In article , SL wrote:Si ; bibliothécaire ne voulait pas dire « qui se fait plaisir sans
regarder quels sont les besoins scientifiques », ça veut juste dire :
qui relève du métier de la constitution de collections et de la mise à
disposition d'ouvrages.des utilisateurs. C'est un projet global d'accès illimité à un savoir
exhaustif.
« Global », « illimité », « exhaustif »... C'est très naïf.
Ce qui est naïf, c'est de croire qu'une caste puisse encore
régenter ad vitam æternam l'accès aux ressources.
L'affaire le montre assez : si la BNF n'est pas capable de diffuser
aussi bien que google,
il y a effectivement un risque que le patrimoine culturel se
dissolve dans l'indifférence du reste du monde.
Le travail des conservateurs est une plus value tout à fait
appréciable, mais ce n'est pas le pivot qui articule ce type
d'opération.
Je ne vais pas reprendre exactement le débat ci-dessus sur
Wikipedia, mais c'est à peu près la même chose : ce gigantisme ne
fait fait pas la place à une réflexion -- de laquelle les
bibliothéquaires au sens très large, dont c'est le métier, sont
spécialistes -- sur la question de la représentativité, de la
sélection des ouvrages à numériser, etc.
Ah, oui, j'oubliais : les "spécialistes"... tour d'ivoire,
toussa toussa.
En attendant, vos besoins de non-spécialistes vous pouvez vous
brosser longtemps avec. C'est bien tout le problème, en effet.
Ce gigantisme aveugle, sans évaluation, sans réflexivité, sans
retour critique sur les biais introduit par la sélection (car
évidemment « tout » n'est jamais numérisé ; au contraire « tout »
numériser est la meilleure manière d'introduire des biais) est
anti-scientifique.
Qu'une sélection induise un biais, ça, je vois bien ; le contraire
me surprend, j'aimerais bien une explication...
guidé par la partie "technique" de l'affaire, la moins
importante. Les fondateurs de Google ont peut être eu de bonnes
idées pour appliquer la théorie des graphes au ranking des
pages web, mais ça n'en fait pas vraiment des gens qualifiés
pour ce genre de projet.
À ce compte là, si les informaticiens avaient la même attitude,
tu donnerais tes messages usenet à saisir à un pupitreur, et tu
ne verrais jamais une machine en vrai. D'ailleurs usenet
n'existerait pas.
Non, je ne vois pas le rapport. Les informaticiens font avancer
les technologies informatiques indépendemment de projet comme
celui-ci. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
Ce que je veux dire, c'est que si les informaticiens s'étaient (et
certains ont essayé, en pure perte) arrogés le pouvoir de
"sélectionner" l'accès à l'informatique, le grand public ne pourrait
toujours pas poser les yeux sur un clavier ; il a fallu qu'un
certain nombre de joyeux rigolos *autodidactes* décident un peu
follement de *se fabriquer* des ordinateurs pour que nous ayons tous
la possibilité de tapoter joyeusement.
La constitution d'une bibliothèque est un travail pour lequel des
spécialistes existent. je ne vois pas le problème.
Le problème, c'est quand le spécialistes excède son pouvoir et sa
mission fondamentale ; contingenter l'accès pour des nécessités de
conservations de documents physiques, c'est normal. Ne pas saisir
toutes les opportunités techniques pour libéraliser l'accès à des
documents inaltérables car immatériels, c'est un abus de pouvoir.
Je devrais parler de conservateur plutôt que de bibliothécaire
peut-être ? Mais c'est un métier pour lequel il existe de solide
formation, comme l'Ecole des Chartes pour la plus sélective
d'entre elle. Allez peut être faire un tour sur leur site pour
mesurer le "gigantisme" de la tradition intellectuelle et
scientifique qu'il y a derrière ça.
C'est bien ce qui est dangereux : je suis à 1000% pour une réflexion
scientifique libre, j'ai fréquenté assez longtemps l'Université pour
savoir aussi exactement ce que la pesanteur des idées reçues
signifie.
Les bibliothèques ont toujours été faite par initiative privée,
une volonté politique d'abord,
? C'est l'un ou c'est l'autre alors ? Vous dites privé puis
volonté politique.
Je veux dire que les personnes qui ont constitué les bibliothèques
antiques étaient des gens puissants qui les ont rassemblé pour leur
usage, ils ont insufflé une dynamique privée en engageant leur
personne et pas l'État (qui était une notion bien vague à l'époque
d'ailleurs).
On peut faire de la politique avec une base privée, ça n'a rien
d'incompatible (et c'est ce que fait google d'ailleurs).
Le spécialiste n'est que le serviteur de cette vision, pas l'acteur.??? Ne croyez pas que google feront beaucoup changer notre
environnement culturel, nos besoins, ou la spécialisation des
métiers...
C'est un point de vue déplorable.
In article <uoe72h534.fsf@nospam.com>, SL wrote:
Si ; bibliothécaire ne voulait pas dire « qui se fait plaisir sans
regarder quels sont les besoins scientifiques », ça veut juste dire :
qui relève du métier de la constitution de collections et de la mise à
disposition d'ouvrages.
des utilisateurs. C'est un projet global d'accès illimité à un savoir
exhaustif.
« Global », « illimité », « exhaustif »... C'est très naïf.
Ce qui est naïf, c'est de croire qu'une caste puisse encore
régenter ad vitam æternam l'accès aux ressources.
L'affaire le montre assez : si la BNF n'est pas capable de diffuser
aussi bien que google,
il y a effectivement un risque que le patrimoine culturel se
dissolve dans l'indifférence du reste du monde.
Le travail des conservateurs est une plus value tout à fait
appréciable, mais ce n'est pas le pivot qui articule ce type
d'opération.
Je ne vais pas reprendre exactement le débat ci-dessus sur
Wikipedia, mais c'est à peu près la même chose : ce gigantisme ne
fait fait pas la place à une réflexion -- de laquelle les
bibliothéquaires au sens très large, dont c'est le métier, sont
spécialistes -- sur la question de la représentativité, de la
sélection des ouvrages à numériser, etc.
Ah, oui, j'oubliais : les "spécialistes"... tour d'ivoire,
toussa toussa.
En attendant, vos besoins de non-spécialistes vous pouvez vous
brosser longtemps avec. C'est bien tout le problème, en effet.
Ce gigantisme aveugle, sans évaluation, sans réflexivité, sans
retour critique sur les biais introduit par la sélection (car
évidemment « tout » n'est jamais numérisé ; au contraire « tout »
numériser est la meilleure manière d'introduire des biais) est
anti-scientifique.
Qu'une sélection induise un biais, ça, je vois bien ; le contraire
me surprend, j'aimerais bien une explication...
guidé par la partie "technique" de l'affaire, la moins
importante. Les fondateurs de Google ont peut être eu de bonnes
idées pour appliquer la théorie des graphes au ranking des
pages web, mais ça n'en fait pas vraiment des gens qualifiés
pour ce genre de projet.
À ce compte là, si les informaticiens avaient la même attitude,
tu donnerais tes messages usenet à saisir à un pupitreur, et tu
ne verrais jamais une machine en vrai. D'ailleurs usenet
n'existerait pas.
Non, je ne vois pas le rapport. Les informaticiens font avancer
les technologies informatiques indépendemment de projet comme
celui-ci. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
Ce que je veux dire, c'est que si les informaticiens s'étaient (et
certains ont essayé, en pure perte) arrogés le pouvoir de
"sélectionner" l'accès à l'informatique, le grand public ne pourrait
toujours pas poser les yeux sur un clavier ; il a fallu qu'un
certain nombre de joyeux rigolos *autodidactes* décident un peu
follement de *se fabriquer* des ordinateurs pour que nous ayons tous
la possibilité de tapoter joyeusement.
La constitution d'une bibliothèque est un travail pour lequel des
spécialistes existent. je ne vois pas le problème.
Le problème, c'est quand le spécialistes excède son pouvoir et sa
mission fondamentale ; contingenter l'accès pour des nécessités de
conservations de documents physiques, c'est normal. Ne pas saisir
toutes les opportunités techniques pour libéraliser l'accès à des
documents inaltérables car immatériels, c'est un abus de pouvoir.
Je devrais parler de conservateur plutôt que de bibliothécaire
peut-être ? Mais c'est un métier pour lequel il existe de solide
formation, comme l'Ecole des Chartes pour la plus sélective
d'entre elle. Allez peut être faire un tour sur leur site pour
mesurer le "gigantisme" de la tradition intellectuelle et
scientifique qu'il y a derrière ça.
C'est bien ce qui est dangereux : je suis à 1000% pour une réflexion
scientifique libre, j'ai fréquenté assez longtemps l'Université pour
savoir aussi exactement ce que la pesanteur des idées reçues
signifie.
Les bibliothèques ont toujours été faite par initiative privée,
une volonté politique d'abord,
? C'est l'un ou c'est l'autre alors ? Vous dites privé puis
volonté politique.
Je veux dire que les personnes qui ont constitué les bibliothèques
antiques étaient des gens puissants qui les ont rassemblé pour leur
usage, ils ont insufflé une dynamique privée en engageant leur
personne et pas l'État (qui était une notion bien vague à l'époque
d'ailleurs).
On peut faire de la politique avec une base privée, ça n'a rien
d'incompatible (et c'est ce que fait google d'ailleurs).
Le spécialiste n'est que le serviteur de cette vision, pas l'acteur.
??? Ne croyez pas que google feront beaucoup changer notre
environnement culturel, nos besoins, ou la spécialisation des
métiers...
C'est un point de vue déplorable.
In article , SL wrote:Si ; bibliothécaire ne voulait pas dire « qui se fait plaisir sans
regarder quels sont les besoins scientifiques », ça veut juste dire :
qui relève du métier de la constitution de collections et de la mise à
disposition d'ouvrages.des utilisateurs. C'est un projet global d'accès illimité à un savoir
exhaustif.
« Global », « illimité », « exhaustif »... C'est très naïf.
Ce qui est naïf, c'est de croire qu'une caste puisse encore
régenter ad vitam æternam l'accès aux ressources.
L'affaire le montre assez : si la BNF n'est pas capable de diffuser
aussi bien que google,
il y a effectivement un risque que le patrimoine culturel se
dissolve dans l'indifférence du reste du monde.
Le travail des conservateurs est une plus value tout à fait
appréciable, mais ce n'est pas le pivot qui articule ce type
d'opération.
Je ne vais pas reprendre exactement le débat ci-dessus sur
Wikipedia, mais c'est à peu près la même chose : ce gigantisme ne
fait fait pas la place à une réflexion -- de laquelle les
bibliothéquaires au sens très large, dont c'est le métier, sont
spécialistes -- sur la question de la représentativité, de la
sélection des ouvrages à numériser, etc.
Ah, oui, j'oubliais : les "spécialistes"... tour d'ivoire,
toussa toussa.
En attendant, vos besoins de non-spécialistes vous pouvez vous
brosser longtemps avec. C'est bien tout le problème, en effet.
Ce gigantisme aveugle, sans évaluation, sans réflexivité, sans
retour critique sur les biais introduit par la sélection (car
évidemment « tout » n'est jamais numérisé ; au contraire « tout »
numériser est la meilleure manière d'introduire des biais) est
anti-scientifique.
Qu'une sélection induise un biais, ça, je vois bien ; le contraire
me surprend, j'aimerais bien une explication...
guidé par la partie "technique" de l'affaire, la moins
importante. Les fondateurs de Google ont peut être eu de bonnes
idées pour appliquer la théorie des graphes au ranking des
pages web, mais ça n'en fait pas vraiment des gens qualifiés
pour ce genre de projet.
À ce compte là, si les informaticiens avaient la même attitude,
tu donnerais tes messages usenet à saisir à un pupitreur, et tu
ne verrais jamais une machine en vrai. D'ailleurs usenet
n'existerait pas.
Non, je ne vois pas le rapport. Les informaticiens font avancer
les technologies informatiques indépendemment de projet comme
celui-ci. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
Ce que je veux dire, c'est que si les informaticiens s'étaient (et
certains ont essayé, en pure perte) arrogés le pouvoir de
"sélectionner" l'accès à l'informatique, le grand public ne pourrait
toujours pas poser les yeux sur un clavier ; il a fallu qu'un
certain nombre de joyeux rigolos *autodidactes* décident un peu
follement de *se fabriquer* des ordinateurs pour que nous ayons tous
la possibilité de tapoter joyeusement.
La constitution d'une bibliothèque est un travail pour lequel des
spécialistes existent. je ne vois pas le problème.
Le problème, c'est quand le spécialistes excède son pouvoir et sa
mission fondamentale ; contingenter l'accès pour des nécessités de
conservations de documents physiques, c'est normal. Ne pas saisir
toutes les opportunités techniques pour libéraliser l'accès à des
documents inaltérables car immatériels, c'est un abus de pouvoir.
Je devrais parler de conservateur plutôt que de bibliothécaire
peut-être ? Mais c'est un métier pour lequel il existe de solide
formation, comme l'Ecole des Chartes pour la plus sélective
d'entre elle. Allez peut être faire un tour sur leur site pour
mesurer le "gigantisme" de la tradition intellectuelle et
scientifique qu'il y a derrière ça.
C'est bien ce qui est dangereux : je suis à 1000% pour une réflexion
scientifique libre, j'ai fréquenté assez longtemps l'Université pour
savoir aussi exactement ce que la pesanteur des idées reçues
signifie.
Les bibliothèques ont toujours été faite par initiative privée,
une volonté politique d'abord,
? C'est l'un ou c'est l'autre alors ? Vous dites privé puis
volonté politique.
Je veux dire que les personnes qui ont constitué les bibliothèques
antiques étaient des gens puissants qui les ont rassemblé pour leur
usage, ils ont insufflé une dynamique privée en engageant leur
personne et pas l'État (qui était une notion bien vague à l'époque
d'ailleurs).
On peut faire de la politique avec une base privée, ça n'a rien
d'incompatible (et c'est ce que fait google d'ailleurs).
Le spécialiste n'est que le serviteur de cette vision, pas l'acteur.??? Ne croyez pas que google feront beaucoup changer notre
environnement culturel, nos besoins, ou la spécialisation des
métiers...
C'est un point de vue déplorable.
SL wrote:avoir la moindre politique culturelle, mes arguments vous
sembleront effectivement fumeux. De même si vous pensez qu'il n'y
a aucun enjeu en terme de « diversité » (culturelle,
scientifique), à ce que ce mode de diffusion du savoir, qui risque
d'avoir une importance énorme, soit assuré dans un seul Etat voire
par une seule société -- c'est là les dangers de renforcement de
"monopole" culturel à mon avis.
Je ne vois pas où est l'absence de diversité culturelle si je peux
lire Victor Hugo sur mon écran en provenance de Google ou de la
BNF. Pour moi ceci est un argument totalement et absolument
pipotesque.
Je n'y vois pas vraiment le meilleur de l'amérique. Je trouve ça
très symptomatique du phénomène de technologisation de la science
: c'est assez étonnant de voir un projet de type bibiothécaire
guidé par la partie "technique" de l'affaire, la moins
importante. Les fondateurs de Google ont peut être eu de bonnes
idées pour appliquer la théorie des graphes au ranking des pages
web, mais ça n'en fait pas vraiment des gens qualifiés pour ce
genre de projet.
Excuse moi de ne rien comprendre a ton laius, pour moi, pour offrir
des livres à lire il n'y a aucun autre problème que technologique.
En d'autres temps le progrés technologique a été l'invention de
l'imprimerie, maintenant c'est l'informatique.
Si le problème est de trier, choisir, sélectionner, etc. ce qu'il
faut présenter et ce qu'il faut ne pas présenter, je veux bien avec
toi imaginer de faire appel à des spécialistes.
Tant qu'il s'agit de numériser en vrac tout ce qui sort, je ne vois
pas ce que le spécialiste vient faire dans cette histoire.
Et sur le plan de l'accés pur et simple au texte, Google ridiculise
la BNF, objectivement. Je ne vois les propos de Jeanneney que comme
un grotesque "pissing contest".
Note: je n'ai pas parlé de la Wikipedia, dans cette histoire. Quand
on voit certains contributeurs français que tu mentionnais toi même,
on ne peut avoir que la plus extrême méfiance. Maintenant, dans sa
version anglaise, et sur des sujets techniques, je la trouve bien
utile. Si par exemple je cherche "Airy function" je suis bien
content de trouver des formules et des graphes qui m'ont l'air
justes, et évitent de se déplacer à la bibliothèque.
SL <nospam@nospam.com> wrote:
avoir la moindre politique culturelle, mes arguments vous
sembleront effectivement fumeux. De même si vous pensez qu'il n'y
a aucun enjeu en terme de « diversité » (culturelle,
scientifique), à ce que ce mode de diffusion du savoir, qui risque
d'avoir une importance énorme, soit assuré dans un seul Etat voire
par une seule société -- c'est là les dangers de renforcement de
"monopole" culturel à mon avis.
Je ne vois pas où est l'absence de diversité culturelle si je peux
lire Victor Hugo sur mon écran en provenance de Google ou de la
BNF. Pour moi ceci est un argument totalement et absolument
pipotesque.
Je n'y vois pas vraiment le meilleur de l'amérique. Je trouve ça
très symptomatique du phénomène de technologisation de la science
: c'est assez étonnant de voir un projet de type bibiothécaire
guidé par la partie "technique" de l'affaire, la moins
importante. Les fondateurs de Google ont peut être eu de bonnes
idées pour appliquer la théorie des graphes au ranking des pages
web, mais ça n'en fait pas vraiment des gens qualifiés pour ce
genre de projet.
Excuse moi de ne rien comprendre a ton laius, pour moi, pour offrir
des livres à lire il n'y a aucun autre problème que technologique.
En d'autres temps le progrés technologique a été l'invention de
l'imprimerie, maintenant c'est l'informatique.
Si le problème est de trier, choisir, sélectionner, etc. ce qu'il
faut présenter et ce qu'il faut ne pas présenter, je veux bien avec
toi imaginer de faire appel à des spécialistes.
Tant qu'il s'agit de numériser en vrac tout ce qui sort, je ne vois
pas ce que le spécialiste vient faire dans cette histoire.
Et sur le plan de l'accés pur et simple au texte, Google ridiculise
la BNF, objectivement. Je ne vois les propos de Jeanneney que comme
un grotesque "pissing contest".
Note: je n'ai pas parlé de la Wikipedia, dans cette histoire. Quand
on voit certains contributeurs français que tu mentionnais toi même,
on ne peut avoir que la plus extrême méfiance. Maintenant, dans sa
version anglaise, et sur des sujets techniques, je la trouve bien
utile. Si par exemple je cherche "Airy function" je suis bien
content de trouver des formules et des graphes qui m'ont l'air
justes, et évitent de se déplacer à la bibliothèque.
SL wrote:avoir la moindre politique culturelle, mes arguments vous
sembleront effectivement fumeux. De même si vous pensez qu'il n'y
a aucun enjeu en terme de « diversité » (culturelle,
scientifique), à ce que ce mode de diffusion du savoir, qui risque
d'avoir une importance énorme, soit assuré dans un seul Etat voire
par une seule société -- c'est là les dangers de renforcement de
"monopole" culturel à mon avis.
Je ne vois pas où est l'absence de diversité culturelle si je peux
lire Victor Hugo sur mon écran en provenance de Google ou de la
BNF. Pour moi ceci est un argument totalement et absolument
pipotesque.
Je n'y vois pas vraiment le meilleur de l'amérique. Je trouve ça
très symptomatique du phénomène de technologisation de la science
: c'est assez étonnant de voir un projet de type bibiothécaire
guidé par la partie "technique" de l'affaire, la moins
importante. Les fondateurs de Google ont peut être eu de bonnes
idées pour appliquer la théorie des graphes au ranking des pages
web, mais ça n'en fait pas vraiment des gens qualifiés pour ce
genre de projet.
Excuse moi de ne rien comprendre a ton laius, pour moi, pour offrir
des livres à lire il n'y a aucun autre problème que technologique.
En d'autres temps le progrés technologique a été l'invention de
l'imprimerie, maintenant c'est l'informatique.
Si le problème est de trier, choisir, sélectionner, etc. ce qu'il
faut présenter et ce qu'il faut ne pas présenter, je veux bien avec
toi imaginer de faire appel à des spécialistes.
Tant qu'il s'agit de numériser en vrac tout ce qui sort, je ne vois
pas ce que le spécialiste vient faire dans cette histoire.
Et sur le plan de l'accés pur et simple au texte, Google ridiculise
la BNF, objectivement. Je ne vois les propos de Jeanneney que comme
un grotesque "pissing contest".
Note: je n'ai pas parlé de la Wikipedia, dans cette histoire. Quand
on voit certains contributeurs français que tu mentionnais toi même,
on ne peut avoir que la plus extrême méfiance. Maintenant, dans sa
version anglaise, et sur des sujets techniques, je la trouve bien
utile. Si par exemple je cherche "Airy function" je suis bien
content de trouver des formules et des graphes qui m'ont l'air
justes, et évitent de se déplacer à la bibliothèque.
SL wrote:Ce qui n'existera pas sur Google n'existera plus, tout court.
C'est exactement le danger. C'est le pendant exacte de la
destruction de la bio-diversité : ici une seule société a un effet
de "discrimination" extrêment puissant entre ce qui continuera
'd'exister', en rentrant dans sa base, et ce qui du fait de son
exclusion, aura une existence scientifique ou culturelle
extraordinairement affaiblie.
C'est pour ça que la mise en concurrence de différents projets de ce
type est une nécessité scientifique amha.
Non exactement le contraire, c'est pour ça qu'il faut se dépêcher
d'y entrer à tout prix et pas de faire la chochotte. Et
accessoirement de faire aussi bien par ailleurs *si on peut*.
SL <nospam@nospam.com> wrote:
Ce qui n'existera pas sur Google n'existera plus, tout court.
C'est exactement le danger. C'est le pendant exacte de la
destruction de la bio-diversité : ici une seule société a un effet
de "discrimination" extrêment puissant entre ce qui continuera
'd'exister', en rentrant dans sa base, et ce qui du fait de son
exclusion, aura une existence scientifique ou culturelle
extraordinairement affaiblie.
C'est pour ça que la mise en concurrence de différents projets de ce
type est une nécessité scientifique amha.
Non exactement le contraire, c'est pour ça qu'il faut se dépêcher
d'y entrer à tout prix et pas de faire la chochotte. Et
accessoirement de faire aussi bien par ailleurs *si on peut*.
SL wrote:Ce qui n'existera pas sur Google n'existera plus, tout court.
C'est exactement le danger. C'est le pendant exacte de la
destruction de la bio-diversité : ici une seule société a un effet
de "discrimination" extrêment puissant entre ce qui continuera
'd'exister', en rentrant dans sa base, et ce qui du fait de son
exclusion, aura une existence scientifique ou culturelle
extraordinairement affaiblie.
C'est pour ça que la mise en concurrence de différents projets de ce
type est une nécessité scientifique amha.
Non exactement le contraire, c'est pour ça qu'il faut se dépêcher
d'y entrer à tout prix et pas de faire la chochotte. Et
accessoirement de faire aussi bien par ailleurs *si on peut*.
In article , SL wrote:
[bon je coupe tout, comme ça on repartira sur des bases plus claires]
Mon point de vue, c'est qu'il y a un pseudo affrontement idiot entre
deux choses de natures différentes ; d'une part, google qui est en
train de *fonder* une bibliothèque (virtuelle) nouvelle, avec des
proportions qui vont reléguer la TGB et la plupart des autres au
rang de BM de province, et d'autre part un illuminé qui prétend
entrer en concurrence avec une espèce de BNF-bis vaguement augmentée
des fonds de diverses autres institutions européennes, chacun
gardant sont petit fief personnel bien à l'abri dans l'ensemble. Au
rythme des financements actuels, il faudra environ mille ans pour
avoir un truc bancal. L'échelle est donc totalement
disproportionnée.
Là où le problème est grave, c'est qu'il est évident que
google va réussir ; la seule bonne question, c'est celle
de savoir *comment* participer à cet ensemble de manière
efficace. Je ne suis pas tout convaincu par l'argument
de la constitution des collections, des méchants américains
qui veulent diluer nos particularités etc.
parce que le principe d'une bibliothèque virtuelle, c'est justement
de pouvoir être divisée à volonté en diverses branches, collections,
regroupements, etc. Et c'est là que l'argument des *spécialistes*
m'attriste, parce que justement, les nouvelles technologies doivent
permettre d'aborder ces questions cruciales de manière nouvelle.
Je suppose peut- être angéliquement qu'il n'y aurait pas de grandes
objections de la part de google à organiser son fonds en plusieurs
collections, non pas disjointes mais superposées, de sorte qu'on
puisse avoir plusieurs points de vue différents.
Le chauvinisme en la matière est déplorable, contre productif, et
nous fait inéluctablement perdre nos chances de contribuer à une
½uvre essentielle.
In article <ud5nih1z1.fsf@nospam.com>, SL wrote:
[bon je coupe tout, comme ça on repartira sur des bases plus claires]
Mon point de vue, c'est qu'il y a un pseudo affrontement idiot entre
deux choses de natures différentes ; d'une part, google qui est en
train de *fonder* une bibliothèque (virtuelle) nouvelle, avec des
proportions qui vont reléguer la TGB et la plupart des autres au
rang de BM de province, et d'autre part un illuminé qui prétend
entrer en concurrence avec une espèce de BNF-bis vaguement augmentée
des fonds de diverses autres institutions européennes, chacun
gardant sont petit fief personnel bien à l'abri dans l'ensemble. Au
rythme des financements actuels, il faudra environ mille ans pour
avoir un truc bancal. L'échelle est donc totalement
disproportionnée.
Là où le problème est grave, c'est qu'il est évident que
google va réussir ; la seule bonne question, c'est celle
de savoir *comment* participer à cet ensemble de manière
efficace. Je ne suis pas tout convaincu par l'argument
de la constitution des collections, des méchants américains
qui veulent diluer nos particularités etc.
parce que le principe d'une bibliothèque virtuelle, c'est justement
de pouvoir être divisée à volonté en diverses branches, collections,
regroupements, etc. Et c'est là que l'argument des *spécialistes*
m'attriste, parce que justement, les nouvelles technologies doivent
permettre d'aborder ces questions cruciales de manière nouvelle.
Je suppose peut- être angéliquement qu'il n'y aurait pas de grandes
objections de la part de google à organiser son fonds en plusieurs
collections, non pas disjointes mais superposées, de sorte qu'on
puisse avoir plusieurs points de vue différents.
Le chauvinisme en la matière est déplorable, contre productif, et
nous fait inéluctablement perdre nos chances de contribuer à une
½uvre essentielle.
In article , SL wrote:
[bon je coupe tout, comme ça on repartira sur des bases plus claires]
Mon point de vue, c'est qu'il y a un pseudo affrontement idiot entre
deux choses de natures différentes ; d'une part, google qui est en
train de *fonder* une bibliothèque (virtuelle) nouvelle, avec des
proportions qui vont reléguer la TGB et la plupart des autres au
rang de BM de province, et d'autre part un illuminé qui prétend
entrer en concurrence avec une espèce de BNF-bis vaguement augmentée
des fonds de diverses autres institutions européennes, chacun
gardant sont petit fief personnel bien à l'abri dans l'ensemble. Au
rythme des financements actuels, il faudra environ mille ans pour
avoir un truc bancal. L'échelle est donc totalement
disproportionnée.
Là où le problème est grave, c'est qu'il est évident que
google va réussir ; la seule bonne question, c'est celle
de savoir *comment* participer à cet ensemble de manière
efficace. Je ne suis pas tout convaincu par l'argument
de la constitution des collections, des méchants américains
qui veulent diluer nos particularités etc.
parce que le principe d'une bibliothèque virtuelle, c'est justement
de pouvoir être divisée à volonté en diverses branches, collections,
regroupements, etc. Et c'est là que l'argument des *spécialistes*
m'attriste, parce que justement, les nouvelles technologies doivent
permettre d'aborder ces questions cruciales de manière nouvelle.
Je suppose peut- être angéliquement qu'il n'y aurait pas de grandes
objections de la part de google à organiser son fonds en plusieurs
collections, non pas disjointes mais superposées, de sorte qu'on
puisse avoir plusieurs points de vue différents.
Le chauvinisme en la matière est déplorable, contre productif, et
nous fait inéluctablement perdre nos chances de contribuer à une
½uvre essentielle.
La qualité de tel ou tel contributeurs n'est certainement pas en
cause. Moi aussi ça m'arrive je m'en servir pour aller vite
d'ailleurs. On peut assez vite se faire une opinion, quand on connaît
déjà le domaine, du degré de fidélité du rédacteur. Il y a évidemment
plein de choses géniales. Mais je parlais du média en général, comme
projet éditorial, et dont tous les utilisateurs d'ailleurs ne
consultent pas que les domaines dans lesquels ils sont déjà
spécialistes.
La qualité de tel ou tel contributeurs n'est certainement pas en
cause. Moi aussi ça m'arrive je m'en servir pour aller vite
d'ailleurs. On peut assez vite se faire une opinion, quand on connaît
déjà le domaine, du degré de fidélité du rédacteur. Il y a évidemment
plein de choses géniales. Mais je parlais du média en général, comme
projet éditorial, et dont tous les utilisateurs d'ailleurs ne
consultent pas que les domaines dans lesquels ils sont déjà
spécialistes.
La qualité de tel ou tel contributeurs n'est certainement pas en
cause. Moi aussi ça m'arrive je m'en servir pour aller vite
d'ailleurs. On peut assez vite se faire une opinion, quand on connaît
déjà le domaine, du degré de fidélité du rédacteur. Il y a évidemment
plein de choses géniales. Mais je parlais du média en général, comme
projet éditorial, et dont tous les utilisateurs d'ailleurs ne
consultent pas que les domaines dans lesquels ils sont déjà
spécialistes.
il est illusoire de pretendre influencer le lecteur par un biais
il est illusoire de pretendre influencer le lecteur par un biais
il est illusoire de pretendre influencer le lecteur par un biais
Il n'y en a aucun de bon, ils sont tous pitoyables.
Il n'y en a aucun de bon, ils sont tous pitoyables.
Il n'y en a aucun de bon, ils sont tous pitoyables.
il est illusoire de pretendre influencer le lecteur par un biais
Ben... c'est pas vraiment mon impression...
il est illusoire de pretendre influencer le lecteur par un biais
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Ben... c'est pas vraiment mon impression...
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Ben... c'est pas vraiment mon impression...
si tu veux mais l'incidence de referencement initiale est mineure
sur le contenu parce que le contenu met en evidence un autre
referencement et ton parcours est lie au contenu et non pas au
referencement initial
sqfd ?
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Ben... c'est pas vraiment mon impression...
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si tu veux mais l'incidence de referencement initiale est mineure
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