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Violation de la correspondance privée ?

95 réponses
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raslebol
Bonjour,

- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.

- E le divulgue à F, avec la consigne de le garder secret

- F rend le courrier public en usurpant l'identité de A (le courrier est
envoyé avec l'adresse de A comme expediteur, F n'apparait pas)

Qui est coupable de quoi exactement dans cette affaire? Il y a
vraissemblablement violation du secret des correspondances, mais par
qui? Qu'en est-il de l'usurpation d'identité?

Merci de vos avis sur la question.

--
Florence Henry
florence point henry arobasse obspm point fr

10 réponses

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manu
Moisse wrote:

> Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
> c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
> caractère privé du courrier.


(snip)
Il m'arrive très régulièrement de recevoir du courrier de mon personnel
contestant tel ou telle chose, depuis le dernier salaire ou la façon dont
j'ai "omis" de promouvoir l'expéditeur, fleurs et appréciations à l'appui,
voire menaces plus ou moins voilées..
Ces courriers font l'objet d'une diffusion qui vers la comptabilité, qui
vers le service juridique...Sans pour autant faire l'objet d'une réquisition
judiciaire, et sans l'accord formel de qui que ce soit.



Ca n'est pas du courrier privé, c'est du courrier profesionnel. Ca fait
une différence, non?

--
Emmanuel Dreyfus
Un bouquin en français sur BSD:
http://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/9782212114638/livre-bsd.php

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Brina
Dans l'article <1gviong.1x8qqkktfk2eeN%, de
fr.misc.droit.internet, Emmanuel Dreyfus a promptement
déclamé ...
Moisse wrote:

> > Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
> > c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
> > caractère privé du courrier.
(snip)
> Il m'arrive très régulièrement de recevoir du courrier de mon personnel
> contestant tel ou telle chose, depuis le dernier salaire ou la façon dont
> j'ai "omis" de promouvoir l'expéditeur, fleurs et appréciations à l'appui,
> voire menaces plus ou moins voilées..
> Ces courriers font l'objet d'une diffusion qui vers la comptabilité, qui
> vers le service juridique...Sans pour autant faire l'objet d'une réquisition
> judiciaire, et sans l'accord formel de qui que ce soit.

Ca n'est pas du courrier privé, c'est du courrier profesionnel. Ca fait
une différence, non?



Tu me cites l'endroit où il y a une différence dans la loi que nous
cites Bruno ?
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Brina
Dans l'article <426b0317$0$581$, de
fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Brina" a écrit...

> Et tu noies le poisson : tu prétends qu'il y a jurisprudence sur la
> communication à un tiers quel que soit la situation (donc en dehors de
> secret professionnel)

Pourquoi en dehors du secret professionnel ? Pourquoi en dehors de la vie
privée ? Le cumul de visas est impossible ? Il est dans l'intérêt du



Parce quue c'est de ça qu'on parle !
Parce que c'est ce que tu dis depuis le début !

plaignant de préférer une condamnation au titre de la violation du secret
professionnel ou de la vie privée plutôt qu'une condamnation au titre de
l'article 226-15 du code pénal. Ce dernier est pourtant aisément
compréhensible. Tu veux limiter la portée de cet article aux interceptions
par les tiers, mais il précise pourtant bien "le fait de..." (il s'applique
donc à tous, V. en cela les ouvrages de droit pénal général, par exemple le
Pradel), et il précise également qu'il a vocation à jouer pour les
utilisations, détournements et divulgations. Même si aucune décision de
justice n'a été rendue exclusivement sur ce fondement dans le cas dont nous
parlons, il n'en est pas moins applicable. Heureusement que nous ne devons
pas nous baser essentiellement sur la jurisprudence pour développer une
argumentation, sinon la jurisprudence serait figée mais nous aurions bien
souvent du mal à défendre les intérêts des clients. Les conclusions, ce ne
sont pas l'affrontement des jurisprudences antagonistes. Tu sembles très
loin de la profession donc je comprends que tu ne saisisses pas bien mes
propos.



Encore du bla bla, aucune jurisprudence

J'attends toujours les réponses à mes questions tout de même.

> et les tiennes ?

Tous les deux jours, la Gazette du Palais. Egalement, un abonnement la
Semaine Juridique Edition générales et Affaires aux éditions Jurisclasseurs.
Pour les revues spécialisées, je reçois Communication Commerce électronique,
Legipresse et Expertises. De très bonnes lectures pour le métro :)
Concernant les ouvrages, je possède une dizaine d'ouvrages Lamy (Droit de
l'informatique et des réseaux, droit des médias, droit commercial...),
obtenus grâce à mon ancien statut d'étudiant, ainsi que 5-6 ouvrages Dalloz
et bien entendu les Francis Lefebvre (sociétés commerciales etc.). Une vraie
bibliothèque dont je suis fier :) et qui selon moi est indispensable. Je
passe sur tout le reste, codes et ouvrages aussi bien généraux que
spécialisés.



Encore du bla bla, aucun fait, aucun élément concret

Et toi ? Lis-tu des revues ou ouvrages ? Comment es-tu formée au droit ?
Quelle est ta profession ? Qu'est-ce qui peut me montrer aux utilisateurs
que tes affirmations, récurrentes sur les forums, tu les bâtis par la
consultation d'ouvrages et de revues, par une formation juridique en ce
domaine, et non par une simple lecture de la loi suivie de ta propre logique
?



Tu nous dis que la jurisprudence appuie ton propos : donnes nous les
jugemenst


On va finir par croire qu'ils n'existent pas si tu continues et que tu
nous mens depuis le début ....
Avatar
Roland Garcia
Emmanuel Dreyfus a écrit :
Roland Garcia wrote:


Qu'est-ce qui corrobore cette affirmation ?



L'article suppose interception, potentiellement tout le monde sauf
l'émetteur et le destinataire.




Et l'administrateur systeme (CA Paris, 17/12/2001).



L'article s'applique bien à l'administrateur système, l'employeur, ou
autres, qui peuvent être amenés pour des motifs de sécurité à prendre
connaissance (interception) d'un message contenant des informations
confidentielles ou d'ordre privé mais qui en aucun cas ne peuvent en
faire usage:
http://www.sg.cnrs.fr/FSD/securite-systemes/revues-pdf/num39.pdf

--
Roland Garcia
Avatar
Bruno Cinelli
"Eric Rossé" a écrit...

"commis de mauvaise foi",
c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
caractère privé du courrier.



Si je puis me permettre, la mauvaise foi, ce n'est pas ça...



La connaissance qu'a le prévenu de ce que les lettres ne lui sont pas
destinées. Le refus du destinataire de la lettre de la remettre au véritable
destinataire.... Les caractéristiques de la mauvaise foi sont diverses,
elles ne sont pas figées, ouf !
Avatar
Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Pourquoi en dehors du secret professionnel ? Pourquoi en dehors de la vie
privée ? Le cumul de visas est impossible ? Il est dans l'intérêt du



Parce quue c'est de ça qu'on parle !
Parce que c'est ce que tu dis depuis le début !



Petit éclaircissement du "débat"

Depuis le début tu me dis que le secret de la correspondance ne s'applique
pas au destinataire et que le destinataire est "propriétaire de la lettre"
(ce qui ne veut strictement rien dire). Le destinataire aurait donc droit de
diffuser l'information et de la communiquer en privé, sous réserve
d'éventuels droits d'auteur...... J'ai bon ?

En ce qui me concerne, je ne limite pas la portée de l'article 226-15 du
code pénal aux interceptions par les tiers, car ce n'est ni le sens de cet
article (le fait de...), ni l'intitulé de la section (de l'atteinte au
secret des correspondances), et l'article ne vise pas exclusivement les
interceptions mais également l'utilisation, la divulgation (sortie du lien
unissant les deux personnes, sortie de la sphére privée pour entrer dans la
sphère publique), le détournement. Ces termes sont dans l'alinéa 2 de la
l'article 226-15. Sont-ils là pour faire jolis ? L'interception, elle, est
prévue à l'alinéa 1er.

Je dis depuis le début que le destinataire n'a pas le droit de communiquer à
un tiers le contenu d'un message qu'il a reçu, à condition qu'il soit de
mauvaise foi (les caractéristiques de la mauvaise foi pouvant être soulevées
sont diverses). Cependant, l'article 226-15 est de peu d'intérêt puisque le
préjudice est généralement dû à une violation de la vie privée ou du secret
professionnel. Et donc, ce sont d'autres articles qui s'appliquent. Mais
cela n'empêche en aucun cas le cumul de visas.

Tu me demandes absolument une jurisprudence. Tu en as des dizaines du
Lexbase sur des condamnations d'atteinte à la vie privée et au secret
professionnel. Je me souviens en avoir trouvé quelques-unes en matière
électronique, donc va chercher bonheur, je n'ai pas accès à la base de là où
je suis et je ne suis pas ton pigeon. Et je rappelle tout de même
qu'heureusement, la stratégie de défense d'un client n'est pas conditionnée
à une jurisprudence préalable, sinon la profession d'avocat serait morte.
Mais une nouvelle fois, tu es très loin du métier. Et très loin aussi de la
doctrine car tu ne réfléchis pas, tu appliques bêtement ce que la
jurisprudence a eu l'occasion d'étudier ou de ne pas étudier... Selon toi,
pas de jurisprudence -> on peut pas agir sur un fondement. Halala...

Je vois que tu persistes dans ton mutisme pour les questions que je t'ai
posées. Donc maintenant, c'est bien gentil tout ça, mais j'aime bien
connaître mes interlocuteurs et savoir si le débat en vaut la peine.
Apparemment, tu es ni avocate, ni professeur, ni juriste spécialisée dans ce
domaine... tu n'as reçu aucune formation universitaire en ce sens, tu n'as
aucune source véritable source à part Internet et quelques ouvrages par ci
par là avec un peu de chance, outils sur lesquels tu fondes ta propre
opinion. Cela est insuffisant. Je vais pêut-être paraître prétentieux, ce
qui est pourtant très loin de ce que je suis, mais maintenant je préfère
débattre avec de vrais professionnels et non des amateurs. Chacun à sa
place.

C'est tout pour moi
Avatar
Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Parce quue c'est de ça qu'on parle !
Parce que c'est ce que tu dis depuis le début !



Un petit lien pour les enfants :
http://www.droitdunet.fr/par_themes/lecture.phtml?type=themes&it&ic0&id5

Deuxième étape, si tu as compris le 1er :
http://www.droitdunet.fr/par_profils/lecture.phtml?type=profil_createur&it=7&id2


"Quelque soit la nature du courrier, électronique ou papier, que vous avez
reçu, vous n'avez pas la possibilité de le diffuser sur votre site internet
sans l'autorisation de l'expéditeur.
En effet, l'article L. 226-15 du Code pénal condamne par un an d'emprisonnement
et 45 000 euros d'amende le fait de porter atteinte au secret des
correspondances. Ce texte s'applique uniquement aux correspondances privées,
c'est-à-dire celles destinées "à une (ou plusieurs) personne physique ou
morale, déterminée ou individualisée". En conséquence, est interdite la
diffusion d'un courrier privé que vous avez reçu et qui vous était destiné.

Concernant la publication d'un message diffusé dans une liste de discussion,
la tendance jurisprudentielle actuelle tend à reconnaître à ce courriel le
statut de correspondance privée dès lors que le message a été émis et reçu
uniquement par les abonnés à la liste, ces derniers constituant ainsi une
communauté d'intérêt."
Avatar
Brina
Dans l'article <426baebd$0$19009$,
de fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Brina" a écrit...

>> Pourquoi en dehors du secret professionnel ? Pourquoi en dehors de la vie
>> privée ? Le cumul de visas est impossible ? Il est dans l'intérêt du
>
> Parce quue c'est de ça qu'on parle !
> Parce que c'est ce que tu dis depuis le début !

Petit éclaircissement du "débat"

Depuis le début tu me dis que le secret de la correspondance ne s'applique
pas au destinataire et que le destinataire est "propriétaire de la lettre"
(ce qui ne veut strictement rien dire). Le destinataire aurait donc droit de
diffuser l'information et de la communiquer en privé, sous réserve
d'éventuels droits d'auteur...... J'ai bon ?



Non, on parle de A qui reçoit une lettre de B et qui la montre à C
On ne parle ni de vie privée, ni de secret professionnel.

Tu prétends, en disant que la jurisprudence existe, que montrer la
lettre à C sans l'autorisation de B est un délit.

Ton propos est faux
Une démonstration simple : il existe un cas où avec l'autorisation de B,
A n'a pas le droit de montrer le contenu à C

==> ton affirmation initiale est fausse

[snip bla bla bla]

Aucune jurisprudence, malgré que tu assois ton raisonnement dessus

En fait, ton propos, le vrai, mais tu ne sembles même pas l'avoir
compris est basé uniquement sur la transgression du secret professionnel
ou de la vie privée.

S'il y a violation de la vie privée ou du secret professionnel, c'est
quel que soit le contenant et son mode de transmission, cela peut être
une discussion orale, cela n'a AUCUN rapport avec les correspondances

Ou alors on attend une jurisprudence que tu sembles ne pas avoir trouvé
malgré que tu nous en rabaches l'existence
Avatar
Séb.
Bruno Cinelli a écrit :

Salut,


Un petit lien pour les enfants :
http://www.droitdunet.fr/par_themes/lecture.phtml?type=themes&it&ic0&id5

Deuxième étape, si tu as compris le 1er :
http://www.droitdunet.fr/par_profils/lecture.phtml?type=profil_createur&it=7&id2




merci pour ces liens


"Quelque soit la nature du courrier, électronique ou papier, que vous avez
reçu, vous n'avez pas la possibilité de le diffuser sur votre site internet
sans l'autorisation de l'expéditeur.
En effet, l'article L. 226-15 du Code pénal condamne par un an d'emprisonnement
et 45 000 euros d'amende le fait de porter atteinte au secret des
correspondances. Ce texte s'applique uniquement aux correspondances privées,
c'est-à-dire celles destinées "à une (ou plusieurs) personne physique ou
morale, déterminée ou individualisée". En conséquence, est interdite la
diffusion d'un courrier privé que vous avez reçu et qui vous était destiné.



donc on revient au problème du traitement par la suite de la correspondance. Je suis le webmaster d'un site, le mail m'est adressé () mais concerne le service juridique, je n'ai pas le droit de le transmettre au service concerné ? faudrait que je me fende d'un courrier écrit et signé de la main de l'internaute m'autorisant à transmettre sa demande à la bonne personne ?

De même je pense que je "diffuse" le contenu d'une correspondance quand un ami m'envoie des photos de sa petite dernière et que je le montre à ma compagne et aussi à mes proches qui connaissent cet ami, j'ai faux ?

De même, je dois donc pouvoir attaquer les gens à qui j'envoie des mails : j'envoie un mail à un pote tata lui demandant l'adresse de toto, je finis par recevoir un mail de titi avec dedans des interventions du genre : "salut, Séb. cherche le mail de toto, tu l'aurais pas par hasard ou connais tu quelqu'un qui peut le renseigner?". Si je suis l'article à la lettre, tata "divulgue" le contenu de mon e-mail en le transmettant à tutu qui lui même le divulgue en le forwardant à bidule qui lui même....







--
Séb.
www.trouverunemploi.info
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Brina
Dans l'article <426bb60f$0$3138$, de
fr.misc.droit.internet, =?ISO-8859-1?Q?"Séb."?=
a promptement déclamé ...
donc on revient au problème du traitement par la suite de la correspondance. Je suis le webmaster d'un site, le mail m'est adressé () mais concerne le service juridique, je n'ai pas le droit de le transmettre au service concerné ? faudrait que je me fende d'un courrier écrit et signé de la main de l'internaute m'autorisant à transmettre sa demande à la bonne personne ?

De même je pense que je "diffuse" le contenu d'une correspondance quand un ami m'envoie des photos de sa petite dernière et que je le montre à ma compagne et aussi à mes proches qui connaissent cet ami, j'ai faux ?

De même, je dois donc pouvoir attaquer les gens à qui j'envoie des mails : j'envoie un mail à un pote tata lui demandant l'adresse de toto, je finis par recevoir un mail de titi avec dedans des interventions du genre : "salut, Séb. cherche le mail de toto, tu l'aurais pas par hasard ou connais tu quelqu'un qui peut le renseigner?". Si je suis l'article à la lettre, tata "divulgue" le contenu de mon e-mail en le transmettant à tutu qui lui même le divulgue en le


forwardant à bidule qui lui même...

Je te dis même pas les citations dans les articles des forums ...
On prend un cas simple : post dans un forum local d'un serveur de news,
il est HS, une bonne âme répond avec xpost + fu2 sur le bon forum, lui,
feedé

Et hop, délit, c'est vraiment n'importe quoi !