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Puissance tension intensité

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filh
Bonjour

Pendant que je causais de cables, il me vient une question idiote.
AU niveau des enceintes on parle toujours de puissance. Mais bon, ça
donne quoi en tension/intensité.

Car si mes souvenirs d'électricité sont bons, si pour une puissance
donnée on a moins d'intensité, on peut avoir des cables plus mince.

Non ?

Enfin bon je sens qu'on va me dire que c'est pas si simple que ça... :)
Mais le premier qui dit ça a droit d'expliquer !

FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

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PC
"Jean-Louis Matrat" a écrit dans le
message de news: 45fea516$0$27372$
en ce 19/03/2007 10:56, PC nous disait:

> C'est long et difficile à expliquer en termes simples, en tout cas pour


moi,
> il faut que je fasse appelle à de vieilles notions apprisent il y a 25


ans

Je pourrais vous donner quelques cours de remise à niveau, peut-être.

> Par exemple JLM affirme qu'un ampli de puissance fonctionne en tension


et
> que son impédance est élevée.

Euh, je n'ai _certainement_ pas affirmé _tout_ cela!




Oui, impédance de sortie faible, pardon. Ce qui m'embête dans votre histoire
c'est que je vais être obligé de mettre à la poubelle tous mes bouquins
d'électronique. En effet tous les auteurs abordent l'amplification de
puissance en terme de courant. Les schémas de base d'ailleurs sont
suffisamment explicites.

Afin de conserver ma bonne humeur et mon flegme légendaires ;-) je ferai
semblant de croire que le compliment ne m'est pas destiné. En tout cas,
déduire de mon approche simplifiée que je n'aurais pas, par ailleurs, le
niveau de connaissances dont vous faites étalage, serait au mieux
grotesque et au pire très largement désobligeant.



Vous auriez tort de le prendre pour vous, je parlais de manière générale. Je
ne personnalise pas vraiment.
Je vous ai demandé de citer d'ailleurs un de vos message qui me paraissait
judicieux.

Et pour la petite histoire, certains des abonnés de ce groupe se
souviennent peut-être de quelques débats houleux que j'ai eus avec une
poignée de clowns qui prétendaient m'enseigner le fonctionnement d'un
amplificateur et/ou d'une enceinte acoustique. Il s'en est même trouvé
un (d'abonné...), qui se reconnaîtra sans doute, pour me dire que j'en
devenais ennuyeux. Une bonne raison, au moins, pour m'en tenir désormais
à la vulgarisation.
Dont d'autres vous ont déjà rappelé qu'elle est, fort heureusement,
justifiée et suffisante pour une large majorité de produits du marché.



Et on en arrive à dire qu'il n'y a aucune différences entre les amplis, que
c'est prouvé scientifiquement avec des tests en double malentendants.
Je suis désolé, mais il y a des limites à la vulgarisation.
Et puis de toute façon il est sain de se frotter à des avis contraires à
partir du moment où il y a une argumention intéressante.

Philippe camus
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Alain Brillant
"François Yves Le Gal" a écrit

Ditto pour certains amplis instables au naturel comme les NAIM de la
famille
NAP250, qui ont besoin de cordons HP inductifs pour retrouver un
fonctionnement à peu près normal. des cordons normaux, une enceinte au
module d'impédance moyen inférieur à 4 ohms : l'ampli accroche.



Et ça se traduit comment à l"écoute ?
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Jean-Louis Matrat
en ce 19/03/2007 17:35, PC nous disait:

Ce qui m'embête dans votre histoire
c'est que je vais être obligé de mettre à la poubelle tous mes bouquins
d'électronique. En effet tous les auteurs abordent l'amplification de
puissance en terme de courant.




Ce qui est embêtant avec vous, c'est que vous bloquez sur de la
terminologie. Il est évident que dans le domaine audio (mais pas
seulement), pour amplifier de la puissance, c'est surtout du côté du
courant qu'on va bosser.
A l'entrée de l'ampli de 100W sur 4 ohms (c'est plus facile pour les
calculs!), on a 1V et 50µA (valeur typique, 20K supposés).
A la sortie, 20V et 5 A.
Tension multipliée par 20.
Courant multiplié par 100000.
C'est aussi simple que ça.
Et n'est en rien contradictoire avec le fait que, en première
approximation et avec son impédance interne faible, la sortie de l'ampli
est un générateur de tension. Relisez _mieux_ vos bouquins.

Les schémas de base d'ailleurs sont
suffisamment explicites.



Même ceux d'amplis à tubes? (si on enlève le transfo de sortie, évidemment)

Et on en arrive à dire qu'il n'y a aucune différences entre les amplis, que
c'est prouvé scientifiquement avec des tests en double malentendants.



Merci de ne pas m'imputer des propos que je n'ai jamais tenus. Même si
j'ai tendance (euphémisme) à considérer les amplis qui "s'entendent"
comme des anomalies ou des erreurs de conception. Ou alors ce sont les
enceintes qui sont mal conçues!

Je suis désolé, mais il y a des limites à la vulgarisation.



Sans doute. Qui doit les fixer? L'auteur, l'auditeur, vous?
Et cette limite, c'est la stricte capacité d'assimilation de l'auditeur,
ou l'éventuelle et hypothétique extrapolation erronée dont _vous_
considérez qu'elle pourrait être commise si la vulgarisation, pour aller
un peu plus avant, prenait quelque liberté avec la rigueur scientifique?

Et puis de toute façon il est sain de se frotter à des avis contraires



On n'est pas dans le domaine des avis, mais de la réalité physique.
Une chaîne hifi peut plaire ou déplaire, c'est un avis.
La quasi-totalité des amplis du commerce sont des générateurs de
tension, c'est une réalité physique, et cela même s'ils ont beaucoup
plus amplifié du courant que de la tension.


JLM
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Yves-Laurent Allaert
PC wrote:
Je sais ce qu'est une fonction de transfert, une charge complexe, une
dynamique, mais les "charactéristiques de transfert dynamique sur charge
complexe" me sont une notion inconnue.





Bin cours d'électronique BTS, collection J.Niard de 1975, chapitre les
amplificateurs en basse fréquence avec signaux de grande amplitude. Ca date,
mais jusqu'a preuve du contraire, cela n'a pas changé.



Le vocabulaire si
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Yves-Laurent Allaert
PC wrote:
Decidement la loi d'ohm fait des ravages sur ce forum.



http://www.onnouscachetout.com/ ?
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Yves-Laurent Allaert
PC wrote:
En effet tous les auteurs abordent l'amplification de
puissance en terme de courant. Les schémas de base d'ailleurs sont
suffisamment explicites.



Oui et non, en général les ampli sont composés de 3 étages:
amplificateur différentiel->amplificateur de tension->Buffer de courant
On peut voir l'amplificateur différentiel comme un amplificateur à
transconductance qui alimente en courant le condensateur de compensation qui
effectue la linéarisation de l'étage amplificateur de tension. Mais bon, cela
n'empêche pas de sortir en tension. La preuve, c'est le même type de schéma
que pour les AOP qui sont le plus souvent utilisés comme amplificateurs de
tension.

Sinon, juste en passant, si les ampli-hi-fi étaient de vrais amplis de
courant, je ne donne pas cher de la peau de votre ampli si vous ne branchez
pas les enceintes...
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PC
"Yves-Laurent Allaert" a écrit dans le message de news:
45ff22a0$0$9717$
PC wrote:
> En effet tous les auteurs abordent l'amplification de
> puissance en terme de courant. Les schémas de base d'ailleurs sont
> suffisamment explicites.

Oui et non, en général les ampli sont composés de 3 étages:
amplificateur différentiel->amplificateur de tension->Buffer de courant
On peut voir l'amplificateur différentiel comme un amplificateur à
transconductance qui alimente en courant le condensateur de compensation


qui
effectue la linéarisation de l'étage amplificateur de tension. Mais bon,


cela
n'empêche pas de sortir en tension. La preuve, c'est le même type de


schéma
que pour les AOP qui sont le plus souvent utilisés comme amplificateurs de
tension.




Ah ouais... D'une part on utilise les AOP comme on veut, d'autre part il
existe des AOP de puissance genre LM12 que j'utilise souvent pour faire des
amplis de puissance vite fait et d'excellente qualité. Vous méditerez sur le
schéma interne d'un LM12 et d'un bête 741 par exemple.
Pour vous mettre les idées au clair, voici la structure assez standard d'un
ampli.
http://cjoint.com/?duffeT3RUs

Sinon, juste en passant, si les ampli-hi-fi étaient de vrais amplis de
courant, je ne donne pas cher de la peau de votre ampli si vous ne


branchez
pas les enceintes...



Bin vous passez mal... Un bête ampli de puissance de base push pull avec 3
transistors en // en collecteur commun et un petit reseau de boucherot en
sortie se comporte très bien à vide. Vous allez peut-être me dire que le
montage collecteur commun est un amplificateur de tension?

Philippe Camus
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PC
"Yves-Laurent Allaert" a écrit dans le message de news:
45ff1e2b$0$1846$
PC wrote:
>>> Je sais ce qu'est une fonction de transfert, une charge complexe, une
>>> dynamique, mais les "charactéristiques de transfert dynamique sur


charge
>>> complexe" me sont une notion inconnue.
>
> Bin cours d'électronique BTS, collection J.Niard de 1975, chapitre les
> amplificateurs en basse fréquence avec signaux de grande amplitude. Ca


date,
> mais jusqu'a preuve du contraire, cela n'a pas changé.

Le vocabulaire si



Du tout. Si j'en crois les cours que l'on peut consulter actuellement sur le
net et ce que j'ai appris dans les années 1975, rien n'a changé.
Même les schémas équivalents basés sur les représentations Thévenin/Norton
sont les mêmes.
Par contre professionellement je trouve le niveau des gamins qui sortent de
BTS extrêmement bas. La qualité de l'enseignement laisse à désirer.
C'est peut-être la raison pour laquelle on lit autant de conneries sur
usenet...

Philippe camus
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PC
"Jean-Louis Matrat" a écrit dans le
message de news: 45fed18b$0$5089$
en ce 19/03/2007 17:35, PC nous disait:

> Ce qui m'embête dans votre histoire
> c'est que je vais être obligé de mettre à la poubelle tous mes bouquins
> d'électronique. En effet tous les auteurs abordent l'amplification de
> puissance en terme de courant.


Ce qui est embêtant avec vous, c'est que vous bloquez sur de la
terminologie. Il est évident que dans le domaine audio (mais pas
seulement), pour amplifier de la puissance, c'est surtout du côté du
courant qu'on va bosser.
A l'entrée de l'ampli de 100W sur 4 ohms (c'est plus facile pour les
calculs!), on a 1V et 50µA (valeur typique, 20K supposés).
A la sortie, 20V et 5 A.
Tension multipliée par 20.
Courant multiplié par 100000.
C'est aussi simple que ça.
Et n'est en rien contradictoire avec le fait que, en première
approximation et avec son impédance interne faible, la sortie de l'ampli
est un générateur de tension. Relisez _mieux_ vos bouquins.




La terminologie est extrêmement importante non? Si vous me demandez un
générateur de courant ou de tension, ce sera pas la même chose.
Pour le reste j'ai répondu dans le message à Yves-Laurent Allaert.


> Les schémas de base d'ailleurs sont
> suffisamment explicites.

Même ceux d'amplis à tubes? (si on enlève le transfo de sortie,


évidemment)




Bin si vous enlevez le transfo de sortie ce n'est plus un ampli...

> Et on en arrive à dire qu'il n'y a aucune différences entre les amplis,


que
> c'est prouvé scientifiquement avec des tests en double malentendants.

Merci de ne pas m'imputer des propos que je n'ai jamais tenus. Même si
j'ai tendance (euphémisme) à considérer les amplis qui "s'entendent"
comme des anomalies ou des erreurs de conception. Ou alors ce sont les
enceintes qui sont mal conçues!




Je ne pensais pas à vous du tout. Cependant tous les amplis s'entendent. Il
n'y a pas que des erreurs de conception.
Pour le coup c'est une question de vocabulaire. De mon point de vue il n'y a
pas d'amplis parfait. Tous les amplis ont des défauts et anomalies. Quand
ces caractéristiques techniques servent la reproduction sonore j'appelle
cela des qualités et inversement des défaut si le son ne me plait pas.
Ce qui me fait hurler de rire c'est quand j'entends qu'il n'y a pas de
différence entre des amplis bien foutu de divers origines. Bin vous prenez
un ampli à base de 300B bien foutu, un autre à Hexfet bien foutu et si vous
n'entendez pas la différence, c'est que vous êtes sourd comme pot.
Ce qui fait chier le scientiste de base c'est que l'on ne sait pas mesurer
ces différences aux instruments. Alors plutôt que d'être humble et de
reconnaître que nous avons encore beaucoup à apprendre dans le domaine, on
invente des tests à la con en doublant les malentendant aveugles, pour
prouver que les différences sont subjectives ou du domaine du placebo.
De mon point de vue les vrais charlatants sont là.

> Je suis désolé, mais il y a des limites à la vulgarisation.

Sans doute. Qui doit les fixer? L'auteur, l'auditeur, vous?
Et cette limite, c'est la stricte capacité d'assimilation de l'auditeur,
ou l'éventuelle et hypothétique extrapolation erronée dont _vous_
considérez qu'elle pourrait être commise si la vulgarisation, pour aller
un peu plus avant, prenait quelque liberté avec la rigueur scientifique?



Je considère qu'un sujet bien maîtrisé peut être expliqué de façon simple et
accessible à tout le monde.
Il est inutile de tourner autour du pot, vous savez très bien de quoi je
parle en ce qui concerne ce forum.

Philippe camus
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Pierre Maurette
Alain Brillant, le 17/03/2007 a écrit :
"Jean-Louis Matrat" a écrit

Oh, c'est simple: spécifications, loi d'Ohm, calculette.



En électricité avec un fusible de 32 A on peut disposer de 32 x 240 = 7360 W.
Et pour cette puissance on dit qu'il faut un fil de section 6 mm². Avec 1
mm², 5 Ampères, soit 5 * 230 = 1150 W.
Pourquoi donc conseille t'on en HI-FI des câbles de plus forte section dans
la mesure ou jamais on atteint de telles puissances ? est ce du au fait que
l'on ne travaille pas en 50 hz mais sur des fréquences variables ?



Non, je ne crois pas. Les problématiques n'ont simplement rien à voir.

- L'audiophile soigneux voudra que ses câbles soient "invisibles"
depuis l'ampli. C'est à dire que son impédance, en fait sa résistance,
soit absolument négligeable par rapport à celle des enceintes. S'il
veut calculer, il devra tenir compte de la longueur de câble. Dans une
installation domestique classique, sauf à acheter de l'attrape-nigaud,
il pourra pour pas cher se tranquilliser en prenant "bien gros".

- Les normes contrôlant par exemple l'installation d'électricité
domestique ne parlent ni de puissance ni de longueur(*), mais
uniquement d'intensité. Plus précisément, un fil de 6mm² passera en
sécurité 32A. Au delà - en fait, très au-delà -, le risque est sa
propre destruction, le court-circuit, voire l'incendie. C'est
d'ailleurs de ce risque que protège le fusible de 32A. A noter que pour
passer en toute légalité ses 32A, il devra être posé selon les règles
de l'Art, par exemple avoir un peu d'air autour. C'est pour cette
raison que parfois sur un touret de rallonge, on indique une intensité
maxi *câble déroulé*.
Dans une installation "normale", le respect de ces normes laisse
espérer une chute de tension acceptable au niveau des prises de
courant. Mais il ne faut pas hésiter à vérifier en cas de doute,
sachant que la perte de puissance (appareil ohmique) est comme le carré
de la chute de tension. On comprendrait ainsi pourquoi l'appareil à
raclette est poussif au jardin. Sans parler des appareils "non
linéaires" comme le four à micro-ondes, qui ne chauffent plus du tout
quand branchés - erreur ! - sue le même conducteur que le four de la
cuisinière.


(*) On doit trouver des longueurs maxi autorisées, mais il n'y a pas de
différence de section de fil que la longueur soit de 2m ou de 35m.

--
Pierre Maurette