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Musique en ligne

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Alain Brillant
La FNAC propose la vente de musique en ligne au format WMA à 192 Kbits/s.

Sur le site il est dit qu'il n'y a pas de différence audible entre un CD et le
WMA à 192 Kbits/s.

J'aimerai savoir quels sont vos expériences comparatives en ce domaine. Sur une
chaîne "ordinaire" entendez-vous des différences ?

J'ai l'impression que petit à petit on s'oriente de plus en plus vers ce type de
diffusion de la musique sous forme de fichiers audio et qu'à terme on tend vers
la suppression des supports solides. Serait-ce le commencement de la fin de la
HI-FI ?

10 réponses

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Stephane Dupille
"rbb" écrit :
Pourquoi ? moins de jitter ?



Surtout, si le CD est un peu abimé, et si la platine CD est un peu
tatillone, on fait moins appel à la correction d'erreur sur la copie.
Mais c'est marginal. Disons que l'apport est théorique.

--
Je veux créer une troupe de danse érotique! Si vous ètes près à vivre
des émotions fortes... si non, la vie continue et...
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Jean-Louis Matrat
rbb écrivait:


La FNAC propose la vente de musique en ligne au format WMA à 192
Kbits/s.

Sur le site il est dit qu'il n'y a pas de différence audible entre
un CD et le WMA à 192 Kbits/s.



Les derniers codecs WMA sont plutôt supérieurs au MP3, qui déjà en
192 Kb (en Lame par exemple) produit un excellent résultat




Le problème n'est pas là, à mon avis.
Ce qui est en train de se passer est beaucoup plus embêtant: on (les
marchands de musique) est en train d'habituer le grand public à l'idée
que ces formats (compressés, donc altérés) de distribution n'impliquent
aucune réduction de qualité par rapport au CD. Et ceux qui vantent les
mérites et les qualités de tel ou tel codec font leur jeu.
Ensuite, il y a des débroussailleurs, genre Apple, ou la FNAC puisqu'on
en parle, qui font des sous en achetant des droits au prix de gros, les
compressent (si je peux me permettre la formule!) et les revendent aussi
cher que du CD, le seul gain financier pour l'utilisateur étant qu'il
peut être plus sélectif, et cesser de payer pour un album à 25 euros
quand deux titres à un euro chacun le satisfont.
Et une fois que cette forme de distribution sera à peu près normalisée,
que les bagarres de format se seront tassées, que les systèmes de DRM
seront bien rodés, alors arriveront en masse les éditeurs, qui ne vont
pas laisser passer l'occasion de regonfler leurs marges, en récupérant à
leur profit celle qu'ils concèdent encore actuellement à la
distribution. Laquelle devra trouver autre chose, ou devenir éditeur.
Au bout du compte, l'utilisateur final paiera un peu moins cher (quoi
que, ça reste à voir, l'expérience du passage du 33 tours au CD permet
d'être sceptique) pour un produit dégradé, et les éditeurs
feront -encore- plus de profits.

L'enjeu n'est pas de savoir si moins de Hifi pourrait permettre plus de
diversité dans la musique accessible, mais de savoir s'il est acceptable
que l'on sacrifie la Hifi sur l'autel des foutus DRM.

JLM
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rbb
"Jean-Louis Matrat"

Et une fois que cette forme de distribution sera à peu près normalisée,
que les bagarres de format se seront tassées, que les systèmes de DRM
seront bien rodés, alors arriveront en masse les éditeurs, qui ne vont
pas laisser passer l'occasion de regonfler leurs marges, en récupérant à
leur profit celle qu'ils concèdent encore actuellement à la
distribution. Laquelle devra trouver autre chose, ou devenir éditeur.
Au bout du compte, l'utilisateur final paiera un peu moins cher (quoi
que, ça reste à voir, l'expérience du passage du 33 tours au CD permet
d'être sceptique) pour un produit dégradé, et les éditeurs
feront -encore- plus de profits.

L'enjeu n'est pas de savoir si moins de Hifi pourrait permettre plus de
diversité dans la musique accessible, mais de savoir s'il est acceptable
que l'on sacrifie la Hifi sur l'autel des foutus DRM.



Ce raisonnement ne vaut que partiellement.

Uen fois, comme tu dis, que la distribution musicale sera normalisée, en
effet les majors chercheront à perpétuer leur existence et leur
profitabilité. Rien ne dit pourtant qu'elle pourra le faire en transposant
les méthodes actuelles.

Dans les faits, l'existence même des majors vient de la nécessité d'avoir
des moyens pour produire, promouvoir, faire fabriquer et distribuer la
musique.

Aujourd'hui, les musiciens vont vers les majors lorsqu'ils veulent profiter
de l'effort promotionnel que suppose le fait de signer avec elles.

Demain, ces mêmes musiciens pourront se passer des majors pour tout, SAUF
pour leur capacité à effectuer de la promotion à grande échelle, signer des
accords avec les TV, etc.

Le métier de la diffusion de musique va changer : vendre un artiste musical
va devenir un métier strictement identique à celui de la distribution de
films de cinéma : promotion, promotion, promotion. Avec deux cibles : faire
télécharger, faire venir les gens aux concerts.

Alors, il y aura toujours la bipolarité entre artistes de masses, sur
lesquels il sera plus facile d'amortir un effort de promotion, et artistes
plus confidentiels.

Mais par le jeu de la réalité économique, le prix de la musique va
nécessairement se stabiliser autour d'un véritable coût, débarassé de la
phase industrielle lourde que constitue le pressage, le transport, etc.

L'équivalent de ce qu'on appelle un "album", en supposant que cette notion
perdure, va inévitablement baisser en coût, c'est d'ailleurs déjà le cas
puisqu'à un euro le morceau, on tombe à 10/15 euros pour pas mal d'albums au
lieu de 20. Au final, le coût par morceau va continuer à baisser, pression
commerciale oblige, d'autant qu'il n'y a plus de magasins, grossistes à
rétribuer.

La très bonne nouvelle c'est que la diversité musicale va forcément
exploser. Actuellement, la plupart des ventes de disques se font en tête de
gondole de carrouf, ce qui veut dire starac et compagnie, les grandes
surfaces n'ayant aucun intérpêt à stocker des produits marginaux.
Ce problème disparait purement et simplement avec la dématérialisation.
Même si la promo, rentabilité oblige, continuera à se concentrer vers la
masse.
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messian_nospam
"Jean-Louis Matrat" @@wanadoo.fr> wrote:

rbb écrivait:




Au bout du compte, l'utilisateur final paiera un peu moins cher (quoi
que, ça reste à voir, l'expérience du passage du 33 tours au CD permet
d'être sceptique) pour un produit dégradé, et les éditeurs
feront -encore- plus de profits.



Il y a une chose qui est occultée dans tout ça... le rôle des msusiciens
eux-mêmes qui dans la plupart des cas font de la musique par passion et
pas pour faire du fric. Je les vois mal accepter d'un bon oeil le
passage vers un support qui ne contribue pas à respecter la qualité de
leurs créations...
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rbb
"JF Messian"

Il y a une chose qui est occultée dans tout ça... le rôle des msusiciens
eux-mêmes qui dans la plupart des cas font de la musique par passion et
pas pour faire du fric. Je les vois mal accepter d'un bon oeil le
passage vers un support qui ne contribue pas à respecter la qualité de
leurs créations...



!!!!.. les musiciens passionnés, ceux qui ne sont pas dans les majors, n'en
sont pas là. Demandez donc à un musicien qui aimerait diffuser sa musique
s'il préfère être écouté par 100000 personnes dans le monde en MP3 à 128 K,
ou par 2000 en qualité CD...

Je pense même que la plus grande part des musiciens se fout pas mal de la
qualité marginale qui peut différencier, disons un MP3 196 kb correct, d'un
CD ultra produit et d'une qualité tip top, en particulier si ce renoncement
se fait au profit de la diffusion et du coût pour l"auditeur.

Pour enfoncer le clou, étant musicien (amateur) mais plutôt bien équipé, je
peux vous dire qu'au mieux de mes prises de son, et même en allant faire les
prises de voix dans un studio pro, j'aurais bien du mal à aller au bout des
possibilités d'un MP3 bien encodé...

Quand le problème du musicien devient le fait d'avoir le sentiment de perdre
un peu de définition sur le format de diffusion, c'est qu'il n'a vraiment
plus aucun autre problème par ailleurs...
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rbb
"rbb" >
Je pense même que la plus grande part des musiciens se fout pas mal de la
qualité marginale qui peut différencier, disons un MP3 196 kb correct,


d'un
CD ultra produit et d'une qualité tip top, en particulier si ce


renoncement
se fait au profit de la diffusion et du coût pour l"auditeur.



PS pour compléter : je n'ai encore jamais rencontré d'audiophile parmi les
musiciens... la recherche de la qualité ultime en audio est l'apanage de
ceux qui ne savent jour de rien... les autres n'ont pas besoin de la
"neutralité exemplaire", du "placement spatial idéal des sons" ou de la
"réponse en fréquence sans trou dans le bas medium" pour faire et écouter de
la musique; tout au plus, ils veulent avoir des écoutes très linéaires pour
faire leur mix, des écoutes qui seraient d'ailleurs vouées au gémonies par
les audiophiles.
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Jean-Louis Matrat
JF Messian écrivait:

"Jean-Louis Matrat" @@wanadoo.fr> wrote:

rbb écrivait:




Au bout du compte, l'utilisateur final paiera un peu moins cher (quoi
que, ça reste à voir, l'expérience du passage du 33 tours au CD
permet d'être sceptique) pour un produit dégradé, et les éditeurs
feront -encore- plus de profits.



Il y a une chose qui est occultée dans tout ça... le rôle des
msusiciens eux-mêmes qui dans la plupart des cas font de la musique
par passion et pas pour faire du fric. Je les vois mal accepter d'un
bon oeil le passage vers un support qui ne contribue pas à respecter
la qualité de leurs créations...



Voire. Bon gré, mal gré, ils acceptent déjà de se voir comprimés en
dynamique pour satisfaire les exigences de Skyrock et compagnie. Demain,
on leur demandera d'épurer de leurs oeuvres tout ce qui fait la
différence (ce qui, en particulier, justifie l'effet de masque) entre un
bon CD et sa transcription en un format compressé, afin que les
diffuseurs puissent affirmer en toute sincérité que, vraiment, je vous
assure, entre le CD et du 128 kbits, il n'y aucune, mais alors vraiment
aucune différence!
Et ce sera pour les musiciens accepter ces règles ou aller faire la
manche. Peut-être pourront-ils effectivement toucher plus facilement un
public par les techniques actuellement disponibles, mais au prix, pour
eux, de quels sacrifices?

JLM
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Nono Le Rouje/RBC
"Jean-Louis Matrat" @@wanadoo.fr> a écrit dans
news:41668d91$0$17765$:

Au bout du compte, l'utilisateur final paiera un peu moins cher (quoi
que, ça reste à voir, l'expérience du passage du 33 tours au CD permet
d'être sceptique) pour un produit dégradé, et les éditeurs
feront -encore- plus de profits.



C'est clair qu'à 1 euro la chanson et 10-15 euros l'album complet, ça fait
cher pour des fichiers moins bon que des CD en qualité, sans pochette ni
rien (et les frais associés)...

Les majors n'ont apparemment pas réellement compris pourquoi les gens
piratent...

--
Nono Le Rouje/RBC
ICQ: 52647517
MSN: nonolerouje at netcourrier.com (regrouper/remplacer at par @)
`All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die.'
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rbb
"Nono Le Rouje/RBC" >
Les majors n'ont apparemment pas réellement compris pourquoi les gens
piratent...



Les situations économiquement pas viables ne perdurent pas.
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rbb
"Jean-Louis Matrat"
Peut-être pourront-ils effectivement toucher plus facilement un
public par les techniques actuellement disponibles, mais au prix, pour
eux, de quels sacrifices?



Je demande à rencontrer un seul musicien recherchant son public qui ne
signerait pas des trois mains si on lui propose un contrat lui assurant une
bonne diffusion de sa musique, lui permettant d'en vivre, le tout en MP3 128
k.

Et contrairement à ce que vous semblez croire, à aucun moment il se dirait
"mon dieu, j'ai du accepter des conditions déplorables de diffusion pour
pouvoir vivre de ma musique".
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