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MANIF/CONCERT Internet libre, samedi 29 mai 14h Paris Place du Col.Fabien

217 réponses
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Aziz Ridouan
MANIFESTATION NATIONALE POUR LA LIBERTE D'EXPRESSION SUR INTERNET

SAMEDI 29 MAI A 14H00, PLACE DU COLONEL FABIEN, PARIS.



Trop, c'est trop! Loi après loi, directive après directive, c'est un
incroyable mur destructeur de libertés qui est en train de se construire!

Après les logs destinés à tracer tous les faits et gestes des
internautes, après la LEN (loi Fontaine) qui change les intermédiaires
techniques en juges/censeurs de proximité, qui place les intérêts
économiques de l'industrie "culturelle" au dessus de la liberté
d'expression, qui supprime le caractère privé du mail, et qui supprime
purement et simplement la prescription des délits de presse en ligne
(amendement Devedjian), c'est bientôt la LIL (loi informatique et libertés)
qui autorisera les milices privées à tracer et ficher les internautes, c'est
bientôt les brevets logiciels qui étoufferont la communauté du libre, c'est
aussi bientôt la fin du droit à la copie privée, avec la future légalisation
des dispositifs anti-copie qui nous empêcheront de lire les CD que nous
achetons sur nos balladeurs, alors même que nous payons des taxes sur les
supports vierges, et pourquoi pas tant qu'on y est une taxe sur l'accès ou
la bande passante!? sans compter les campagnes d'intimidation de l'industrie
du disque qui fait un doigt à ses clients, et les menace de poursuites, sous
l'oeil bienveillant du ministère de la culture qui compte aller faire la
morale économique des majors dans les écoles, sous prétexte de défendre la
"diversité culturelle" !
Pour que le techno-fascisme n'arrive pas demain, venez tous manifester
le 29 Mai à Paris, à 14h, Place du colonel Fabien, pour défendre nos
libertés!
[Le forum de l'action pour la Ligue ODEBI] [Liste de diffusion ODEBI]

Webmasters : mettez ces bannières sur votre site!

Liens :

http://www.vie-privee.org/comm299
http://www.tekool.com/manif29mai/


Participants/Soutiens (la liste est mise à jour au fur et à mesure) :

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Révolutions numériques
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SIIRP CNT
Souriez vous êtes Filmés
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SUD PTT
VECAM
VNATRC

10 réponses

1 2 3 4 5
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Don Figatellu
Le 30 mai 2004, aimablement vautré sur le zinc du bistrot
fr.misc.droit.internet Son Excellence Bruno CINELLI proclama
doctement dans le message
news:c9b2ao$mji$ :


La question est pourquoi Devedjian a tant insisté sur ce point.
:-D



"Au contraire, sur Internet, l'acte diffamatoire apparaît
discrètement, mais sa publicité s'accroît avec le temps."
De P. Devedjan lors des discussions.

Pourquoi uniquement fait-il valoir la diffamation ?

Sur Google, rechercher "patrick devedjian"
4ème position :
http://www.tetedeturc.com/Armenien/devedjian.htm



Serieux, c'est à cause de ce site ?

--
Don Figatellu
-+- In figatellu I trust -+-
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Brina
Dans l'article , Don
Figatellu a promptement déclamé ...
Le 29 mai 2004, aimablement vautré sur le zinc du bistrot
fr.misc.droit.internet Son Excellence Laurent Chemla proclama
doctement dans le message news:c9as00$883$ :

> Elle a tort. Et toi aussi. Même le sénateur à l'origine de cet
> amendement le reconnait d'ailleurs, et "regrette de s'être rangé
> trop vite aux arguments de Patrick Devedjian" :

La question est pourquoi Devedjian a tant insisté sur ce point. :-D



La question est du ressort de fsp, la motivation du législateur, le juge
s'assoit dessus pour lire la loi.
On a un texte, on doit le lire et c'est tout.
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Brina
Dans l'article <c9aq54$7js$, Laurent Chemla
a promptement déclamé ...
Brina wrote:

> ..., quelle disposition de la LEN abroge la disposition donnant au mail
> son caratère privé ?

Comme l'ont relevé les diverses organisations auxquelles je te renvoyais,
la définition du courrier électronique donné dans la LEN est si vague qu'il
autorise tout et son contraire.



Tu bottes en touche : quelle loi définit actuellement le caractère privé
du courrier électronique tel que tu l'entends ?
Quelle disposition de la LEN abroge les dispositions sus-citées,
toujours pour le courrier électronique tel que tu l'entends

> 2) Je dis qu'il est faux de prétendre que la LEN supprime la
> prescription en matière de délit de presse

Tu dis ça. D'autres, bien plus crédibles que toi, disent le contraire.
Devine un peu qui je choisis de croire ?



Tu as des arguments juridiques ou tu ne fais que même pas comprendre
ceux des autres ?

> 3) je dis qu'il n'y a pas besoin d'une nouvelle loi pour autoriser les
> dispositifs anti-copie parce que le juge a déjà décidé que la loi
> actuelle les permettaient

Ce qu'un juge fait, un autre peut le défaire. Ce qu'une loi dit, tous
les juges doivent l'appliquer. Tu compares des choux et des oranges,
comme d'habitude.



Tiens donc, maintenant le recours au juge n'est plus la panacée ?

> Bref, dans ta réponse, tu *mens* en me faisant dire ce que je n'ai
> absolument pas dit dans l'article auquel tu réponds

Bref, dans ton blabla habituel pour essayer de ne pas passer pour ce
que tu es, tu te plantes, comme d'habitude.



C'est vrai que tes références légales sont complètement inexistantes
comme d'habitude, pour faire place uniquement à de la démagogie !
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Brina
Dans l'article <c9aq1h$ij3$, Bruno CINELLI
a promptement déclamé ...
> > Après les logs destinés à tracer tous les faits et gestes des
> > internautes, après la LEN (loi Fontaine) qui change les intermédiaires
> > techniques en juges/censeurs de proximité, qui place les intérêts
> > économiques de l'industrie "culturelle" au dessus de la liberté
> > d'expression, qui supprime le caractère privé du mail, et qui supprime
>
> c'est faux ou alors tu me cites la disposition légale instituant le
> caractère privé du mail que la LEN abroge !

Je suis aussi curieux de la connaître :-)



J'ai beau le demander à ceux se plaigant de tout cela, personnne n'en
est capable

> > purement et simplement la prescription des délits de presse en ligne
>
> c'est faux aussi.

Exact, j'aimerai connaître la disposition qui supprime le délai de
prescription :-)

De facto, cependant, les infractions de presse deviennent imprescriptibles
sur Internet (sauf pour les articles publiés dans la presse écrite). Entre



pas vraiment, car cela se couple avec les contenus illicites : si un
plaignant obtient la fermeture du site, ça fait partir le délai de
prescription
A contrario, on peut se demander quelle serait la réaction d'un juge
face à un plaignant qui n'a pas alerté l'herbergeur, qui a laissé
sciemment la publication continuer en attendant longtemps avant de
porter plainte.

Cependant, l'amendement aurait pû être mieux rédigé. Certes, il préserve la
liberté de la presse, mais il instaure un risque important pour tous les
sites qui n'ont pas pour but d'exprimer des propos délictueux. Ainsi, j'ai
récemment discuté avec le webmaster d'un site juridique qui reconnaît qu'il
ne publiera plus d'articles à valeur ajoutée par risque de voir sa
responsabilité engagée bien au-delà des trois mois. Il faut y méditer. Je
regrette que l'article n'ait pas été rédigé comme tel : "Les délits prévus
par.... 1881... sont prescrits à compter du premier acte de publication. A
défaut de détermination de ce dernier, à compter de la cessation de la
publication. Bref.



Formulation possible
Une possibilité aurait été aussi de rajouter à la condition
existante : "trois mois à partir du moment où le plaignant a eu
connaissance de la publication". Souvent le plaignant a fait d'autres
actes avant la plainte en justice (plainte à l'hébergeur, plainte
directe à l'auteur), il y a posssibilité pour le défendeur d'avoir donc
une preuve de cette date.
A défaut de preuve pour la date de connaissance, cela aurait été la date
du dépot de plainte.

> J'ai un peu de mal à comprendre que d'un coté cela soit les lobbys de la
> "culture" qui soit à l'origine de la LEN et de l'autre le rapport de ce
> lobby avec la modification de la date faisant partir la prescription
> pour des contenus illicites, qui d'ailleurs, dans l'indifférence
> générale (normal ce n'est pas porteur) est passé dans certains cas à un
> an pour toute la presse.

Tout à fait d'accord. Dans l'indifférence générale.



Les médias étaient trop occupés à parler du "plaider coupable" pour
aller lire la loi qu'ils commentaient !
On a eu aussi comme cela les dispositions sur les enfants adultères
abrogées au milieu d'une loi sur l'autorité parentale, même des avocats
ne l'avaient pas tous vu passer ! !-)


> En effet, nul besoin d'une loi pour valider les dispositifs anti-copie,
> il y a déjà une décision judiciaire (donc d'un juge) disant que c'est
> légal en l'état *actuel* de la législation sur les droits d'auteur et
> qu'il n'y a même pas besoin de prévenir le consommateur via un
> avertissement sur la jacquette en l'état *actuel* du Code de la
> Consommation.

Sur ce point, je ne suis pas d'accord. Il y a manifestement besoin d'une loi
pour valider les mesures de protection technique, et c'est d'ailleurs
l'actuel projet de loi pour le droit d'auteur et les droits voisins. Les
dispositions pénales existantes ne peuvent donner lieu qu'à une
interprétation extensive des juges, source d'insécurité.



Certes mais la loi actuelle le permet déjà, une loi modificative se fera
soit pour confirmer la jurisprudence soit pour la contredire, mais elle
sera sur la base de l'interprétation de la loi en cours d'application
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Brina
Dans l'article , Christian
a promptement déclamé ...
le sam., 29 mai 2004 14:43:27 GMT, Brina écrivait sur
fr.misc.droit.internet

> Si tu n'as pas le droit de copier, tu n'achètes pas de support vierge
> donc tu ne payes pas la taxe, l'argument est fallacieux.

en attendant je paye la taxe pour pouvoir faire mes sauvegardes



oui, tout comme tu les payais avec les K7 audio (qui furent aussi
utilisées pour les données ou pour tout autre enregistrement ne relevant
pas de la copie privée) ou les K7 video où tu mets tes films perso.
Le fait d'autoriser ou d'interdire la copie des supports vendus
enregistrés ne change pas la donne, sur la taxe sauf peut-être qu'il y
aura moins de supports vierges vendus si les systèmes anti-copies se
généralisent donc moins de revenus pour les auteurs, c'est le serpent
qui se mord la queue.
Avatar
Brina
Dans l'article , Didier
Cuidet <d.cuidet+ a promptement déclamé ...
Le 29 May 2004 18:57:41 GMT, dans fr.misc.droit.internet, Brina
a écrit :

> On remarque d'ailleurs, que les attendus ouvrent la voie aux dispositifs
> anti-copie sur les flux vidéo numériques (on peut imaginer que C+/TPS
> interdisent l'enregistrement du signal numérique en dehors de leur
> propre terminal avec DD, idem pour la futur TNT où on pourrait inclure
> un système n'autorisant que l'enregistrement analogique ou les flux
> dispo via Internet comme la WebTV, les achats de video à distance etc.)

... la Freebox ?



Elle ne permet pas l'enregistrement du flux numérique, justement parce
que les éditeurs ne le veulent pas.
Avatar
Brina
Dans l'article <40b8df8e$0$8386$, JustMe
a promptement déclamé ...


Brina wrote:

> Dans l'article , Eric Rossé
> a promptement déclamé ...
>
>>Le 29 May 2004 14:43:27 GMT, Brina écrivait:
>>
>>
>>>qu'il n'y a même pas besoin de prévenir le consommateur via un
>>>avertissement sur la jacquette en l'état *actuel* du Code de la
>>>Consommation.
>>
>>Merci, plutôt que de dire n'importe quoi, de citer vos sources.
>
>
> Jugement du 30 avril 2004 du TGI de Paris où l'UFC a perdu contre
> C+/Universal et les Films Alain Sarde.
>

qui concerne un DVD et non un CD comme évoqué dans le message auquel
vous répondiez à coté.



Relis les attendus

> On remarque d'ailleurs, que les attendus ouvrent la voie aux dispositifs
> anti-copie sur les flux vidéo numériques (on peut imaginer que C+/TPS
> interdisent l'enregistrement du signal numérique en dehors de leur
> propre terminal avec DD, idem pour la futur TNT où on pourrait inclure

interdire la copie et la limiter raisonablement sont deux choses
différentes. La seconde conserve un un droit à la copie privée.



Le problème n'est pas là, lis les attendus
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Bruno CINELLI
"Brina" a écrit...

> De facto, cependant, les infractions de presse deviennent


imprescriptibles
> sur Internet (sauf pour les articles publiés dans la presse écrite).


Entre

pas vraiment, car cela se couple avec les contenus illicites : si un
plaignant obtient la fermeture du site, ça fait partir le délai de
prescription
A contrario, on peut se demander quelle serait la réaction d'un juge
face à un plaignant qui n'a pas alerté l'herbergeur, qui a laissé
sciemment la publication continuer en attendant longtemps avant de
porter plainte.



La date de la connaissance de l'infraction par le plaignant n'a aucune
incidence sur l'engagement de la responsabilité du prévenu, elle n'est pas
une cause exonératoire de ce dernier. Si la disposition passe, on se trouve
dans le cas de figure tout simple selon lequel la responsabilité du prévenu
peut être engagée par le plaignant tant que le contenu est en ligne...

Le risque d'engagement de responsabilité du fournisseur d'hébergement est
accru. Si la prescription court à compter de la cessation de l'infraction,
cela signifie que l'hébergeur pourra voir sa responsabilité engagée du fait
du stockage du contenu litigieux. Si la prescription courrait à compter de
la mise à disposition du public du contenu, la responsabilité de l'hébergeur
ne pourrait être engagée que dans les trois mois.

Normalement, cette disposition devrait s'appliquer pour les publications à
compter de la promulgation de la loi (principe de non rétroactivité de la
loi pénale plus sévère). Mais je n'en suis pas sûr.



Une possibilité aurait été aussi de rajouter à la condition
existante : "trois mois à partir du moment où le plaignant a eu
connaissance de la publication".



Comment prouver la date effective de la connaissance ? C'est impossible
Brina. C'est la raison pour laquelle, en matière l'infraction de presse, la
connaissance est présumée acquise à compter de la publication.


> Sur ce point, je ne suis pas d'accord. Il y a manifestement besoin d'une


loi
> pour valider les mesures de protection technique, et c'est d'ailleurs
> l'actuel projet de loi pour le droit d'auteur et les droits voisins. Les
> dispositions pénales existantes ne peuvent donner lieu qu'à une
> interprétation extensive des juges, source d'insécurité.

Certes mais la loi actuelle le permet déjà, une loi modificative se fera
soit pour confirmer la jurisprudence soit pour la contredire, mais elle
sera sur la base de l'interprétation de la loi en cours d'application



Oui, la loi le permet déjà, mais l'interprétation jurisprudentielle est
source d'insécurité. Il faut une loi pour mettre de l'ordre.
L'interprétation de la prochaine loi sur le droit d'auteur et les droits
voisins devrait être très limitée.
Avatar
Bruno CINELLI
"Brina" a écrit...

> De facto, cependant, les infractions de presse deviennent


imprescriptibles
> sur Internet (sauf pour les articles publiés dans la presse écrite).


Entre

pas vraiment, car cela se couple avec les contenus illicites : si un
plaignant obtient la fermeture du site, ça fait partir le délai de
prescription
A contrario, on peut se demander quelle serait la réaction d'un juge
face à un plaignant qui n'a pas alerté l'herbergeur, qui a laissé
sciemment la publication continuer en attendant longtemps avant de
porter plainte.



La date de la connaissance de l'infraction par le plaignant n'a aucune
incidence sur l'engagement de la responsabilité du prévenu, elle n'est pas
une cause exonératoire de ce dernier. Si la disposition passe, on se trouve
dans le cas de figure tout simple selon lequel la responsabilité du prévenu
peut être engagée par le plaignant tant que le contenu est en ligne...

Le risque d'engagement de responsabilité du fournisseur d'hébergement est
accru. Si la prescription court à compter de la cessation de l'infraction,
cela signifie que l'hébergeur pourra voir sa responsabilité engagée du fait
du stockage du contenu litigieux. Si la prescription courrait à compter de
la mise à disposition du public du contenu, la responsabilité de l'hébergeur
ne pourrait être engagée que dans les trois mois.

Normalement, cette disposition devrait s'appliquer pour les publications à
compter de la promulgation de la loi (principe de non rétroactivité de la
loi pénale plus sévère). Mais je n'en suis pas sûr.



Une possibilité aurait été aussi de rajouter à la condition
existante : "trois mois à partir du moment où le plaignant a eu
connaissance de la publication".



Comment prouver la date effective de la connaissance ? C'est impossible
Brina. C'est la raison pour laquelle, en matière l'infraction de presse, la
connaissance est présumée acquise à compter de la publication.


> Sur ce point, je ne suis pas d'accord. Il y a manifestement besoin d'une


loi
> pour valider les mesures de protection technique, et c'est d'ailleurs
> l'actuel projet de loi pour le droit d'auteur et les droits voisins. Les
> dispositions pénales existantes ne peuvent donner lieu qu'à une
> interprétation extensive des juges, source d'insécurité.

Certes mais la loi actuelle le permet déjà, une loi modificative se fera
soit pour confirmer la jurisprudence soit pour la contredire, mais elle
sera sur la base de l'interprétation de la loi en cours d'application



Oui, la loi le permet déjà, mais l'interprétation jurisprudentielle est
source d'insécurité. Il faut une loi pour mettre de l'ordre.
L'interprétation de la prochaine loi sur le droit d'auteur et les droits
voisins devrait être très limitée.
Avatar
Bruno CINELLI
"Brina" a écrit...

> De facto, cependant, les infractions de presse deviennent


imprescriptibles
> sur Internet (sauf pour les articles publiés dans la presse écrite).


Entre

pas vraiment, car cela se couple avec les contenus illicites : si un
plaignant obtient la fermeture du site, ça fait partir le délai de
prescription
A contrario, on peut se demander quelle serait la réaction d'un juge
face à un plaignant qui n'a pas alerté l'herbergeur, qui a laissé
sciemment la publication continuer en attendant longtemps avant de
porter plainte.



La date de la connaissance de l'infraction par le plaignant n'a aucune
incidence sur l'engagement de la responsabilité du prévenu, elle n'est pas
une cause exonératoire de ce dernier. Si la disposition passe, on se trouve
dans le cas de figure tout simple selon lequel la responsabilité du prévenu
peut être engagée par le plaignant tant que le contenu est en ligne...

Le risque d'engagement de responsabilité du fournisseur d'hébergement est
accru. Si la prescription court à compter de la cessation de l'infraction,
cela signifie que l'hébergeur pourra voir sa responsabilité engagée du fait
du stockage du contenu litigieux. Si la prescription courrait à compter de
la mise à disposition du public du contenu, la responsabilité de l'hébergeur
ne pourrait être engagée que dans les trois mois.

Normalement, cette disposition devrait s'appliquer pour les publications à
compter de la promulgation de la loi (principe de non rétroactivité de la
loi pénale plus sévère). Mais je n'en suis pas sûr.



Une possibilité aurait été aussi de rajouter à la condition
existante : "trois mois à partir du moment où le plaignant a eu
connaissance de la publication".



Comment prouver la date effective de la connaissance ? C'est impossible
Brina. C'est la raison pour laquelle, en matière l'infraction de presse, la
connaissance est présumée acquise à compter de la publication.


> Sur ce point, je ne suis pas d'accord. Il y a manifestement besoin d'une


loi
> pour valider les mesures de protection technique, et c'est d'ailleurs
> l'actuel projet de loi pour le droit d'auteur et les droits voisins. Les
> dispositions pénales existantes ne peuvent donner lieu qu'à une
> interprétation extensive des juges, source d'insécurité.

Certes mais la loi actuelle le permet déjà, une loi modificative se fera
soit pour confirmer la jurisprudence soit pour la contredire, mais elle
sera sur la base de l'interprétation de la loi en cours d'application



Oui, la loi le permet déjà, mais l'interprétation jurisprudentielle est
source d'insécurité. Il faut une loi pour mettre de l'ordre.
L'interprétation de la prochaine loi sur le droit d'auteur et les droits
voisins devrait être très limitée.
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