Comme il y a eu diverses discussions à ce propos, j'aimerai savoir
quelle est la température de couleur de base pour l'½il. Ce que
j'entends par là est quelle est cette température de couleur livrée en
« RAW » par l'½il au cerveau qui va ensuite corriger les « erreurs ».
Cf. les lunettes de soleil qui sont vertes les premières secondes (et
encore).
Je pose cette question car pour certaines photos les corrections
automatiques des logiciels, qu'ils soient dans l'appareil ou
l'ordinateur, corrigent souvent. L'exemple type est un éclairage à la
bougie qui est « déjauni ».
Ce que je souhaite donc c'est soit :
- Paramétrer l'appareil pour qu'il reste neutre à la prise vue (inutile
avec du RAW à ce que je sache) ;
- Pouvoir se recaler sur cette température quoiqu'il arrive en
post-production (corrections des logiciels ou correction à la prise de
vue jpeg).
La raison en est simple. Dans des cas qui m'intéressent, photos de
plages, où la couleur du sable (jaune, blanc, orange...), de l'eau (bleu
clair, bleu foncé, vert...), des nuages (gris, blanc, bleu clair,
jaune...) il y a souvent des ajustements qui, pour moi, faussent
l'image.
J'ai recherché sur le net, mais, s'il y a plein de pages sur les
températures de couleur des différents éclairages, je n'ai rien trouvé
sur ce que capte l'½il de base (avant ajustement via la boîte grise).
Quelqu'un sait ? Charles ?
[FU2] sur le groupe le plus approprié.
P.S. chacun ne perçoit pas exactement les couleurs de la même façon. On
oublie ça.
--
On s'occupe de l'étiquette
Qu'une fois les vendanges faites.
Alors là, tu es plus fort que le manuel de mode d'emploi. Je te laisse à tes certitudes.
Jean-Pierre Roche
Le 19/07/2017 à 08:59, Benoit a écrit :
mode manuel
Ok et je mets combien de K ?
J'ignore quel appareil tu utilises mais, sur les modèles évolués, la TC ne se limite pas à une valeur en K... En fait amha c'est à toi de déterminer par essais successifs quels réglages correspondent à tes souhaits en fonction des équipements utilisés (appareil de prise de vue mais aussi écran de visualisation...). -- Jean-Pierre Roche enlever sanspub pour m'écrire...
Le 19/07/2017 à 08:59, Benoit a écrit :
mode manuel
Ok et je mets combien de K ?
J'ignore quel appareil tu utilises mais, sur les modèles
évolués, la TC ne se limite pas à une valeur en K...
En fait amha c'est à toi de déterminer par essais successifs
quels réglages correspondent à tes souhaits en fonction des
équipements utilisés (appareil de prise de vue mais aussi
écran de visualisation...).
--
Jean-Pierre Roche
jproche@sanspubnumericable.com
enlever sanspub pour m'écrire...
J'ignore quel appareil tu utilises mais, sur les modèles évolués, la TC ne se limite pas à une valeur en K... En fait amha c'est à toi de déterminer par essais successifs quels réglages correspondent à tes souhaits en fonction des équipements utilisés (appareil de prise de vue mais aussi écran de visualisation...). -- Jean-Pierre Roche enlever sanspub pour m'écrire...
Charles Vassallo
Benoit a écrit :
Je souhaite avoir aujourd'hui, via le numérique, une donnée brute qui n'a comme modification que les particualrités du capteur, du RAW (brut de chez brut) corrigé des défauts du capteur ; rien d'autre. Voici ce que me propose mon Sony dans les balances de blanc possibles Auto, Lumière jour [ETC] Je ne veux rien, nada, zéro balance des blancs, du brut. Si c'est comme ça que c'est éclairé, c'est comme ça que c'est shooté. Comment je fais ?
Tu n'as rien à faire, tout est déjà dans le fichier RAW. Mais ensuite ? Si tu veux entrer dedans sans te faire entourlouper par le premier derawtiseur venu, prends un logiciel d'analyse comme Raw Digger et tu auras accès aux RVB bruts du capteur. Et après ? Tu ne pourras rien faire de ces RVB bruts. Ce ne sont que des informations de physicien, des mesures de l'énergie émises par les différents points de l'image et filtrées par les cellules de la matrice de Bayer. Ils ne constituent pas une image, au sens d'une tentative de restitution de la perception de la scène par un observateur humain. Pour obtenir cette image, il faudra commencer par passer de ces RVB aux XYZ, c.à.d. les composantes chromatiques dans l'espace colorimétrique CIE-1931. C'est déjà une mission impossible ; on se contentera donc d'un compromis, pas le même pour les constructeurs des APN et les rédacteurs de logiciel, d'où petites différences subtiles des couleurs à l'arrivée entre les derawtiseurs des uns et des autres. Mais même ces XYZ, si on arrivait à les obtenir exactement, ne constitueraient toujours qu'un enregistrement scientifique de la scène, et toujours pas une image. Pour faire une image, il faut recourir à une étape de visualisation. Opération courante dans le domaine scientifique, précisément pour «voir» ce qu'on a enregistré, sauf qu'on voudra ici simuler la perception par un oeil humain, et donc traduire ces XYZ par des couleurs. Les couleurs, ça n'existe pas en ce bas monde, seulement dans la tête des gens. Après enquête (et ça a été très long), on a simplement convenu de la façon dont la plupart des gens ressentent ces couleurs et de la façon dont on pouvait les reproduire. Finalement, il est nécessaire de préciser sous quel illuminant la scène a été prise, en d'autres termes, quelle était la température de couleur de la lumière ambiante. Ce n'est que là que ces XYZ passeront du stade d'abstraction scientifique à du vécu humain et à ses couleurs. On arrive ainsi à une reconstitution de la scène sous cette lumière ambiante. Cela ne donne aucunement accès à une représentation absolue de la scène, à partir de laquelle on pourrait anticiper exactement ce que ça donnerait si on changeait d'éclairage ; c'est le problème de l'adaptation chromatique, à nouveau une affaire de compromis sans solution exacte. charles
Benoit a écrit :
Je souhaite avoir aujourd'hui, via le numérique, une donnée brute qui
n'a comme modification que les particualrités du capteur, du RAW (brut
de chez brut) corrigé des défauts du capteur ; rien d'autre.
Voici ce que me propose mon Sony dans les balances de blanc possibles
Auto, Lumière jour [ETC]
Je ne veux rien, nada, zéro balance des blancs, du brut. Si c'est
comme ça que c'est éclairé, c'est comme ça que c'est shooté.
Comment je fais ?
Tu n'as rien à faire, tout est déjà dans le fichier RAW. Mais ensuite ?
Si tu veux entrer dedans sans te faire entourlouper par le premier
derawtiseur venu, prends un logiciel d'analyse comme Raw Digger et tu
auras accès aux RVB bruts du capteur. Et après ?
Tu ne pourras rien faire de ces RVB bruts. Ce ne sont que des
informations de physicien, des mesures de l'énergie émises par les
différents points de l'image et filtrées par les cellules de la matrice
de Bayer. Ils ne constituent pas une image, au sens d'une tentative de
restitution de la perception de la scène par un observateur humain.
Pour obtenir cette image, il faudra commencer par passer de ces RVB aux
XYZ, c.à.d. les composantes chromatiques dans l'espace colorimétrique
CIE-1931. C'est déjà une mission impossible ; on se contentera donc d'un
compromis, pas le même pour les constructeurs des APN et les rédacteurs
de logiciel, d'où petites différences subtiles des couleurs à l'arrivée
entre les derawtiseurs des uns et des autres. Mais même ces XYZ, si on
arrivait à les obtenir exactement, ne constitueraient toujours qu'un
enregistrement scientifique de la scène, et toujours pas une image.
Pour faire une image, il faut recourir à une étape de visualisation.
Opération courante dans le domaine scientifique, précisément pour «voir»
ce qu'on a enregistré, sauf qu'on voudra ici simuler la perception par
un oeil humain, et donc traduire ces XYZ par des couleurs. Les couleurs,
ça n'existe pas en ce bas monde, seulement dans la tête des gens. Après
enquête (et ça a été très long), on a simplement convenu de la façon
dont la plupart des gens ressentent ces couleurs et de la façon dont on
pouvait les reproduire. Finalement, il est nécessaire de préciser sous
quel illuminant la scène a été prise, en d'autres termes, quelle était
la température de couleur de la lumière ambiante. Ce n'est que là que
ces XYZ passeront du stade d'abstraction scientifique à du vécu humain
et à ses couleurs.
On arrive ainsi à une reconstitution de la scène sous cette lumière
ambiante. Cela ne donne aucunement accès à une représentation absolue de
la scène, à partir de laquelle on pourrait anticiper exactement ce que
ça donnerait si on changeait d'éclairage ; c'est le problème de
l'adaptation chromatique, à nouveau une affaire de compromis sans
solution exacte.
Je souhaite avoir aujourd'hui, via le numérique, une donnée brute qui n'a comme modification que les particualrités du capteur, du RAW (brut de chez brut) corrigé des défauts du capteur ; rien d'autre. Voici ce que me propose mon Sony dans les balances de blanc possibles Auto, Lumière jour [ETC] Je ne veux rien, nada, zéro balance des blancs, du brut. Si c'est comme ça que c'est éclairé, c'est comme ça que c'est shooté. Comment je fais ?
Tu n'as rien à faire, tout est déjà dans le fichier RAW. Mais ensuite ? Si tu veux entrer dedans sans te faire entourlouper par le premier derawtiseur venu, prends un logiciel d'analyse comme Raw Digger et tu auras accès aux RVB bruts du capteur. Et après ? Tu ne pourras rien faire de ces RVB bruts. Ce ne sont que des informations de physicien, des mesures de l'énergie émises par les différents points de l'image et filtrées par les cellules de la matrice de Bayer. Ils ne constituent pas une image, au sens d'une tentative de restitution de la perception de la scène par un observateur humain. Pour obtenir cette image, il faudra commencer par passer de ces RVB aux XYZ, c.à.d. les composantes chromatiques dans l'espace colorimétrique CIE-1931. C'est déjà une mission impossible ; on se contentera donc d'un compromis, pas le même pour les constructeurs des APN et les rédacteurs de logiciel, d'où petites différences subtiles des couleurs à l'arrivée entre les derawtiseurs des uns et des autres. Mais même ces XYZ, si on arrivait à les obtenir exactement, ne constitueraient toujours qu'un enregistrement scientifique de la scène, et toujours pas une image. Pour faire une image, il faut recourir à une étape de visualisation. Opération courante dans le domaine scientifique, précisément pour «voir» ce qu'on a enregistré, sauf qu'on voudra ici simuler la perception par un oeil humain, et donc traduire ces XYZ par des couleurs. Les couleurs, ça n'existe pas en ce bas monde, seulement dans la tête des gens. Après enquête (et ça a été très long), on a simplement convenu de la façon dont la plupart des gens ressentent ces couleurs et de la façon dont on pouvait les reproduire. Finalement, il est nécessaire de préciser sous quel illuminant la scène a été prise, en d'autres termes, quelle était la température de couleur de la lumière ambiante. Ce n'est que là que ces XYZ passeront du stade d'abstraction scientifique à du vécu humain et à ses couleurs. On arrive ainsi à une reconstitution de la scène sous cette lumière ambiante. Cela ne donne aucunement accès à une représentation absolue de la scène, à partir de laquelle on pourrait anticiper exactement ce que ça donnerait si on changeait d'éclairage ; c'est le problème de l'adaptation chromatique, à nouveau une affaire de compromis sans solution exacte. charles
Alf92
Benoit :
jdd wrote:
Le 18/07/2017 à 23:21, Benoit a écrit :
donc flashmètre de mesure incidente et mode manuel, pour un tableau ca me parait normal
Non, le petit carton gris normaisé mis dans un coin de l'image suffit.
si tu le dis
Par contre, quand on ne veut pas qu'une modification n'ait lieu, par qui ou quoi que ce soit, on fait quoi ? Comment ?
mode manuel
Ok et je mets combien de K ?
je te l'ai déjà dit : lumière du jour. Message-ID: <news:okm41v$gsl$
Benoit :
jdd <jdd@dodin.org> wrote:
Le 18/07/2017 à 23:21, Benoit a écrit :
donc flashmètre de mesure incidente et mode manuel, pour un tableau ca
me parait normal
Non, le petit carton gris normaisé mis dans un coin de l'image suffit.
si tu le dis
Par contre, quand on ne veut pas qu'une modification n'ait lieu, par qui
ou quoi que ce soit, on fait quoi ? Comment ?
mode manuel
Ok et je mets combien de K ?
je te l'ai déjà dit : lumière du jour.
Message-ID: <news:okm41v$gsl$1@dont-email.me>
Je ne veux rien, nada, zéro balance des blancs, du brut. Si c'est comme ça que c'est éclairé, c'est comme ça que c'est shooté. Comment je fais ? :-/
ça n'existe pas... et encore mieux ça ne peut pas exister :-)
St=c3=a9phane Legras-Decussy
On 18/07/2017 22:36, jdd wrote:
mais pourquoi faire x1.28? si la photo est crade, elle est crade, point
parce qu'on veut homogénéiser les plans. au derush on aura des plans légèrement bleu ou légerement rouge, pour uniformiser, on veut tous les plans avec le carton gris qui devient en 128 128 128. quand on a tous les plans homogènes, on peut appliquer la filtrage *une fois* sur l'ensemble du film.... genre jaune comme Amélie poulain ou vert comme Derrick.
On 18/07/2017 22:36, jdd wrote:
mais pourquoi faire x1.28? si la photo est crade, elle est crade, point
parce qu'on veut homogénéiser les plans.
au derush on aura des plans légèrement bleu ou légerement rouge,
pour uniformiser, on veut tous les plans avec le carton gris qui devient
en 128 128 128.
quand on a tous les plans homogènes, on peut appliquer la filtrage *une
fois* sur l'ensemble du film.... genre jaune comme Amélie poulain ou
vert comme Derrick.
mais pourquoi faire x1.28? si la photo est crade, elle est crade, point
parce qu'on veut homogénéiser les plans. au derush on aura des plans légèrement bleu ou légerement rouge, pour uniformiser, on veut tous les plans avec le carton gris qui devient en 128 128 128. quand on a tous les plans homogènes, on peut appliquer la filtrage *une fois* sur l'ensemble du film.... genre jaune comme Amélie poulain ou vert comme Derrick.
St=c3=a9phane Legras-Decussy
On 18/07/2017 23:21, Benoit wrote:
Par contre, quand on ne veut pas qu'une modification n'ait lieu, par qui ou quoi que ce soit, on fait quoi ? Comment ?
ça n'a pas de sens : affichage de l'image implique une interpretation de la T° de couleur.
On 18/07/2017 23:21, Benoit wrote:
Par contre, quand on ne veut pas qu'une modification n'ait lieu, par qui
ou quoi que ce soit, on fait quoi ? Comment ?
ça n'a pas de sens : affichage de l'image implique une interpretation
de la T° de couleur.
Le 19/07/2017 à 13:29, Stéphane Legras-Decussy a écrit :
On 18/07/2017 22:36, jdd wrote:
mais pourquoi faire x1.28? si la photo est crade, elle est crade, point
parce qu'on veut homogénéiser les plans. au derush on aura des plans légèrement bleu ou légerement rouge, pour uniformiser, on veut tous les plans avec le carton gris qui devient en 128 128 128. quand on a tous les plans homogènes, on peut appliquer la filtrage *une fois* sur l'ensemble du film.... genre jaune comme Amélie poulain ou vert comme Derrick.
si l'erreur est *légère* il n'y aura pas de problème... toujours dans les limites du matériel. J'ai dit, dès le début, que la charte des gris est une valeur *conventionnelle*, ca n'a rien d'une constante physique, et que la seule mesure qui vaille vraiment c'est celle de la *lumière incidente* qui est par nature indépendants du sujet et ses capacités de réflexion. Le carton gris est une évaluation de cette lumière jdd -- http://dodin.org
Le 19/07/2017 à 13:29, Stéphane Legras-Decussy a écrit :
On 18/07/2017 22:36, jdd wrote:
mais pourquoi faire x1.28? si la photo est crade, elle est crade, point
parce qu'on veut homogénéiser les plans.
au derush on aura des plans légèrement bleu ou légerement rouge,
pour uniformiser, on veut tous les plans avec le carton gris qui devient
en 128 128 128.
quand on a tous les plans homogènes, on peut appliquer la filtrage *une
fois* sur l'ensemble du film.... genre jaune comme Amélie poulain ou
vert comme Derrick.
si l'erreur est *légère* il n'y aura pas de problème... toujours dans
les limites du matériel.
J'ai dit, dès le début, que la charte des gris est une valeur
*conventionnelle*, ca n'a rien d'une constante physique, et que la seule
mesure qui vaille vraiment c'est celle de la *lumière incidente* qui est
par nature indépendants du sujet et ses capacités de réflexion. Le
carton gris est une évaluation de cette lumière
Le 19/07/2017 à 13:29, Stéphane Legras-Decussy a écrit :
On 18/07/2017 22:36, jdd wrote:
mais pourquoi faire x1.28? si la photo est crade, elle est crade, point
parce qu'on veut homogénéiser les plans. au derush on aura des plans légèrement bleu ou légerement rouge, pour uniformiser, on veut tous les plans avec le carton gris qui devient en 128 128 128. quand on a tous les plans homogènes, on peut appliquer la filtrage *une fois* sur l'ensemble du film.... genre jaune comme Amélie poulain ou vert comme Derrick.
si l'erreur est *légère* il n'y aura pas de problème... toujours dans les limites du matériel. J'ai dit, dès le début, que la charte des gris est une valeur *conventionnelle*, ca n'a rien d'une constante physique, et que la seule mesure qui vaille vraiment c'est celle de la *lumière incidente* qui est par nature indépendants du sujet et ses capacités de réflexion. Le carton gris est une évaluation de cette lumière jdd -- http://dodin.org