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Migration vers GNU/Linux pas toujours possible

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Jeremy
Je voudrais ici temporiser un peu l'enthousiasme de certains ayant
convertis des utilisateurs à GNU/Linux.
J'aurais bien voulu en faire de même pour un ami, mais que faire quand
ce dernier a les besoins suivants :
_ disposer des logiciels winmx et kazaa lite
_ un scanner hp scanjet 4470c qui n'est pas supporté
_ une caméra numérique non reconnu par gphoto
Pour pouvoir bénéficier de GNU/Linux, il faut accorder une attention
particulière au matériel que l'on achète et ne pas oublier que certaines
applications de sont pas disponibles sous ce système.

10 réponses

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Sam Hocevar
On Mon, 29 Dec 2003 00:31:05 +0100, Kerim wrote:

...et toujours pas de logiciel d'OCR ! ( si, il y en a un
paraît-il, à 7000 et quelques francs )


Je ne sais pas ce qu'ils valent, mais :

http://www.linux-ocr.ekitap.gen.tr/

J'ai essayé GOCR (jocr) il y a plus d'un an (une vingtaine de pages
de texte anglais, avec une police serif du genre Times), et le résultat
m'avait largement satisfait.

Sam.
--
Sam Hocevar <http://sam.zoy.org/>

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Stephane TOUGARD
Jérémy JUST wrote:
j'ai vu des images argentiques qui ont plus de cent ans,
Du noir et blanc uniquement (bon, forcément, la couleur n'était pas

inventée!).


Ben oui. Je crois que les premiers films en couleurs datent de la
premiere guerre mondiale et qu'on les a retrouve il y a peu. Ce qui
faisait une cinquantaine d'annees sans intervention humaine et pour un
resultat tout a fait visible.

sachant qu'avec les progres qu'on a fait, on doit pouvoir garder un ekta
plusieurs siecles.


Non, le progrès c'est fait dans le sens de la rapidité d'utilisation et
dans la réduction du coût. Pas dans la durabilité.
Les photos couleurs des années 70 sont déjà à la limite de l'utilisable,
même conservées dans disons "de bonnes conditions domestiques" (boîte en
métal, dans une chambre à coucher).


Jour de fetes de Tati tourne en couleur en 1949 a survecu jusqu'a son
developpement il y a quelques annees et l'original est toujours
exploitable a ce jour.

J'ai ici des photos de 1970 en excellent etat et d'origine et en
couleur.

Pour le reste, excuse moi, mais partir du principe que des donnees sont
stockees de facon volontaire sur des support non fiables et utiliser le
pire des cas des methodes chimiques pour les comparer au meilleur du
numerique ne me parait une approche des plus honnetes.

Ecrire un livre sur du PQ stocke dans une cave humide et le comparer a
une donnee numerique qu'un ingenieur duplique tous les 10 ans n'est pas
une demarche des plus rigoureuses pour comparer deux methodes.

Le fait est que le mieux que l'on fasse en numerique, c'est /peut etre/
200 ans, je dis bien peut etre puisqu'on ne peut pas le prouver, et
c'est plusieurs centaines d'annees sur du papier et au moins une
centaine sur un film argentique.



--
http://www.unices.org


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Patrice Karatchentzeff
Stephane TOUGARD writes:

[...]

Comment ont fait les generations passees pour nous transmettre leur
savoir sans la technologie que nous connaissons ?


Facile... à peu de chose près : rien.

Comme il a été dit plus haut, cela s'est fait de copie en
copie. L'Église a joué en occident un rôle capital en faisant recopier
à des générations de moines des livres de façon à transmettre un
savoir écrit sur un support instable. À noter que ce moyen a perverti
un certain nombre d'ouvrage car le copiste faisait souvent des
fautes... des générations de fautes ont transformé certains ouvrages.

Je ne parle pas de la tradition orale, dont on connait l'amusant
« téléphone arabe » et sa qualité de retransmission...

Puis les méthodes d'écriture se sont industrialisées avec
Gutenberg. Cette fois, c'est le volume de production qui a permis de
transmettre le savoir car le support était à peine plus fiable
(notamment les encres). Mais la duplication assez facile - et à
l'identique - a permis à partir de là une certaine pérénité.

À noter que le volume des données est ridiculement faible à cette
époque... Le savoir transcris n'a rien à voir avec ce qui est fait de
nos jours.

Tu peux cracher sur le numérique - enfin, je préfère parler de support
physique différent car sous le vocable numérique, on parle aussi bien
d'un cédérom qu'une piste magnétique analogique - mais c'est le moyen
facile, pas chère, et que tu le veuilles ou non, qui autorise la
pérénité - que la génération contemporaine a mis au point pour
transmettre son savoir, elle, à la différence de ses ainées.

PK

--
      |      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:
     |,4-  ) )-,_. , (  `'-'  http://p.karatchentzeff.free.fr
    '---''(_/--'  `-'_)       

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Patrice Karatchentzeff
Stephane TOUGARD writes:

[...]

C'est cette fameuse histoire de loupe en fait, il faut separer le
moteur de la carrosserie, faire qu'independament de la technologie
utilisee pour la distribuer, une information vive toujours.


C'est vrai si la loupe est propriétaire. Sinon, tu peux changer ad
libitum de format *et* de loupe pour assurer une pérénité.

PK

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Patrice Karatchentzeff
Stephane TOUGARD writes:

D'ailleurs, l'information est globalement si peu perenne que nous ne
connaissons pas les niveaux technologiques qui furent atteints
d'histoire de l'homme a travers la planete. Les seules traces arrivant
jusqu'a nous sont absolument mecaniques, parfois chimiques et toujours
autonomes dans leur lecture.


Arrête : on n'a pu déchiffrer les hiéroglyphes uniquement grâce à la
pierre de Rosette, ce qui veut dire que cela ne sert à rien d'avoir
les infos si tu n'as pas la loupe qui va avec... L'autonomie n'est pas
vrai en générale.

PK

--
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Patrice Karatchentzeff
Stephane TOUGARD writes:

Le numerique ne peut pas etre aussi perenne que le mecanique ou le
chimique, il n'y a rien de plus temporel qu'une donnee numerique dans le
sens ou meme si on sait garder cette donnee, la technologie utilisee en
elle meme n'est pas perenne parce que de l'histoire de l'homme, la
technologie numerique n'a pas 50 ans alors que celle mecanique a plus de
500 ans et celle chimique plus de 4000 ans.


Tu ne confondrais pas tout par hasard ? Un support numérique peut être
tout à fait mécanique : c'est le cas des cédéroms *pressés* : c'est la
variation de hauteur de la gravure *mécanique* qui est analysé
(analogiquement via un capteur laser) puis *converti* en
numérique. Ton support est totalement mécanique, insensible à
pratiquement tout (contrairement à la photo) et d'une pérénité
largement supérieur aux 20 ans auxquels tu t'accroches...

En plus, que tu amènes la chimie est justement très drôle car c'est
une réaction chimique qui conduit à produire les cédéroms « gravés »
par ton graveur de pécé et qui justement, pour les plus anciens, ne
sont pas stables plus de 10 ans !

PK

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Pascal

gp wrote:

Cette imprimante, je l'ai achetée en 1989, il y a 14 ans donc -- il y en
a quelques-uns ici qui devaient être bien jeune à l'époque :) -- et,
pour ce que j'ai besoin d'une imprimante -- imprimer une lettre à
Monsieur le Ministre de temps à autre -- je compte bien l'avoir encore
dans 10 ou 20 ans.


Une BJ300 en 1989 ?????

En 1989, on achetait des imprimantes matricielles. M'etonnerait tres
fort que la BJ300 soit si ancienne.

C'est pas toi qui nous prendrait un peu pour des idiots ?


J'avais bien acheté une Canon BJ10 en 1990 : une petite imprimnte à jet
d''encre. Et justement je l'ai jetée à
la poubelle hier.


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Sam Hocevar
On Wed, 31 Dec 2003 19:41:30 +0100, Stephane TOUGARD wrote:

Le fait est que le mieux que l'on fasse en numerique, c'est /peut etre/
200 ans, je dis bien peut etre puisqu'on ne peut pas le prouver, et
c'est plusieurs centaines d'annees sur du papier et au moins une
centaine sur un film argentique.


Ça n'est pas un peu contradictoire, ce que tu dis ? Si tu ne précises
pas le support des données numériques, je ne vois pas pourquoi leur
durée de vie serait inférieure à une donnée analogique sur même support.
Je ne comprends donc pas pourquoi une donnée analogique stockée sur du
papier durerait « plusieurs centaines d'années » et une donnée numérique
stockée sur du papier serait « peut-être 200 ans ».

Quant au fait qu'on ne puisse pas prouver la durée de vie d'un
support, c'est tout de même un peu exagéré : on connait les facteurs
intervenant dans la dégradation lors du vieillissement (variations de
température, humidité, radiations, contraintes mécaniques dues au
transport, voire aux activités sismiques) et plus particulièrement ceux
affectant les système électroniques (oxydation, électromigration), on
sait simuler une accélération du vieillissement de polymères ou d'autres
structures atomiques complexes, que ce soit par vieillissement
artificiel ou par simulation numérique.

Donc non, ça n'est pas qu'on ne « peut pas le prouver ». On peut même
avoir d'excellentes estimations. Je te suggère la lecture des articles
et des cours de cette personne, par exemple :

http://www.l2mp.fr/perso/bravaix.html

Sam.
--
Sam Hocevar <http://sam.zoy.org/>

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Rémi Pannequin
Le Wed, 31 Dec 2003 06:15:47 +0100, Stephane TOUGARD a écrit :

Rémi Pannequin wrote:

Je ne pense pas que notre situation soit fondamentalement différente de
celle, par exemple, de la fin le l'antiquité. Vu la durée
de vie des livre de l'époque (quelques dizaine d'années), et leur
fragilité, un cataclysme mondial (invasion barbare généralisée ?)
aurait pu faire disparaître des pans entiers de la culture antique. C'est
d'ailleurs ce qui se serait passé sans la partie orientale de l'empire.


D'accord, pourtant une bonne partie des informations sont arrivees
jusqu'a nous.


Heureusement ! Néanmoins, elle on mis un temps certain pour revenir en
occident, puisque la redécouverte des auteurs classiques (grec et latin
antiques), ne date que de la fin du moyen âge.

Je ne voit donc pas de différence de nature, mais plutôt une différence
de niveau. Parmi ceux-ci, on pourrai certainement relever la "fragilité"
de l'information, mais aussi sa distribution.


Vincent nous faisait remarquer que la distribution n'est plus un
problème et que celle ci n'a jamais été aussi bonne. Je pense qu'il a
entièrement raison, si la non pérennité des support a bien apporte
quelque chose, c'est la simplicité de sa duplication.

Peut-être y a t'il un rapport entre pérennité et capacité de
duplication, comme si une information perdait de sa valeur parce qu'elle
est diffusée plus facilement et plus simplement. Que cette perte de
valeur la rendait moins pérenne, en quelque sorte.

Peut-être devrions nous préoccuper de chercher des supports vraiment
pérennes pour garder trace de tout cela.
D'accord. Et puis aussi les distribuer le plus largement possible.



Oui, mais ma phrase ne parle que de garder une trace, c'est vraiment une
autre tâche que celle de diffuser. Garantir que le savoir ne se perdra
pas avec la fin d'une technologie.


Si on parle du "patrimoine" à l'échelle d'une civilisation, sa
diffusion massive au sein de la population me paraît fondamental pour
assurer sa survie. Et même, pour ce qui est des connaissances, leurs
compréhension. Mais je ne peut pas vraiment étayer cette affirmation.
Disons que cela ce base sur une certaine "foi".

Par ailleurs, je convient que la diffusion ne suffit pas pour assurer la
transmission. L'exemple des celtes (enfin les gaulois, je ne sait pas
trop...), et intéressant : Eux ne se transmettaient leurs connaissances
qu'oralement, entre initiés. Lorsque la région a été envahie par Rome,
ces connaissances ont disparu, et il n'en existe, à ma connaissance,
aucune traces. Mais il est vrai que dans ce cas précis, on couple une
pérennité du support plutôt limité (surtout en tant de guerre), avec une
très faible diffusion.

D'une certaine manière, la méthode orale de transmission est analogique,
tandis que le livre est numérique...

Que devient Wikipedia demain si l'Internet disparaît ?
rien, cette encyclopédie ne vit que grâce a l'Internet, au travers
l'Internet. Pourtant, nous savons déjà que la notion d'encyclopédie
date de bien avant l'Internet.

C'est cette fameuse histoire de loupe en fait, il faut séparer le
moteur de la carrosserie, faire qu'indépendamment de la technologie
utilisée pour la distribuer, une information vive toujours.


Voyons, est-ce que dans un livre, l'information est indépendante du
"technologie" ? Oui, si on parle du papier, de l'imprimerie, mais
non, si on parle de l'écriture ( qui *est* une technologie de
distribution). Les informations codées numériquement (grâce aux lettres)
dans un livre, ne sont accessible qu'à celui qui sait lire. Mais c'est
vrai que la lecture d'un livre ne demande *que* des connaissances, et pas
de machine (nos sens suffisent).

Dans le cas d'un cédé, la perception même des informations encodées
n'est possible qu'à l'aide d'une machine. De même, si leur décodage est
théoriquement possible "à la main", il est parfois pratiquement
impossible sans ordinateur, à cause du volume des données à traiter.
Ensuite se pose le problème de l'interprétation des données extraites,
mais ce n'est pas notre débat.

Contrairement à ce que j'ai dit précédemment, il existe donc bien une
différence fondamentale entre un livre et un cédé : l'un est conçu
pour être lu directement par un homme, tandis que l'autre ne peut être
lu *que* indirectement avec un ordinateur spécifiquement équipé.


Je reconnais que, vu sous cet angle, les supports "à ordinateurs"
(puisque le livre, par exemple, est un support numérique) ne sont peut
être pas si adaptés à recueillir des données non relatives aux
ordinateurs.

--
Rémi



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Emmanuel Florac
Dans article ,
disait...
L'autonomie n'est pas
vrai en général


Cependant la conservation des montagnes absurdes de données que notre
civilisation amasse n'ira pas sans problème... Qu'en restera-t-il dans
1000 ans, quand notre civilisation se sera écroulée faute d'énergie?

--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?