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Suse ou Redhat?

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cimetiere
Étant nouveau avec Linux, serait-ce préférable que j'utilise Suse ou Redhat?

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Daniel
http://perso.dromadaire.com/cimetiere/psychophilo.html
(mon site web est mis-à-jour!)

10 réponses

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talon
Guillaume wrote:
J'ai toujours tenu pour acquis qu'on écrivait dabord les primaires, 4
maximum, et que si on voulait en faire plus on remplacait la dernière
primaire par une étendue, dans laquelle on plaçait ses logiques. Et
donc, je ne pensais pas qu'il soit possible de refaire une primaire
*derrière* une étendue.


Non, il ne peut y avoir que 4 partitions primaires (ou logiques), mais la
logique peut être n'importe ou. Les outils DOS obligent à avoir une seule
logique, mais je crois bien que Linux permet de creer plusieurs logiques.
Dans tous les cas dans chaque logique tu as une liste chaînée de
partitions étendues, que Linux voit comme hda5, hda6, etc. et FreeBSD
de même comme ad0s5, ad0s6, etc. Ce qui se passe si on crée deux partitions
logiques, je ne l'ai jamais testé.


--

Michel TALON

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Guillaume
Michel Talon a wroté :

Non, il ne peut y avoir que 4 partitions primaires (ou logiques), mais la
logique peut être n'importe ou. Les outils DOS obligent à avoir une seule
logique, mais je crois bien que Linux permet de creer plusieurs logiques.
Dans tous les cas dans chaque logique tu as une liste chaînée de
partitions étendues, que Linux voit comme hda5, hda6, etc. et FreeBSD
de même comme ad0s5, ad0s6, etc.


Pour moi, on me l'a appris en les nommant inversement : la partition
étendue est le "conteneur" qui renferme n partitions logiques, mais
j'ignorais qu'une primaire pouvait succéder à une étendue. Quoi qu'il
en soit, la limitation des 4 partitions primaires (ou trois primaire +
une étendue dans laquelle se trouvent n logiques) va être blocante
dans mon cas, quel que soit l'ordre dans lequel je crée mes partitions
primaires, puisque j'ai déjà 3 primaires en début de disque, suivie
d'une étendue : la limite est atteinte :-( .
Tant pis, *BSD attendra mon prochain DD.

Ce qui se passe si on crée deux partitions
logiques, je ne l'ai jamais testé.


Dans les partitionneurs que je connais sous Windows, ils font
l'agrégation du "conteneur" (que tu appelles logique et moi étendu ;)
et placent les partitions qu'il contient à la suite les unes des
autres dans celui-ci. Avec cfdisk ou qparted, je n'ai jamais essayé
moi non plus.
Du reste, je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir plusieurs conteneurs,
puisqu'avec un seul on peut déjà avoir un nombre de partitions
considérable à l'intérieur de celui-ci (la limitation ne me revient
pas à l'esprit, mais c'est _grand_ :)).


--
Guillaume

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talon
Guillaume wrote:

Pour moi, on me l'a appris en les nommant inversement : la partition
étendue est le "conteneur" qui renferme n partitions logiques,


C'est trés possible, ma mémoire est comme du gruyère, prends le dans le sens
qui est juste.


mais
j'ignorais qu'une primaire pouvait succéder à une étendue. Quoi qu'il
en soit, la limitation des 4 partitions primaires (ou trois primaire +
une étendue dans laquelle se trouvent n logiques) va être blocante
dans mon cas, quel que soit l'ordre dans lequel je crée mes partitions
primaires, puisque j'ai déjà 3 primaires en début de disque, suivie
d'une étendue : la limite est atteinte :-( .
Tant pis, *BSD attendra mon prochain DD.


Tu peux investiguer la possibilité d'installer FreeBSD sur une étendue,
j'ai entendu dire que contrairement à la chanson habituelle, c'était possible,
mais certainement pas sans contorsions, pas en utilisant l'installeur
standard, peut être en installant à partir d'un cdrom live.




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SL

Et pour qui vous aller donner ? Pour mozilla, pour financer des pages
de pub dans le New York Times en faveur d'un paquet de ligne de code ?
Vous imaginez le côté dérisoire ???


Je ne sais pas si c'est dérisoire un page dans le NYT :)


De la générosité pure qui part alimenter le circuit de la publicité,
pour une guerre de part de marché entre logiciels équivalents, c'est
ça que je trouve avoir un aspect dérisoire.

Bah, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. Le créateur de
Vim a son travail, ses revenus et la satisfaction de voir son
logiciel faire fureur. Qu'il engage à faire un geste envers
l'Ouganda n'a rien de choquant.


Bien sûr, c'est même très estimable.

Ca doit faire curieux tout de même d'avoir autant de succès et (si
c'est le cas) voir les gens aussi serrés du crapaud alors qu'ils
utilisent le produit de votre travail. Ca doit être un peu décevant.


Peut être. Mais je ne faisais pas vraiment non plus une apologie de
l'égoïsme !


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SL

ce que tu denonces selon ma perception c'est plutot "le
politiquement correct" qui est plutot pour moi le signe d'une
incapacite a faire avancer les positions ou points de vu


Non, pas seulement, c'est plutôt le caractère faussement neutre et
objectif du contenu. Si mes arguments te sembles fumeux, prenons un
terrain plus factuel et plus sûr.
Concrètement, quels points de vues sont représentés ? Pas tous
naturellement. On n'a pas demandé à Pol Pot son avis sur le génocide
khmer rouge. La neutralité de point de vue, ça veut juste dire "le
narrateur fait mine de ne pas prendre partie". Mais concrètement, ils
n'y a que les points de vues des gens qui veulent bien le donner (ou
dont ils jugent devoir rendre compte). Il n'y a *aucun* dispositif
méthodologique et critique pour prendre en compte ce biais. Le critère
de sélection du contenu est le bon vouloir (les préjugés) des
intervenants. Il n'y a nulle part la moindre exigence, qui est un
stricte minimum scientifique, d'essayer de se porter la contradiction
contre soi-même, de se justifier contre les « points de vue »
adverses. Ce n'est pas seulement que les points de vue sont
incomplets, qu'ils sont arbitrairement sélectionnés, c'est aussi que
chaque « point de vue » est l'étalage d'un préjugé. Et on aura beau
tous les aligner, on aura toujours que des préjugés, fussent-ils des
miliers.


moi pas d'accord il y a deux aspects a la problematique le premier
qui semble etre sujet a caution est la ligne editorialiste


Voire l'/absence/ de ligne éditoriale.

mais peut'on reellement dissocier le contenu de la forme ou
concretement : la forme reference un contenu et le contenu implique
un referencement croise pour etre factuelle "eh moi aussi je peux"
en gros le cheminement de la lecture implique un parti pris ce qui
necessite une impartialite affichee et souhaitable afin de ne pas
perturber le cheminement de la lecture induite par l'intervenant
entre le clavier et la chaise voie off il fallait la trouver celle
la :-)


La neutralité affichée n'est pas vraiment une garantie de ne pas
influencer le cheminement de la lecture. Le choix des faits, le choix
des points de vue présentés, le choix de l'éclairage donné, tout le
détail de la rédaction offrent des moyens infinis pour introduire les
biais que l'on veut. L'objectivité ne consiste pas à remplacer "x" par
"je pense que x". Ca ne change même strictement rien.

D'ailleurs prenons la page "Neutralité de point de vue" de MetaWiki
que je suis allé reconsultée et qui est encore plus atterante que dans
mon souvenir.

<http://meta.wikimedia.org/wiki/La_neutralité_de_point_de_vue>

Voici un exemple, selon les rédacteurs, d'une violation de la
neutralité de point de vue par "Incomplétude" (au passage c'est un
faux sens pompeux, le malheureux Gödel n'a rien a voir là dedans, il
ne s'agit que du caractère incomplet des infos) :

le texte privilégie un point de vue et ne parle pas fidèlement de
l'autre point de vue. Ex: "Les anti-nucléaires ont été
sauvagement aggressés par la police" plutôt que : "Les
anti-nucléaires, après avoir menacé les installations et tenté de
jeter des cocktails molotov sur le système de refroidissement de
la centrale, ont été violemmnent chargés par la police".

La seconde est présentée comme neutre. Il me paraît évident au
contraire que dans le second cas on justifie l'intervention de la
police (la proposition temporelle me paraît quasi obligatoirement lue
comme une temporelle-causale et suggérer, de la part du rédacteur, que
post hoc, ergo propter hoc). On peut argumenter à l'infini, mais notre
faculté d'interprétation est incoercible : on verra toujours
prédominer l'un ou l'autre point de vue.

Mais c'est bien plus grave à mon avis, ce dont je parlais c'est de la
conception positiviste de la science et l'idée que la vérité
scientifique n'est qu'une affaire de bon sens et d'accord des
opinions. C'est un programme de naturalisation de la science (elle
n'est pas le résultat d'une interprétation, d'une herméneutique, mais
d'une simple lecture du réel : on retrouve les fondements de cela dans
la tradition sensualiste anglaise). Ce programme de naturalisation,
dans la forme caricaturale que lui donne Wikipedia, est (c'est mon
point de vue:-) extrêmement faible scientifiquement. Sous cette forme
caricaturale, ça implique une absence totale de réflexivité et de
dimension critique. Les points de vue discutés ne sont que nos
évidences immédiates, c'est à dire nos préjugés, sans aucune
possibilité d'avancer. La science passe son temps à montrer que nos
intuitions sont fausses. L'appréhension immédiate du réel est tout le
temps démentie.

Pour pousser le raisonnement le plus loin possible, c'est un peu
l'équivalent du libéralisme économique : les lois du marché sont «
naturelles », il serait illégitime de les fausser ; évidemment pour un
non libéral (c'est mon opinion...) le marché est une oeuvre sociale et
non naturelle et les sociétés ont toute légitimité à construire le
monde qu'elles veulent, la nature ne peut pas servir de norme (sauf à
justifier l'état de fait et la loi du plus fort), parce qu'il s'agit
de droit, pas de fait.

Je ne dis pas ça par hasard : le début de la page citée ci-dessus fait
parler Jimbo Wales, qui dit :

An encyclopedia article should not argue that laissez-faire
capitalism is the best social system. (I happen to believe this,
by the way.) It should instead present the arguments of the
advocates of that point of view, and the arguments of the people
who disagree with that point of view.

On appréciera au passage la neutralité affichée de Jimbo Wales (I
happen to believe this, by the way)...

Tous les points de vues sont énumérés à égalités, comme s'ils étaient
égaux, alors que l'activité scientifique c'est justement de les mettre
sur des plans différents. C'est justement de dire : celui-ci est faux,
celui ci n'a pas de contre argument valable. D'un disque dur rempli
de préjugés on ne tire pas un seul énoncé scientifique.
La neutralité de point de vue à la base ça veut dire « pas de baston
»
: c'est un dispositif pragmatique nécessaire pour faire cohabiter
autant de contributeurs. Mais ce concept n'a aucune existance
scientifique à ma connaissance (les seules utilisation que je
connaisse au contraire consiste à nier qu'on puisse ne avoir de point
de vue, comme dans la généralité épistémologique en sciences humaines
"le point de vue crée l'objet"). Le « point de vue » c'est surtout un
concept de bistro du commerce (chacun son point de vue ! C'est jamais
que ton point de vue, etc.), une conception triviale de la relativité.


patron un demi


:-)

j'entends bien et apprehende que le concept de neutralite puisse etre
un fourre tout
et que cette notion ne soit pas bien definie ou que la notion soit
apprehendee de maniere empirique qui tout bien considere est a la
base des notions scientifiques
par contre je pense que la generalite epistomologique a un parti pris
qd tu dis "le point de vue cree l'objet" en math cela serait plutot le
point de vue
devoile une notion de ou des objets"


Oui, je parlais des sciences humaines.

bon il arrive ce demi


:-))

ce qui implique une notion d' acquis l'on a souvent tendance a
negliger l'acquis dans les relations vue objet prenons un cas
concret philologique pour se retrouver dans le contexte precedemment
cite un objet ,un point de vue la vision est liee a l'interpretation
qui se fait en fct des savoirs de l'observateur
ah merci ...


:-)))

et le savoir evolut en fct des progres se qui implique que la vision
de l'obj sera la meme mais pas interpretee de la meme maniere

Et cette règle de bonne conduite pour discuter à plusieurs autour du
comptoir sans se foutre sur la gueule est promue pierre de touche et
garante de l'objectivité. C'est une discussion de bistrot qui prétend
devenir Savoir Absolu. Il y a d'excellents contributeurs, la question
n'est pas là, mais la valeur scientifique de l'ensemble, en tant que
projet d'accumulation de savoir, est quand même déterminée par ce
point. Wikipedi est un (vaste, certes) bistro du commerce. Où tout
d'un coup une communauté culturellement très identifiée prétend,
naïvement et sans aucune réflexivité, prétend écrire le savoir du
monde.


en gros se qui te gonfle c'est que cela ne soit pas un systeme
academique qui detient les tenants et les aboutissants de wikipedia ?


Non, vraiment pas. C'est qu'il n'y ait pas de ligne éditoriale et de
méthode de travail scientifique. C'est peut être impliqué par la
nature collaborative à grande échelle, mais je n'en suis pas sûr.

Certes, les scientifiques n'ont qu'un « point de vue », eux
aussi. Mais ils ont des précédures de validations et d'établissement
de consensus, ce qui est ce qu'on a trouvé de mieux.


prenons le postulat " la science a un seul point de vue"
le simple fait de relater cette notion ou que le point de vue soit
restitue implique
que le consensus valide par sciences est fidelement restitue
je ne comprends toujours pas :-)


? Moi non plus.

Et, surtout, un
minimum de formation.


si tu continues je vais commander un wisky


Pas de problème :-))))

[...]

il y a peu a la radio a un directeur de je ne sais plus quelle
bibliotheque


C'est Jean-Noël Jeanneney, le président de la BNF.

<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,36-680241,0.html>

(par exemple)

qui guellait et il geullait fort en plus parce que google allait
mettre en ligne je ne sais plus combien de livres gratuitement , il
avait comme argument en gros ils vont imposer leur vision de
l'histoire au monde


C'est peut être un peu exagéré (de mon point de vue:-) mais je trouve
ça vrai.

mais putain au lieu de gueller comme un abruti il ferait mieux de
mettre en ligne gratuitement


C'est ce que la BNF fait, depuis longtemps et avec un gros
investissement, dans le projet Gallica :

Gallica propose un accès à 70 000 ouvrages numérisés, à plus de 80
000 images et à plusieurs dizaines d'heures de ressources
sonores. Cet ensemble constitue l'une des plus importantes
bibliothèques numériques accessibles gratuitement sur l'Internet.

[...]

<http://gallica.bnf.fr/>

Certes ce n'est pas énorme par rapport à ce que veut faire
Google.



Avatar
manuel viet
In article , SL wrote:

il y a peu a la radio a un directeur de je ne sais plus quelle
bibliotheque


C'est Jean-Noël Jeanneney, le président de la BNF.

<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,36-680241,0.html>

(par exemple)

qui guellait et il geullait fort en plus parce que google allait
mettre en ligne je ne sais plus combien de livres gratuitement , il
avait comme argument en gros ils vont imposer leur vision de
l'histoire au monde


C'est peut être un peu exagéré (de mon point de vue:-) mais je trouve
ça vrai.


Je suis sûr que google serait tout à fait disposé à intégrer les fonds
de la BNF aux côtés de ceux des bibliothèques US qui ont accepté de
donner les leurs ; la culture française est seulement victime ici du
syndrome "NIH" (not invented here).

mais putain au lieu de gueller comme un abruti il ferait mieux de
mettre en ligne gratuitement


C'est ce que la BNF fait, depuis longtemps et avec un gros
investissement, dans le projet Gallica :


Soyons sérieux : les seuls qui disent du bien de gallica sont ceux
qui n'ont jamais eu besoin de s'en servir. Il y a autant de rapport
entre gallica et googleprint qu'entre l'éole et un A380. Le choix
fondamental *de ne pas choisir* entre forme et fond a conduit la
BNF à scanner (en biais, d'ailleurs, le plus souvent) les pages et
à les livrer sous forme d'images ce qui interdit toute recherche
textuelle pertinente. Mr Jeanneney hérite d'un système catastrophique
qui a englouti des fortunes en pure perte, et la seule solution qui
lui reste pour garder un peu de prestige "politique", c'est de crier
haro sur le privé (google) alors que 10 minutes d'utilisation
comparée des deux systèmes suffisent à démontrer l'ineptie de la
version financée à fonds publics.

Et encore, par charité, on oubliera de s'apesantir sur le choix du
stockage en CDROM qui ramène internet à la vitesse du minitel.

--
Manuel Viet * mailto:

Parce qu'un clavier d'ordinateur a au moins cent touches différentes,
adhérez à http://sms.informatiquefrance.com/


Avatar
SL
In article , SL wrote:

il y a peu a la radio a un directeur de je ne sais plus quelle
bibliotheque


C'est Jean-Noël Jeanneney, le président de la BNF.

<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,36-680241,0.html>

(par exemple)

qui guellait et il geullait fort en plus parce que google allait
mettre en ligne je ne sais plus combien de livres gratuitement , il
avait comme argument en gros ils vont imposer leur vision de
l'histoire au monde


C'est peut être un peu exagéré (de mon point de vue:-) mais je trouve
ça vrai.


Je suis sûr que google serait tout à fait disposé à intégrer les
fonds de la BNF aux côtés de ceux des bibliothèques US qui ont
accepté de donner les leurs ;


Ils le feront : les fonds de la BNF en ligne sont libres de droit.

la culture française est seulement victime ici du syndrome "NIH"
(not invented here).


Paramètre jamais à négliger, mais ce n'est certainement pas que
ça. Même si Jeanneney est mal venu de critiquer cela, vu que Gallica
est effectivement catastrophique sur de nombreux points (voir plus
bas), ses critiques sont fondées, notamment sur le caractère aveugle
et non raisonné de la politique de numérisation.


mais putain au lieu de gueller comme un abruti il ferait mieux de
mettre en ligne gratuitement


C'est ce que la BNF fait, depuis longtemps et avec un gros
investissement, dans le projet Gallica :


Soyons sérieux : les seuls qui disent du bien de gallica sont ceux
qui n'ont jamais eu besoin de s'en servir. Il y a autant de rapport
entre gallica et googleprint qu'entre l'éole et un A380. Le choix
fondamental *de ne pas choisir* entre forme et fond a conduit la BNF
à scanner (en biais, d'ailleurs, le plus souvent) les pages et à les
livrer sous forme d'images ce qui interdit toute recherche textuelle
pertinente.


Certes, c'est une vision de la numérisation assez rudimentaire. Il y a
bien quelques milier d'ouvrage en mode texte, mais ils sont souvent
issus du corpus constitué il y a longtemps par le labo CNRS qui a
élaboré le tlfi (dictionnaire informatisé) :
http://atilf.atilf.fr/tlf.htm. Il ne s'agissait donc pas numériser les
textes entiers, mais de constituer des réservoires d'attestation pour
le dictionnaire. Aussi les textes sont parfois (et snas indication)
tronqués : au niveau du sérieux philologique, c'est un peu comme des
ethnologues marchant sur leurs tessons... De plus la numérisation
remonte à longtemps et n'est pas de très bonne qualité.

Mr Jeanneney hérite d'un système catastrophique qui a englouti des
fortunes en pure perte, et la seule solution qui lui reste pour
garder un peu de prestige "politique", c'est de crier haro sur le
privé (google) alors que 10 minutes d'utilisation comparée des deux
systèmes suffisent à démontrer l'ineptie de la version financée à
fonds publics.


Je suis assez d'accord, de façon moins radicale. Les deux projets ont
plusieurs années d'écart, les technologies ne sont pas les mêmes ;
google est à la pointe de la technos et le projet google print n'est
pas un projet de philologues ou de conservateurs, tandis que Gallica a
été piloté par la partie "bibliothèque" plus que technique et sans
lumières technologiques, etc. Gallica a été une très belle initiative
en son temps.

Aujourd'hui Jeanneney semble réussir assez bien à motiver les
partenaires européens pour faire quelques chose de concurrent au
niveau européen. Et il me paraît assez évident qu'il y a un enjeu
énorme à ne pas laisser les EU seuls sur ce créneau : c'est une
question de capacité de l'Europe à avoir une existence culturelle et
d'être présent, tout simplement, dans les supports de diffusion du
savoir de demain.



Avatar
Emmanuel Florac
Le Thu, 08 Sep 2005 22:53:12 +0000, manuel viet a écrit :

c'est de crier haro sur le privé (google) alors que
10 minutes d'utilisation comparée des deux systèmes suffisent à
démontrer l'ineptie de la version financée à fonds publics.


Gallica a quand même démarré avec quelques années d'avance. La grosse
différence, c'est qu'au lieu d'employer une poignée de génies comme
google, ils ont employé une armée de consultants de SSII tous plus
incompétents les uns que les autres, qui ont bâti une usine à gaz de
merde. La vraie différence, c'est l'esprit "startup" contre l'esprit
"grosse SSII".

En attendant il reste que Gallica est inexploitable. Le plus souvent quand
on demande un document complet, on ne l'obtient pas : l'URL pointe sur un
truc sans rapport! (genre tu veux du Hugo et tu te retrouves avec du
Villon).

--
Toutes les organisations ont leur règles, et les Femmes Algériennes
doivent avoir aussi leurs règles.
Aït Ahmed.

Avatar
talon
manuel viet wrote:

Je suis sûr que google serait tout à fait disposé à intégrer les fonds
de la BNF aux côtés de ceux des bibliothèques US qui ont accepté de
donner les leurs ; la culture française est seulement victime ici du
syndrome "NIH" (not invented here).


Je ne te le fais pas dire, et cette attitude ridicule, grotesque, de
Jeanneney ne servira qu'à marginaliser la culture française. Ce qui n'existera
pas sur Google n'existera plus, tout court.


à les livrer sous forme d'images ce qui interdit toute recherche
textuelle pertinente. Mr Jeanneney hérite d'un système catastrophique
qui a englouti des fortunes en pure perte, et la seule solution qui
lui reste pour garder un peu de prestige "politique", c'est de crier
haro sur le privé (google) alors que 10 minutes d'utilisation
comparée des deux systèmes suffisent à démontrer l'ineptie de la
version financée à fonds publics.



Encore totalement d'accord avec toi.

Et encore, par charité, on oubliera de s'apesantir sur le choix du
stockage en CDROM qui ramène internet à la vitesse du minitel.



--

Michel TALON

Avatar
talon
SL wrote:

Aujourd'hui Jeanneney semble réussir assez bien à motiver les
partenaires européens pour faire quelques chose de concurrent au
niveau européen. Et il me paraît assez évident qu'il y a un enjeu
énorme à ne pas laisser les EU seuls sur ce créneau : c'est une
question de capacité de l'Europe à avoir une existence culturelle et
d'être présent, tout simplement, dans les supports de diffusion du
savoir de demain.


Ton argument est ridicule, ce projet consiste tout juste à dilapider l'argent
public pour rien, pour faire plaisr à des gros nullards comme Jeanneney.
Ce qui compte c'est que les textes soient accessibles. Quand ils le sont
gratos et de manière excellente comme sur print.google.com, c'est génial.
En quoi s'agit-il de culture américaine monopoliste? C'est au contraire le
meilleur de l'amérique qui se trouve là, pour le plus mauvais il n'y a pas
besoin de regarder plus loin que les écrans de télé en ce moment.


--

Michel TALON