Quel intérêts encore...

Fr

21/01/2006 à 19:08

Salut,

En tant qu'utilisateur novice de Linux, je tiens àdonner mon avis.

Il me semble que suffisemment d'années ont passés maintenant où ou nous
gonfle avec l'Open Source, ... les développements n'avancent pas mais reculent,
...pour voir poindre à l'horizon des > programmes mal fichus

ça te gonfle l'OpenSource ? c'est que tu t'y interresse, car beaucoup
d'utilisateurs de base ne savent même pas ce que c'est.

En ce qui concerne le développement, si tu suis un peu l'actualité, je
trouve au contraire que ça avance pas mal.

De plus, pendant longtemps, on m'a sermoné que "Linux était gratuit". Et
bien non, il est seulement "libre de droit", et quand on voit le prix
des licenses de Suse, Red Hat ou autre, on pleure.

Linux est bien gratuit, et les licences de distrib payantes ne sont pas
si cher que ça.

Pour ma SuSE 10 en version double-DVD avec un manuel en prime et la
version sur 5 CD, je n'ai payé que 59 ¤, peux tu me dire combien coûte
une licence Windows ?

Pour une pauvre licence EOM de Windows XP, sans boite, ni manuel, et un
seul CD que l'on ne peut acheter qu'avec du materiel neuf, il faut
débourser presque 100 ¤ et pour ce prix là, tu as la version Home
(familliale).

En 8 ans, j'ai installé je ne sais combien de distribs et de version, et
cela m'a coûté bobon, plutôt que d'utiliser mon Windows NT 4 sur mon PC
pourri, et garder mon fric pour acheter un Mac ou un PC avec XP.

Si tu ne sais pas gérer ton argent, ce n'est pas la faute de Linux,
surtout qu'il existe des logiciels gratuits (GNU-cash) :D

De plus, comme je vois que le nombre d'interventions sur le forum est
terriblement en baisse, donc plein de décus, alors je vous conseille
d'aller vous payez un MAC, pour retrouver un shell qui ne sert pas à
grand chose...finalement.

Je pense que si le nombre de post est en baisse, c'est peut être que
Linux devient plus simple pour le débutant.

En ce qui concerne le Shell, je dois dire qu'au début je voyais ça comme
un truc pas très pratique, mais maintenant je ne pourrais plus m'en passer.

Tout cela pour dire que je préfère voir des OS qui génèrent du fric et
du travail, plutôt qu'un truc apparenté au Communisme.

Pourquoi ? le communisme ne génère ni fric ni travail ?

Merci beaucoup

De rien

Meli

Fred (qui a bien rigolé en lisant tes quelques lignes)

--
Message envoyé avec ThunderBird.
Sous SuSE Linux Pro 10.2

Salut,

En tant qu'utilisateur novice de Linux, je tiens àdonner mon avis.

Il me semble que suffisemment d'années ont passés maintenant où ou nous
gonfle avec l'Open Source, ... les développements n'avancent pas mais reculent,
...pour voir poindre à l'horizon des > programmes mal fichus

ça te gonfle l'OpenSource ? c'est que tu t'y interresse, car beaucoup
d'utilisateurs de base ne savent même pas ce que c'est.

En ce qui concerne le développement, si tu suis un peu l'actualité, je
trouve au contraire que ça avance pas mal.

De plus, pendant longtemps, on m'a sermoné que "Linux était gratuit". Et
bien non, il est seulement "libre de droit", et quand on voit le prix
des licenses de Suse, Red Hat ou autre, on pleure.

Linux est bien gratuit, et les licences de distrib payantes ne sont pas
si cher que ça.

Pour ma SuSE 10 en version double-DVD avec un manuel en prime et la
version sur 5 CD, je n'ai payé que 59 ¤, peux tu me dire combien coûte
une licence Windows ?

Pour une pauvre licence EOM de Windows XP, sans boite, ni manuel, et un
seul CD que l'on ne peut acheter qu'avec du materiel neuf, il faut
débourser presque 100 ¤ et pour ce prix là, tu as la version Home
(familliale).

En 8 ans, j'ai installé je ne sais combien de distribs et de version, et
cela m'a coûté bobon, plutôt que d'utiliser mon Windows NT 4 sur mon PC
pourri, et garder mon fric pour acheter un Mac ou un PC avec XP.

Si tu ne sais pas gérer ton argent, ce n'est pas la faute de Linux,
surtout qu'il existe des logiciels gratuits (GNU-cash) :D

De plus, comme je vois que le nombre d'interventions sur le forum est
terriblement en baisse, donc plein de décus, alors je vous conseille
d'aller vous payez un MAC, pour retrouver un shell qui ne sert pas à
grand chose...finalement.

Je pense que si le nombre de post est en baisse, c'est peut être que
Linux devient plus simple pour le débutant.

En ce qui concerne le Shell, je dois dire qu'au début je voyais ça comme
un truc pas très pratique, mais maintenant je ne pourrais plus m'en passer.

Tout cela pour dire que je préfère voir des OS qui génèrent du fric et
du travail, plutôt qu'un truc apparenté au Communisme.

Pourquoi ? le communisme ne génère ni fric ni travail ?

Merci beaucoup

De rien

Meli

Fred (qui a bien rigolé en lisant tes quelques lignes)

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Salut,

En tant qu'utilisateur novice de Linux, je tiens àdonner mon avis.

Il me semble que suffisemment d'années ont passés maintenant où ou nous
gonfle avec l'Open Source, ... les développements n'avancent pas mais reculent,
...pour voir poindre à l'horizon des > programmes mal fichus

ça te gonfle l'OpenSource ? c'est que tu t'y interresse, car beaucoup
d'utilisateurs de base ne savent même pas ce que c'est.

En ce qui concerne le développement, si tu suis un peu l'actualité, je
trouve au contraire que ça avance pas mal.

De plus, pendant longtemps, on m'a sermoné que "Linux était gratuit". Et
bien non, il est seulement "libre de droit", et quand on voit le prix
des licenses de Suse, Red Hat ou autre, on pleure.

Linux est bien gratuit, et les licences de distrib payantes ne sont pas
si cher que ça.

Pour ma SuSE 10 en version double-DVD avec un manuel en prime et la
version sur 5 CD, je n'ai payé que 59 ¤, peux tu me dire combien coûte
une licence Windows ?

Pour une pauvre licence EOM de Windows XP, sans boite, ni manuel, et un
seul CD que l'on ne peut acheter qu'avec du materiel neuf, il faut
débourser presque 100 ¤ et pour ce prix là, tu as la version Home
(familliale).

En 8 ans, j'ai installé je ne sais combien de distribs et de version, et
cela m'a coûté bobon, plutôt que d'utiliser mon Windows NT 4 sur mon PC
pourri, et garder mon fric pour acheter un Mac ou un PC avec XP.

Si tu ne sais pas gérer ton argent, ce n'est pas la faute de Linux,
surtout qu'il existe des logiciels gratuits (GNU-cash) :D

De plus, comme je vois que le nombre d'interventions sur le forum est
terriblement en baisse, donc plein de décus, alors je vous conseille
d'aller vous payez un MAC, pour retrouver un shell qui ne sert pas à
grand chose...finalement.

Je pense que si le nombre de post est en baisse, c'est peut être que
Linux devient plus simple pour le débutant.

En ce qui concerne le Shell, je dois dire qu'au début je voyais ça comme
un truc pas très pratique, mais maintenant je ne pourrais plus m'en passer.

Tout cela pour dire que je préfère voir des OS qui génèrent du fric et
du travail, plutôt qu'un truc apparenté au Communisme.

Pourquoi ? le communisme ne génère ni fric ni travail ?

Merci beaucoup

De rien

Meli

Fred (qui a bien rigolé en lisant tes quelques lignes)

--
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Sous SuSE Linux Pro 10.2

mpg

21/01/2006 à 20:51

j'ai acheté MSOffice 95 puis quelques semaines après la mise à jour
97 (50F) (licence éducation, moins chere quand même). J'ai même payé
ma licence winzip. Si si...

Tout le monde ne peut pas profiter de la licence éducation.
...

Même à
50F la pluspart préfèrerons télécharger une version pirate, c'est
tellement facile !

heu 50F c'était la mise à jour... la première licence était plus chère !!

Méph'

Toujours trouvable n'importe où : MS-office licence "éduc" : 175¤...

On doit vraiment commenter? 175¤ pour les étudiants...

(toujours les méfaits du piratage logiciel, sans lui il y aurait à mon
avis beaucoup plus de monde sous OOo ^^)

costaclt

21/01/2006 à 21:59

In article , manuel viet wrote:

Les étudiants viennent pour avoir un diplôme, et si les cours de tuba
étaient au programme, ils feraient du tuba si c'était une option que
le bouche à oreille réputerait "facile". Combien en fac de droit
font un module "science de l'éducation" pour remplir leur DEUG alors que
le droit ne mène pas à l'enseignement dans le secondaire ?

Je suis intervenu 8 ans comme attaché dans les Sciences de l'Education.
Personnellement, ça me plaisait assez car c'est par définition très
interdisciplinaire. Les étudiants sont aussi de toute origine.

En fait, on était toujours coincé entre deux optiques. La première,
surprendre les étudiants en leur montrant ce que c'est vraiment. Car ils
viennent avec le fameux a-priori "sciences molles". On leur montrait alors
qu'ils se fourvoyaient lourdement. Qu'en gros, sur certaines situations,
on pouvait prévoir ce qu'on voulait et que ça fonctionnait à tout coup et
qu'on pouvait le mathématiser à outrance. Ca leur demandait un travail
énorme qu'il n'avait pas du tout imaginé.

Et le travail sur eux-mêmes, avant tout. Ce qu'ils fuyaient par dessus tout.
Je crois qu'ils auraient préférés apprendre par coeur le Code du Travail
plutôt que se décider enfin à exister.

La seconde, leur offrir "le quart d'heure américain". En gros, on voyait
très bien qu'ils se faisaient chier dans leur filière de base et que ce
qu'ils auraient aimé réellement faire, c'était ce qu'on leur proposait. Ils
faisaient de l'éco, du droit, du commerce. Mais au fond, ce n'était pas
souvent leur trip (surtout les nanas). Ils avaient choisi cela car on avait
du leur dire que c'était plus "rentable".

On a la plupart du temps choisi "le quart d'heure américain". Leur faire
plaisir, les détendre et être en fait très laxiste sur la discipline.

C'est un peu le mal français : on n'enseigne pas en fonction d'une
discipline, on enseigne en fonction de niveauxx intellectuels implicites.
On dit le contraire, mais dans la réalité, c'est tout de même ça.

Les profs ont une grosse responsabilité aussi : il y en a beaucoup qui
n'ont pas envie de remettre leurs cours à jour tous les ans, et entre
un enseignant "prévisible" dont les notes sont moyennement constantes
et un plus original qui risque de déstabliser les pauvres chéris et donc
d'avoir des moyennes plus fluctuantes, on sait ou va s'exercer la
pression du système ; donc personne n'a intérêt à relever la tête dans
ce contexte.

Ca devient très difficile effectivement. Lorsque c'est une Ecole très côtée,
je ne te raconte pas la pression. Si les étudiants veulent de la merde en
boîte, on leur file de la merde en boîte. Et il faut s'aligner ou renoncer.
Personnellement, je renonce souvent car je n'aime pas trop la pression sur
ce type de sujet. Enseigner une connerie, un truc qui date de l'ante-christ,
invalidé même par toutes les expériences, mais qui marque bien auprès d'une
entreprise, surtout si ça ressemble à une recette de cuisine, c'est plus
que monnaie courante.

Enseigner deux fois la même chose. Beaucoup de profs le font effectivement.
Une attitude que je n'ai jamais vraiment compris. Je suis plutôt dans
l'excès inverse. J'aime bien apprendre en même temps que les étudiants en
forçant le trait. Sinon, autant vendre des casserolles ou être pharmacien.
Comment peuvent tenir les profs de lycée, c'est un mystère.

Le malheur, c'est que le supérieur hérite de cette mentalité qui se
forge dès le primaire (et peut-être même la maternelle). Mais dans
le supérieur, il est trop tard pour avoir une influence quelconque.
Comme on ne peut pas planter tout le monde, on laisse passer les
moins atteints. Mais par contagion, on commence à avoir des enseignants
qui sont eux-mêmes atteints du syndrôme qui dupliquent volontairement
ces comportements désastreux maintenant qu'ils ont atteint le sommet
de la pente. Et ils le font de bonne foi, pour aider leur public à
attraper cette satanée peau d'âne à tout prix, comme eux viennent de
le faire.

A-priori, on a perdu sur au moins deux plans :

- On a écrasé le niveau dans toutes les disciplines (du primaire jusqu'à
la fac). Sans que cela soit rentable le moins du monde. On s'est en fait
calé sur ce qu'on nous disait de la situation sociale. En ce moment, je
m'amuse avec des bac + 4. Faut vraiment que ça soit marqué sur la boite
que ce sont des bac + 4 ! Déjà les facs, ça fait bizarre, mais alors toutes
les "écoles" qui sont homologuées Bac + N, là on tombe dans le surréalisme.
Je mettrais sur un site web des mémoires qu'on me soumet, personne ne le
croirait. On me dirait : "Tu charries, ce sont des bacs pros tes mecs !".

- On voulait toujours défendre les disciplines contre la pression
économique. En fait, l'air de rien, d'années en années, on a cédé sur tous
les points. C'est l'entreprise du coin qui dicte finalement sa loi. Si
l'entreprise est persuadée qu'il lui faut ceci ou cela, finalement, on se
plie. Et je le crains, dans toutes les disciplines.

Je crois tout de même que cette angoisse du chômage est réellement
épouvantable chez les étudiants et ne leur permet plus de prendre un peu
de recul, de s'énerver quand il le faut, de mener des études sérieuses dans
une ambiance sereine. C'est le règne par la peur du lendemain.

Avant, le droit, ça avait son petit côté bourgeoisie de province. "J'ai fait
"mon" droit". Comme certains disent encore "fifille fait "son" piano".
Maintenant, tu ouvres une filière "comment entuber légalement un salarié",
je suis certain que tous les étudiants s'inscrivent pour faire plaisir à
leur futur employeur.

Comme il est difficile d'avoir le cul entre deux chaises (et pourtant, c'est
la chose amha très nécassaire : ne pas rationaliser un choix abusivement),
on parvient à trouver des étudiants et des profs qui cautionnent à mort un
tel système. Ils veulent de "l'utile immédiat". Et ils sont très surpris
ensuite que les entreprises les mettent dehors à 35-40 ans pour "inutilité
flagrante".

Quelquefois, je le vois dans des séminaires ponctuels. Un vieux barbon avec
que des jeunes ingénieurs. Je demande où sont les autres. Silence gêné. Mais
le plus fort, c'est que les jeunes ne voient même pas avec quel maquereau
ils sont macqués pour une durée finalement assez brève.

Ah les joies de "l'utilité immédiate"...

costaclt

In article <slrndt4oje.2nf.manuel@manuel.m-viet.net>, manuel viet wrote:

Les étudiants viennent pour avoir un diplôme, et si les cours de tuba
étaient au programme, ils feraient du tuba si c'était une option que
le bouche à oreille réputerait "facile". Combien en fac de droit
font un module "science de l'éducation" pour remplir leur DEUG alors que
le droit ne mène pas à l'enseignement dans le secondaire ?

Je suis intervenu 8 ans comme attaché dans les Sciences de l'Education.
Personnellement, ça me plaisait assez car c'est par définition très
interdisciplinaire. Les étudiants sont aussi de toute origine.

En fait, on était toujours coincé entre deux optiques. La première,
surprendre les étudiants en leur montrant ce que c'est vraiment. Car ils
viennent avec le fameux a-priori "sciences molles". On leur montrait alors
qu'ils se fourvoyaient lourdement. Qu'en gros, sur certaines situations,
on pouvait prévoir ce qu'on voulait et que ça fonctionnait à tout coup et
qu'on pouvait le mathématiser à outrance. Ca leur demandait un travail
énorme qu'il n'avait pas du tout imaginé.

Et le travail sur eux-mêmes, avant tout. Ce qu'ils fuyaient par dessus tout.
Je crois qu'ils auraient préférés apprendre par coeur le Code du Travail
plutôt que se décider enfin à exister.

La seconde, leur offrir "le quart d'heure américain". En gros, on voyait
très bien qu'ils se faisaient chier dans leur filière de base et que ce
qu'ils auraient aimé réellement faire, c'était ce qu'on leur proposait. Ils
faisaient de l'éco, du droit, du commerce. Mais au fond, ce n'était pas
souvent leur trip (surtout les nanas). Ils avaient choisi cela car on avait
du leur dire que c'était plus "rentable".

On a la plupart du temps choisi "le quart d'heure américain". Leur faire
plaisir, les détendre et être en fait très laxiste sur la discipline.

C'est un peu le mal français : on n'enseigne pas en fonction d'une
discipline, on enseigne en fonction de niveauxx intellectuels implicites.
On dit le contraire, mais dans la réalité, c'est tout de même ça.

Les profs ont une grosse responsabilité aussi : il y en a beaucoup qui
n'ont pas envie de remettre leurs cours à jour tous les ans, et entre
un enseignant "prévisible" dont les notes sont moyennement constantes
et un plus original qui risque de déstabliser les pauvres chéris et donc
d'avoir des moyennes plus fluctuantes, on sait ou va s'exercer la
pression du système ; donc personne n'a intérêt à relever la tête dans
ce contexte.

Ca devient très difficile effectivement. Lorsque c'est une Ecole très côtée,
je ne te raconte pas la pression. Si les étudiants veulent de la merde en
boîte, on leur file de la merde en boîte. Et il faut s'aligner ou renoncer.
Personnellement, je renonce souvent car je n'aime pas trop la pression sur
ce type de sujet. Enseigner une connerie, un truc qui date de l'ante-christ,
invalidé même par toutes les expériences, mais qui marque bien auprès d'une
entreprise, surtout si ça ressemble à une recette de cuisine, c'est plus
que monnaie courante.

Enseigner deux fois la même chose. Beaucoup de profs le font effectivement.
Une attitude que je n'ai jamais vraiment compris. Je suis plutôt dans
l'excès inverse. J'aime bien apprendre en même temps que les étudiants en
forçant le trait. Sinon, autant vendre des casserolles ou être pharmacien.
Comment peuvent tenir les profs de lycée, c'est un mystère.

Le malheur, c'est que le supérieur hérite de cette mentalité qui se
forge dès le primaire (et peut-être même la maternelle). Mais dans
le supérieur, il est trop tard pour avoir une influence quelconque.
Comme on ne peut pas planter tout le monde, on laisse passer les
moins atteints. Mais par contagion, on commence à avoir des enseignants
qui sont eux-mêmes atteints du syndrôme qui dupliquent volontairement
ces comportements désastreux maintenant qu'ils ont atteint le sommet
de la pente. Et ils le font de bonne foi, pour aider leur public à
attraper cette satanée peau d'âne à tout prix, comme eux viennent de
le faire.

A-priori, on a perdu sur au moins deux plans :

- On a écrasé le niveau dans toutes les disciplines (du primaire jusqu'à
la fac). Sans que cela soit rentable le moins du monde. On s'est en fait
calé sur ce qu'on nous disait de la situation sociale. En ce moment, je
m'amuse avec des bac + 4. Faut vraiment que ça soit marqué sur la boite
que ce sont des bac + 4 ! Déjà les facs, ça fait bizarre, mais alors toutes
les "écoles" qui sont homologuées Bac + N, là on tombe dans le surréalisme.
Je mettrais sur un site web des mémoires qu'on me soumet, personne ne le
croirait. On me dirait : "Tu charries, ce sont des bacs pros tes mecs !".

- On voulait toujours défendre les disciplines contre la pression
économique. En fait, l'air de rien, d'années en années, on a cédé sur tous
les points. C'est l'entreprise du coin qui dicte finalement sa loi. Si
l'entreprise est persuadée qu'il lui faut ceci ou cela, finalement, on se
plie. Et je le crains, dans toutes les disciplines.

Je crois tout de même que cette angoisse du chômage est réellement
épouvantable chez les étudiants et ne leur permet plus de prendre un peu
de recul, de s'énerver quand il le faut, de mener des études sérieuses dans
une ambiance sereine. C'est le règne par la peur du lendemain.

Avant, le droit, ça avait son petit côté bourgeoisie de province. "J'ai fait
"mon" droit". Comme certains disent encore "fifille fait "son" piano".
Maintenant, tu ouvres une filière "comment entuber légalement un salarié",
je suis certain que tous les étudiants s'inscrivent pour faire plaisir à
leur futur employeur.

Comme il est difficile d'avoir le cul entre deux chaises (et pourtant, c'est
la chose amha très nécassaire : ne pas rationaliser un choix abusivement),
on parvient à trouver des étudiants et des profs qui cautionnent à mort un
tel système. Ils veulent de "l'utile immédiat". Et ils sont très surpris
ensuite que les entreprises les mettent dehors à 35-40 ans pour "inutilité
flagrante".

Quelquefois, je le vois dans des séminaires ponctuels. Un vieux barbon avec
que des jeunes ingénieurs. Je demande où sont les autres. Silence gêné. Mais
le plus fort, c'est que les jeunes ne voient même pas avec quel maquereau
ils sont macqués pour une durée finalement assez brève.

Ah les joies de "l'utilité immédiate"...

costaclt

Vous avez filtré cet utilisateur ! Consultez son message

In article , manuel viet wrote:

Les étudiants viennent pour avoir un diplôme, et si les cours de tuba
étaient au programme, ils feraient du tuba si c'était une option que
le bouche à oreille réputerait "facile". Combien en fac de droit
font un module "science de l'éducation" pour remplir leur DEUG alors que
le droit ne mène pas à l'enseignement dans le secondaire ?

Je suis intervenu 8 ans comme attaché dans les Sciences de l'Education.
Personnellement, ça me plaisait assez car c'est par définition très
interdisciplinaire. Les étudiants sont aussi de toute origine.

En fait, on était toujours coincé entre deux optiques. La première,
surprendre les étudiants en leur montrant ce que c'est vraiment. Car ils
viennent avec le fameux a-priori "sciences molles". On leur montrait alors
qu'ils se fourvoyaient lourdement. Qu'en gros, sur certaines situations,
on pouvait prévoir ce qu'on voulait et que ça fonctionnait à tout coup et
qu'on pouvait le mathématiser à outrance. Ca leur demandait un travail
énorme qu'il n'avait pas du tout imaginé.

Et le travail sur eux-mêmes, avant tout. Ce qu'ils fuyaient par dessus tout.
Je crois qu'ils auraient préférés apprendre par coeur le Code du Travail
plutôt que se décider enfin à exister.

La seconde, leur offrir "le quart d'heure américain". En gros, on voyait
très bien qu'ils se faisaient chier dans leur filière de base et que ce
qu'ils auraient aimé réellement faire, c'était ce qu'on leur proposait. Ils
faisaient de l'éco, du droit, du commerce. Mais au fond, ce n'était pas
souvent leur trip (surtout les nanas). Ils avaient choisi cela car on avait
du leur dire que c'était plus "rentable".

On a la plupart du temps choisi "le quart d'heure américain". Leur faire
plaisir, les détendre et être en fait très laxiste sur la discipline.

C'est un peu le mal français : on n'enseigne pas en fonction d'une
discipline, on enseigne en fonction de niveauxx intellectuels implicites.
On dit le contraire, mais dans la réalité, c'est tout de même ça.

Les profs ont une grosse responsabilité aussi : il y en a beaucoup qui
n'ont pas envie de remettre leurs cours à jour tous les ans, et entre
un enseignant "prévisible" dont les notes sont moyennement constantes
et un plus original qui risque de déstabliser les pauvres chéris et donc
d'avoir des moyennes plus fluctuantes, on sait ou va s'exercer la
pression du système ; donc personne n'a intérêt à relever la tête dans
ce contexte.

Ca devient très difficile effectivement. Lorsque c'est une Ecole très côtée,
je ne te raconte pas la pression. Si les étudiants veulent de la merde en
boîte, on leur file de la merde en boîte. Et il faut s'aligner ou renoncer.
Personnellement, je renonce souvent car je n'aime pas trop la pression sur
ce type de sujet. Enseigner une connerie, un truc qui date de l'ante-christ,
invalidé même par toutes les expériences, mais qui marque bien auprès d'une
entreprise, surtout si ça ressemble à une recette de cuisine, c'est plus
que monnaie courante.

Enseigner deux fois la même chose. Beaucoup de profs le font effectivement.
Une attitude que je n'ai jamais vraiment compris. Je suis plutôt dans
l'excès inverse. J'aime bien apprendre en même temps que les étudiants en
forçant le trait. Sinon, autant vendre des casserolles ou être pharmacien.
Comment peuvent tenir les profs de lycée, c'est un mystère.

Le malheur, c'est que le supérieur hérite de cette mentalité qui se
forge dès le primaire (et peut-être même la maternelle). Mais dans
le supérieur, il est trop tard pour avoir une influence quelconque.
Comme on ne peut pas planter tout le monde, on laisse passer les
moins atteints. Mais par contagion, on commence à avoir des enseignants
qui sont eux-mêmes atteints du syndrôme qui dupliquent volontairement
ces comportements désastreux maintenant qu'ils ont atteint le sommet
de la pente. Et ils le font de bonne foi, pour aider leur public à
attraper cette satanée peau d'âne à tout prix, comme eux viennent de
le faire.

A-priori, on a perdu sur au moins deux plans :

- On a écrasé le niveau dans toutes les disciplines (du primaire jusqu'à
la fac). Sans que cela soit rentable le moins du monde. On s'est en fait
calé sur ce qu'on nous disait de la situation sociale. En ce moment, je
m'amuse avec des bac + 4. Faut vraiment que ça soit marqué sur la boite
que ce sont des bac + 4 ! Déjà les facs, ça fait bizarre, mais alors toutes
les "écoles" qui sont homologuées Bac + N, là on tombe dans le surréalisme.
Je mettrais sur un site web des mémoires qu'on me soumet, personne ne le
croirait. On me dirait : "Tu charries, ce sont des bacs pros tes mecs !".

- On voulait toujours défendre les disciplines contre la pression
économique. En fait, l'air de rien, d'années en années, on a cédé sur tous
les points. C'est l'entreprise du coin qui dicte finalement sa loi. Si
l'entreprise est persuadée qu'il lui faut ceci ou cela, finalement, on se
plie. Et je le crains, dans toutes les disciplines.

Je crois tout de même que cette angoisse du chômage est réellement
épouvantable chez les étudiants et ne leur permet plus de prendre un peu
de recul, de s'énerver quand il le faut, de mener des études sérieuses dans
une ambiance sereine. C'est le règne par la peur du lendemain.

Avant, le droit, ça avait son petit côté bourgeoisie de province. "J'ai fait
"mon" droit". Comme certains disent encore "fifille fait "son" piano".
Maintenant, tu ouvres une filière "comment entuber légalement un salarié",
je suis certain que tous les étudiants s'inscrivent pour faire plaisir à
leur futur employeur.

Comme il est difficile d'avoir le cul entre deux chaises (et pourtant, c'est
la chose amha très nécassaire : ne pas rationaliser un choix abusivement),
on parvient à trouver des étudiants et des profs qui cautionnent à mort un
tel système. Ils veulent de "l'utile immédiat". Et ils sont très surpris
ensuite que les entreprises les mettent dehors à 35-40 ans pour "inutilité
flagrante".

Quelquefois, je le vois dans des séminaires ponctuels. Un vieux barbon avec
que des jeunes ingénieurs. Je demande où sont les autres. Silence gêné. Mais
le plus fort, c'est que les jeunes ne voient même pas avec quel maquereau
ils sont macqués pour une durée finalement assez brève.

Ah les joies de "l'utilité immédiate"...

costaclt

Mike Massonnet

21/01/2006 à 22:27

mpg wrote:

j'ai acheté MSOffice 95 puis quelques semaines après la mise à jour
97 (50F) (licence éducation, moins chere quand même). J'ai même payé
ma licence winzip. Si si...

Tout le monde ne peut pas profiter de la licence éducation.
...

Même à
50F la pluspart préfèrerons télécharger une version pirate, c'est
tellement facile !

heu 50F c'était la mise à jour... la première licence était plus chère !!

Méph'

Toujours trouvable n'importe où : MS-office licence "éduc" : 175¤...

On doit vraiment commenter? 175¤ pour les étudiants...

Oui! Ce n'est pas à la cheville de l'étudiant! NON! c4EST TROP TROP TROP
Un mois de bourse pour dépenser quoi? un logiciel à la con (excusez
l'expression) qui va changer d'ici peu, pour encore changer, et rechanger
mais n'oublions pas que tout ce qu'il faut, c'est un bon logiciel, qui
sache faire une mise en page, le texte ira de soi.

(toujours les méfaits du piratage logiciel, sans lui il y aurait à mon
avis beaucoup plus de monde sous OOo ^^)

Mais vu qu'il est chiant de pirater (téléchargement lent sur emule), site de
crack qui empeste l'ordinateur si on a le courage de les ouvrir avec
internet explorer, c'est déjà le cas que OOo gagne des installations sur de
nombreuses machines en masse. Enfin en masse je ne sais pas :) Mais on le
retrouve dans toutes les écoles.

--

Ouais, y m'faut un autocollant "Les debianistes sont sympas".
Avec une photo de barbu trahissant une surcharge pondérale, transpirant

dans son marcel, les mains sur le volant de son 30 tonn^W^Wemacs.
-+- LR in GFA : "Ça roule ma poule" -+-

MELI

21/01/2006 à 22:53

Ils constatent que XP, MsOffice et consorts l'emportent, alors ils veulent
la même chose pour se caler sur telle ou telle organisation. Le déficit
dans l'emploi ou les faibles revenus chez les titulaires de diplômes
élevés accroissent la tension. Il faut que ce soit "applicable
immédiatement", "en cohérence avec les organisations" etc.

Voilà voilà...Alors vous venez de compredre la véritable valeure
ajoutée des produits "closed source"

-> Ils fonctionnent, sans se prendre le choux.

Contrairement aux produits OS, pas besoin de refaire le monde à chaque
installation, ni de polémiquer des années sur le code

1. On installe
2. On fait son travail, bref on produit
3. On obtient des résultas, sans devoir se brancher sur la galaxie
NG39944

C'est idiot pourtant. On est obligé d'apprendre toujours plus et toujours
plus vite. Et surtout, après la fac ! Ce qu'on apprend en fac, ça tient
pas longtemps selon le secteur. Deux-trois ans et je suis généreux. Ensuite,
ben faut continuer à apprendre toute sa vie. Ce qui est amusant après-tout.

Exactement. On doit apprendre de plus en plus, de plus en plus vite.
Voilà une bonne raison pour se concentrer sur l'essentiel. Pas l'outil.

Quand on les retrouve bien plus tard, avec sur les bras par exemple une
jeune épouse morte d'un accident cérébral, ils se piqueraient presque
de philosophie. Ils découvrent trop tard qu'ils ont un peu fui
hâtivement ce qu'ils considéraient comme "inutile" et qui devient dès
qu'une situation sort un peu du train-train quotidien, plus qu'indispensable.
A défaut d'un neurologue présent au bon moment.

Hola, grâve !

Vous mélangez des sujets philosophique avec le monde réel.

UNIX n'est pas un système de pensée philosopique, pas plus que Windows,
ce sont de purs implémentation de produits bassement terrestre.

En peut être philosophe sous Windows, Mac OS ou UNIX.

Cher ami, ne mélangez pas les différents niveaux d'abstractions !

MELI

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talon

21/01/2006 à 23:16

costaclt wrote:

A-priori, on a perdu sur au moins deux plans :

- On a écrasé le niveau dans toutes les disciplines (du primaire jusqu'à
la fac). Sans que cela soit rentable le moins du monde. On s'est en fait
calé sur ce qu'on nous disait de la situation sociale. En ce moment, je
m'amuse avec des bac + 4. Faut vraiment que ça soit marqué sur la boite
que ce sont des bac + 4 ! Déjà les facs, ça fait bizarre, mais alors toutes
les "écoles" qui sont homologuées Bac + N, là on tombe dans le surréalisme.
Je mettrais sur un site web des mémoires qu'on me soumet, personne ne le
croirait. On me dirait : "Tu charries, ce sont des bacs pros tes mecs !".

http://slashdot.org/articles/06/01/21/1914209.shtml

--

Michel TALON

Mike Massonnet

21/01/2006 à 23:29

MELI wrote:

-> Ils fonctionnent, sans se prendre le choux.

C'est vrai que l'esprit tourne à 200km/h quand on sait qu'on peut l'avoir de
mille autre façon voir de porter ses propres modifications.

Et un esprit embrouillé souffre de concentration alors qu'avec un truc
proprio l'esprit reste calme et travail mieux.

--

AMHA évidemment.
Aaaaaah, bon! Tout va bien, il a dit AMHA!!!! :o)

Signature : Emmanuel (GS est un gros con, AMHA)
-+- EF in Guide du Fmblien Assassin : "Faut rester poli AMHA" -+-

R12y

21/01/2006 à 23:59

MELI :

Ils fonctionnent, sans se prendre le choux.

Ben justement on demande (devrait demander) aux étudiants de se prendre le
choux. Les études, ce ne sont pas des vacances intellectuelles.

--

http://www.onirik.net/article.php3?id_article7
http://www.maemo.org/platform/docs/howtos/howto_new_application.html
http://www.linuxdevices.com/files/article057/index.html

MELI

22/01/2006 à 01:26

R12y a formulé ce samedi :

MELI :

Ils fonctionnent, sans se prendre le choux.

Ben justement on demande (devrait demander) aux étudiants de se prendre le
choux. Les études, ce ne sont pas des vacances intellectuelles.

Vous sous-entendez que les étudiants se la branlent ?

Merci pour tous ceux qui pêtent le Q pour arriver à qqchose...

Pas facile, aujourd'hui, pour les diplomés...

MELI

R12y

22/01/2006 à 01:32

MELI :

Ils fonctionnent, sans se prendre le choux.
Ben justement on demande (devrait demander) aux étudiants de se prendre le

choux. Les études, ce ne sont pas des vacances intellectuelles.
Vous sous-entendez que les étudiants se la branlent ?

Je suis étudiant (Université), et c'est possible, de ne "rien faire".
Je ne dis pas qu'au final on s'en sort, mais rien n'incite à se bouger le
cul.

Merci pour tous ceux qui pêtent le Q pour arriver à qqchose...

Je n'ai rien dit à leur sujet!

Pas facile, aujourd'hui, pour les diplomés...

Mais je compatis! Mais je n'y suis pour rien, en meme temps.

--

http://www.onirik.net/article.php3?id_article7
http://www.maemo.org/platform/docs/howtos/howto_new_application.html
http://www.linuxdevices.com/files/article057/index.html

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