Le 23/12/2011 01:28, svbeev a écrit :Et parceque vous pensez que la presse n'a aucune part de
responsabilité dans ce qui s'est passé ?
Oui enfin mettre le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse c'est un
peu gros tout de même.
Un exemple, neuf mois après l'ouverture de l'information judicaire,
une dépêche AFP tombe : "Un réseau de pédophilie, au sein duquel
une quinzaine d’adultes sont suspectés de viols ou d’agressions
sexuelles sur des enfants, a été démantelé mercredi Ã
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi de source
judiciaire". Et donc l'annonce racoleuse du démantèlement d'un
réseau de pédophilie, c'est bel et bien de l'institution judiciaire
qu'elle provient, du juge Burgaus en particulier ce qu'on apprendra
plus tard.
Quant aux témoignages des victimes ou ceux de la principale
accusatrice Myriam Delay, on se demande bien comment ils sont tombés
entre les mains de la presse, et ça je trouve qu'il est dommage que
la commission d'enquête ne se soit pas penchée là -dessus.
Sans parler des fouilles réalisées sous l'oeil des caméras...
En d'autres termes l'institution judiciaire a pris sa part dans le
déclenchement de l'emballement médiatique.
Mais toute la presse n'est pas tombée dans le panneau, et il est
très intéressant de relire a posteriori le traitement réservé Ã
cette affaire par Alexandre Garcia dans Le Monde et notamment ce qu'il
écrivait à l'issue de l'instruction et bien avant l'ouverture du
premier procès : "Sans preuves matérielles, le procès, qui devrait
avoir lieu au premier semestre 2003, reposera donc sur les
témoignages des mineurs et les aveux controversés de quatre de leurs
parents".
Et la chose la plus hallucinante dans cette histoire c'est que les
magistrats pour se dédouaner ont expliqué que tout le monde était
responsable (la presse, les experts, l'opinion publique, les
politiques, le législateur, etc.) sauf eux !
Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre
des décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre
chose. Quand de surcroît vos décisions sont non contestées ou
systématiquement confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en
contrôler la pertinence...
Oui mais ce n'est pas parce qu'ils ont été plusieurs à fauter que
personne n'a fauté.
Le 23/12/2011 01:28, svbeev a écrit :
Et parceque vous pensez que la presse n'a aucune part de
responsabilité dans ce qui s'est passé ?
Oui enfin mettre le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse c'est un
peu gros tout de même.
Un exemple, neuf mois après l'ouverture de l'information judicaire,
une dépêche AFP tombe : "Un réseau de pédophilie, au sein duquel
une quinzaine d’adultes sont suspectés de viols ou d’agressions
sexuelles sur des enfants, a été démantelé mercredi Ã
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi de source
judiciaire". Et donc l'annonce racoleuse du démantèlement d'un
réseau de pédophilie, c'est bel et bien de l'institution judiciaire
qu'elle provient, du juge Burgaus en particulier ce qu'on apprendra
plus tard.
Quant aux témoignages des victimes ou ceux de la principale
accusatrice Myriam Delay, on se demande bien comment ils sont tombés
entre les mains de la presse, et ça je trouve qu'il est dommage que
la commission d'enquête ne se soit pas penchée là -dessus.
Sans parler des fouilles réalisées sous l'oeil des caméras...
En d'autres termes l'institution judiciaire a pris sa part dans le
déclenchement de l'emballement médiatique.
Mais toute la presse n'est pas tombée dans le panneau, et il est
très intéressant de relire a posteriori le traitement réservé Ã
cette affaire par Alexandre Garcia dans Le Monde et notamment ce qu'il
écrivait à l'issue de l'instruction et bien avant l'ouverture du
premier procès : "Sans preuves matérielles, le procès, qui devrait
avoir lieu au premier semestre 2003, reposera donc sur les
témoignages des mineurs et les aveux controversés de quatre de leurs
parents".
Et la chose la plus hallucinante dans cette histoire c'est que les
magistrats pour se dédouaner ont expliqué que tout le monde était
responsable (la presse, les experts, l'opinion publique, les
politiques, le législateur, etc.) sauf eux !
Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre
des décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre
chose. Quand de surcroît vos décisions sont non contestées ou
systématiquement confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en
contrôler la pertinence...
Oui mais ce n'est pas parce qu'ils ont été plusieurs à fauter que
personne n'a fauté.
Le 23/12/2011 01:28, svbeev a écrit :Et parceque vous pensez que la presse n'a aucune part de
responsabilité dans ce qui s'est passé ?
Oui enfin mettre le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse c'est un
peu gros tout de même.
Un exemple, neuf mois après l'ouverture de l'information judicaire,
une dépêche AFP tombe : "Un réseau de pédophilie, au sein duquel
une quinzaine d’adultes sont suspectés de viols ou d’agressions
sexuelles sur des enfants, a été démantelé mercredi Ã
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi de source
judiciaire". Et donc l'annonce racoleuse du démantèlement d'un
réseau de pédophilie, c'est bel et bien de l'institution judiciaire
qu'elle provient, du juge Burgaus en particulier ce qu'on apprendra
plus tard.
Quant aux témoignages des victimes ou ceux de la principale
accusatrice Myriam Delay, on se demande bien comment ils sont tombés
entre les mains de la presse, et ça je trouve qu'il est dommage que
la commission d'enquête ne se soit pas penchée là -dessus.
Sans parler des fouilles réalisées sous l'oeil des caméras...
En d'autres termes l'institution judiciaire a pris sa part dans le
déclenchement de l'emballement médiatique.
Mais toute la presse n'est pas tombée dans le panneau, et il est
très intéressant de relire a posteriori le traitement réservé Ã
cette affaire par Alexandre Garcia dans Le Monde et notamment ce qu'il
écrivait à l'issue de l'instruction et bien avant l'ouverture du
premier procès : "Sans preuves matérielles, le procès, qui devrait
avoir lieu au premier semestre 2003, reposera donc sur les
témoignages des mineurs et les aveux controversés de quatre de leurs
parents".
Et la chose la plus hallucinante dans cette histoire c'est que les
magistrats pour se dédouaner ont expliqué que tout le monde était
responsable (la presse, les experts, l'opinion publique, les
politiques, le législateur, etc.) sauf eux !
Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre
des décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre
chose. Quand de surcroît vos décisions sont non contestées ou
systématiquement confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en
contrôler la pertinence...
Oui mais ce n'est pas parce qu'ils ont été plusieurs à fauter que
personne n'a fauté.
Alors dans ce cas il faut savoir accepter qu'ils aient une appréciation
différente de la tienne et ne pas crier à l'insécurité si tel est le cas.
Il suffit d'ériger la détention préventive en règle absolue. Mais ce
n'est pas ça que tu veux je l'ai bien compris ; ce que tu voudrais c'est
que quant toi tu estimes qu'untel devrait faire de la préventive, les
juges l'estiment aussi et qu'il n'aient pas une appréciation différente
de la tienne.
c'est comme le mec qui se fait tabasser. Le gars qui le tabasse il
demande un couteau à un copain. Le copain passe le couteau et regarde
impassiblement sans rien dire... il est complice à mon sens
Oui c'est bien ça le problème : "à mon sens". Et si la loi et les juges
n'ont pas le même sens que toi, c'est de l'insécurité.
Alors dans ce cas il faut savoir accepter qu'ils aient une appréciation
différente de la tienne et ne pas crier à l'insécurité si tel est le cas.
Il suffit d'ériger la détention préventive en règle absolue. Mais ce
n'est pas ça que tu veux je l'ai bien compris ; ce que tu voudrais c'est
que quant toi tu estimes qu'untel devrait faire de la préventive, les
juges l'estiment aussi et qu'il n'aient pas une appréciation différente
de la tienne.
c'est comme le mec qui se fait tabasser. Le gars qui le tabasse il
demande un couteau à un copain. Le copain passe le couteau et regarde
impassiblement sans rien dire... il est complice à mon sens
Oui c'est bien ça le problème : "à mon sens". Et si la loi et les juges
n'ont pas le même sens que toi, c'est de l'insécurité.
Alors dans ce cas il faut savoir accepter qu'ils aient une appréciation
différente de la tienne et ne pas crier à l'insécurité si tel est le cas.
Il suffit d'ériger la détention préventive en règle absolue. Mais ce
n'est pas ça que tu veux je l'ai bien compris ; ce que tu voudrais c'est
que quant toi tu estimes qu'untel devrait faire de la préventive, les
juges l'estiment aussi et qu'il n'aient pas une appréciation différente
de la tienne.
c'est comme le mec qui se fait tabasser. Le gars qui le tabasse il
demande un couteau à un copain. Le copain passe le couteau et regarde
impassiblement sans rien dire... il est complice à mon sens
Oui c'est bien ça le problème : "à mon sens". Et si la loi et les juges
n'ont pas le même sens que toi, c'est de l'insécurité.
svbeev wrote:
Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...
C'est bien cette non contestation de ses décisions qui permet de
décharger le juge d'instruction de ce qui est reconnu comme des fautes :
un contrôle hiérarchique, sérieux et non influencé par "l'opinion
publique" relayée par des journalistes à sensation, aurait permis
d'arrêter l'affaire avant que ces fautes n'entraînent les graves
préjudices à l'encontre des accusés d'Outreau.
Quand on laisse un jeune juge d'instruction, un peu psycho-rigide,
certes, prendre des décisions importantes pour la vie et l'honneur des
accusés, sans aucun contrôle de sa hiérarchie, sur une affaire hyper
médiatisée, c'est l'Etat qui est responsable et pas l'individu qui
commet la faute.
Quant à la responsabilité des journalistes... si on donne une charogne
aux hyènes, c'est bien pour qu'ils la dévorent, non ?
La sérénité de l'instruction aurait beaucoup gagné à être protégée de
ces hyènes là.
C'est aussi la responsabilité des supérieurs hiérarchiques du juge
d'instruction, du Parquet et des politiques qui se sont exprimés en
violant le secret de l'instruction et c'est donc, encore, la
responsabilité de l'Etat français qui est en cause et pas celle d'un
bouc émissaire commode.
svbeev<tcweb@wanadoo.fr> wrote:
Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...
C'est bien cette non contestation de ses décisions qui permet de
décharger le juge d'instruction de ce qui est reconnu comme des fautes :
un contrôle hiérarchique, sérieux et non influencé par "l'opinion
publique" relayée par des journalistes à sensation, aurait permis
d'arrêter l'affaire avant que ces fautes n'entraînent les graves
préjudices à l'encontre des accusés d'Outreau.
Quand on laisse un jeune juge d'instruction, un peu psycho-rigide,
certes, prendre des décisions importantes pour la vie et l'honneur des
accusés, sans aucun contrôle de sa hiérarchie, sur une affaire hyper
médiatisée, c'est l'Etat qui est responsable et pas l'individu qui
commet la faute.
Quant à la responsabilité des journalistes... si on donne une charogne
aux hyènes, c'est bien pour qu'ils la dévorent, non ?
La sérénité de l'instruction aurait beaucoup gagné à être protégée de
ces hyènes là.
C'est aussi la responsabilité des supérieurs hiérarchiques du juge
d'instruction, du Parquet et des politiques qui se sont exprimés en
violant le secret de l'instruction et c'est donc, encore, la
responsabilité de l'Etat français qui est en cause et pas celle d'un
bouc émissaire commode.
svbeev wrote:
Quand on est dans la vraie vie confronté à la nécessié de prendre des
décisions aussi lourdes de conséquences, c'est tout autre chose. Quand
de surcroît vos décisions sont non contestées ou systématiquement
confirmées par ceux qui ont pour fonction d'en contrôler la
pertinence...
C'est bien cette non contestation de ses décisions qui permet de
décharger le juge d'instruction de ce qui est reconnu comme des fautes :
un contrôle hiérarchique, sérieux et non influencé par "l'opinion
publique" relayée par des journalistes à sensation, aurait permis
d'arrêter l'affaire avant que ces fautes n'entraînent les graves
préjudices à l'encontre des accusés d'Outreau.
Quand on laisse un jeune juge d'instruction, un peu psycho-rigide,
certes, prendre des décisions importantes pour la vie et l'honneur des
accusés, sans aucun contrôle de sa hiérarchie, sur une affaire hyper
médiatisée, c'est l'Etat qui est responsable et pas l'individu qui
commet la faute.
Quant à la responsabilité des journalistes... si on donne une charogne
aux hyènes, c'est bien pour qu'ils la dévorent, non ?
La sérénité de l'instruction aurait beaucoup gagné à être protégée de
ces hyènes là.
C'est aussi la responsabilité des supérieurs hiérarchiques du juge
d'instruction, du Parquet et des politiques qui se sont exprimés en
violant le secret de l'instruction et c'est donc, encore, la
responsabilité de l'Etat français qui est en cause et pas celle d'un
bouc émissaire commode.
Odilon Crocq écrivait
news:jd1goj$qpi$:
Je ne mets pas le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse mais je dis que
comme l'opinion publique dont elle est une composante elle a concouru au
résultat final, ce qu'on admis un certain nombre de journalistes devant la
commission d'enquêt qui ont reconnu avoir crié avec les loups pendant un
certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Un exemple, neuf mois après l'ouverture de l'information judicaire,
une dépêche AFP tombe : "Un réseau de pédophilie, au sein duquel
une quinzaine d’adultes sont suspectés de viols ou d’agressions
sexuelles sur des enfants, a été démantelé mercredi Ã
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi de source
judiciaire". Et donc l'annonce racoleuse du démantèlement d'un
réseau de pédophilie, c'est bel et bien de l'institution judiciaire
qu'elle provient, du juge Burgaus en particulier ce qu'on apprendra
plus tard.
Quant aux témoignages des victimes ou ceux de la principale
accusatrice Myriam Delay, on se demande bien comment ils sont tombés
entre les mains de la presse, et ça je trouve qu'il est dommage que
la commission d'enquête ne se soit pas penchée là -dessus.
J'ai déjà répondu sur ce point dans mon message précédent.
Sans parler des fouilles réalisées sous l'oeil des caméras...
En d'autres termes l'institution judiciaire a pris sa part dans le
déclenchement de l'emballement médiatique.
Mais toute la presse n'est pas tombée dans le panneau, et il est
très intéressant de relire a posteriori le traitement réservé Ã
cette affaire par Alexandre Garcia dans Le Monde et notamment ce qu'il
écrivait à l'issue de l'instruction et bien avant l'ouverture du
premier procès : "Sans preuves matérielles, le procès, qui devrait
avoir lieu au premier semestre 2003, reposera donc sur les
témoignages des mineurs et les aveux controversés de quatre de leurs
parents".
Et la chose la plus hallucinante dans cette histoire c'est que les
magistrats pour se dédouaner ont expliqué que tout le monde était
responsable (la presse, les experts, l'opinion publique, les
politiques, le législateur, etc.) sauf eux !
C'est un enchaînement complexe et votre propos outrancièrement
simplificateur passe nécessairement à côté des vrais enjeux.
Mais bon, on finit par en avoir l'habitude car vous n'êtes ni le premier ni
le dernier.
Vous n'est pas interpelé par le nombre d'intervenants dans ce dossier pour
arriver à ce résultat ?
Moi si.
Croyez vous sincèrement que le pourcentage de crétins incompétents dans le
corps judiciaire (car je ne vois aucune raison pour qu'ils soient tous
concentrés sur le ressort de la Cour d'Appel de Douai) soit tel que ce
soit la seule explication ?
J'ai la faiblesse de penser que non et qu'il faut chercher ailleurs des
raisons infiniment plus complexes. Ce qui n'interdit évidemment pas à la
justice de s'interroger sur ses pratiques.
Odilon Crocq<odilon@gmail.invalid> écrivait
news:jd1goj$qpi$1@dont-email.me:
Je ne mets pas le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse mais je dis que
comme l'opinion publique dont elle est une composante elle a concouru au
résultat final, ce qu'on admis un certain nombre de journalistes devant la
commission d'enquêt qui ont reconnu avoir crié avec les loups pendant un
certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Un exemple, neuf mois après l'ouverture de l'information judicaire,
une dépêche AFP tombe : "Un réseau de pédophilie, au sein duquel
une quinzaine d’adultes sont suspectés de viols ou d’agressions
sexuelles sur des enfants, a été démantelé mercredi Ã
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi de source
judiciaire". Et donc l'annonce racoleuse du démantèlement d'un
réseau de pédophilie, c'est bel et bien de l'institution judiciaire
qu'elle provient, du juge Burgaus en particulier ce qu'on apprendra
plus tard.
Quant aux témoignages des victimes ou ceux de la principale
accusatrice Myriam Delay, on se demande bien comment ils sont tombés
entre les mains de la presse, et ça je trouve qu'il est dommage que
la commission d'enquête ne se soit pas penchée là -dessus.
J'ai déjà répondu sur ce point dans mon message précédent.
Sans parler des fouilles réalisées sous l'oeil des caméras...
En d'autres termes l'institution judiciaire a pris sa part dans le
déclenchement de l'emballement médiatique.
Mais toute la presse n'est pas tombée dans le panneau, et il est
très intéressant de relire a posteriori le traitement réservé Ã
cette affaire par Alexandre Garcia dans Le Monde et notamment ce qu'il
écrivait à l'issue de l'instruction et bien avant l'ouverture du
premier procès : "Sans preuves matérielles, le procès, qui devrait
avoir lieu au premier semestre 2003, reposera donc sur les
témoignages des mineurs et les aveux controversés de quatre de leurs
parents".
Et la chose la plus hallucinante dans cette histoire c'est que les
magistrats pour se dédouaner ont expliqué que tout le monde était
responsable (la presse, les experts, l'opinion publique, les
politiques, le législateur, etc.) sauf eux !
C'est un enchaînement complexe et votre propos outrancièrement
simplificateur passe nécessairement à côté des vrais enjeux.
Mais bon, on finit par en avoir l'habitude car vous n'êtes ni le premier ni
le dernier.
Vous n'est pas interpelé par le nombre d'intervenants dans ce dossier pour
arriver à ce résultat ?
Moi si.
Croyez vous sincèrement que le pourcentage de crétins incompétents dans le
corps judiciaire (car je ne vois aucune raison pour qu'ils soient tous
concentrés sur le ressort de la Cour d'Appel de Douai) soit tel que ce
soit la seule explication ?
J'ai la faiblesse de penser que non et qu'il faut chercher ailleurs des
raisons infiniment plus complexes. Ce qui n'interdit évidemment pas à la
justice de s'interroger sur ses pratiques.
Odilon Crocq écrivait
news:jd1goj$qpi$:
Je ne mets pas le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse mais je dis que
comme l'opinion publique dont elle est une composante elle a concouru au
résultat final, ce qu'on admis un certain nombre de journalistes devant la
commission d'enquêt qui ont reconnu avoir crié avec les loups pendant un
certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Un exemple, neuf mois après l'ouverture de l'information judicaire,
une dépêche AFP tombe : "Un réseau de pédophilie, au sein duquel
une quinzaine d’adultes sont suspectés de viols ou d’agressions
sexuelles sur des enfants, a été démantelé mercredi Ã
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a-t-on appris jeudi de source
judiciaire". Et donc l'annonce racoleuse du démantèlement d'un
réseau de pédophilie, c'est bel et bien de l'institution judiciaire
qu'elle provient, du juge Burgaus en particulier ce qu'on apprendra
plus tard.
Quant aux témoignages des victimes ou ceux de la principale
accusatrice Myriam Delay, on se demande bien comment ils sont tombés
entre les mains de la presse, et ça je trouve qu'il est dommage que
la commission d'enquête ne se soit pas penchée là -dessus.
J'ai déjà répondu sur ce point dans mon message précédent.
Sans parler des fouilles réalisées sous l'oeil des caméras...
En d'autres termes l'institution judiciaire a pris sa part dans le
déclenchement de l'emballement médiatique.
Mais toute la presse n'est pas tombée dans le panneau, et il est
très intéressant de relire a posteriori le traitement réservé Ã
cette affaire par Alexandre Garcia dans Le Monde et notamment ce qu'il
écrivait à l'issue de l'instruction et bien avant l'ouverture du
premier procès : "Sans preuves matérielles, le procès, qui devrait
avoir lieu au premier semestre 2003, reposera donc sur les
témoignages des mineurs et les aveux controversés de quatre de leurs
parents".
Et la chose la plus hallucinante dans cette histoire c'est que les
magistrats pour se dédouaner ont expliqué que tout le monde était
responsable (la presse, les experts, l'opinion publique, les
politiques, le législateur, etc.) sauf eux !
C'est un enchaînement complexe et votre propos outrancièrement
simplificateur passe nécessairement à côté des vrais enjeux.
Mais bon, on finit par en avoir l'habitude car vous n'êtes ni le premier ni
le dernier.
Vous n'est pas interpelé par le nombre d'intervenants dans ce dossier pour
arriver à ce résultat ?
Moi si.
Croyez vous sincèrement que le pourcentage de crétins incompétents dans le
corps judiciaire (car je ne vois aucune raison pour qu'ils soient tous
concentrés sur le ressort de la Cour d'Appel de Douai) soit tel que ce
soit la seule explication ?
J'ai la faiblesse de penser que non et qu'il faut chercher ailleurs des
raisons infiniment plus complexes. Ce qui n'interdit évidemment pas à la
justice de s'interroger sur ses pratiques.
Et en l'occurrence parmi les loups avec la presse criait il y avait
Burgaud. Mais lui n'est pas responsable bien entendu.
Et en l'occurrence parmi les loups avec la presse criait il y avait
Burgaud. Mais lui n'est pas responsable bien entendu.
Et en l'occurrence parmi les loups avec la presse criait il y avait
Burgaud. Mais lui n'est pas responsable bien entendu.
Ça tombe bien que vous disiez ça : si pendant l'instruction d'Outreau
ceux qui étaient alors considérés par le peuple entier ou presque comme
d'immondes pédophiles avaient été libérés, on l'aurait entendu vociférer
le peuple. En d'autres termes, l'opinion publique pensait qu'il fallait
que ces monstres restent en prison, et elle a été parfaitement entendue.
Quoi qu'il en soit, maintenant le même peuple reproche désormais aux
magistrats de ne pas avoir fait ce que lui-même n'aurait pas toléré à
l'époque : remettre d'immondes pédophiles en liberté.
Ça tombe bien que vous disiez ça : si pendant l'instruction d'Outreau
ceux qui étaient alors considérés par le peuple entier ou presque comme
d'immondes pédophiles avaient été libérés, on l'aurait entendu vociférer
le peuple. En d'autres termes, l'opinion publique pensait qu'il fallait
que ces monstres restent en prison, et elle a été parfaitement entendue.
Quoi qu'il en soit, maintenant le même peuple reproche désormais aux
magistrats de ne pas avoir fait ce que lui-même n'aurait pas toléré à
l'époque : remettre d'immondes pédophiles en liberté.
Ça tombe bien que vous disiez ça : si pendant l'instruction d'Outreau
ceux qui étaient alors considérés par le peuple entier ou presque comme
d'immondes pédophiles avaient été libérés, on l'aurait entendu vociférer
le peuple. En d'autres termes, l'opinion publique pensait qu'il fallait
que ces monstres restent en prison, et elle a été parfaitement entendue.
Quoi qu'il en soit, maintenant le même peuple reproche désormais aux
magistrats de ne pas avoir fait ce que lui-même n'aurait pas toléré à
l'époque : remettre d'immondes pédophiles en liberté.
Je ne mets pas le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse mais je dis que
comme l'opinion publique dont elle est une composante elle a concouru au
résultat final, ce qu'on admis un certain nombre de journalistes devant la
commission d'enquêt qui ont reconnu avoir crié avec les loups pendant un
certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Je ne mets pas le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse mais je dis que
comme l'opinion publique dont elle est une composante elle a concouru au
résultat final, ce qu'on admis un certain nombre de journalistes devant la
commission d'enquêt qui ont reconnu avoir crié avec les loups pendant un
certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Je ne mets pas le fiasco d'Outreau sur le dos de la presse mais je dis que
comme l'opinion publique dont elle est une composante elle a concouru au
résultat final, ce qu'on admis un certain nombre de journalistes devant la
commission d'enquêt qui ont reconnu avoir crié avec les loups pendant un
certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Le 23/12/2011 11:19, Odilon Crocq a écrit :Ça tombe bien que vous disiez ça : si pendant l'instruction d'Outreau
ceux qui étaient alors considérés par le peuple entier ou presque comme
d'immondes pédophiles avaient été libérés, on l'aurait entendu vociférer
le peuple. En d'autres termes, l'opinion publique pensait qu'il fallait
que ces monstres restent en prison, et elle a été parfaitement entendue.
l'opinion publique a été forgée parce que le juge n'a pas protégé le
secret de l'instruction...
Quoi qu'il en soit, maintenant le même peuple reproche désormais aux
magistrats de ne pas avoir fait ce que lui-même n'aurait pas toléré à
l'époque : remettre d'immondes pédophiles en liberté.
l'erreur est toujours possible, et elle peut exister avec les meilleurs
magistrats. Personne n'exige une justice parfaite. Par ailleurs,
l'absence d'enquete à décharge de le part d'un juge d'instruction est
littéralement une faute élémentaires, comme le chirurgien qui oublie ses
outils dans le corps avant de le suturer. Instruction à charge et
décharge, c'est la définition de base du métier de juge d'instruction.
Ici, ce qui fait rager, c'est que cela aurait du pouvoir etre éviter,
aurait du pouvoir etre corriger en moins de 3 ou 4 ans de détentions
préventive. Et un tel comportement non professionnel devrait au moins
aboutir à ne pas maintenir le juge d'instruction à son poste.
Maintenant, il est promis juge pour préparer les dossier en cours de
cassation, qui est a ma connaissance le dernier recours en france...
C'est normal à ton sens ?
Le 23/12/2011 11:19, Odilon Crocq a écrit :
Ça tombe bien que vous disiez ça : si pendant l'instruction d'Outreau
ceux qui étaient alors considérés par le peuple entier ou presque comme
d'immondes pédophiles avaient été libérés, on l'aurait entendu vociférer
le peuple. En d'autres termes, l'opinion publique pensait qu'il fallait
que ces monstres restent en prison, et elle a été parfaitement entendue.
l'opinion publique a été forgée parce que le juge n'a pas protégé le
secret de l'instruction...
Quoi qu'il en soit, maintenant le même peuple reproche désormais aux
magistrats de ne pas avoir fait ce que lui-même n'aurait pas toléré à
l'époque : remettre d'immondes pédophiles en liberté.
l'erreur est toujours possible, et elle peut exister avec les meilleurs
magistrats. Personne n'exige une justice parfaite. Par ailleurs,
l'absence d'enquete à décharge de le part d'un juge d'instruction est
littéralement une faute élémentaires, comme le chirurgien qui oublie ses
outils dans le corps avant de le suturer. Instruction à charge et
décharge, c'est la définition de base du métier de juge d'instruction.
Ici, ce qui fait rager, c'est que cela aurait du pouvoir etre éviter,
aurait du pouvoir etre corriger en moins de 3 ou 4 ans de détentions
préventive. Et un tel comportement non professionnel devrait au moins
aboutir à ne pas maintenir le juge d'instruction à son poste.
Maintenant, il est promis juge pour préparer les dossier en cours de
cassation, qui est a ma connaissance le dernier recours en france...
C'est normal à ton sens ?
Le 23/12/2011 11:19, Odilon Crocq a écrit :Ça tombe bien que vous disiez ça : si pendant l'instruction d'Outreau
ceux qui étaient alors considérés par le peuple entier ou presque comme
d'immondes pédophiles avaient été libérés, on l'aurait entendu vociférer
le peuple. En d'autres termes, l'opinion publique pensait qu'il fallait
que ces monstres restent en prison, et elle a été parfaitement entendue.
l'opinion publique a été forgée parce que le juge n'a pas protégé le
secret de l'instruction...
Quoi qu'il en soit, maintenant le même peuple reproche désormais aux
magistrats de ne pas avoir fait ce que lui-même n'aurait pas toléré à
l'époque : remettre d'immondes pédophiles en liberté.
l'erreur est toujours possible, et elle peut exister avec les meilleurs
magistrats. Personne n'exige une justice parfaite. Par ailleurs,
l'absence d'enquete à décharge de le part d'un juge d'instruction est
littéralement une faute élémentaires, comme le chirurgien qui oublie ses
outils dans le corps avant de le suturer. Instruction à charge et
décharge, c'est la définition de base du métier de juge d'instruction.
Ici, ce qui fait rager, c'est que cela aurait du pouvoir etre éviter,
aurait du pouvoir etre corriger en moins de 3 ou 4 ans de détentions
préventive. Et un tel comportement non professionnel devrait au moins
aboutir à ne pas maintenir le juge d'instruction à son poste.
Maintenant, il est promis juge pour préparer les dossier en cours de
cassation, qui est a ma connaissance le dernier recours en france...
C'est normal à ton sens ?
Ben sauf à postuler qu'il ne puisse y avoir de crétins parmi les
magistrats (hypothèse bien entendu farfelue, sinon on l'aurait
remarqué), statistiquement rien ne s'oppose à ce qu'il y ait Ã
Douai une concentration plus forte qu'ailleurs.
Ben sauf à postuler qu'il ne puisse y avoir de crétins parmi les
magistrats (hypothèse bien entendu farfelue, sinon on l'aurait
remarqué), statistiquement rien ne s'oppose à ce qu'il y ait Ã
Douai une concentration plus forte qu'ailleurs.
Ben sauf à postuler qu'il ne puisse y avoir de crétins parmi les
magistrats (hypothèse bien entendu farfelue, sinon on l'aurait
remarqué), statistiquement rien ne s'oppose à ce qu'il y ait Ã
Douai une concentration plus forte qu'ailleurs.