Je ne peux pas m'embêcher de relever la nullité absolue de cet
article. Autant le précédent était peut être une charge lourde et
partielle, mais avait l'avantage de poser de vraies questions et des
idées paradoxales (le caractère soluble du libre dans
l'ultra-capitalisme), autant celui ci est du plus pur discours
sectaire. Dès la seconde phrase le niveau est annoncé :
« Son auteur, par sa maladresse volontaire ? et sa partialité
s'est décrédibilisé. Il n'est donc pas forcément nécessaire de
répondre point par point à cette attaque. »
On est dans la cours de récréation avec de celui qui fera le plus
d'insultes, se livrera aux plus belles pétitions de principes, aux
attaques /ad hominem/ et aux sous-entendu sur la bonne foi du
contradicteur les plus dénuées d'intérêt. S'autoriser à sous entendre
que le contradicteur a tort et qu'il n'est pas nécessaire de répondre
parce qu'il fait sans aucun doute exprès de raconter n'importe quoi,
qu'il est donc du côté du mal, c'est assez fort.
Ça donne vraiment l'impression d'un fanatique religieux qui lève la
tête de son livre saint mais a oublié que tout le monde ne partage pas
sa foi et qu'il est peut être nécessaire, quand on ne parle pas à ses
ouailles, de "répoindre point par point" au moyen d'une argumentation.
Autre perle :
Par ailleurs, et comme par hasard, certaines prises de position
publiques viennent sensibiliser les décideurs et le grand public,
comme on soupçonne que ce fut le cas pour cette tribune, qui
visait à attaquer l'économie du logiciel libre. Le plus important
pour «eux» n'est pas de dire la vérité ; le plus important est de
maintenir leur situation de monopole.
Argument décisif, ce soupçon que l'article auquel est un sous-marin de
l'industrie du logiciel propriétaire. Le « eux » aussi est magnifique,
c'est un aveu de la logique sectaire et manichéiste de tout ça. Je
passe sur le fait que le contradicteur soient à nouveaux présentés
comme le mal absolu, duquel aucune vérité ne peut venir : il ne faut
donc surtout pas les écouter, ce serait courir le risque de succomber
au malin.
Faute d'avoir eu le temps de s'habituer à la lumière du jour, l'auteur
nous livre les arcanes de sa pensée dont Microsoft est la clef de
voûte dans le rôle du mal absolu :
Les grands éditeurs mondiaux avancent maintenant derrière des
prête-noms soi-disant experts et indépendants ou derrière de
petites associations et essayent de faire croire que la France
peut encore espérer voir un jour émerger un nouveau Microsoft.
Troisième allusion (« soi-disant experts et indépendant ») à la
corruption de l'interlocuteur.
Par ailleurs l'article ne répond absolument pas, comme il l'annonçait,
à l'argument du premier article, qui était en gros l'équivoque
économique du logiciel libre et de sa récupération par le marché. Il
énumère donc ce qui est acquis, à savoir que le marché s'y intéresse,
et on est censé croire que c'est bien.
coeur du medef. Comment expliquer autrement qu'un candidat comme Sarkozy, dépourvu de tout qualité, petit, méchant, nul sous tous rapports, un vrai vizir Iznogoud de caricature, puisse se targuer du vote de la moitié du corps électoral?
Peut etre tout simplement parce qu'il y a tout simplement rien d'autre ?
-- http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries http://www.pbase.com/stougard/ Pfff, encore des photos http://www.democrate.org/
On 2006-07-22, Michel Talon <talon@lpthe.jussieu.fr> wrote:
coeur du medef. Comment expliquer autrement qu'un candidat comme Sarkozy,
dépourvu de tout qualité, petit, méchant, nul sous tous rapports, un vrai
vizir Iznogoud de caricature, puisse se targuer du vote de la moitié du corps
électoral?
Peut etre tout simplement parce qu'il y a tout simplement rien d'autre ?
--
http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries
http://www.pbase.com/stougard/ Pfff, encore des photos
http://www.democrate.org/
coeur du medef. Comment expliquer autrement qu'un candidat comme Sarkozy, dépourvu de tout qualité, petit, méchant, nul sous tous rapports, un vrai vizir Iznogoud de caricature, puisse se targuer du vote de la moitié du corps électoral?
Peut etre tout simplement parce qu'il y a tout simplement rien d'autre ?
-- http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries http://www.pbase.com/stougard/ Pfff, encore des photos http://www.democrate.org/
stephane
On 2006-07-25, SL wrote:
Perso, j'ai suivi l'histoire de loin, mais avec beaucoup d'amusement, c'etait tres drole en fait, la piece de theatre que nous joue l'ENA (unique pouvoir reel en France) partait en couille par l'arrive d'un acteur impromptu, les acteurs ne savaient plus comment improviser.
Votre compréhension vigoureuse et saisissante de la vie politique est décidément toujours aussi impressionnante !
On peut meme les voir se parler sur le web dans les seances de l'assemblee, en plus de faire du theatre, il font meme des films maintenant.
J'ai regarde la derniere seance, le 30 juin, sur la loi DAVDSI, on y trouvait toutes les composantes d'un bon film : de l'humour, du suspens, du sentimentalisme et meme du symbolisme, c'etait mignon a crever et finalement les comediens n'etaient pas si mauvais.
La gauche contre la loi DAVDSI qui avait envoye 5 deputes a la conquete de la liberte des Internautes (on va pas en envoyer plus, d'ici la qu'on reussisse, on serait pas dans la merde). Tant que tout ca permet de trouver un gentil et un mechant et d'inverser les roles une fois sur deux ...
-- http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries http://www.pbase.com/stougard/ Pfff, encore des photos http://www.democrate.org/
On 2006-07-25, SL <nospam@nospam.com> wrote:
Perso, j'ai suivi l'histoire de loin, mais avec beaucoup
d'amusement, c'etait tres drole en fait, la piece de theatre que
nous joue l'ENA (unique pouvoir reel en France) partait en couille
par l'arrive d'un acteur impromptu, les acteurs ne savaient plus
comment improviser.
Votre compréhension vigoureuse et saisissante de la vie politique est
décidément toujours aussi impressionnante !
On peut meme les voir se parler sur le web dans les seances de
l'assemblee, en plus de faire du theatre, il font meme des films
maintenant.
J'ai regarde la derniere seance, le 30 juin, sur la loi DAVDSI, on y
trouvait toutes les composantes d'un bon film : de l'humour, du suspens,
du sentimentalisme et meme du symbolisme, c'etait mignon a crever et
finalement les comediens n'etaient pas si mauvais.
La gauche contre la loi DAVDSI qui avait envoye 5 deputes a la conquete
de la liberte des Internautes (on va pas en envoyer plus, d'ici la qu'on
reussisse, on serait pas dans la merde). Tant que tout ca permet de
trouver un gentil et un mechant et d'inverser les roles une fois sur
deux ...
--
http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries
http://www.pbase.com/stougard/ Pfff, encore des photos
http://www.democrate.org/
Perso, j'ai suivi l'histoire de loin, mais avec beaucoup d'amusement, c'etait tres drole en fait, la piece de theatre que nous joue l'ENA (unique pouvoir reel en France) partait en couille par l'arrive d'un acteur impromptu, les acteurs ne savaient plus comment improviser.
Votre compréhension vigoureuse et saisissante de la vie politique est décidément toujours aussi impressionnante !
On peut meme les voir se parler sur le web dans les seances de l'assemblee, en plus de faire du theatre, il font meme des films maintenant.
J'ai regarde la derniere seance, le 30 juin, sur la loi DAVDSI, on y trouvait toutes les composantes d'un bon film : de l'humour, du suspens, du sentimentalisme et meme du symbolisme, c'etait mignon a crever et finalement les comediens n'etaient pas si mauvais.
La gauche contre la loi DAVDSI qui avait envoye 5 deputes a la conquete de la liberte des Internautes (on va pas en envoyer plus, d'ici la qu'on reussisse, on serait pas dans la merde). Tant que tout ca permet de trouver un gentil et un mechant et d'inverser les roles une fois sur deux ...
-- http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries http://www.pbase.com/stougard/ Pfff, encore des photos http://www.democrate.org/
Patrice Karatchentzeff
Stéphane Zuckerman writes:
On Mon, 24 Jul 2006, Patrice Karatchentzeff wrote:
[...]
Euh, y'a amalgame ou bien ? Rousseau pensait que l'homme était bon à la base, et que la société le corrompait. Voltaire pensait que l'homme était par nature "mauvais" (ou en tout cas égoïste, enclin à la violence, etc), et que la société tempérait ses ardeurs, et, à terme, le rendait meilleur. Deux visions assez antithétiques. Et en pratique, il me semble que les morts violentes en France ont quand même tendance à baisser en France (je parle des temps de paix, bien sûr).
Je ne vois pas le rapport avec ta conclusion...
[...]
Rappelle-moi, les systèmes d'indulgence, les appels des différents rois d'Europe au pape pour pouvoir asseoir certaines de leurs décisions... Ce n'est pas une démonstration plutôt éloquente de la puissance politique qu'avait l'Eglise catholique il y a quelques siècles ?
Non. En s'occupant de la morale, on s'occupe de politique évidemment. L'ordre religieux est évidemment morale. C'est la canne sur laquelle repose le système et donc sur laquelle s'appuie le roi pour diriger.
Mais l'Église ne dirige pas. Elle se contente (et c'est déjà énorme) de poser les jalons de la morale.
En république, la morale appartient à la majorité. Si demain, la majorité trouvait normale que désormais, tout le monde se balade à poil, on arriverait à la faire voter et entrer dans la constitution, que cela te plaise ou non.
On Mon, 24 Jul 2006, Patrice Karatchentzeff wrote:
[...]
Euh, y'a amalgame ou bien ? Rousseau pensait que l'homme était bon à
la base, et que la société le corrompait. Voltaire pensait que l'homme
était par nature "mauvais" (ou en tout cas égoïste, enclin à la
violence, etc), et que la société tempérait ses ardeurs, et, à terme,
le rendait meilleur. Deux visions assez antithétiques. Et en
pratique, il me semble que les morts violentes en France ont quand
même tendance à baisser en France (je parle des temps de paix, bien
sûr).
Je ne vois pas le rapport avec ta conclusion...
[...]
Rappelle-moi, les systèmes d'indulgence, les appels des différents
rois d'Europe au pape pour pouvoir asseoir certaines de leurs
décisions... Ce n'est pas une démonstration plutôt éloquente de la
puissance politique qu'avait l'Eglise catholique il y a quelques
siècles ?
Non. En s'occupant de la morale, on s'occupe de politique évidemment.
L'ordre religieux est évidemment morale. C'est la canne sur laquelle
repose le système et donc sur laquelle s'appuie le roi pour diriger.
Mais l'Église ne dirige pas. Elle se contente (et c'est déjà énorme)
de poser les jalons de la morale.
En république, la morale appartient à la majorité. Si demain, la
majorité trouvait normale que désormais, tout le monde se balade à
poil, on arriverait à la faire voter et entrer dans la constitution,
que cela te plaise ou non.
On Mon, 24 Jul 2006, Patrice Karatchentzeff wrote:
[...]
Euh, y'a amalgame ou bien ? Rousseau pensait que l'homme était bon à la base, et que la société le corrompait. Voltaire pensait que l'homme était par nature "mauvais" (ou en tout cas égoïste, enclin à la violence, etc), et que la société tempérait ses ardeurs, et, à terme, le rendait meilleur. Deux visions assez antithétiques. Et en pratique, il me semble que les morts violentes en France ont quand même tendance à baisser en France (je parle des temps de paix, bien sûr).
Je ne vois pas le rapport avec ta conclusion...
[...]
Rappelle-moi, les systèmes d'indulgence, les appels des différents rois d'Europe au pape pour pouvoir asseoir certaines de leurs décisions... Ce n'est pas une démonstration plutôt éloquente de la puissance politique qu'avait l'Eglise catholique il y a quelques siècles ?
Non. En s'occupant de la morale, on s'occupe de politique évidemment. L'ordre religieux est évidemment morale. C'est la canne sur laquelle repose le système et donc sur laquelle s'appuie le roi pour diriger.
Mais l'Église ne dirige pas. Elle se contente (et c'est déjà énorme) de poser les jalons de la morale.
En république, la morale appartient à la majorité. Si demain, la majorité trouvait normale que désormais, tout le monde se balade à poil, on arriverait à la faire voter et entrer dans la constitution, que cela te plaise ou non.
coeur du medef. Comment expliquer autrement qu'un candidat comme Sarkozy, dépourvu de tout qualité, petit, méchant, nul sous tous rapports, un vrai vizir Iznogoud de caricature, puisse se targuer du vote de la moitié du corps électoral?
Peut etre tout simplement parce qu'il y a tout simplement rien d'autre ?
Et puis, cela reste du sondage, hein, le truc qui avait prédit un duel Jospin-Chirac en final de la coup^W^W^W en 2002...
On 2006-07-22, Michel Talon <talon@lpthe.jussieu.fr> wrote:
coeur du medef. Comment expliquer autrement qu'un candidat comme
Sarkozy, dépourvu de tout qualité, petit, méchant, nul sous tous
rapports, un vrai vizir Iznogoud de caricature, puisse se targuer
du vote de la moitié du corps électoral?
Peut etre tout simplement parce qu'il y a tout simplement rien
d'autre ?
Et puis, cela reste du sondage, hein, le truc qui avait prédit un duel
Jospin-Chirac en final de la coup^W^W^W en 2002...
coeur du medef. Comment expliquer autrement qu'un candidat comme Sarkozy, dépourvu de tout qualité, petit, méchant, nul sous tous rapports, un vrai vizir Iznogoud de caricature, puisse se targuer du vote de la moitié du corps électoral?
Peut etre tout simplement parce qu'il y a tout simplement rien d'autre ?
Et puis, cela reste du sondage, hein, le truc qui avait prédit un duel Jospin-Chirac en final de la coup^W^W^W en 2002...
Le PS a-t-il oui ou non appelé à voter solennellement pour Chirac au 2e tour ?
Le candidat du PS était Jospin, pas Chirac, point. A ce compte j'imagine que Chirac est aussi le candidat de la LCR. Le reste est de la manipulation pure et dure, dont vous êtes d'ailleurs la première victime, même si avec ce genre de raccourcis on se croit certes très malin.
Alors, tu réponds à la question au lieu de tourner autour du pot ?
La prochaine fois, tu pourras leur suggérer de fournir aussi le lubrifiant... manifestement, depuis le temps, la « pilule » n'est toujours pas passé...
Le PS a-t-il oui ou non appelé à voter solennellement pour Chirac au
2e tour ?
Le candidat du PS était Jospin, pas Chirac, point. A ce compte
j'imagine que Chirac est aussi le candidat de la LCR. Le reste est de
la manipulation pure et dure, dont vous êtes d'ailleurs la première
victime, même si avec ce genre de raccourcis on se croit certes très
malin.
Alors, tu réponds à la question au lieu de tourner autour du pot ?
La prochaine fois, tu pourras leur suggérer de fournir aussi le
lubrifiant... manifestement, depuis le temps, la « pilule » n'est
toujours pas passé...
Le PS a-t-il oui ou non appelé à voter solennellement pour Chirac au 2e tour ?
Le candidat du PS était Jospin, pas Chirac, point. A ce compte j'imagine que Chirac est aussi le candidat de la LCR. Le reste est de la manipulation pure et dure, dont vous êtes d'ailleurs la première victime, même si avec ce genre de raccourcis on se croit certes très malin.
Alors, tu réponds à la question au lieu de tourner autour du pot ?
La prochaine fois, tu pourras leur suggérer de fournir aussi le lubrifiant... manifestement, depuis le temps, la « pilule » n'est toujours pas passé...
Mais en effet, le système était lié. C'est d'ailleurs la clé. Cela s'appelle la doctrine sociale chrétienne.
Remplace ça par doctrine sociale islamique, ou charia, et tu vas trouver tout de suite moins sympathique.
PK
talon
Patrice Karatchentzeff wrote:
Mais l'Église ne dirige pas. Elle se contente (et c'est déjà énorme) de poser les jalons de la morale.
Ce qui est beaucoup trop à mon goût. Je préférerais de beaucoup qu'elle se contente du spirituel pur. Quand l'église commence à me dire que je n'ai pas le droit de manger de cochon, si tu vois ce que je veux dire, je trouve qu'elle interfère beaucoup trop dans ce qui ne la regarde pas. La morale sexuelle étant un exemple encore plus criant. D'autant plus criant quand l'église catholique, pour être précis, se permet de faire des "recommandations" au nom d'une morale qui date du 19° siècle alors que la plupart des religieux jusqu'à la papauté ont vécu dans la licence sexuelle la plus totale pendant des siècles et des siècles.
En république, la morale appartient à la majorité. Si demain, la majorité trouvait normale que désormais, tout le monde se balade à poil, on arriverait à la faire voter et entrer dans la constitution, que cela te plaise ou non.
Et je ne vois pas où il y a le moindre problème. C'est reconnaître la pure relativité de la "morale" une chose bien connue même des penseurs les plus catholiques, je vais te citer Pascal, "vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà".
Mais l'Église ne dirige pas. Elle se contente (et c'est déjà énorme)
de poser les jalons de la morale.
Ce qui est beaucoup trop à mon goût. Je préférerais de beaucoup qu'elle se
contente du spirituel pur. Quand l'église commence à me dire que je n'ai pas
le droit de manger de cochon, si tu vois ce que je veux dire, je trouve
qu'elle interfère beaucoup trop dans ce qui ne la regarde pas. La morale
sexuelle étant un exemple encore plus criant. D'autant plus criant quand
l'église catholique, pour être précis, se permet de faire des
"recommandations" au nom d'une morale qui date du 19° siècle alors que la
plupart des religieux jusqu'à la papauté ont vécu dans la licence sexuelle la
plus totale pendant des siècles et des siècles.
En république, la morale appartient à la majorité. Si demain, la
majorité trouvait normale que désormais, tout le monde se balade à
poil, on arriverait à la faire voter et entrer dans la constitution,
que cela te plaise ou non.
Et je ne vois pas où il y a le moindre problème. C'est reconnaître la pure
relativité de la "morale" une chose bien connue même des penseurs les plus
catholiques, je vais te citer Pascal, "vérité en deça des Pyrénées, erreur
au delà".
Mais l'Église ne dirige pas. Elle se contente (et c'est déjà énorme) de poser les jalons de la morale.
Ce qui est beaucoup trop à mon goût. Je préférerais de beaucoup qu'elle se contente du spirituel pur. Quand l'église commence à me dire que je n'ai pas le droit de manger de cochon, si tu vois ce que je veux dire, je trouve qu'elle interfère beaucoup trop dans ce qui ne la regarde pas. La morale sexuelle étant un exemple encore plus criant. D'autant plus criant quand l'église catholique, pour être précis, se permet de faire des "recommandations" au nom d'une morale qui date du 19° siècle alors que la plupart des religieux jusqu'à la papauté ont vécu dans la licence sexuelle la plus totale pendant des siècles et des siècles.
En république, la morale appartient à la majorité. Si demain, la majorité trouvait normale que désormais, tout le monde se balade à poil, on arriverait à la faire voter et entrer dans la constitution, que cela te plaise ou non.
Et je ne vois pas où il y a le moindre problème. C'est reconnaître la pure relativité de la "morale" une chose bien connue même des penseurs les plus catholiques, je vais te citer Pascal, "vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà".
PK
--
Michel TALON
SL
Et je ne vois pas où il y a le moindre problème. C'est reconnaître la pure relativité de la "morale" une chose bien connue même des penseurs les plus catholiques, je vais te citer Pascal, "vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà".
C'est amusant, je recherchait le "on naît catholique au même titre qu'on naît périgourdin ou allemand" de Montaigne, et je tombe sur ce passage : la dernière phrase strictement identique à celle de Pascal :
Que nous dira donc en cette nécessité la philosophie ? Que nous suivons les lois de notre pays ? C'est-à-dire cette mer flottante des opinions d'un peuple ou d'un prince, qui me peindront la justice d'autant de couleurs et la réformeront en autant de visage qu'il y aura en eux de changement de passion ? Je ne puis pas avoir le jugement si flexible. Quelle bonté est-ce que je voyais hier en crédit, et demain plus, et que le trait d'une rivière fait crime ?
Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au monde qui se tient au delà ?
p. 445 de l'édition Arléa, 1992
Sinon j'ai retrouvé ce que je cherchais au départ :
Tout cela, c'est un signe très évident que nous ne recevons notre religion qu'à notre façon et par nos mains, et non autrement que comme les autres religions se reçoivent. Nous nous sommes rencontrés au pays où elle était en usage ; ou nous regardons son ancienneté ou l'autorité des hommes qui l'ont maintenue ; ou craignons les menaces qu'elle attache aux mécréants ; ou suivons ses promesses. Ces considérations-là doivent être employées à notre croyance, mais comme subsidiaires : ce sont liaisons humaines. Une autre religion, d'autres témoins, pareilles promesses et menances nous pourraient imprimer par la même voie une croyance contraire.
Nous sommes chrétiens à même titre que nous sommes périgourdins ou allemands.
Toujours dans l'Apologie de Raymond Sebon, p. 339.
J'avais collé cette dernière phrase sur le frigo de mes parents quand j'étais gamin :-)
Et je ne vois pas où il y a le moindre problème. C'est reconnaître
la pure relativité de la "morale" une chose bien connue même des
penseurs les plus catholiques, je vais te citer Pascal, "vérité en
deça des Pyrénées, erreur au delà".
C'est amusant, je recherchait le "on naît catholique au même titre
qu'on naît périgourdin ou allemand" de Montaigne, et je tombe sur ce
passage : la dernière phrase strictement identique à celle de Pascal :
Que nous dira donc en cette nécessité la philosophie ? Que nous
suivons les lois de notre pays ? C'est-à-dire cette mer flottante
des opinions d'un peuple ou d'un prince, qui me peindront la
justice d'autant de couleurs et la réformeront en autant de
visage qu'il y aura en eux de changement de passion ? Je ne puis
pas avoir le jugement si flexible. Quelle bonté est-ce que je
voyais hier en crédit, et demain plus, et que le trait d'une
rivière fait crime ?
Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au
monde qui se tient au delà ?
p. 445 de l'édition Arléa, 1992
Sinon j'ai retrouvé ce que je cherchais au départ :
Tout cela, c'est un signe très évident que nous ne recevons notre
religion qu'à notre façon et par nos mains, et non autrement que
comme les autres religions se reçoivent. Nous nous sommes
rencontrés au pays où elle était en usage ; ou nous regardons son
ancienneté ou l'autorité des hommes qui l'ont maintenue ; ou
craignons les menaces qu'elle attache aux mécréants ; ou suivons
ses promesses. Ces considérations-là doivent être employées à
notre croyance, mais comme subsidiaires : ce sont liaisons
humaines. Une autre religion, d'autres témoins, pareilles
promesses et menances nous pourraient imprimer par la même voie
une croyance contraire.
Nous sommes chrétiens à même titre que nous sommes périgourdins ou
allemands.
Toujours dans l'Apologie de Raymond Sebon, p. 339.
J'avais collé cette dernière phrase sur le frigo de mes parents quand
j'étais gamin :-)
Et je ne vois pas où il y a le moindre problème. C'est reconnaître la pure relativité de la "morale" une chose bien connue même des penseurs les plus catholiques, je vais te citer Pascal, "vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà".
C'est amusant, je recherchait le "on naît catholique au même titre qu'on naît périgourdin ou allemand" de Montaigne, et je tombe sur ce passage : la dernière phrase strictement identique à celle de Pascal :
Que nous dira donc en cette nécessité la philosophie ? Que nous suivons les lois de notre pays ? C'est-à-dire cette mer flottante des opinions d'un peuple ou d'un prince, qui me peindront la justice d'autant de couleurs et la réformeront en autant de visage qu'il y aura en eux de changement de passion ? Je ne puis pas avoir le jugement si flexible. Quelle bonté est-ce que je voyais hier en crédit, et demain plus, et que le trait d'une rivière fait crime ?
Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au monde qui se tient au delà ?
p. 445 de l'édition Arléa, 1992
Sinon j'ai retrouvé ce que je cherchais au départ :
Tout cela, c'est un signe très évident que nous ne recevons notre religion qu'à notre façon et par nos mains, et non autrement que comme les autres religions se reçoivent. Nous nous sommes rencontrés au pays où elle était en usage ; ou nous regardons son ancienneté ou l'autorité des hommes qui l'ont maintenue ; ou craignons les menaces qu'elle attache aux mécréants ; ou suivons ses promesses. Ces considérations-là doivent être employées à notre croyance, mais comme subsidiaires : ce sont liaisons humaines. Une autre religion, d'autres témoins, pareilles promesses et menances nous pourraient imprimer par la même voie une croyance contraire.
Nous sommes chrétiens à même titre que nous sommes périgourdins ou allemands.
Toujours dans l'Apologie de Raymond Sebon, p. 339.
J'avais collé cette dernière phrase sur le frigo de mes parents quand j'étais gamin :-)