type sortant d'une grande école pour son
réseau relationnel constitué pendant ses études. Ou pour faire
office de pantin et faire-valoir pendant un certain temps.

Enfin, quand on cherche de la compétence, on n'embauche jamais un
débutant, quelque soit le prestige de l'établissement dont il est
issu : ce n'est pas parce qu'un type est brillant dans ses études
qu'il le sera dans le travail par la suite : la plupart du temps, la
différence entre le travail et les étude est telle qu'être brillant
dans un des cas n'assure aucune certitude de l'être dans l'autre cas.


Et il faudrait voir ce qu'entend une entreprise par "être compétent".
Quel que soit le poste, ça peut être surprenant et ne pas coïncider
avec la vision fac/école.

Je dirais par exemple qu'une formidable aisance relationnelle
emporte l'adhésion d'une entreprise loin devant une compétence
technique. Ou alors, elle est réellement prise à la gorge sur
une nécessité de très haute qualification.

Je ne compte plus le nombre de fois où je sais que ça va
merder inéluctablement pour un étudiant, dès lors qu'il est
inhibé, au moment où on va le lancer en entreprise.

Il y a des gens compétents qui ne "passent" pas car ils
font une tronche de six pieds de longs, n'osent pas affronter
autrui, chient dans leur froc devant un syndicaliste énervé.


C'est comme les ministères finalement.

costaclt

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atg
Patrice Karatchentzeff writes:


Cela devrait t'interpeller quand même un peu...

Si un étudiant que tu considères incompétent est considéré comme
compétent dans une entreprise, il serait peut-être temps de se sortir
de son microcosme et se remettre en question...


Pour l'instant, ça ne m'interpelle pas. J'aimerais bien en fait.

Ca ne m'interpelle pas car je sais à chaque fois quel est le
travail *réel* que va devoir accomplir l'étudiant une fois
embauché.

C'est toujours très loin, en matière de compétences techniques, de
ce qu'il a préparé comme diplôme. C'est toujours très basique.

Ce qui revient à chaque fois dans le discours des ex-étudiants,
c'est que sur le terrain, on leur demande des choses très connes.

Du coup, cela a un effet pervers lors des rencontres "nouveaux"
avec "anciens" embauchés. Les seconds expliquent au premier que
sur le terrain, la vraie vie quoi, on va leur demander le dixième
de ce qu'ils vont apprendre en fac/école. Pour motiver, c'est toujours
sympa...

costaclt

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Denis Beauregard
Le Sun, 20 May 2007 18:31:57 +0200, Patrice Karatchentzeff
écrivait dans fr.comp.os.linux.debats:

atg a écrit :

L'intervention des entreprises n'est pas un gain. Lors d'une
soutenance, le responsable de l'entreprise qui débarque est une
calamité. Le mémoire est un torche-cul mais le patron dit: "Il est
très bien cet étudiant. Tant, je l'embauche". Ce qui veut dire, en
real politik, qu'on s'allonge.


Cela devrait t'interpeller quand même un peu...

Si un étudiant que tu considères incompétent est considéré comme
compétent dans une entreprise, il serait peut-être temps de se sortir
de son microcosme et se remettre en question...


J'ai terminé mes études universitaires (1er cycle) en 1978, puis
un 2e diplôme en 1985.

J'ai travaillé dans un projet durant 4 ans, dans l'interface usager.
Cette partie du code a été écrite par un étudiant en stage qui venait
à peine d'apprendre les rudiments du langage utilisé. J'ai ensuite
passé 3 ans en partie à réparer ses erreurs (code très mal foutu) et
pourtant, le chef de service appréciait beaucoup son travail et avait
envers lui sans doute une meilleure opinion qu'envers moi. Ce qui lui
importait, ce n'était pas la qualité du code (ça, j'étais le seul à
vraiment voir à quel point c'était pourri), mais l'apparence du
résultat et une certaine arrogance de l'étudiant que le chef
interprétait comme de la compétence (ce qui était faux).

Cela me donne l'impression que finalement, on s'en fout et pas à peu
près de la qualité du code. Ce qui compte, ce n'est plus de faire le
meilleur logiciel qui résiste le mieux à l'usage (par exemple, un
éditeur de texte avec disquette qui ne planterait pas si on enlevait
la disquette au milieu d'un enregistrement), qui soit le plus
ergonomique, le plus universel, etc. Ce qui compte, c'est de livrer
quelque chose qui marche à peu près mais qui n'a pas l'air de ne pas
marcher. Et on donne priorité au jeune qui a sans doute appris il y a
peu tel ou tel outil, donc on n'aura pas à le former. Puis, tant pis
si on le vire dans 5 ans pour embaucher un autre jeu.

On est pratiquement à l'époque du programmeur à jeter après usage.


Denis


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talon
atg wrote:
Je te rassures. S'ils veulent, même ceux qui n'ont pas le parchemin
trouvent du travail. Et ceux qui ont le parchemin n'en trouvent pas
forcément. Le pire des parchemins, c'est celui qui navigue entre deux
eaux. Le genre BTS, Bac + 4, enfin ni suffisamment nul, ni suffisamment
élevé. L'étudiant ne voit plus la rentabilité de son effort. Il est
débordé par les diplômes très en-dessous et n'accède pas aux postes
rares réservés aux vraies élites.


Enfin ça dépend. Si tu regardes le palmarés de 90% des membres du
gouvernement, wikipédia est très bien pour ça, tu verras qu'ils sont
exactement dans ce créneau, autour de bac +4 , et ils ont pourtant
réussi à accéder aux postes d'élite :-(
Autrefois on se plaignait du trop grand nombre d'énarques et autres
polytechniciens aux postes de commande, là on a droit à la première
grande rupture du régime ... Evidemment, circonstance atténuante, la
moitié sont nés à Neuilly.


--

Michel TALON

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Mihamina (R12y) Rakotomandimby
Michel Talon - <f2q0lu$2l75$ :

Autrefois on se plaignait du trop grand nombre d'énarques et autres
polytechniciens aux postes de commande, là on a droit à la première
grande rupture du régime ... Evidemment, circonstance atténuante, la
moitié sont nés à Neuilly.


Je ne vois pas trop comment on peut faire autrement.
Je veux dire: la "haute société", c'est la "haute société", quoi.
Y a une autre façon de voir les choses? Laquelle?

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atg
(Michel Talon) writes:


Enfin ça dépend. Si tu regardes le palmarés de 90% des membres du
gouvernement, wikipédia est très bien pour ça, tu verras qu'ils sont
exactement dans ce créneau, autour de bac +4 , et ils ont pourtant
réussi à accéder aux postes d'élite :-(
Autrefois on se plaignait du trop grand nombre d'énarques et autres
polytechniciens aux postes de commande, là on a droit à la première
grande rupture du régime ... Evidemment, circonstance atténuante, la
moitié sont nés à Neuilly.


Et ils ont certainemnet eu leur diplôme par VAE :)

Je crois bien que le plus diplômé des politiques est...
Megret (du FN).

costaclt

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atg
"Mihamina (R12y) Rakotomandimby" writes:


Je ne vois pas trop comment on peut faire autrement.
Je veux dire: la "haute société", c'est la "haute société", quoi.
Y a une autre façon de voir les choses? Laquelle?


Retourner au pompidolisme ? Pompidou, il habitait dans une étable,
ses vieux retournaient le foin. Il sortait 1er de Normale Sup et
à propos de Messmer (je crois bien) qui était aussi titré, avait
sorti cette vacherie :

" Dans quelle discipline ?"
- Géographie.
Ah, je m'en doutais ! Un descriptif !".

costaclt

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