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méchants avec les méchants

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jr
http://www.liberation.fr/chroniques/01012378163-mechants-avec-les-mechants

--
jr

10 réponses

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pif34
Le 23/12/2011 07:30, Odilon Crocq a écrit :

C'est curieux que tu dises ça des seuls politiques. On a un texte qui
vient nous dire que le sentiment d'insécurité est probablement décorrélé
du niveau réel d'insécurité, et il me semble que toi aussi tu viens nous
dire à l'instar des politiques que l'insécurité est bien réelle.



décorellé ne signifie pas qu'il n'a rien a voir... par ailleurs, le
gouvernement par exemple mentionnait dans son rapport l'an dernier: " le
nom de délits a baissé, mais les délits sont de plus en plus violents".
Pour eux, la sécurité s'améliore, pour moi pas forcément. C'est quoi
alors décorellé ?

tu me reproche de dire qu'il y a de l'insécurité ? c'est évident ...
c'est comme de dire qu'il y a un risque a prendre le volant, c'est
évident. Ca m'empeche pas de ma déplacer.

Avec 3,5M de délits dont la plus grande partie est génératrices de
"craintes". Le fait qu'on m'explique que je suis obligé de m'équiper
d'une alarme, de changer mes cannons, d'acheter des portes 5 points, de
fermer mes volets et mon portail surtout quand je m'absente 15 minutes
pour amener le petit à l'école, ca ne reflète pas une situation sure. Ce
qui ne m'empeche pas de penser que je suis mieux ici qu'à Rio ou
Johannesbourg.

C'est bien ce que je dis : en l'état actuel des textes l'appréciation de
la légitime défense est discutable. Et si cela ne plait pas,il faut
changer la texte afin qu'elle ne le soit plus et instaurer
législativement une immunité pénale automatique.



non, les lois laisseront toujours une place à appréciation pour les
magistrats, ca me semble normal. Le fait de considérer une proportion ou
une situation d'infériorité numérique ne fera jamais un inventaire
exacte de tous les critères strictement objectifs et booleen qui
permettront de le décider. Le jour ou le législateur saura le faire, on
remplacera les juges par des ordinateurs et des QCM.

1°) quand un juge remet quelqu'un en liberté, c'est que la loi le
permet. Si on ne veut pas qu'il puisse le faire il faut changer la loi



bon, ben essaye de rédiger une seule loi aussi complete, ton discours
devient absurde...

Allons bon...



ben oui... mais ptet que t'en connais toi... moi non... d'ailleurs si on
s'en réfère aux journalistes, il semblent qu'une partie non négligeable
de la population trouve qu'on fait trop de lois qui ne sont d'ailleurs
pas appliquées...

Mais a-t-elle été saisie ? Elle ne peut pas se saisir elle-même. Là
encore si tu veux que ça change ce sont les lois qu'il faut changer.



je sais pas si je suis assez clair: le chauffard est passé au tribunal
devant un juge... alors la justice a-t-elle été saisie : oui, par qui,
je pense que c'est le procureur suite au BEA de la police nationnale. Je
ne connais pas la démarche exacte et nous ne nous étions pas porté
partie civile. Mais vas-tu affirmer qu'on ne peut réclamer une justice
qu'en se portant partie civile ?

Étaient-ils pénalement poursuivis au moins ? Car je répète que la
justice ne peut s'"autosaisir".



quand je te dis qu'elle a été saisie dans 2 messages consécutifs, peux
tu me croire ?

J'ai dit ça moi ? En tout état de cause, la route c'est dangereux et je
trouve surréaliste de mettre cette dangerosité sur le dos de la justice.



si la justice ne fait rien lorsque quelqu'un chauffard est présenté
devant elle pour l'empecher conduire des 38T, je considère qu'elle en
est complice...

c'est comme le mec qui se fait tabasser. Le gars qui le tabasse il
demande un couteau à un copain. Le copain passe le couteau et regarde
impassiblement sans rien dire... il est complice à mon sens
Avatar
dmkgbt
svbeev wrote:


Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...



C'est bien cette non contestation de ses décisions qui permet de
décharger le juge d'instruction de ce qui est reconnu comme des fautes :
un contrôle hiérarchique, sérieux et non influencé par "l'opinion
publique" relayée par des journalistes à sensation, aurait permis
d'arrêter l'affaire avant que ces fautes n'entraînent les graves
préjudices à l'encontre des accusés d'Outreau.

Quand on laisse un jeune juge d'instruction, un peu psycho-rigide,
certes, prendre des décisions importantes pour la vie et l'honneur des
accusés, sans aucun contrôle de sa hiérarchie, sur une affaire hyper
médiatisée, c'est l'Etat qui est responsable et pas l'individu qui
commet la faute.

Quant à la responsabilité des journalistes... si on donne une charogne
aux hyènes, c'est bien pour qu'ils la dévorent, non ?
La sérénité de l'instruction aurait beaucoup gagné à être protégée de
ces hyènes là.
C'est aussi la responsabilité des supérieurs hiérarchiques du juge
d'instruction, du Parquet et des politiques qui se sont exprimés en
violant le secret de l'instruction et c'est donc, encore, la
responsabilité de l'Etat français qui est en cause et pas celle d'un
bouc émissaire commode.

--
"Quoique la justice soit un principe à portée universelle,
le juste apparait pouvoir varier en fonction de facteurs
culturels." Wikipedia
Avatar
MichellePadovani
"Dominique Gobeaut" a écrit dans le message de news:
1kcq0ja.1ekma5o8scpakN%
svbeev wrote:


Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...



C'est bien cette non contestation de ses décisions qui permet de
décharger le juge d'instruction de ce qui est reconnu comme des fautes :
un contrôle hiérarchique, sérieux et non influencé par "l'opinion
publique" relayée par des journalistes à sensation, aurait permis
d'arrêter l'affaire avant que ces fautes n'entraînent les graves
préjudices à l'encontre des accusés d'Outreau.

Quand on laisse un jeune juge d'instruction, un peu psycho-rigide,
certes, prendre des décisions importantes pour la vie et l'honneur des
accusés, sans aucun contrôle de sa hiérarchie, sur une affaire hyper
médiatisée, c'est l'Etat qui est responsable et pas l'individu qui
commet la faute.

Quant à la responsabilité des journalistes... si on donne une charogne
aux hyènes, c'est bien pour qu'ils la dévorent, non ?
La sérénité de l'instruction aurait beaucoup gagné à être protégée de
ces hyènes là.
C'est aussi la responsabilité des supérieurs hiérarchiques du juge
d'instruction, du Parquet et des politiques qui se sont exprimés en
violant le secret de l'instruction et c'est donc, encore, la
responsabilité de l'Etat français qui est en cause et pas celle d'un
bouc émissaire commode.




C'est comme sur un certain blog qui fait parler de lui, ou les juges sont
insultés hein ?
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pif34
Le 23/12/2011 01:28, svbeev a écrit :
Et parceque vous pensez que la presse n'a aucune part de responsabilité
dans ce qui s'est passé ? Et bien sur, c'est dans les medias qu'il faut
aller chercher la vérité ! Décidément, nous avons peu de chances de nous
entendre. Pendant les travaux de la commission parlementaire, Florence
Aubenas avec fort bien parlé de cette épineuse question.



ca fait partie du métier de magistrat que de savoir prendre une distance
par rapport à la presse, d'autant qu'il est le seul a posséder
l'information puisqu'on parle encore de nos jours au secret de
l'instruction. S'il y a des fuites, il en est le premier responsable.

Mais ca lui faisait aussi plaisir de voir son nom cité dans une grande
affaire à tous les JT... dire qu'il n'a commis aucune faute
d'objectivité/probité, je trouve ca hypocrite.

Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...



justement, avant meme la détention provisioire, une démarche à décharge
aurait du etre entreprise. Ca n'a jamais été le cas puisqu'ils ont été
inculpés. Quand ils sont entrés dans le bureau du juge d'instruction la
première fois, ils étaient déjà coupable à ces yeux. Je dis pas de le
mettre en prison, je dis qu'il s'agit de faute professionnelle qui
démontre qu'il n'a pas les qualité nécessaire à exercer le métier de
magistrat.

C'est bien parceque vous ne comprenez manifestement pas les enjeux de
l'indépendance judiciaire et que dans un cas on veut sanctionner le juge
à raison de la teneur de ses décisions juridictionnelles (qui peuvent et
même doivent faire l'objet de voies de recours si une des parties entend
les contester) ce qui m'apparaît infiniment dangereux, alors que dans
l'autre cas les sanctions ne sont pas fondées sur la teneur de la
décision mais sur le fait que le juge ne fait pas le boulot pour lequel
il est payé ce qui en revanche me parait normal.



non, le fait qu'il se laisse influencer par les médias à un tel point
(alors qu'il était leur source d'information directe ou indirecte
quelque part) et le fait qu'il n'envisage jamais une enquete à décharge
et n'écoute pas les avocats de la défense montre qu'il ne doit plus
exercer cette fonction. Il y a suffisamment de boulot au ministère de la
justice pour lui trouver un poste avec moins de responsabilités,
moyennant petit formation si besoin est, mais à ce niveau, je suppose
que ce n'est pas les connaissances théoriques qui font défaut.

Comment peut-on s'inquiéter du trop d'indépendance de la justice ?
Moi c'est exactement l'inverse qui m'inquiète profondément.



la justice est au service de la démocration, elle ne doit pas obéire à
elle même, mais au peuple quelque part... si le peuple pense qu'il faut
moins de tolerance et de relaxe, la justice doit respecter la volonté du
peuple, meme si ca ne plait pas à son bord politique majorataire dans la
magistrature, mais minoritaire dans les elections.

C'est peut etre aussi pour cela que certains veulent plus de jurés dans
les tribunaux... tu vas me dire qu'on perdra du temps et de la
qualité... on va aussi traiter les flics de réacs... mais pour avoir des
contacts multiples au sein de la police ou de la gendarmerie, les deux
professions sont dégouttées, comme les citoyens, de voire autant de
relaxe devant des gens présentés devant la justice.

Je constate d'ailleurs avec un certain soulagement que tout les pays
démocratiques organisent et protègent l'indépendance de leur autorité
judiciaire et ce n'est peut être pas seulement le fruit du hasard.



on peut etre indépendant de l'exécutif, et pour autant ne pas avoir de
corporatisme et écouter les urnes... car ou est la démocratie soit
disant protégée si les magistrat ne respectent plus la volonté du peuple
???

ou alors, il faut un système comparables aux assises anglosaxonnes ?
Avatar
dmkgbt
MichellePadovani wrote:

(rien d'intéressant pour le forum)

Si quelqu'un connaît le vrai nom et l'adresse de la soi-disant "Michelle
Padovani", mon reply-to est valide.
Avatar
Odilon Crocq
Le 23/12/2011 01:28, svbeev a écrit :

Et parceque vous pensez que la presse n'a aucune part de responsabilité
dans ce qui s'est passé ?



Oui enfin mettre le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse c'est un
peu gros tout de même.

Un exemple, neuf mois après l'ouverture de l'information judicaire, une
dépêche AFP tombe : "Un réseau de pédophilie, au sein duquel une
quinzaine d’adultes sont suspectés de viols ou d’agressions sexuelles
sur des enfants, a été démantelé mercredi à Boulogne-sur-Mer
(Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi de source judiciaire". Et donc
l'annonce racoleuse du démantèlement d'un réseau de pédophilie, c'est
bel et bien de l'institution judiciaire qu'elle provient, du juge
Burgaus en particulier ce qu'on apprendra plus tard.

Quant aux témoignages des victimes ou ceux de la principale accusatrice
Myriam Delay, on se demande bien comment ils sont tombés entre les mains
de la presse, et ça je trouve qu'il est dommage que la commission
d'enquête ne se soit pas penchée là-dessus.

Sans parler des fouilles réalisées sous l'oeil des caméras...

En d'autres termes l'institution judiciaire a pris sa part dans le
déclenchement de l'emballement médiatique.

Mais toute la presse n'est pas tombée dans le panneau, et il est très
intéressant de relire a posteriori le traitement réservé à cette affaire
par Alexandre Garcia dans Le Monde et notamment ce qu'il écrivait à
l'issue de l'instruction et bien avant l'ouverture du premier procès :
"Sans preuves matérielles, le procès, qui devrait avoir lieu au premier
semestre 2003, reposera donc sur les témoignages des mineurs et les
aveux controversés de quatre de leurs parents".

Et la chose la plus hallucinante dans cette histoire c'est que les
magistrats pour se dédouaner ont expliqué que tout le monde était
responsable (la presse, les experts, l'opinion publique, les politiques,
le législateur, etc.) sauf eux !

Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...



Oui mais ce n'est pas parce qu'ils ont été plusieurs à fauter que
personne n'a fauté.
Avatar
Odilon Crocq
Le 23/12/2011 08:57, pif34 a écrit :
Le 23/12/2011 07:30, Odilon Crocq a écrit :

C'est bien ce que je dis : en l'état actuel des textes l'appréciation de
la légitime défense est discutable. Et si cela ne plait pas,il faut
changer la texte afin qu'elle ne le soit plus et instaurer
législativement une immunité pénale automatique.



non, les lois laisseront toujours une place à appréciation pour les
magistrats, ca me semble normal.



Alors dans ce cas il faut savoir accepter qu'ils aient une appréciation
différente de la tienne et ne pas crier à l'insécurité si tel est le cas.

1°) quand un juge remet quelqu'un en liberté, c'est que la loi le
permet. Si on ne veut pas qu'il puisse le faire il faut changer la loi



bon, ben essaye de rédiger une seule loi aussi complete, ton discours
devient absurde...



Il suffit d'ériger la détention préventive en règle absolue. Mais ce
n'est pas ça que tu veux je l'ai bien compris ; ce que tu voudrais c'est
que quant toi tu estimes qu'untel devrait faire de la préventive, les
juges l'estiment aussi et qu'il n'aient pas une appréciation différente
de la tienne.


je sais pas si je suis assez clair: le chauffard est passé au tribunal
devant un juge... alors la justice a-t-elle été saisie : oui, par qui,
je pense que c'est le procureur suite au BEA de la police nationnale.



Bon, et pourquoi était-il poursuivi, pour quelles qualifications ? Et
pour quelles raisons a-t-il été relaxé, le juge a motivé sa décision, non ?

c'est comme le mec qui se fait tabasser. Le gars qui le tabasse il
demande un couteau à un copain. Le copain passe le couteau et regarde
impassiblement sans rien dire... il est complice à mon sens



Oui c'est bien ça le problème : "à mon sens". Et si la loi et les juges
n'ont pas le même sens que toi, c'est de l'insécurité.
Avatar
Morokon
Dominique Gobeaut () a couché sur son écran :
MichellePadovani wrote:

(rien d'intéressant pour le forum)

Si quelqu'un connaît le vrai nom et l'adresse de la soi-disant
"Michelle Padovani", mon reply-to est valide.



Et ben, on se lâche avant Noël ? L'article est déjà près, il manque
juste les coordonnées de la victime, avant parution dans votre blog
pourri ?
Vous êtes vraiment à gerber.
Avatar
Odilon Crocq
Le 23/12/2011 09:34, pif34 a écrit :

la justice est au service de la démocration, elle ne doit pas obéire à
elle même, mais au peuple quelque part... si le peuple pense qu'il faut
moins de tolerance et de relaxe, la justice doit respecter la volonté du
peuple,



Ça tombe bien que vous disiez ça : si pendant l'instruction d'Outreau
ceux qui étaient alors considérés par le peuple entier ou presque comme
d'immondes pédophiles avaient été libérés, on l'aurait entendu vociférer
le peuple. En d'autres termes, l'opinion publique pensait qu'il fallait
que ces monstres restent en prison, et elle a été parfaitement entendue.

Ça a d'ailleurs été un argument avancé par la corporation des magistrats
après l'affaire d'Outreau pour justifier le maintien d'innocents en
détention provisoire. Tenez, lisez cet article :

http://www.lemonde.fr/old-societe/article/2006/02/23/des-juges-soulignent-les-responsabilites-du-legislateur-dans-l-affaire-d-outreau_744267_3226.html

C'est quand même surprenant d'entendre ces magistrats sans cesse en
train de clamer haut et fort qu'ils sont indépendants et au dessus de la
mêlée invoquer, quand il s'agit de se dédouaner, leur perméabilité à la
pression de l'opinion publique.

Quoi qu'il en soit, maintenant le même peuple reproche désormais aux
magistrats de ne pas avoir fait ce que lui-même n'aurait pas toléré à
l'époque : remettre d'immondes pédophiles en liberté.
Avatar
svbeev
pif34 écrivait news:4ef43d29$0$7727
$:

Le 23/12/2011 01:28, svbeev a écrit :
Et parceque vous pensez que la presse n'a aucune part de responsabilité
dans ce qui s'est passé ? Et bien sur, c'est dans les medias qu'il faut
aller chercher la vérité ! Décidément, nous avons peu de chances de nous
entendre. Pendant les travaux de la commission parlementaire, Florence
Aubenas avec fort bien parlé de cette épineuse question.



ca fait partie du métier de magistrat que de savoir prendre une distance
par rapport à la presse, d'autant qu'il est le seul a posséder
l'information puisqu'on parle encore de nos jours au secret de
l'instruction. S'il y a des fuites, il en est le premier responsable.



Vous êtes décidément bien naïf et bien peu au courant sur cette fiction
judiciaire qu'est le secret de l'instruction.
Le juge est bien loin d'être le seul à détenir les informations. Il y a
kyrielles d'intervenants dans un dossier criminel.
Les fuites sont bien plus rarement le fait des juges (quel intérêt ?) que
des enquêteurs dont on sait bien que certains ont des relations
privilégiées avec la presse où même des avocats des diverses parties qui
laissent filtrer les éléments qu'ils considèrent favorables à la défense
qu'ils construisent.

Quant à résister aux pressions, bien sûr, mais souvenez vous que ce n'était
pas que celle de la presse et qu'il faut y ajouter celle de l'opinion
publique. Avez vous oublié dans quel contexte médiatique s'est ouverte
cette affaire ?

Vous souvenez-vous comment étaient alors traitées toutes les affaires
mettant en scène des enfants victimes ?

Avez-vous un vague souvenir de la sacralisation de la parole de l'enfant
qui s'en est suivie ?

Le juge c'est aussi votre voisin de palier et il vit dans la même société
que vous.

L'histoire d'Outreau est un tout complexe qui est trés loins d'être
réductible à l'incompétence d'un juge et je suis bien persuadé que dans ce
même contexte, les mêmes accusations portées par des enfants et relayées et
confirmées par un(e) des mis en cause dont la responsabilité n'était pas
contestée auraient produits les mêmes effets désastreux.

C'est d'ailleurs probablement ce qui explique les décisions de mise en
détention qui, je vous le rappelle, ne sont pas prises par le juge
d'instruction. En outre je vous rapppelle également que non seulement
toutes les décisions du juge qui ont été déférées à la chambre de
l'instruction ont été confirmées, mais encore que la lecture de la décision
du CSM nous apprend, et ce n'est pas sans intérêt, que certains actes qu'on
reproche aux juges de n'avoir pas accomplis n'ont jamais été demandés par
les parties ou leurs conseils.

La technique qui consiste, pour la défense, à ne sourtout pas vouloir
soulever un coin du voile pour pouvoir, devant la Cour d'assises, pointer
les insuffisances de l'information est également bien connue.

La décision pointe aussi, la question cruciale de la pauvreté de notre
justice et de son manque de moyens que tous les acteurs du monde judiciaire
dénoncent depuis des décennies dans l'indifférence générale.
On a, et on aura toujours une justice à la hauteur des moyens qu'on lui
donne et je vous prie de croire que dans ce domaine, le pire est
malheureusement à venir.

Mais ca lui faisait aussi plaisir de voir son nom cité dans une grande
affaire à tous les JT... dire qu'il n'a commis aucune faute
d'objectivité/probité, je trouve ca hypocrite.




Ce n'est pas hypocrite mais ce que vous ne voulez pas comprendre c'est ce
sur quoi, en matière discplinaire, peut porter la critique du CSM.
Le teneur de la décision ne peut pas servir de fondement à la
responsabilité et si vous réfléchissez deux secondes je suis sur que vous
pouvez comprendre pourquoi, et combien ce serait la porte ouverte à toutes
les dérives.
Dans notre pays, comme dans les autres pays démocratiques, il y a un double
degré de juridiction avec un contrôle final du droit par la cour de
cassation et ce sont ces moyens là qu'il faut mettre en oeuvre pour
contester le contenu d'une décision.
La jurisprudence du CSM a apporté un tempérament à ce principe qui est
celui de la violation délibéré de la loi ou de la méconnaissance tout aussi
délibéré des règles de procédure.
Il n'y a rien de tel dans le dossier dont nous parlons.
Le CSM pour prononcer une réprimande a pointé des défauts de méthode et
pour ma part j'ai un sentiment absolument contraire au vôtre c'est à dire
que le CSM n'a pas eu le courage d'aller au bout de son raisonnement et a
du absolument trouver un petit quelque chose pour justifier une sanction.

Certes, ce procès est un immense gâchis mais ce n'est sûrement pas en se
focalisant sur la personne du juge d'instruction qu'on peut mettre en
oeuvre les mécanismes permettant d'éviter que ça se renouvelle.

A poser de mauvaises questions, on obtiendra toujours de mauvaises
réponses.



Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...



justement, avant meme la détention provisioire, une démarche à décharge
aurait du etre entreprise. Ca n'a jamais été le cas puisqu'ils ont été
inculpés. Quand ils sont entrés dans le bureau du juge d'instruction la
première fois, ils étaient déjà coupable à ces yeux.



Bis répétita, la détention provisoire ne résulte pas de la décision du juge
d'instruction mais du JLD confirmée en l'espèce par la chambre de
l'instruction de la cour d'appel.


Je dis pas de le
mettre en prison, je dis qu'il s'agit de faute professionnelle qui
démontre qu'il n'a pas les qualité nécessaire à exercer le métier de
magistrat.



Il faut donc également démettre de leurs fonctions les autres intervenants
de ce dossiers. Le ou les JLD, les magistrats de la Cour d'Appel, les
avocats qui n'ont pas fait les demandes d'actes qu'ils pouvaient faire ou
qui n'ont pas saisi la chambre de l'instruction ?

Et que fait-on des citoyens composant le jury de la première cour d'assises
qui a condamné tout le monde ?



C'est bien parceque vous ne comprenez manifestement pas les enjeux de
l'indépendance judiciaire et que dans un cas on veut sanctionner le juge
à raison de la teneur de ses décisions juridictionnelles (qui peuvent et
même doivent faire l'objet de voies de recours si une des parties entend
les contester) ce qui m'apparaît infiniment dangereux, alors que dans
l'autre cas les sanctions ne sont pas fondées sur la teneur de la
décision mais sur le fait que le juge ne fait pas le boulot pour lequel
il est payé ce qui en revanche me parait normal.



non, le fait qu'il se laisse influencer par les médias à un tel point
(alors qu'il était leur source d'information directe ou indirecte
quelque part) et le fait qu'il n'envisage jamais une enquete à décharge
et n'écoute pas les avocats de la défense montre qu'il ne doit plus
exercer cette fonction. Il y a suffisamment de boulot au ministère de la
justice pour lui trouver un poste avec moins de responsabilités,
moyennant petit formation si besoin est, mais à ce niveau, je suppose
que ce n'est pas les connaissances théoriques qui font défaut.




Que n'êtes vous garde des sceaux !!


Comment peut-on s'inquiéter du trop d'indépendance de la justice ?
Moi c'est exactement l'inverse qui m'inquiète profondément.



la justice est au service de la démocration, elle ne doit pas obéire à
elle même, mais au peuple quelque part... si le peuple pense qu'il faut
moins de tolerance et de relaxe, la justice doit respecter la volonté du
peuple, meme si ca ne plait pas à son bord politique majorataire dans la
magistrature, mais minoritaire dans les elections.



Ça veut dire quoi obéir à elle-même ??

Le juge ne doit surement pas respecter la volonté du peuple.
Il n'a qu'une seule fonction, appliquer la loi, toute la loi, mais rien que
la loi.

Si son appréciation est erronnée alors on exerce les voies de recours.

La collégialité et le double degré de juridiction sont les meilleurs
remparts contre l'incompétence et les mauvaises décisions.

Sur ce point oserais-je vous rappeler que la collégialité est un serpent de
mer depuis les années 80 ?

- la loi du 10 décembre 1985 instituait auprès de chaque tribunal de grande
instance une chambre d'instruction, composée de trois magistrats du siège
dont deux au moins devaient être juges d'instruction ;

- La loi 30 décembre 1987, abrogeait la précédente et créait une « chambre
des demandes de mise en détention provisoire », composée de trois
magistrats parmi lesquels ne pouvait figurer le juge d'instruction ; ces
dispositions furent abrogées par la loi du 6 juillet 1989 ;

- la loi du 4 janvier 1993, dont les dispositions relatives à la
collégialité ont été abrogées par la loi du 24 août 1993. L'organe
compétent était composé d'un magistrat et de deux échevins.

Et enfin la loi du 05 mars 2007 instaurant (une nouvelle fois !) la
collégialité de l'instruction et qui n'a toujours pas été mise en oeuvre.

Si aucun de ces textes n'a jamais abouti sur le terrain ce n'est surement
pas de la faute des juges !

C'est bien plus facile pour l'exécutif de faire des déclarations
tonitruantes du genre "Le juge doit payer" entendues il n'y a pas si
longtemps que de donner à la justice les moyens de fonctionner.

Ce que vous évoquez ce n'est pas la justice, c'est le rétablissement du
lynchage par l'expression de la vox populi.

Ce n'est pas ma définition de la démocratie.



C'est peut etre aussi pour cela que certains veulent plus de jurés dans
les tribunaux... tu vas me dire qu'on perdra du temps et de la
qualité... on va aussi traiter les flics de réacs... mais pour avoir des
contacts multiples au sein de la police ou de la gendarmerie, les deux
professions sont dégouttées, comme les citoyens, de voire autant de
relaxe devant des gens présentés devant la justice.



Autant de relaxes ???
Le pire c'est que j'ai l'impression que vous êtes sérieux.
Dommage que les pro aient tendance à déserter ce forum car une telle
affirmation serait sûrement appréciée à sa juste valeur.

Vous n'avez pas l'impression que cette partie de votre propos est un peu en
contradiction avec le début ?

C'est franchement n'importe quoi et c'est quelqu'un qui fréquente
quotidiennement les salles d'audience depuis 26 ans qui vous le dit.

Si vous voulez vous en convaincre, venez assister aux audiences, c'est
gratuit et instructif mais si vous voulez tout voir il ne faudra pas
craindre de vous coucher un peu tard...


Je constate d'ailleurs avec un certain soulagement que tout les pays
démocratiques organisent et protègent l'indépendance de leur autorité
judiciaire et ce n'est peut être pas seulement le fruit du hasard.



on peut etre indépendant de l'exécutif, et pour autant ne pas avoir de
corporatisme et écouter les urnes...




Là où vous voyez du corporatisme je ne vois qu'un mécanisme qui est à peu
près partout le même pour préserver une indispensable indépendance.



car ou est la démocratie soit
disant protégée si les magistrat ne respectent plus la volonté du peuple
???

ou alors, il faut un système comparables aux assises anglosaxonnes ?