Bonjour,
Question certainement naïve d'un néophyte complet, vous voudrez bien m'en
excuser.
Il y a quelques années, j'avais essayé quelques distributions de Linux, plus
par curiosité que par nécessité. Mais j'ai été rebuté par le côté
"bricolage". La philosophie de l'époque était qu'il fallait mettre les mains
dans le cambouis pour arriver a faire ce qu'on voulait et en particulier à
gérer ses périphériques.
Il semble que les choses ont bien évolué, c'est en tout cas ce qu'on entend
un peu partout. Peut-on aujourd'hui affirmer que Linux est aussi simple et
convivial que XP pour un profane? Si c'est le cas, je me lance de suite. Et
quelle distribution conseillez-vous à un débutant ?
Merci pour vos lumières.
Phil
Si: Malgré tout cela, l'éducation supérieure française reste quand même populaire/prisé par ceux qui ne sont pas français. Donc il faut croire que c'est un système qui n'est pas aussi mauvais que l'on peut le croire.
Disons que tout cela est aléatoire. En tout cas, il est absolument hors de question pour un étudiant de croire que sa compétence technique fera la différence. Et tout aussi fou que de viser un poste de ce type sans filet.
C'est avant tout du pouvoir dont il est question.
Je vais écorcher Crozier jusqu'à l'os, mais tant pis pour faire simple.
Avoir du pouvoir, c'est :
- Etre compétent, ça ne veut pas dire "savant", ça veut dire savoir faire quelque chose que les autres ne savent pas faire. Et ces autres doivent être dépendants de votre savoir-faire. Pour faire chic, on appelle ça un pouvoir d'Expertise.
Concrètement, ça veux dire quoi ? Les étudiants s'usent (enfin, normalement!) à devenir très compétents. Cela ne présente aucune intérêt. Ils faut qu'ils soient compétents là où les autres ne le sont pas. Et la différence est capitale !
- Il faut avoir des capacités de communication forte. Ca ne s'apprend pas tant que ça. Il y a des gens inhibés avec les autres, et il y a des gens à l'aise. Celui qui est à l'aise, de manière spontanée, vaut de l'or. Même s'il est médiocre techniquement, il rapportera bien plus qu'un cador.
- Il faut un réseau. Il y a celui qui connaît tout le monde. Et il y a l'étudiant sérieux qui travaille à fond ses cours. C'est immoral, je sais, mais le premier a un avantage qu'on ne peut pas rattraper.
- Il faut la connaissance de ce qui se passe réellement dans une organisation. Qui baise avec qui. Qui magouille avec qui. Qui réaliste des abus de biens sociaux etc. Les cadavres dans le placard donc.
- Il faut rendre son comportement imprévisible dans l'usage qu'on va faire d'un de ces pouvoirs.
Il est rare de trouver un "technique" qui soit aussi un "politique". Celui qui a les deux qualités est incontournable. Celui qui n'a que la première ne présente aucun intérêt.
Je vais prendre un exemple familial.
Je suis "expert" es magnétoscope par rapport à mon épouse qui ne sait pas enregistrer un film (quoiqu'on ait rénoncé à la téloche depuis longtemps). J'ai un pouvoir d'expert sur elle. Si elle me fait la gueule, elle n'est pas prête de le voir son film enregistré. Là, j'ai un vrai pouvoir. Si j'apprend à repasser correctement, au mieux, je ne fais que neutraliser son pouvoir à elle. Autant dire que ça n'a aucun intérêt. C'est pourtant ce que la majorité des étudiants font.
Mon épouse a un pouvoir de communication redoutable. Les gens qui la rencontrent, l'adorent très vite. Moi, on me trouve sévère, dur, austère. Il faut beaucoup de temps pour qu'on se rende compte que je ne suis pas aussi antipathique que cela. Mon épouse a un pouvoir considérable.
Les étudiants sont, souvent, un peu trouillards, un peu mal à l'aise. Ca, c'est rédhibitoire.
Mon épouse sait en 10 mn les secrets de quiconque s'adresse à elle.
Personnellement, je suis capable de renifler la merde à des km.
Si vous pouvez dire "oui, je possède tous ces pouvoirs", alors visez la fac. Si ce n'est pas le cas, visez autre chose ou au moins sortez couverts !
Le reste, amha, n'est que comédie.
costaclt
Si: Malgré tout cela, l'éducation supérieure française reste quand même
populaire/prisé par ceux qui ne sont pas français. Donc il faut croire que
c'est un système qui n'est pas aussi mauvais que l'on peut le croire.
Disons que tout cela est aléatoire. En tout cas, il est absolument hors
de question pour un étudiant de croire que sa compétence technique fera
la différence. Et tout aussi fou que de viser un poste de ce type sans
filet.
C'est avant tout du pouvoir dont il est question.
Je vais écorcher Crozier jusqu'à l'os, mais tant pis pour faire simple.
Avoir du pouvoir, c'est :
- Etre compétent, ça ne veut pas dire "savant", ça veut dire savoir faire
quelque chose que les autres ne savent pas faire. Et ces autres doivent
être dépendants de votre savoir-faire. Pour faire chic, on appelle ça un
pouvoir d'Expertise.
Concrètement, ça veux dire quoi ? Les étudiants s'usent (enfin, normalement!)
à devenir très compétents. Cela ne présente aucune intérêt. Ils faut qu'ils
soient compétents là où les autres ne le sont pas. Et la différence est
capitale !
- Il faut avoir des capacités de communication forte. Ca ne s'apprend pas
tant que ça. Il y a des gens inhibés avec les autres, et il y a des gens
à l'aise. Celui qui est à l'aise, de manière spontanée, vaut de l'or.
Même s'il est médiocre techniquement, il rapportera bien plus qu'un cador.
- Il faut un réseau. Il y a celui qui connaît tout le monde. Et il y a
l'étudiant sérieux qui travaille à fond ses cours. C'est immoral, je sais,
mais le premier a un avantage qu'on ne peut pas rattraper.
- Il faut la connaissance de ce qui se passe réellement dans une
organisation. Qui baise avec qui. Qui magouille avec qui. Qui réaliste des
abus de biens sociaux etc. Les cadavres dans le placard donc.
- Il faut rendre son comportement imprévisible dans l'usage qu'on va faire
d'un de ces pouvoirs.
Il est rare de trouver un "technique" qui soit aussi un "politique". Celui
qui a les deux qualités est incontournable. Celui qui n'a que la première
ne présente aucun intérêt.
Je vais prendre un exemple familial.
Je suis "expert" es magnétoscope par rapport à mon épouse qui ne sait pas
enregistrer un film (quoiqu'on ait rénoncé à la téloche depuis longtemps).
J'ai un pouvoir d'expert sur elle. Si elle me fait la gueule, elle n'est pas
prête de le voir son film enregistré. Là, j'ai un vrai pouvoir. Si j'apprend
à repasser correctement, au mieux, je ne fais que neutraliser son pouvoir
à elle. Autant dire que ça n'a aucun intérêt. C'est pourtant ce que la
majorité des étudiants font.
Mon épouse a un pouvoir de communication redoutable. Les gens qui la
rencontrent, l'adorent très vite. Moi, on me trouve sévère, dur, austère.
Il faut beaucoup de temps pour qu'on se rende compte que je ne suis pas
aussi antipathique que cela. Mon épouse a un pouvoir considérable.
Les étudiants sont, souvent, un peu trouillards, un peu mal à l'aise. Ca,
c'est rédhibitoire.
Mon épouse sait en 10 mn les secrets de quiconque s'adresse à elle.
Personnellement, je suis capable de renifler la merde à des km.
Si vous pouvez dire "oui, je possède tous ces pouvoirs", alors visez la
fac. Si ce n'est pas le cas, visez autre chose ou au moins sortez couverts !
Si: Malgré tout cela, l'éducation supérieure française reste quand même populaire/prisé par ceux qui ne sont pas français. Donc il faut croire que c'est un système qui n'est pas aussi mauvais que l'on peut le croire.
Disons que tout cela est aléatoire. En tout cas, il est absolument hors de question pour un étudiant de croire que sa compétence technique fera la différence. Et tout aussi fou que de viser un poste de ce type sans filet.
C'est avant tout du pouvoir dont il est question.
Je vais écorcher Crozier jusqu'à l'os, mais tant pis pour faire simple.
Avoir du pouvoir, c'est :
- Etre compétent, ça ne veut pas dire "savant", ça veut dire savoir faire quelque chose que les autres ne savent pas faire. Et ces autres doivent être dépendants de votre savoir-faire. Pour faire chic, on appelle ça un pouvoir d'Expertise.
Concrètement, ça veux dire quoi ? Les étudiants s'usent (enfin, normalement!) à devenir très compétents. Cela ne présente aucune intérêt. Ils faut qu'ils soient compétents là où les autres ne le sont pas. Et la différence est capitale !
- Il faut avoir des capacités de communication forte. Ca ne s'apprend pas tant que ça. Il y a des gens inhibés avec les autres, et il y a des gens à l'aise. Celui qui est à l'aise, de manière spontanée, vaut de l'or. Même s'il est médiocre techniquement, il rapportera bien plus qu'un cador.
- Il faut un réseau. Il y a celui qui connaît tout le monde. Et il y a l'étudiant sérieux qui travaille à fond ses cours. C'est immoral, je sais, mais le premier a un avantage qu'on ne peut pas rattraper.
- Il faut la connaissance de ce qui se passe réellement dans une organisation. Qui baise avec qui. Qui magouille avec qui. Qui réaliste des abus de biens sociaux etc. Les cadavres dans le placard donc.
- Il faut rendre son comportement imprévisible dans l'usage qu'on va faire d'un de ces pouvoirs.
Il est rare de trouver un "technique" qui soit aussi un "politique". Celui qui a les deux qualités est incontournable. Celui qui n'a que la première ne présente aucun intérêt.
Je vais prendre un exemple familial.
Je suis "expert" es magnétoscope par rapport à mon épouse qui ne sait pas enregistrer un film (quoiqu'on ait rénoncé à la téloche depuis longtemps). J'ai un pouvoir d'expert sur elle. Si elle me fait la gueule, elle n'est pas prête de le voir son film enregistré. Là, j'ai un vrai pouvoir. Si j'apprend à repasser correctement, au mieux, je ne fais que neutraliser son pouvoir à elle. Autant dire que ça n'a aucun intérêt. C'est pourtant ce que la majorité des étudiants font.
Mon épouse a un pouvoir de communication redoutable. Les gens qui la rencontrent, l'adorent très vite. Moi, on me trouve sévère, dur, austère. Il faut beaucoup de temps pour qu'on se rende compte que je ne suis pas aussi antipathique que cela. Mon épouse a un pouvoir considérable.
Les étudiants sont, souvent, un peu trouillards, un peu mal à l'aise. Ca, c'est rédhibitoire.
Mon épouse sait en 10 mn les secrets de quiconque s'adresse à elle.
Personnellement, je suis capable de renifler la merde à des km.
Si vous pouvez dire "oui, je possède tous ces pouvoirs", alors visez la fac. Si ce n'est pas le cas, visez autre chose ou au moins sortez couverts !
Le reste, amha, n'est que comédie.
costaclt
SL
Dans un certain labo, un membre, directeur de recherche, a mis en cause l'honnêteté du directeur de labo. La commission a dépêché un comité restreint pour enquêter, qui évidemment n'a pas trouvé de preuves flagrantes. Résultat, au renouvellement du labo, le membre en question a été prié de mettre ses pénates ailleurs, le précédent directeur a été promus DR1, le membre a été examiné par la nouvelle commission qui a constaté qu'il n'avait "jamais rien fait dans sa carrière". Tire les conclusions que tu veux. Un étudiant dans la même situation peut aller s'inscrire immédiatement à l'ANPE.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible.
Dans un certain labo, un membre, directeur de recherche, a mis en
cause l'honnêteté du directeur de labo. La commission a dépêché un
comité restreint pour enquêter, qui évidemment n'a pas trouvé de
preuves flagrantes. Résultat, au renouvellement du labo, le membre
en question a été prié de mettre ses pénates ailleurs, le précédent
directeur a été promus DR1, le membre a été examiné par la nouvelle
commission qui a constaté qu'il n'avait "jamais rien fait dans sa
carrière". Tire les conclusions que tu veux. Un étudiant dans la
même situation peut aller s'inscrire immédiatement à l'ANPE.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards
pour que ça soit possible.
Dans un certain labo, un membre, directeur de recherche, a mis en cause l'honnêteté du directeur de labo. La commission a dépêché un comité restreint pour enquêter, qui évidemment n'a pas trouvé de preuves flagrantes. Résultat, au renouvellement du labo, le membre en question a été prié de mettre ses pénates ailleurs, le précédent directeur a été promus DR1, le membre a été examiné par la nouvelle commission qui a constaté qu'il n'avait "jamais rien fait dans sa carrière". Tire les conclusions que tu veux. Un étudiant dans la même situation peut aller s'inscrire immédiatement à l'ANPE.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible.
talon
SL wrote:
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible.
Non, il suffit de se rappeler la phrase biblique: "Malheur à celui par qui le scandale arrive".
--
Michel TALON
SL <nospam@nospam.com> wrote:
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards
pour que ça soit possible.
Non, il suffit de se rappeler la phrase biblique:
"Malheur à celui par qui le scandale arrive".
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible.
Non, il suffit de se rappeler la phrase biblique: "Malheur à celui par qui le scandale arrive".
--
Michel TALON
SL
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible.
Non, il suffit de se rappeler la phrase biblique: "Malheur à celui par qui le scandale arrive".
C'est vrai, et ça n'a rien d'étonnant que, dans cet univers de grands singes, ceux qui ne se comportent pas en mâles dominants la ferment. N'empêche, peut être que j'ai un pic d'énervement contre mes ainés en ce moment (ou c'est l'angoisse pour le recrutement), mais je je trouve ahurissant le désintérêt pour les aspects politiques et instutionnels, en tout cas dans mon domaine ; comment s'étonner après que la machine soit reprise en main par des gestionnaires ? Chez les plus jeunes recrutés je vois plein de cas de braves gars, qui se comportent en intervenant payés pour tant de cours et n'ont absolument pas l'idée qu'ils ont une quelconque responsabilité pour faire tourner la machine, pour faire quelque chose del'Université et de la recherche, pour défendre les intérêts scientifiques contre les intérêts des petits chefs et des gestionnaires (dans les commissions de spécialistes, mais aussi dans les conseils nationaux du CNRS avec les mandats syndicaux, etc.). Ils se font manipuler et retournés comme une crêpe par le premier vieux singes venus.
Le plus drôle c'est que la génération soixante-huitarde n'a absolument pas transmis de flambeau : les vieux singes je les vois magouiller leur petite affaire mais jamais transmettre leur expérience syndicale et politique (puisqu'ils en ont eu, dans le temps) aux plus jeunes, et même rarement raconter leur "histoire" : c'est le black out, aucune transmission de génération à génération. Mon propre directeur de thèse je peux lui arraché des bribes de son histoire (il était "établi", comme on disait), et bien ça valait le détour. La génération de soixante huit a éduqué et produit une génération totalement dépolitisée.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de
salopards pour que ça soit possible.
Non, il suffit de se rappeler la phrase biblique: "Malheur à celui
par qui le scandale arrive".
C'est vrai, et ça n'a rien d'étonnant que, dans cet univers de grands
singes, ceux qui ne se comportent pas en mâles dominants la ferment.
N'empêche, peut être que j'ai un pic d'énervement contre mes ainés en
ce moment (ou c'est l'angoisse pour le recrutement), mais je je trouve
ahurissant le désintérêt pour les aspects politiques et instutionnels,
en tout cas dans mon domaine ; comment s'étonner après que la machine
soit reprise en main par des gestionnaires ? Chez les plus jeunes
recrutés je vois plein de cas de braves gars, qui se comportent en
intervenant payés pour tant de cours et n'ont absolument pas l'idée
qu'ils ont une quelconque responsabilité pour faire tourner la
machine, pour faire quelque chose del'Université et de la recherche,
pour défendre les intérêts scientifiques contre les intérêts des
petits chefs et des gestionnaires (dans les commissions de
spécialistes, mais aussi dans les conseils nationaux du CNRS avec les
mandats syndicaux, etc.). Ils se font manipuler et retournés comme une
crêpe par le premier vieux singes venus.
Le plus drôle c'est que la génération soixante-huitarde n'a absolument
pas transmis de flambeau : les vieux singes je les vois magouiller
leur petite affaire mais jamais transmettre leur expérience syndicale
et politique (puisqu'ils en ont eu, dans le temps) aux plus jeunes, et
même rarement raconter leur "histoire" : c'est le black out, aucune
transmission de génération à génération. Mon propre directeur de thèse
je peux lui arraché des bribes de son histoire (il était "établi",
comme on disait), et bien ça valait le détour. La génération de
soixante huit a éduqué et produit une génération totalement
dépolitisée.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible.
Non, il suffit de se rappeler la phrase biblique: "Malheur à celui par qui le scandale arrive".
C'est vrai, et ça n'a rien d'étonnant que, dans cet univers de grands singes, ceux qui ne se comportent pas en mâles dominants la ferment. N'empêche, peut être que j'ai un pic d'énervement contre mes ainés en ce moment (ou c'est l'angoisse pour le recrutement), mais je je trouve ahurissant le désintérêt pour les aspects politiques et instutionnels, en tout cas dans mon domaine ; comment s'étonner après que la machine soit reprise en main par des gestionnaires ? Chez les plus jeunes recrutés je vois plein de cas de braves gars, qui se comportent en intervenant payés pour tant de cours et n'ont absolument pas l'idée qu'ils ont une quelconque responsabilité pour faire tourner la machine, pour faire quelque chose del'Université et de la recherche, pour défendre les intérêts scientifiques contre les intérêts des petits chefs et des gestionnaires (dans les commissions de spécialistes, mais aussi dans les conseils nationaux du CNRS avec les mandats syndicaux, etc.). Ils se font manipuler et retournés comme une crêpe par le premier vieux singes venus.
Le plus drôle c'est que la génération soixante-huitarde n'a absolument pas transmis de flambeau : les vieux singes je les vois magouiller leur petite affaire mais jamais transmettre leur expérience syndicale et politique (puisqu'ils en ont eu, dans le temps) aux plus jeunes, et même rarement raconter leur "histoire" : c'est le black out, aucune transmission de génération à génération. Mon propre directeur de thèse je peux lui arraché des bribes de son histoire (il était "établi", comme on disait), et bien ça valait le détour. La génération de soixante huit a éduqué et produit une génération totalement dépolitisée.
Michel Billaud
(Michel Talon) writes:
Michel Billaud wrote:
Je crois que tu ne comprends pas. En général on recopie pas des systèmes de fichiers pleins, mais, disons quelques gigas utiles sur des partitions de quelques dizaines de gigas. Si tu peux me prouver que ça va plus vite de copier 80 Go plutot que 6, je promets de m'intéresser de plus près à la physique quantique :-)
C'est sûr que dans ce cas de figure ça va plus vite avec tar, dump, etc. Du temps de Pierre David c'était des disques de 512 Megs remplis jusqu'à la gueule.
Autant dire que ton exemple remonte à la préhistoire.
Quand aux méthodes d'installation scriptées, tu iras expliquer ça aux gens qui ont déjà le plus grand mal à installer avec un beau cdrom.
Va leur dire toi même, vu que ça n'a strictement aucun rapport avec le clonage de disque :-)
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) writes:
Michel Billaud <billaud@labri.fr> wrote:
Je crois que tu ne comprends pas. En général on recopie pas des
systèmes de fichiers pleins, mais, disons quelques gigas utiles sur
des partitions de quelques dizaines de gigas. Si tu peux me prouver
que ça va plus vite de copier 80 Go plutot que 6, je promets de
m'intéresser de plus près à la physique quantique :-)
C'est sûr que dans ce cas de figure ça va plus vite avec tar, dump, etc.
Du temps de Pierre David c'était des disques de 512 Megs remplis jusqu'à la
gueule.
Autant dire que ton exemple remonte à la préhistoire.
Quand aux méthodes d'installation scriptées, tu iras expliquer ça aux
gens qui ont déjà le plus grand mal à installer avec un beau cdrom.
Va leur dire toi même, vu que ça n'a strictement aucun rapport avec
le clonage de disque :-)
MB
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
Je crois que tu ne comprends pas. En général on recopie pas des systèmes de fichiers pleins, mais, disons quelques gigas utiles sur des partitions de quelques dizaines de gigas. Si tu peux me prouver que ça va plus vite de copier 80 Go plutot que 6, je promets de m'intéresser de plus près à la physique quantique :-)
C'est sûr que dans ce cas de figure ça va plus vite avec tar, dump, etc. Du temps de Pierre David c'était des disques de 512 Megs remplis jusqu'à la gueule.
Autant dire que ton exemple remonte à la préhistoire.
Quand aux méthodes d'installation scriptées, tu iras expliquer ça aux gens qui ont déjà le plus grand mal à installer avec un beau cdrom.
Va leur dire toi même, vu que ça n'a strictement aucun rapport avec le clonage de disque :-)
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
Michel Billaud
(Michel Talon) writes:
Nicolas George <nicolas$ wrote:
Michel Talon, dans le message <dmf7cb$qjq$, a écrit :
Quand aux méthodes d'installation scriptées, tu iras expliquer ça aux gens qui ont déjà le plus grand mal à installer avec un beau cdrom.
Euh, j'ai surtout de gros doutes sur le fait que ce soit une bonne idée de confier l'installation d'un parc de machines à quelqu'un qui n'est pas capable d'écrire trois lignes de script pour créer les partitions.
Bienvenue dans le monde réél.
Faut garder du boulot pour les gens compétents.
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) writes:
Nicolas George <nicolas$george@salle-s.org> wrote:
Michel Talon, dans le message <dmf7cb$qjq$2@asmodee.lpthe.jussieu.fr>, a
écrit :
Quand aux méthodes d'installation scriptées, tu iras expliquer ça aux
gens qui ont déjà le plus grand mal à installer avec un beau cdrom.
Euh, j'ai surtout de gros doutes sur le fait que ce soit une bonne idée de
confier l'installation d'un parc de machines à quelqu'un qui n'est pas
capable d'écrire trois lignes de script pour créer les partitions.
Bienvenue dans le monde réél.
Faut garder du boulot pour les gens compétents.
MB
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
Michel Talon, dans le message <dmf7cb$qjq$, a écrit :
Quand aux méthodes d'installation scriptées, tu iras expliquer ça aux gens qui ont déjà le plus grand mal à installer avec un beau cdrom.
Euh, j'ai surtout de gros doutes sur le fait que ce soit une bonne idée de confier l'installation d'un parc de machines à quelqu'un qui n'est pas capable d'écrire trois lignes de script pour créer les partitions.
Bienvenue dans le monde réél.
Faut garder du boulot pour les gens compétents.
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
Michel Billaud
Jerome Lambert writes:
*Personne* n'engagera un admin qui travaillera 1/4 temps et jouera au démineur pendant 3/4 temps. On engagera plutôt p.ex. un ingénieur dont les compétences sont en rapport avec ce que fait la boîte, et qui travaillera à 3/4 temps comme employé "normal" et à 1/4 temps comme administrateur.
et comme il n'est pas compétent, dans son 1/4 de temps il aura le 1/4 de la rentabilité d'un vrai sysadmin. Donc on aura un gusse qui fait joujou 1 journée par semaine.
MB -- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
Jerome Lambert <jerome.lambert@swing.be> writes:
*Personne* n'engagera un admin qui travaillera 1/4 temps et jouera au
démineur pendant 3/4 temps. On engagera plutôt p.ex. un ingénieur dont
les compétences sont en rapport avec ce que fait la boîte, et qui
travaillera à 3/4 temps comme employé "normal" et à 1/4 temps comme
administrateur.
et comme il n'est pas compétent, dans son 1/4 de temps il aura le
1/4 de la rentabilité d'un vrai sysadmin. Donc on aura un gusse
qui fait joujou 1 journée par semaine.
MB
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
*Personne* n'engagera un admin qui travaillera 1/4 temps et jouera au démineur pendant 3/4 temps. On engagera plutôt p.ex. un ingénieur dont les compétences sont en rapport avec ce que fait la boîte, et qui travaillera à 3/4 temps comme employé "normal" et à 1/4 temps comme administrateur.
et comme il n'est pas compétent, dans son 1/4 de temps il aura le 1/4 de la rentabilité d'un vrai sysadmin. Donc on aura un gusse qui fait joujou 1 journée par semaine.
MB -- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
Michel Billaud
(Michel Talon) writes:
SL wrote:
N'importe quoi. Ragots de comptoir classiques.
Ecoute tu iras raconter ça a des gens qui n'ont pas des dizaines d'années d'expérience du système.
Pour une fois on est d'accord !
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
talon@lpthe.jussieu.fr (Michel Talon) writes:
SL <nospam@nospam.com> wrote:
N'importe quoi. Ragots de comptoir classiques.
Ecoute tu iras raconter ça a des gens qui n'ont pas des dizaines d'années
d'expérience du système.
Pour une fois on est d'accord !
MB
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
Ecoute tu iras raconter ça a des gens qui n'ont pas des dizaines d'années d'expérience du système.
Pour une fois on est d'accord !
MB
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
X.B
SL wrote:
Dans un certain labo, un membre, directeur de recherche, a mis en cause l'honnêteté du directeur de labo. La commission a dépêché un comité restreint pour enquêter, qui évidemment n'a pas trouvé de preuves flagrantes. Résultat, au renouvellement du labo, le membre en question a été prié de mettre ses pénates ailleurs, le précédent directeur a été promus DR1, le membre a été examiné par la nouvelle commission qui a constaté qu'il n'avait "jamais rien fait dans sa carrière". Tire les conclusions que tu veux. Un étudiant dans la même situation peut aller s'inscrire immédiatement à l'ANPE.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible. disons plutot tout plein de petits renoncement, de petites entorse a sa
morale ...
SL wrote:
Dans un certain labo, un membre, directeur de recherche, a mis en
cause l'honnêteté du directeur de labo. La commission a dépêché un
comité restreint pour enquêter, qui évidemment n'a pas trouvé de
preuves flagrantes. Résultat, au renouvellement du labo, le membre
en question a été prié de mettre ses pénates ailleurs, le précédent
directeur a été promus DR1, le membre a été examiné par la nouvelle
commission qui a constaté qu'il n'avait "jamais rien fait dans sa
carrière". Tire les conclusions que tu veux. Un étudiant dans la
même situation peut aller s'inscrire immédiatement à l'ANPE.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards
pour que ça soit possible.
disons plutot tout plein de petits renoncement, de petites entorse a sa
Dans un certain labo, un membre, directeur de recherche, a mis en cause l'honnêteté du directeur de labo. La commission a dépêché un comité restreint pour enquêter, qui évidemment n'a pas trouvé de preuves flagrantes. Résultat, au renouvellement du labo, le membre en question a été prié de mettre ses pénates ailleurs, le précédent directeur a été promus DR1, le membre a été examiné par la nouvelle commission qui a constaté qu'il n'avait "jamais rien fait dans sa carrière". Tire les conclusions que tu veux. Un étudiant dans la même situation peut aller s'inscrire immédiatement à l'ANPE.
J'ai aucun mal à imaginer ça. Il faut une sacrée chaîne de salopards pour que ça soit possible. disons plutot tout plein de petits renoncement, de petites entorse a sa
morale ...
Michel Billaud
SL writes:
Oui, j'ai aussi eu des échos de cas ou le directeur de thèse d'un candidat, pourtant censé se taire dans la com de spé si le dossier de son thésard est examiné,
Ah bon c'est la première fois que j'entends ça.
avait les collègues à sa botte et se permettait d'en dire plus que les rapporteurs officiels.
Comment imaginer que le directeur de thèse pourrait priver ses éminents collègues d'un avis parfaitement éclairé sur un individu dont il est seul à vraiment connaitre le dossier ?
tant que les apparences sont sauves: que le mec ait des papiers, etc. Personne n'ira voir ce qu'il y a dans les papiers, si le mec a fait une seule contribution originale dans toute sa vie, etc.
Selon l'humeur, le rapporteur peut ajouter avec un air mystérieux "des papiers dont j'ai beaucoup entendu parler par ailleurs", ou "ouais, son directeur de thèse l'a poussé à écrire quelque chose". Comme personne ne lira lesdits papiers, et ne sera en mesure de les comparer avec le reste de ce qui se fait dans le domaine....
Je savais pas que toute la com de spé dependait de l'avis que c'était fait le rapporteur ; tout le monde à la possibilité de voir le dossier au moins non ?
Oui, mais il y a une grosse contrainte technique : le nombre de dossiers.
Le plus immonde je trouve pour un directeur de thèse c'est la réputation de se taper ses doctorantes (à la chaîne, donc de les y contraindre plus ou moins). Faut vraiment être noyé jusqu'au cou dans une idéologie de merde pour qu'une réputation pareille ne suffise pas à flinguer la carrière du mec.
pas vu ça jusque là.
MB (membre de plusieurs CS)
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
SL <nospam@nospam.com> writes:
Oui, j'ai aussi eu des échos de cas ou le directeur de thèse d'un
candidat, pourtant censé se taire dans la com de spé si le dossier de
son thésard est examiné,
Ah bon c'est la première fois que j'entends ça.
avait les collègues à sa botte et se
permettait d'en dire plus que les rapporteurs officiels.
Comment imaginer que le directeur de thèse pourrait priver ses
éminents collègues d'un avis parfaitement éclairé sur un individu
dont il est seul à vraiment connaitre le dossier ?
tant que les apparences sont sauves: que le mec ait des papiers,
etc. Personne n'ira voir ce qu'il y a dans les papiers, si le mec a
fait une seule contribution originale dans toute sa vie, etc.
Selon l'humeur, le rapporteur peut ajouter avec un air mystérieux
"des papiers dont j'ai beaucoup entendu parler par ailleurs",
ou "ouais, son directeur de thèse l'a poussé à écrire quelque chose".
Comme personne ne lira lesdits papiers, et ne sera en mesure de les
comparer avec le reste de ce qui se fait dans le domaine....
Je savais pas que toute la com de spé dependait de l'avis que c'était
fait le rapporteur ; tout le monde à la possibilité de voir le dossier
au moins non ?
Oui, mais il y a une grosse contrainte technique : le nombre de
dossiers.
Le plus immonde je trouve pour un directeur de thèse c'est la
réputation de se taper ses doctorantes (à la chaîne, donc de les y
contraindre plus ou moins). Faut vraiment être noyé jusqu'au cou dans
une idéologie de merde pour qu'une réputation pareille ne suffise pas
à flinguer la carrière du mec.
pas vu ça jusque là.
MB (membre de plusieurs CS)
--
Michel BILLAUD billaud@labri.fr
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)
Oui, j'ai aussi eu des échos de cas ou le directeur de thèse d'un candidat, pourtant censé se taire dans la com de spé si le dossier de son thésard est examiné,
Ah bon c'est la première fois que j'entends ça.
avait les collègues à sa botte et se permettait d'en dire plus que les rapporteurs officiels.
Comment imaginer que le directeur de thèse pourrait priver ses éminents collègues d'un avis parfaitement éclairé sur un individu dont il est seul à vraiment connaitre le dossier ?
tant que les apparences sont sauves: que le mec ait des papiers, etc. Personne n'ira voir ce qu'il y a dans les papiers, si le mec a fait une seule contribution originale dans toute sa vie, etc.
Selon l'humeur, le rapporteur peut ajouter avec un air mystérieux "des papiers dont j'ai beaucoup entendu parler par ailleurs", ou "ouais, son directeur de thèse l'a poussé à écrire quelque chose". Comme personne ne lira lesdits papiers, et ne sera en mesure de les comparer avec le reste de ce qui se fait dans le domaine....
Je savais pas que toute la com de spé dependait de l'avis que c'était fait le rapporteur ; tout le monde à la possibilité de voir le dossier au moins non ?
Oui, mais il y a une grosse contrainte technique : le nombre de dossiers.
Le plus immonde je trouve pour un directeur de thèse c'est la réputation de se taper ses doctorantes (à la chaîne, donc de les y contraindre plus ou moins). Faut vraiment être noyé jusqu'au cou dans une idéologie de merde pour qu'une réputation pareille ne suffise pas à flinguer la carrière du mec.
pas vu ça jusque là.
MB (membre de plusieurs CS)
-- Michel BILLAUD LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792 351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud 33405 Talence (FRANCE)
