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Violation de la correspondance privée ?

95 réponses
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raslebol
Bonjour,

- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.

- E le divulgue à F, avec la consigne de le garder secret

- F rend le courrier public en usurpant l'identité de A (le courrier est
envoyé avec l'adresse de A comme expediteur, F n'apparait pas)

Qui est coupable de quoi exactement dans cette affaire? Il y a
vraissemblablement violation du secret des correspondances, mais par
qui? Qu'en est-il de l'usurpation d'identité?

Merci de vos avis sur la question.

--
Florence Henry
florence point henry arobasse obspm point fr

10 réponses

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Brina
Dans l'article <426a9a10$0$24976$,
de fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Brina" a écrit...

>> Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
>> c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
>> caractère privé du courrier. Je vois que dans d'autres messages on dit de
>> nouveau tout et n'importe quoi comme "propriétaire du message" et j'en
>> passe... Quelques personnes ont du mal à lire un alinéa d'un article de
>> loi,
>> pourtant très explicite, je ne peux rien faire. J'ai plutôt l'impression
>> que
>> ces personnes affirment des choses selon leur logique propre, sans avoir
>> au
>> préalable regarder la jurisprudence et la doctrine. Enfin bon, inutile de
>> débattre.
>
> Tiens donnes-nous donc de la jurisprudence pénale condamnant des
> personnes qui ont fait lire à d'autres personnes, en privé, un courrier
> reçu.

Pourquoi nécessairement "en privé" ? Tu prétendais, il me semble, que le
destinataire d'un message peut le porter à la connaissance de quiconque car
il en est "propriétaire", ce que la loi interdit noir sur blanc.



non, je n'ai jamais dit ça, je restreins toujours mes propos au privé,
et la loi ne l'interdit pas (heureusement d'ailleurs, sinon, plus aucune
lettre dans le cadre de relations commerciales n'est exploitable)

D'ailleurs, qu'est-ce qui te faire dire que "divulguer" c'est rendre public
? Nous sommes dans des concepts pénaux, non de propriété intellectuelle.



Donnes-moi donc la définition pénale de divulguer si elle est différente
du sens en français :

Emprunté du latin divulgare, « rendre public, répandre un bruit ».
Rendre public ce qui était gardé secret.

Donc d'une part, il faut que le contenu ait été gardé secret et d'autre
part rendre public pour qu'il y ait divulgation.

Les parties agissent sur le terrain de la violation du secret professionnel
ou de la vie privée. Soulever exclusivement l'article 226-15 est inopportun,
je ne l'ai soulevé que comme visa complémentaire dans mes actes, d'ailleurs
repris dans le "Par ces motifs". Il n'empêche que l'article 226-15 précise
que : "Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer des
correspondances (...) reçues par la voie des télécommunications (...)".



On attend toujours tes jurisprudences !
Avatar
Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Les parties agissent sur le terrain de la violation du secret
professionnel
ou de la vie privée. Soulever exclusivement l'article 226-15 est
inopportun,
je ne l'ai soulevé que comme visa complémentaire dans mes actes,
d'ailleurs
repris dans le "Par ces motifs". Il n'empêche que l'article 226-15
précise
que : "Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer
des
correspondances (...) reçues par la voie des télécommunications (...)".



On attend toujours tes jurisprudences !



La correspondance privée est le support des infractions d'atteinte au secret
professionnel et à la vie privée. Les décisions de justice sont consultables
par dizaines sur Lexbase. Va jeter un oeil, je suis persuadé que, grande
juriste que tu es, tu as cela à ta disposition. Je t'ai expliqué pourquoi
les parties agissent sur le terrain du secret professionnel et de la vie
privée.

Exemple : je communique par courrier électronique une information
professionnelle confidentielle à une personne X. Cette personne la
communique à une personne Y, qui la communique à une personne Z etc etc etc.
Il y a là divulgation car l'information est entendue par des personnes
indéterminées à qui je n'ai pas souhaité communiquer l'information. Je peux
agir sur le terrain de 226-15 mais je n'en vois pas l'intérêt. Je demande
une condamnation de Y pour violation du secret professionnel. Et finalement
? Comment Y a été avertie de cette information ? Par la violation, par X, de
l'information confidentielle communiquée par le biais d'une correspondance
privée !! Tu comprends ?
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Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Les parties agissent sur le terrain de la violation du secret
professionnel
ou de la vie privée. Soulever exclusivement l'article 226-15 est
inopportun,
je ne l'ai soulevé que comme visa complémentaire dans mes actes,
d'ailleurs
repris dans le "Par ces motifs". Il n'empêche que l'article 226-15
précise
que : "Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer
des
correspondances (...) reçues par la voie des télécommunications (...)".



On attend toujours tes jurisprudences !



J'attends toujours ta réponse à ma question, mais je vois que tu es très
embarassée puisque cela fait 2 fois que tu la zappes :)
Avatar
Brina
Dans l'article <426aa600$0$15254$,
de fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Brina" a écrit...

>> Les parties agissent sur le terrain de la violation du secret
>> professionnel
>> ou de la vie privée. Soulever exclusivement l'article 226-15 est
>> inopportun,
>> je ne l'ai soulevé que comme visa complémentaire dans mes actes,
>> d'ailleurs
>> repris dans le "Par ces motifs". Il n'empêche que l'article 226-15
>> précise
>> que : "Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer
>> des
>> correspondances (...) reçues par la voie des télécommunications (...)".
>
> On attend toujours tes jurisprudences !

J'attends toujours ta réponse à ma question, mais je vois que tu es très
embarassée puisque cela fait 2 fois que tu la zappes :)



Non, la réponse a déjà été donnée : l'expéditeur se défait de la
propriété de la lettre en conservant ses droits d'auteur dessus et au
regard de ce que permet la loi

On attend les jurisprudences que tu dis exister pour assoir tes
affirmations.
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Brina
Dans l'article <426aa5cb$0$32541$,
de fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Brina" a écrit...

>> Les parties agissent sur le terrain de la violation du secret
>> professionnel
>> ou de la vie privée. Soulever exclusivement l'article 226-15 est
>> inopportun,
>> je ne l'ai soulevé que comme visa complémentaire dans mes actes,
>> d'ailleurs
>> repris dans le "Par ces motifs". Il n'empêche que l'article 226-15
>> précise
>> que : "Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer
>> des
>> correspondances (...) reçues par la voie des télécommunications (...)".
>
> On attend toujours tes jurisprudences !

La correspondance privée est le support des infractions d'atteinte au secret
professionnel et à la vie privée. Les décisions de justice sont consultables
par dizaines sur Lexbase. Va jeter un oeil, je suis persuadé que, grande
juriste que tu es, tu as cela à ta disposition. Je t'ai expliqué pourquoi
les parties agissent sur le terrain du secret professionnel et de la vie
privée.



Toujours aucune jurisprudence citée

Exemple : je communique par courrier électronique une information
professionnelle confidentielle à une personne X. Cette personne la
communique à une personne Y, qui la communique à une personne Z etc etc etc.
Il y a là divulgation car l'information est entendue par des personnes
indéterminées à qui je n'ai pas souhaité communiquer l'information. Je peux



Non la divulgation c'est rendre public, à défaut d'en donner une autre
définition argumenté
Avatar
Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

La correspondance privée est le support des infractions d'atteinte au
secret
professionnel et à la vie privée. Les décisions de justice sont
consultables
par dizaines sur Lexbase. Va jeter un oeil, je suis persuadé que, grande
juriste que tu es, tu as cela à ta disposition. Je t'ai expliqué pourquoi
les parties agissent sur le terrain du secret professionnel et de la vie
privée.



Toujours aucune jurisprudence citée



Je ne vais pas citer toutes les décisions de justice condamnant la violation
de la vie privée ou du secret professionnel issue d'une correspondance
privée. Tu es une grande fille, va sur Lexbase. Quiconque dispose de cette
base de données les trouvera rapidement. Pour indication, relis juste
l'arrêt Nikkon : le respect de l'intimité de la vie privée du salarié
implique en particulier le secret des correspondances. Cela signifie que la
violation de la vie privée d'une personne peut être issue d'une atteinte au
secret des correspondance. Tu as du mal à comprendre...


Exemple : je communique par courrier électronique une information
professionnelle confidentielle à une personne X. Cette personne la
communique à une personne Y, qui la communique à une personne Z etc etc
etc.
Il y a là divulgation car l'information est entendue par des personnes
indéterminées à qui je n'ai pas souhaité communiquer l'information. Je
peux



Non la divulgation c'est rendre public, à défaut d'en donner une autre
définition argumenté



Brina, dis-moi, à quelles sources doctrinales et jurisprudentielles as-tu
accès ? Quelles revues lis-tu ? Quels ouvrages consultes-tu ?
Avatar
Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

J'attends toujours ta réponse à ma question, mais je vois que tu es très
embarassée puisque cela fait 2 fois que tu la zappes :)



Non, la réponse a déjà été donnée : l'expéditeur se défait de la
propriété de la lettre en conservant ses droits d'auteur dessus et au
regard de ce que permet la loi.



J'attends une seule décision de justice qualifiant l'expéditeur de
"propriétaire" du courrier ^^
Donc, selon toi, l'expéditeur dispose sur le contenu que d'éventuels droits
d'auteur... Et le secret professionnel et la vie privée de l'expéditeur, si
ce dernier en parle, poubelle ?
Franchement...
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Roland Garcia
Bruno Cinelli a écrit :
"Reyes" a écrit...


Quelque soit la nature du courrier, électronique ou papier, que vous avez
reçu, vous n’avez pas la possibilité de le diffuser
sans l’autorisation écrite de l’expéditeur. En effet, l’article L. 226-15
du Code pénal condamne par un an d’emprisonnement
et 45 000 euros d’amende le fait de porter atteinte au secret des
correspondances. Ce texte s’applique uniquement aux
correspondances privées, c'est-à-dire celles destinées "à une (ou
plusieurs) personne physique ou morale, déterminée ou
individualisée". En conséquence, est interdite la diffusion d’un courrier
privé que vous avez reçu et qui vous était destiné.




Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
caractère privé du courrier.



Cet article n'est applicable qu'aux détournements de courriers adressés
à des tiers, et donc pas au destinataire.

--
Roland Garcia
Avatar
Bruno Cinelli
"Roland Garcia" a écrit...

Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
caractère privé du courrier.



Cet article n'est applicable qu'aux détournements de courriers adressés
à des tiers, et donc pas au destinataire.



"Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer des
correspondances (...)
reçues par la voie des télécommunications (...)".

On ne peut pas être plus clair :)

Le fait... pour toute personne (et cela s'applique à tous les articles du
code pénal), et donc y compris le destinataire.
Avatar
Bruno Cinelli
"Roland Garcia" a écrit...

Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
caractère privé du courrier.



Cet article n'est applicable qu'aux détournements de courriers adressés
à des tiers, et donc pas au destinataire.



"Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer des
correspondances (...) reçues par la voie des télécommunications (...)".

On ne peut pas être plus clair :)

Le fait... pour toute personne (et cela s'applique à tous les articles du
code pénal), et donc y compris le destinataire.

Je comprends cette volonté de limiter la portée de cet article puisque le
plaignant peut attaquer sur le terrain du secret professionnel et de la vie
privée, domaines où le plaignant subit un préjudice et peut demander
réparation. Mais l'article, tel que rédigé, condamne la divulgation, par le
destinataire, du contenu d'une correspondance qui lui a été destiné.
L'atteinte au secret de la correspondance peut être une preuve de l'atteinte
au secret professionnel ou à la vie privée, il peut également être un
élément matériel de ces deux infractions.
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