La diffraction dans le D800 sera un problème avec la taille des
photosites et je pense que c'est la raison pour laquelle Nikon a fait le
D800E: pour essayer de compenser la perte de la diffraction de netteté
en se débarrassant du filtre AA (bien sûr, la punition sera le moiré).
(...)
Le D800 a une taille de pas entre pixels similaire à celle du D7000, et
avec un D7000 à f/11 sur un tirage de 8 x 10" (20,32 cm x 25,40 cm), la
diffraction est perceptible (même après USM en PP) et encore plus si
vous comparez la même photo faite avec un D300 ou D700.
Et je suis désolé de le dire, mais après avoir comparé des tirages du
D800 avec le D700 en shots studio (deux appareils shootant la même
scène, même objectif, mise au point avec live view au même endroit, même
exposition, la différence de piqué est perceptible.
Je voudrais essayer le D800E pour voir si le fait de retirer le filtre
AA pour gagner un peu de résolution est suffisante pour faire une
certaine différence (et si le moiré ne sera pas un énorme problème avec
des tissus ou des motifs répétitifs.
Selon "El-Professor" 06 mars 2010
http://club-photo-oyonnax.fr/phpbb3fr/viewtopic.php?f=2&t=140
La diffraction est un phénomène physique inévitable qui, dans la
pratique, est directement fonction de la valeur du diaphragme utilisé.
C'est à dire qu'a un moment si on diaphragme trop, la qualité de l'image
va diminuer, car la diffraction va faire perdre du "piqué" à l'objectif.
Du temps de l'argentique on se fixait pour limite un diaph de f/16 -
f/22 (pour le bon objectif)avant de voir apparaître ce défaut.
DSLR Taille des photosites Diaphragme max
Canon EOS 1000D 5.7µm f/9.3
Canon EOS 550D 4.3µm f/6.8
Canon EOS 500D 4.7µm f/7.6
Canon EOS 450D 5.2µm f/8.4
Canon EOS 400D 5.7µm f/9.3
Canon EOS 350D 6.4µm f/10.4
Canon EOS 300D 7.4µm f/11.8
Canon EOS 50D 4.7µm f/7.6
Canon EOS 40D 5.7µm f/9.3
Canon EOS 30D 6.4µm f/10.3
Canon EOS 20D 6.4µm f/10.3
Canon EOS 10D 7.4µm f/11.8
Canon EOS 7D 4.3µm f/6.8
Canon EOS 5D Mark II 6.4µm f/10.3
Canon EOS 5D 8.2µm f/13.2
Canon EOS 1D Mark IV 5.7µm f/9.1
Canon EOS 1D Mark III 7.2µm f/11.4
Canon EOS 1D Mark II N 8.2µm f/12.7
Canon EOS 1D Mark II 8.2µm f/12.7
Canon EOS 1DS Mark III 6.4µm f/10.3
Canon EOS 1DS Mark II 7.2µm f/11.6
Ce petit tableau nous montre les diaphragmes maxi à utiliser avant la
perte de qualité sur l'image.
Comme prévu, l'APN qui à le plus grand nombre de pixel sur une surface
réduite, le 7D avec un capteur d'une taille de 22.3 x 14.9mm et 18.0 M
de pixel se retrouve avec une taille de pixel de 4.3 micron, à sa
limitation se trouve à f/6.8 (f/7.1 on va dire) (Son petit frère le 550D
à le même problème).
Oui mais cela va donner quoi en pratique sur les photos ?
Cela implique que pour faire un paysage bien "piqué" (on dirait du
chasseur d'image :lol: ) il ne faudra pas diaphragmer plus que f/7.1
(adieux les f/16 et autre f/22 pour une profondeur infinie). Le problème
en paysage n'est pas insurmontable, mais en macro, aie aie, la limite de
profondeur de champs s'en trouve grandement réduite, notre pauvre Joël
avec ses 3 bagues allonges se limitera à 1mm (voir moins) de profondeur
de champ :mrgreen:
Donc vous pouvez dire merci à monsieur Canon d'avoir mis autant de pixel
sur un aussi petit capteur.
Selon http://becotus.chez-alice.fr/photo/francais/net2.htm
La résolution d'un objectif est limitée par les phénomènes de
diffraction. Par diffraction, l'image d'un point se transforme en
cercles concentriques appelé disque d'Airy.
(...)Le diamètre se calcule par la formule de Raleigh:
exemple donné par heyjulian
http://www.lesnumeriques.com/legrandforum/avis/Appareils-Photo-Camescopes-Numeriques/diffraction-phenomene-pixels-sujet_2424_2.htm
-Pour f2.8 une lumière rouge produit un disque de 2.22 µm
-Pour f16 une lumière violette produit un disque de 8.78µm.(A partir
d'ici tout les apn vont diffracter, car le diamètre du disque est
supérieur a la taille des pixels du D3 et 5D)
-Pour f16 une lumière rouge produit un disque de 12.68 µm
d'après
Le 10/03/2012 00:32, Stephane Legras-Decussy a écrit :
amha un 350D à 3200iso, on dérawtise poussé à 12800iso (+2EV), ensuite débruitage, niveaux et resize en 800x600, ça donne quelque chose de pas très différent d'un 50D à 12800iso.
oh si, j'ai essayé, entre le 350D et le 50D, il y a un monde (et pas seulement en définition)
jdd
Le 10/03/2012 00:32, Stephane Legras-Decussy a écrit :
amha un 350D à 3200iso, on dérawtise poussé à 12800iso (+2EV),
ensuite débruitage, niveaux et resize en 800x600,
ça donne quelque chose de pas très différent d'un 50D à 12800iso.
oh si, j'ai essayé, entre le 350D et le 50D, il y a un monde (et pas
seulement en définition)
Le 10/03/2012 00:32, Stephane Legras-Decussy a écrit :
amha un 350D à 3200iso, on dérawtise poussé à 12800iso (+2EV), ensuite débruitage, niveaux et resize en 800x600, ça donne quelque chose de pas très différent d'un 50D à 12800iso.
oh si, j'ai essayé, entre le 350D et le 50D, il y a un monde (et pas seulement en définition)
jdd
Charles Vassallo
Bour-Brown a écrit :
Jean-Pierre Roche a écrit ( 4f5a1c6a$0$13216$ )
Si je suis intervenu c'est uniquement pour que les lecteurs de ce forum évitent de se laisser prendre aux argumentations fumeuses qui ont été développées.
Sérieusement, si Nikon sort un D800 à 36 Mpx, c'est que le concept n'est peut-être pas si fumeux que ça, et s'ils le proposent en deux versions, c'est bien qu'ils connaissent les différentes attentes que peuvent avoir les photographes.
Quand je vois ce que je tire du G3, 16 Mpx sur du 4/3, je constate que cette densité est tout à fait exploitable même à haute sensibilité. Pour moi,c'est plus une question de budget et de technologie que de réelles limites physiques.
J'appuie complètement les positions « simplistes » de JPR. Non, mais, il y a encore des lois dans ce pays !
Evidemment, il faut toujours savoir interpréter la loi et ce n'est pas si évident que ça dans ce domaine de la diffraction ; il n'y a qu'à lire la prose savamment contournée de cambridgeincolour pour sentir la difficulté. Aussi, avant de chercher midi à quatorze heures, commençons donc par faire l'expérience avancée par JPR -- avec son propre APN (ou celui d'un copain), faire une photo à f/4, puis fermer à f/11, f/16, f/22 et décider quand l'image se floute.
Tout ça n'a rien à voir avec quelque outrecuidance définitive de 36 Mpx sur un FF. Comme dit BB, 16 Mpx sur un capteur 4/3, ça marche... pour peu qu'on ne diaphragme pas comme un malade. Avec la même densité on pourrait monter à 64 Mpx sur un FF, on a encore de la marge.
charles
Bour-Brown a écrit :
Jean-Pierre Roche a écrit
( 4f5a1c6a$0$13216$426a74cc@news.free.fr )
Si je suis intervenu c'est uniquement pour que les lecteurs de ce forum
évitent de se laisser prendre aux argumentations fumeuses qui ont été
développées.
Sérieusement, si Nikon sort un D800 à 36 Mpx, c'est que le concept n'est
peut-être pas si fumeux que ça, et s'ils le proposent en deux versions,
c'est bien qu'ils connaissent les différentes attentes que peuvent avoir
les photographes.
Quand je vois ce que je tire du G3, 16 Mpx sur du 4/3, je constate que
cette densité est tout à fait exploitable même à haute sensibilité.
Pour moi,c'est plus une question de budget et de technologie que de
réelles limites physiques.
J'appuie complètement les positions « simplistes » de JPR. Non, mais, il
y a encore des lois dans ce pays !
Evidemment, il faut toujours savoir interpréter la loi et ce n'est pas
si évident que ça dans ce domaine de la diffraction ; il n'y a qu'à lire
la prose savamment contournée de cambridgeincolour pour sentir la
difficulté. Aussi, avant de chercher midi à quatorze heures, commençons
donc par faire l'expérience avancée par JPR -- avec son propre APN (ou
celui d'un copain), faire une photo à f/4, puis fermer à f/11, f/16,
f/22 et décider quand l'image se floute.
Tout ça n'a rien à voir avec quelque outrecuidance définitive de 36 Mpx
sur un FF. Comme dit BB, 16 Mpx sur un capteur 4/3, ça marche... pour
peu qu'on ne diaphragme pas comme un malade. Avec la même densité on
pourrait monter à 64 Mpx sur un FF, on a encore de la marge.
Si je suis intervenu c'est uniquement pour que les lecteurs de ce forum évitent de se laisser prendre aux argumentations fumeuses qui ont été développées.
Sérieusement, si Nikon sort un D800 à 36 Mpx, c'est que le concept n'est peut-être pas si fumeux que ça, et s'ils le proposent en deux versions, c'est bien qu'ils connaissent les différentes attentes que peuvent avoir les photographes.
Quand je vois ce que je tire du G3, 16 Mpx sur du 4/3, je constate que cette densité est tout à fait exploitable même à haute sensibilité. Pour moi,c'est plus une question de budget et de technologie que de réelles limites physiques.
J'appuie complètement les positions « simplistes » de JPR. Non, mais, il y a encore des lois dans ce pays !
Evidemment, il faut toujours savoir interpréter la loi et ce n'est pas si évident que ça dans ce domaine de la diffraction ; il n'y a qu'à lire la prose savamment contournée de cambridgeincolour pour sentir la difficulté. Aussi, avant de chercher midi à quatorze heures, commençons donc par faire l'expérience avancée par JPR -- avec son propre APN (ou celui d'un copain), faire une photo à f/4, puis fermer à f/11, f/16, f/22 et décider quand l'image se floute.
Tout ça n'a rien à voir avec quelque outrecuidance définitive de 36 Mpx sur un FF. Comme dit BB, 16 Mpx sur un capteur 4/3, ça marche... pour peu qu'on ne diaphragme pas comme un malade. Avec la même densité on pourrait monter à 64 Mpx sur un FF, on a encore de la marge.
charles
Bour-Brown
Midway a écrit ( jjdusv$7in$ )
C'est pourquoi il faut se méfier des physiciens de comptoir et des idées reçues. Ils te prennent des formules simples et te soutiendront mordicus que "ça se peut pas", en dépit des réalités observables.
Entièrement d'accord avec ça.
Midway a écrit
( jjdusv$7in$1@speranza.aioe.org )
C'est pourquoi il faut se méfier des physiciens de comptoir et des idées
reçues. Ils te prennent des formules simples et te soutiendront mordicus
que "ça se peut pas", en dépit des réalités observables.
C'est pourquoi il faut se méfier des physiciens de comptoir et des idées reçues. Ils te prennent des formules simples et te soutiendront mordicus que "ça se peut pas", en dépit des réalités observables.
Entièrement d'accord avec ça.
Bour-Brown
Stephane Legras-Decussy a écrit ( jjea6t$1fn$ )
la réalité observable est aussi pleine d'illusions.
C'est vrai. Disons alors que les théoriciens préfèrent les illusions de la théorie, alors que je préfère celles de la pratique.
Stephane Legras-Decussy a écrit
( jjea6t$1fn$1@speranza.aioe.org )
la réalité observable est aussi pleine d'illusions.
C'est vrai. Disons alors que les théoriciens préfèrent les illusions de la
théorie, alors que je préfère celles de la pratique.
la réalité observable est aussi pleine d'illusions.
C'est vrai. Disons alors que les théoriciens préfèrent les illusions de la théorie, alors que je préfère celles de la pratique.
Bour-Brown
Jean-Pierre Roche a écrit ( 4f5af3ec$0$15372$ )
C'est quand même une *limite* au-delà de laquelle il ne sert à rien d'augmenter la résolution théorique
C'est une dégradation progressive, pas une limite fixe. Suffit d'ouvrir un peu pour trouver des détails, suffit de fermer un peu pour en perdre. En full frame, si on admet des objectifs qui auraient leur meilleur piqué autour de F5.8 (ça me paraît correct, non ?) la limite est déjà à 96 Mpx.
Oui, mais voilà, il suffit qu'un constructeur dessine un objectif qui aurait son meilleur pouvoir résolvant autour de F4 - ça doit pouvoir se faire aussi - pour repousser immédiatement cette limite à 180 Mpx.
Excuse-moi, mais on en est encore très loin.
Jean-Pierre Roche a écrit
( 4f5af3ec$0$15372$426a74cc@news.free.fr )
C'est quand même une *limite* au-delà de laquelle il ne sert à rien
d'augmenter la résolution théorique
C'est une dégradation progressive, pas une limite fixe. Suffit d'ouvrir un
peu pour trouver des détails, suffit de fermer un peu pour en perdre. En
full frame, si on admet des objectifs qui auraient leur meilleur piqué
autour de F5.8 (ça me paraît correct, non ?) la limite est déjà à 96 Mpx.
Oui, mais voilà, il suffit qu'un constructeur dessine un objectif qui aurait
son meilleur pouvoir résolvant autour de F4 - ça doit pouvoir se faire
aussi - pour repousser immédiatement cette limite à 180 Mpx.
C'est quand même une *limite* au-delà de laquelle il ne sert à rien d'augmenter la résolution théorique
C'est une dégradation progressive, pas une limite fixe. Suffit d'ouvrir un peu pour trouver des détails, suffit de fermer un peu pour en perdre. En full frame, si on admet des objectifs qui auraient leur meilleur piqué autour de F5.8 (ça me paraît correct, non ?) la limite est déjà à 96 Mpx.
Oui, mais voilà, il suffit qu'un constructeur dessine un objectif qui aurait son meilleur pouvoir résolvant autour de F4 - ça doit pouvoir se faire aussi - pour repousser immédiatement cette limite à 180 Mpx.
Excuse-moi, mais on en est encore très loin.
Bour-Brown
Jean-Pierre Roche a écrit ( 4f5af62d$0$13706$ )
Faut juste pouvoir faire des *comparaisons* pour en juger...
Comparaisons pour quoi faire ?
Je rentre de voyage, j'ai pris plusieurs centaines de clichés tout à fait acceptables, ça va de la photo de nuit à la photo de neige en plein soleil, et dans l'ensemble elles sont toutes entre F4 et F11 : l'appareil est quasiment toujours resté à son optimum en jouant sur la vitesse, l'ouverture et la sensibilité.
Pour ce type de photo, la diffraction, pas vraiment un problème...
Ensuite on peut se demander pourquoi tout ça pour ça.
On peut, mais ce n'est plus de la physique.
Jean-Pierre Roche a écrit
( 4f5af62d$0$13706$426a74cc@news.free.fr )
Faut juste pouvoir faire des *comparaisons* pour en juger...
Comparaisons pour quoi faire ?
Je rentre de voyage, j'ai pris plusieurs centaines de clichés tout à fait
acceptables, ça va de la photo de nuit à la photo de neige en plein soleil,
et dans l'ensemble elles sont toutes entre F4 et F11 : l'appareil est
quasiment toujours resté à son optimum en jouant sur la vitesse, l'ouverture
et la sensibilité.
Pour ce type de photo, la diffraction, pas vraiment un problème...
Ensuite on peut se demander pourquoi tout ça pour ça.
Faut juste pouvoir faire des *comparaisons* pour en juger...
Comparaisons pour quoi faire ?
Je rentre de voyage, j'ai pris plusieurs centaines de clichés tout à fait acceptables, ça va de la photo de nuit à la photo de neige en plein soleil, et dans l'ensemble elles sont toutes entre F4 et F11 : l'appareil est quasiment toujours resté à son optimum en jouant sur la vitesse, l'ouverture et la sensibilité.
Pour ce type de photo, la diffraction, pas vraiment un problème...
Ensuite on peut se demander pourquoi tout ça pour ça.
On peut, mais ce n'est plus de la physique.
Jean-Pierre Roche
Le 10/03/2012 10:19, Bour-Brown a écrit :
C'est quand même une *limite* au-delà de laquelle il ne sert à rien d'augmenter la résolution théorique
C'est une dégradation progressive, pas une limite fixe. Suffit d'ouvrir un peu pour trouver des détails, suffit de fermer un peu pour en perdre. En full frame, si on admet des objectifs qui auraient leur meilleur piqué autour de F5.8 (ça me paraît correct, non ?) la limite est déjà à 96 Mpx.
Bien sûr que la dégradation est progressive. Au fur et à mesure qu'on ferme le diaphragme... Ensuite que de nombreuses optiques de qualité aient un optimum vers 5,6 toujours rien de neuf mais si on ne se limite pas aux focales dites "normales" et à la mise au point à l'infini on rencontre très vite des problèmes qui font qu'on est loin de pouvoir exploiter réellement des dizaines de milliers de pixels...
Oui, mais voilà, il suffit qu'un constructeur dessine un objectif qui aurait son meilleur pouvoir résolvant autour de F4 - ça doit pouvoir se faire aussi - pour repousser immédiatement cette limite à 180 Mpx.
Excuse-moi, mais on en est encore très loin.
C'est de la pure théorie. Dans la *pratique* de la photo on rencontre de très nombreuses limites pour la définition de ses images. Je pense en particulier aux turbulences atmosphériques qui font que si tu grossis une portion d'image elle est floue. Même en utilisant un super capteur associé à un super-super-super objectif... S'il faut ne faire que de la photo en atmosphère contrôlée pour pouvoir exploiter son matériel miraculeux j'ai du mal à en voir l'intérêt.
-- Jean-Pierre Roche
enlever sanspub pour m'écrire...
Le 10/03/2012 10:19, Bour-Brown a écrit :
C'est quand même une *limite* au-delà de laquelle il ne
sert à rien
d'augmenter la résolution théorique
C'est une dégradation progressive, pas une limite fixe.
Suffit d'ouvrir un
peu pour trouver des détails, suffit de fermer un peu pour
en perdre. En
full frame, si on admet des objectifs qui auraient leur
meilleur piqué
autour de F5.8 (ça me paraît correct, non ?) la limite est
déjà à 96 Mpx.
Bien sûr que la dégradation est progressive. Au fur et à
mesure qu'on ferme le diaphragme... Ensuite que de
nombreuses optiques de qualité aient un optimum vers 5,6
toujours rien de neuf mais si on ne se limite pas aux
focales dites "normales" et à la mise au point à l'infini on
rencontre très vite des problèmes qui font qu'on est loin de
pouvoir exploiter réellement des dizaines de milliers de
pixels...
Oui, mais voilà, il suffit qu'un constructeur dessine un
objectif qui aurait
son meilleur pouvoir résolvant autour de F4 - ça doit
pouvoir se faire
aussi - pour repousser immédiatement cette limite à 180 Mpx.
Excuse-moi, mais on en est encore très loin.
C'est de la pure théorie. Dans la *pratique* de la photo on
rencontre de très nombreuses limites pour la définition de
ses images. Je pense en particulier aux turbulences
atmosphériques qui font que si tu grossis une portion
d'image elle est floue. Même en utilisant un super capteur
associé à un super-super-super objectif...
S'il faut ne faire que de la photo en atmosphère contrôlée
pour pouvoir exploiter son matériel miraculeux j'ai du mal à
en voir l'intérêt.
--
Jean-Pierre Roche
jproche@sanspubnumericable.com
enlever sanspub pour m'écrire...
C'est quand même une *limite* au-delà de laquelle il ne sert à rien d'augmenter la résolution théorique
C'est une dégradation progressive, pas une limite fixe. Suffit d'ouvrir un peu pour trouver des détails, suffit de fermer un peu pour en perdre. En full frame, si on admet des objectifs qui auraient leur meilleur piqué autour de F5.8 (ça me paraît correct, non ?) la limite est déjà à 96 Mpx.
Bien sûr que la dégradation est progressive. Au fur et à mesure qu'on ferme le diaphragme... Ensuite que de nombreuses optiques de qualité aient un optimum vers 5,6 toujours rien de neuf mais si on ne se limite pas aux focales dites "normales" et à la mise au point à l'infini on rencontre très vite des problèmes qui font qu'on est loin de pouvoir exploiter réellement des dizaines de milliers de pixels...
Oui, mais voilà, il suffit qu'un constructeur dessine un objectif qui aurait son meilleur pouvoir résolvant autour de F4 - ça doit pouvoir se faire aussi - pour repousser immédiatement cette limite à 180 Mpx.
Excuse-moi, mais on en est encore très loin.
C'est de la pure théorie. Dans la *pratique* de la photo on rencontre de très nombreuses limites pour la définition de ses images. Je pense en particulier aux turbulences atmosphériques qui font que si tu grossis une portion d'image elle est floue. Même en utilisant un super capteur associé à un super-super-super objectif... S'il faut ne faire que de la photo en atmosphère contrôlée pour pouvoir exploiter son matériel miraculeux j'ai du mal à en voir l'intérêt.
-- Jean-Pierre Roche
enlever sanspub pour m'écrire...
Bour-Brown
Charles Vassallo a écrit ( 4f5b0f25$0$12486$ )
faire une photo à f/4, puis fermer à f/11, f/16, f/22 et décider quand l'image se floute.
Je l'ai fait, c'est rigolo.
Chez moi ça commence à se dégrader à partir de F8. À F11 en basculant d'une vue à l'autre, je commence à deviner les pertes, au delà elles deviennent de plus en plus visibles.
Seulement voilà, le constructeur ne s'est pas dit que c'était une limite, hein. Il me permet d'aller jusqu'à F22, ce qui, en proxi ou en macro, augmente considérablement la profondeur de champ. Suffit ensuite de réduire la photo obtenue pour avoir des résultats encore plus qu'acceptables, d'autant que l'accentuation ciblée permet de récupérer tout ce que le flou n'a pas complètement noyé.
En pratique, la diffraction devient progressivement gênante, mais n'est pas un obstacle ni un mur ni une limite ni une coupure. C'est juste une dégradation perceptible à l'oeil exercé, comme il y en a bien d'autres en photographie.
Alors qu'on arrête de l'invoquer à tout bout de champ comme si les constucteurs faisaient n'importe quoi et comme si les consommateurs faisaient n'importe quoi. Que ceux qui ne veulent pas de haute résolution passent leur chemin, qu'ils ne cherchent pas des embrouilles à ceux qui l'appécient.
Juste mon avis, of course.
Charles Vassallo a écrit
( 4f5b0f25$0$12486$ba4acef3@reader.news.orange.fr )
faire une photo à f/4, puis fermer à f/11, f/16, f/22 et décider quand
l'image se floute.
Je l'ai fait, c'est rigolo.
Chez moi ça commence à se dégrader à partir de F8. À F11 en basculant d'une
vue à l'autre, je commence à deviner les pertes, au delà elles deviennent de
plus en plus visibles.
Seulement voilà, le constructeur ne s'est pas dit que c'était une limite,
hein. Il me permet d'aller jusqu'à F22, ce qui, en proxi ou en macro,
augmente considérablement la profondeur de champ. Suffit ensuite de réduire
la photo obtenue pour avoir des résultats encore plus qu'acceptables,
d'autant que l'accentuation ciblée permet de récupérer tout ce que le flou
n'a pas complètement noyé.
En pratique, la diffraction devient progressivement gênante, mais n'est pas
un obstacle ni un mur ni une limite ni une coupure. C'est juste une
dégradation perceptible à l'oeil exercé, comme il y en a bien d'autres en
photographie.
Alors qu'on arrête de l'invoquer à tout bout de champ comme si les
constucteurs faisaient n'importe quoi et comme si les consommateurs
faisaient n'importe quoi. Que ceux qui ne veulent pas de haute résolution
passent leur chemin, qu'ils ne cherchent pas des embrouilles à ceux qui
l'appécient.
faire une photo à f/4, puis fermer à f/11, f/16, f/22 et décider quand l'image se floute.
Je l'ai fait, c'est rigolo.
Chez moi ça commence à se dégrader à partir de F8. À F11 en basculant d'une vue à l'autre, je commence à deviner les pertes, au delà elles deviennent de plus en plus visibles.
Seulement voilà, le constructeur ne s'est pas dit que c'était une limite, hein. Il me permet d'aller jusqu'à F22, ce qui, en proxi ou en macro, augmente considérablement la profondeur de champ. Suffit ensuite de réduire la photo obtenue pour avoir des résultats encore plus qu'acceptables, d'autant que l'accentuation ciblée permet de récupérer tout ce que le flou n'a pas complètement noyé.
En pratique, la diffraction devient progressivement gênante, mais n'est pas un obstacle ni un mur ni une limite ni une coupure. C'est juste une dégradation perceptible à l'oeil exercé, comme il y en a bien d'autres en photographie.
Alors qu'on arrête de l'invoquer à tout bout de champ comme si les constucteurs faisaient n'importe quoi et comme si les consommateurs faisaient n'importe quoi. Que ceux qui ne veulent pas de haute résolution passent leur chemin, qu'ils ne cherchent pas des embrouilles à ceux qui l'appécient.
Juste mon avis, of course.
Bour-Brown
Jean-Pierre Roche a écrit ( 4f5b203d$0$12994$ )
Je pense en particulier aux turbulences atmosphériques qui font que si tu grossis une portion d'image elle est floue.
Absolument d'accord, et cet été avec mon gros télé, ça m'a d'ailleurs bien gonflé.
S'il faut ne faire que de la photo en atmosphère contrôlée pour pouvoir exploiter son matériel miraculeux j'ai du mal à en voir l'intérêt.
Bah, on peut toujours trouver des limitations à quelque chose.
La stabilisation permet de gagner 3 IL ? Pas vraiment, sur scène animées ça ne gagne pas trois vitesses.
La résolution permet de gagner en définition ? Pas vraiment, dès qu'on ferme le diaphragme la diffraction fait qu'on ne gagne rien du tout.
Le HDR permet de gagner de la dynamique ? Pas vraiment, faut une scène fixe.
Etc.
En pratique, puisqu'en définitive c'est d'elle qu'on parle, chaque avancée n'a bien souvent qu'un domaine de validité restreint. Le souligner, ok, c'est normal, mais de là à déclarer que ça ne sert à rien du tout et que ce ne serait qu'un attrape-nigaud, faut quand même pas exagérer.
Jean-Pierre Roche a écrit
( 4f5b203d$0$12994$426a74cc@news.free.fr )
Je pense en particulier aux turbulences atmosphériques qui font que si tu
grossis une portion d'image elle est floue.
Absolument d'accord, et cet été avec mon gros télé, ça m'a d'ailleurs bien
gonflé.
S'il faut ne faire que de la photo en atmosphère contrôlée pour pouvoir
exploiter son matériel miraculeux j'ai du mal à en voir l'intérêt.
Bah, on peut toujours trouver des limitations à quelque chose.
La stabilisation permet de gagner 3 IL ? Pas vraiment, sur scène animées ça
ne gagne pas trois vitesses.
La résolution permet de gagner en définition ? Pas vraiment, dès qu'on ferme
le diaphragme la diffraction fait qu'on ne gagne rien du tout.
Le HDR permet de gagner de la dynamique ? Pas vraiment, faut une scène fixe.
Etc.
En pratique, puisqu'en définitive c'est d'elle qu'on parle, chaque avancée
n'a bien souvent qu'un domaine de validité restreint. Le souligner, ok,
c'est normal, mais de là à déclarer que ça ne sert à rien du tout et que ce
ne serait qu'un attrape-nigaud, faut quand même pas exagérer.
Je pense en particulier aux turbulences atmosphériques qui font que si tu grossis une portion d'image elle est floue.
Absolument d'accord, et cet été avec mon gros télé, ça m'a d'ailleurs bien gonflé.
S'il faut ne faire que de la photo en atmosphère contrôlée pour pouvoir exploiter son matériel miraculeux j'ai du mal à en voir l'intérêt.
Bah, on peut toujours trouver des limitations à quelque chose.
La stabilisation permet de gagner 3 IL ? Pas vraiment, sur scène animées ça ne gagne pas trois vitesses.
La résolution permet de gagner en définition ? Pas vraiment, dès qu'on ferme le diaphragme la diffraction fait qu'on ne gagne rien du tout.
Le HDR permet de gagner de la dynamique ? Pas vraiment, faut une scène fixe.
Etc.
En pratique, puisqu'en définitive c'est d'elle qu'on parle, chaque avancée n'a bien souvent qu'un domaine de validité restreint. Le souligner, ok, c'est normal, mais de là à déclarer que ça ne sert à rien du tout et que ce ne serait qu'un attrape-nigaud, faut quand même pas exagérer.
jean-daniel dodin
Le 10/03/2012 11:07, Bour-Brown a écrit :
Bah, on peut toujours trouver des limitations à quelque chose.
On peut aussi remarquer que quand le problème est lié à une loi physique, la technique numérique permet parfois d'y remédier. Les exemples récents ne manquent pas.
Dans les essais on néglige déjà les artéfacts colorés (ça se corrige), le vignettage est souvent déjà corrigé dans l'appareil, les distorsions aussi...
Le HDR automatique devient présent.
Je me demande si, en particulier avec l'augmentation du nombre de pixels, il ne deviendra pas possible de reconstituer une image nette à partir d'une image floue, quitte à avoir un résultat en 15Mpix pour un capteur qui en aurait 3 fois plus... C'est juste un exemple.
Si on regarde l'évolution depuis dix ans, c'est quand même spectaculaire.
IL sera peut-être aussi possible de *contourner* le problème. Pourquoi y a-t-il de la diffraction, parce qu'on diaphragme. Pourquoi diaphragmer? on peut stacker les photos pour augmenter la profondeur de champ ou mettre un filtre gris pour réduire la luminosité!
des objectifs avec un seul diaphragme à 5.6. on en est pas si loin avec les zooms modernes :-))
jdd
Le 10/03/2012 11:07, Bour-Brown a écrit :
Bah, on peut toujours trouver des limitations à quelque chose.
On peut aussi remarquer que quand le problème est lié à une loi
physique, la technique numérique permet parfois d'y remédier. Les
exemples récents ne manquent pas.
Dans les essais on néglige déjà les artéfacts colorés (ça se corrige),
le vignettage est souvent déjà corrigé dans l'appareil, les
distorsions aussi...
Le HDR automatique devient présent.
Je me demande si, en particulier avec l'augmentation du nombre de
pixels, il ne deviendra pas possible de reconstituer une image nette à
partir d'une image floue, quitte à avoir un résultat en 15Mpix pour un
capteur qui en aurait 3 fois plus... C'est juste un exemple.
Si on regarde l'évolution depuis dix ans, c'est quand même spectaculaire.
IL sera peut-être aussi possible de *contourner* le problème. Pourquoi
y a-t-il de la diffraction, parce qu'on diaphragme. Pourquoi
diaphragmer? on peut stacker les photos pour augmenter la profondeur
de champ ou mettre un filtre gris pour réduire la luminosité!
des objectifs avec un seul diaphragme à 5.6. on en est pas si loin
avec les zooms modernes :-))
Bah, on peut toujours trouver des limitations à quelque chose.
On peut aussi remarquer que quand le problème est lié à une loi physique, la technique numérique permet parfois d'y remédier. Les exemples récents ne manquent pas.
Dans les essais on néglige déjà les artéfacts colorés (ça se corrige), le vignettage est souvent déjà corrigé dans l'appareil, les distorsions aussi...
Le HDR automatique devient présent.
Je me demande si, en particulier avec l'augmentation du nombre de pixels, il ne deviendra pas possible de reconstituer une image nette à partir d'une image floue, quitte à avoir un résultat en 15Mpix pour un capteur qui en aurait 3 fois plus... C'est juste un exemple.
Si on regarde l'évolution depuis dix ans, c'est quand même spectaculaire.
IL sera peut-être aussi possible de *contourner* le problème. Pourquoi y a-t-il de la diffraction, parce qu'on diaphragme. Pourquoi diaphragmer? on peut stacker les photos pour augmenter la profondeur de champ ou mettre un filtre gris pour réduire la luminosité!
des objectifs avec un seul diaphragme à 5.6. on en est pas si loin avec les zooms modernes :-))