--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Je te le conseille fortement. Pas mal également l'édito ..... Cyril..
Vincent Becker
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de Libé.
Très intéressant, on attend l'épisode 2 avec impatience :-)
-- Vincent Becker Photographie et appareils anciens - Photography and classic cameras http://www.lumieresenboite.com Contact direct : http://www.lumieresenboite.com/contact.php
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de
Libé.
Très intéressant, on attend l'épisode 2 avec impatience :-)
--
Vincent Becker
Photographie et appareils anciens - Photography and classic cameras
http://www.lumieresenboite.com
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L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de Libé.
Très intéressant, on attend l'épisode 2 avec impatience :-)
-- Vincent Becker Photographie et appareils anciens - Photography and classic cameras http://www.lumieresenboite.com Contact direct : http://www.lumieresenboite.com/contact.php
filh
Vincent Becker wrote:
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de Libé.
Très intéressant, on attend l'épisode 2 avec impatience :-)
Oui, dans son bouquin sur la photographie Rouillé parle aussi de ce changement argentique/numérique mais j'ai été fort déçu qu'il ne le traite qu'en quelques lignes.
Je crois que ce qu'il dit c'est que le numérique romp la chaîne de lumière qui relie le monde à la photographie en argentique, et que ce changement est pour lui fondamental.
Personnellement j'attend aussi le développement (sic) de cette thèse.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Vincent Becker <no.address@no.spam> wrote:
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de
Libé.
Très intéressant, on attend l'épisode 2 avec impatience :-)
Oui, dans son bouquin sur la photographie Rouillé parle aussi de ce
changement argentique/numérique mais j'ai été fort déçu qu'il ne le
traite qu'en quelques lignes.
Je crois que ce qu'il dit c'est que le numérique romp la chaîne de
lumière qui relie le monde à la photographie en argentique, et que ce
changement est pour lui fondamental.
Personnellement j'attend aussi le développement (sic) de cette thèse.
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de Libé.
Très intéressant, on attend l'épisode 2 avec impatience :-)
Oui, dans son bouquin sur la photographie Rouillé parle aussi de ce changement argentique/numérique mais j'ai été fort déçu qu'il ne le traite qu'en quelques lignes.
Je crois que ce qu'il dit c'est que le numérique romp la chaîne de lumière qui relie le monde à la photographie en argentique, et que ce changement est pour lui fondamental.
Personnellement j'attend aussi le développement (sic) de cette thèse.
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Octave
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de Libé.
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé.
Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de
Libé.
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé.
Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour
la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais
surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur,
se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette
recherche du beau, c'est insupportable.
Octave
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé.
Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
Octave
"FiLH" a écrit dans le message de news: 1h5zi0v.1hexf0p11s6tsmN%
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de Libé.
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé. Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
"FiLH" <filh@filh.orgie> a écrit dans le message de news:
1h5zi0v.1hexf0p11s6tsmN%filh@filh.orgie...
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Libé.
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé.
Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour
la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais
surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur,
se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche
du beau, c'est insupportable.
Octave
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé. Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
Florent
L'édito de paris-art.com en cause suite à la sortie d'un hors série de Libé.
je dois trop boire de vin de noah... j'ai rien comrpris à tout ces mots compliqués :)
Noëlle Adam
Octave wrote:
Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable.
Le pas beau, ou autre chose, ça serait encore une esthétique, simplement pas la même. Ca serait mieux ? Je ne sais pas.
Noëlle
Octave wrote:
Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur,
se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette
recherche du beau, c'est insupportable.
Le pas beau, ou autre chose, ça serait encore une esthétique, simplement
pas la même. Ca serait mieux ? Je ne sais pas.
Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable.
Le pas beau, ou autre chose, ça serait encore une esthétique, simplement pas la même. Ca serait mieux ? Je ne sais pas.
Noëlle
ilan.ginzburg
Octave wrote:
Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable.
La photo c'est quoi? C'est mettre dans un cadre un bout de réalité. Et on choisit comment agencer les différents élements pour que la photo soit "belle" ou "hormonieuse" ou quel que soit ce qu'on veut faire passer.
Si on n'a pas une approche de "construction" de la photo, la photo n'est pas interessante a regarder (ou pas belle... on peut appler ca comme on veut) et les gens ne la regarderont pas, et elle n'aura pas atteint son objectif de photo (qui est d'être regardée).
Mais bon, j'ai pas été à Perpignan donc je passe peut etre à coté de ta remarque...
Ilan
Octave wrote:
Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur,
se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette
recherche du beau, c'est insupportable.
La photo c'est quoi? C'est mettre dans un cadre un bout de réalité.
Et on choisit comment agencer les différents élements pour que la
photo soit "belle" ou "hormonieuse" ou quel que soit ce qu'on veut
faire passer.
Si on n'a pas une approche de "construction" de la photo, la photo
n'est pas interessante a regarder (ou pas belle... on peut appler ca
comme on veut) et les gens ne la regarderont pas, et elle n'aura pas
atteint son objectif de photo (qui est d'être regardée).
Mais bon, j'ai pas été à Perpignan donc je passe peut etre à coté
de ta remarque...
Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable.
La photo c'est quoi? C'est mettre dans un cadre un bout de réalité. Et on choisit comment agencer les différents élements pour que la photo soit "belle" ou "hormonieuse" ou quel que soit ce qu'on veut faire passer.
Si on n'a pas une approche de "construction" de la photo, la photo n'est pas interessante a regarder (ou pas belle... on peut appler ca comme on veut) et les gens ne la regarderont pas, et elle n'aura pas atteint son objectif de photo (qui est d'être regardée).
Mais bon, j'ai pas été à Perpignan donc je passe peut etre à coté de ta remarque...
Ilan
Cyril- AT-cylou.com
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé. Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
Bonjour,
Je pense que cela a toujours plus ou moins existé et je ne m'arrête pas à cela. Rien n'interdit à une bonne image d'être en plus "belle". C'est un des éléments différenciant tel ou tel photographe.
Dans l'autre sens par contre une image belle n'est pas forcément "bonne " (journalistiquement parlant). Le grand professionnels qui exposent à Perpignant ont la capacité de faire de la bonne et belle image.
Par exemple, l'excellent livre " Gaza, la vie en cage" dont les images ont été exposées à Perpignant, en est la preuve. Image fortes et belles à la fois. Ca ne me dérange pas et je dis bravo. Pourquoi ? Parce que je ne m'arrêtre pas à l'esthétique. Je regarde ce qu'il y a dans ces images.
P.Chauvel quant à lui pourrait être l'exemple contraire. Images pas focément belles mais dont la charge informative est importante. Chauvel, c'est le seule journaliste qui est encore là quand ça tire dans tous les sens. J'aime également son travail et sa vision du Photojournalisme.
Il faut dire aussi que paradoxalement, les sujets les plus graves sont bien souvent aussi les plus "photogéniques". Ce sont des sujet ou la charge émotionnelle est très grande.
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé.
Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour
la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais
surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur,
se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche
du beau, c'est insupportable.
Octave
Bonjour,
Je pense que cela a toujours plus ou moins existé et je ne m'arrête
pas à cela. Rien n'interdit à une bonne image d'être en plus "belle".
C'est un des éléments différenciant tel ou tel photographe.
Dans l'autre sens par contre une image belle n'est pas forcément
"bonne " (journalistiquement parlant). Le grand professionnels qui
exposent à Perpignant ont la capacité de faire de la bonne et belle
image.
Par exemple, l'excellent livre " Gaza, la vie en cage" dont les images
ont été exposées à Perpignant, en est la preuve. Image fortes et
belles à la fois. Ca ne me dérange pas et je dis bravo. Pourquoi ?
Parce que je ne m'arrêtre pas à l'esthétique. Je regarde ce qu'il y a
dans ces images.
P.Chauvel quant à lui pourrait être l'exemple contraire. Images pas
focément belles mais dont la charge informative est importante.
Chauvel, c'est le seule journaliste qui est encore là quand ça tire
dans tous les sens. J'aime également son travail et sa vision du
Photojournalisme.
Il faut dire aussi que paradoxalement, les sujets les plus graves sont
bien souvent aussi les plus "photogéniques". Ce sont des sujet ou la
charge émotionnelle est très grande.
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé. Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
Bonjour,
Je pense que cela a toujours plus ou moins existé et je ne m'arrête pas à cela. Rien n'interdit à une bonne image d'être en plus "belle". C'est un des éléments différenciant tel ou tel photographe.
Dans l'autre sens par contre une image belle n'est pas forcément "bonne " (journalistiquement parlant). Le grand professionnels qui exposent à Perpignant ont la capacité de faire de la bonne et belle image.
Par exemple, l'excellent livre " Gaza, la vie en cage" dont les images ont été exposées à Perpignant, en est la preuve. Image fortes et belles à la fois. Ca ne me dérange pas et je dis bravo. Pourquoi ? Parce que je ne m'arrêtre pas à l'esthétique. Je regarde ce qu'il y a dans ces images.
P.Chauvel quant à lui pourrait être l'exemple contraire. Images pas focément belles mais dont la charge informative est importante. Chauvel, c'est le seule journaliste qui est encore là quand ça tire dans tous les sens. J'aime également son travail et sa vision du Photojournalisme.
Il faut dire aussi que paradoxalement, les sujets les plus graves sont bien souvent aussi les plus "photogéniques". Ce sont des sujet ou la charge émotionnelle est très grande.
<Cyril- AT-cylou.com> a écrit dans le message de news:
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé. Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
Bonjour,
Je pense que cela a toujours plus ou moins existé et je ne m'arrête pas à cela. Rien n'interdit à une bonne image d'être en plus "belle". C'est un des éléments différenciant tel ou tel photographe.
Dans l'autre sens par contre une image belle n'est pas forcément "bonne " (journalistiquement parlant). Le grand professionnels qui exposent à Perpignant ont la capacité de faire de la bonne et belle image.
Par exemple, l'excellent livre " Gaza, la vie en cage" dont les images ont été exposées à Perpignant, en est la preuve. Image fortes et belles à la fois. Ca ne me dérange pas et je dis bravo. Pourquoi ? Parce que je ne m'arrêtre pas à l'esthétique. Je regarde ce qu'il y a dans ces images.
P.Chauvel quant à lui pourrait être l'exemple contraire. Images pas focément belles mais dont la charge informative est importante. Chauvel, c'est le seule journaliste qui est encore là quand ça tire dans tous les sens. J'aime également son travail et sa vision du Photojournalisme.
Il faut dire aussi que paradoxalement, les sujets les plus graves sont bien souvent aussi les plus "photogéniques". Ce sont des sujet ou la charge émotionnelle est très grande.
Cyril..
Peut-être que la différence vient de la quantité d'images que l'on absorbe, que l'on a tout vu, que plus rien ou presque ne peut nous choquer. Un journaliste est d'autant plus blindé à toutes les horreurs de la guerre, de la famine... Je pense qu'une photo d'information peut être sobre, humble, direct, spontanée, et même discrète. Je me rappelle du 11 septembre 2001, les images n'étaient pas recherchées, on n'avait pas besoin d'un bon cadrage pour faire passer au monde ce qui se passait. Avec les appareils actuels, il est possible de ne pas s'attarder face à l'horreur dans des choix esthétiques. A moins de chercher à exposer à Perpignan, mais si le but devient celui-là, n'y a-t-il pas un problème ? Je voulais poser la question dans ce sens. Quel intérêt peut avoir un festival de photojournalisme ? Le prétexte facile est de dire qu'il y a des images qui ne peuvent être exposées que là-bas, aussi que c'est un tour du monde de l'année écoulée. Est-ce que des cimaises d' "art" peuvent avoir un rôle informatif ? Est-ce que l'actualité peut être montrée de façon rétroactive avec des photos sur des murs ? Pour moi, ça a été un défilé d'horreurs, souvent avec de l'émotion avec les images de la Tchétchènes, avec les cérémonies de deuil d'américains morts en Irak, etc,etc... Je me souviens d'une image, ce n'était pas à Perpignan, d'un corps au sol, mutilé, les moignons ensanglantés, un os en sortant, au milieu d'une belle herbe très colorée, avec comme moitié supérieure de l'image un beau ciel lourd donnant une densité métallique à l'ensemble de la scène. Je me souviens avoir regardé cette image avec étonnement. Fallait-il admirer le photographe pour cette image fabuleuse ? Le corps au sol était dégueulasse et fascinant,c'est une image que je n'oublierai sans doute jamais. Mais voilà, cette image est classée dans ma tête comme celle représentant l'horreur absolue. Bon, une d'accord, et encore, je me pose toujours des questions dessus, pourquoi cette image ? Mais plusieurs, toute l'année, un homme peut esthétiser le malheur...
Peut-être que la question, comme le dit Rouillé, est que le photo-journalisme est en fin de parcours, la video, la télé tue toutes les agences de photo-journalisme, les photographes venant de ce monde essaient de dévier vers la photo-art, certains autres vont carrément vers le "journalisme-people". Franchement, avec la vitesse de l'information, soyez honnête, est-ce que vous seriez allé avoir une expo-photo sur le 11 septembre, quelques mois, ou quelques jours, ou quelques heures après le 11 septembre ?
Octave
<Cyril- AT-cylou.com> a écrit dans le message de news:
4379c415.4866467@news.free.fr...
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé.
Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour
la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais
surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur,
se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette
recherche
du beau, c'est insupportable.
Octave
Bonjour,
Je pense que cela a toujours plus ou moins existé et je ne m'arrête
pas à cela. Rien n'interdit à une bonne image d'être en plus "belle".
C'est un des éléments différenciant tel ou tel photographe.
Dans l'autre sens par contre une image belle n'est pas forcément
"bonne " (journalistiquement parlant). Le grand professionnels qui
exposent à Perpignant ont la capacité de faire de la bonne et belle
image.
Par exemple, l'excellent livre " Gaza, la vie en cage" dont les images
ont été exposées à Perpignant, en est la preuve. Image fortes et
belles à la fois. Ca ne me dérange pas et je dis bravo. Pourquoi ?
Parce que je ne m'arrêtre pas à l'esthétique. Je regarde ce qu'il y a
dans ces images.
P.Chauvel quant à lui pourrait être l'exemple contraire. Images pas
focément belles mais dont la charge informative est importante.
Chauvel, c'est le seule journaliste qui est encore là quand ça tire
dans tous les sens. J'aime également son travail et sa vision du
Photojournalisme.
Il faut dire aussi que paradoxalement, les sujets les plus graves sont
bien souvent aussi les plus "photogéniques". Ce sont des sujet ou la
charge émotionnelle est très grande.
Cyril..
Peut-être que la différence vient de la quantité d'images que l'on absorbe,
que l'on a tout vu, que plus rien ou presque ne peut nous choquer. Un
journaliste est d'autant plus blindé à toutes les horreurs de la guerre, de
la famine...
Je pense qu'une photo d'information peut être sobre, humble, direct,
spontanée, et même discrète.
Je me rappelle du 11 septembre 2001, les images n'étaient pas recherchées,
on n'avait pas besoin d'un bon cadrage pour faire passer au monde ce qui se
passait.
Avec les appareils actuels, il est possible de ne pas s'attarder face à
l'horreur dans des choix esthétiques.
A moins de chercher à exposer à Perpignan, mais si le but devient celui-là,
n'y a-t-il pas un problème ?
Je voulais poser la question dans ce sens. Quel intérêt peut avoir un
festival de photojournalisme ?
Le prétexte facile est de dire qu'il y a des images qui ne peuvent être
exposées que là-bas, aussi que c'est un tour du monde de l'année écoulée.
Est-ce que des cimaises d' "art" peuvent avoir un rôle informatif ?
Est-ce que l'actualité peut être montrée de façon rétroactive avec des
photos sur des murs ?
Pour moi, ça a été un défilé d'horreurs, souvent avec de l'émotion avec les
images de la Tchétchènes, avec les cérémonies de deuil d'américains morts en
Irak, etc,etc...
Je me souviens d'une image, ce n'était pas à Perpignan, d'un corps au sol,
mutilé, les moignons ensanglantés, un os en sortant, au milieu d'une belle
herbe très colorée, avec comme moitié supérieure de l'image un beau ciel
lourd donnant une densité métallique à l'ensemble de la scène. Je me
souviens avoir regardé cette image avec étonnement. Fallait-il admirer le
photographe pour cette image fabuleuse ? Le corps au sol était dégueulasse
et fascinant,c'est une image que je n'oublierai sans doute jamais.
Mais voilà, cette image est classée dans ma tête comme celle représentant
l'horreur absolue.
Bon, une d'accord, et encore, je me pose toujours des questions dessus,
pourquoi cette image ? Mais plusieurs, toute l'année, un homme peut
esthétiser le malheur...
Peut-être que la question, comme le dit Rouillé, est que le
photo-journalisme est en fin de parcours, la video, la télé tue toutes les
agences de photo-journalisme, les photographes venant de ce monde essaient
de dévier vers la photo-art, certains autres vont carrément vers le
"journalisme-people".
Franchement, avec la vitesse de l'information, soyez honnête, est-ce que
vous seriez allé avoir une expo-photo sur le 11 septembre, quelques mois, ou
quelques jours, ou quelques heures après le 11 septembre ?
<Cyril- AT-cylou.com> a écrit dans le message de news:
Je suis d'accord avec Rouillé pour le hors-série de libé. Je me suis posé la question au festival de Perpignan, cette année. Pour la première fois,j'y suis allé. J'en suis revenu écoeuré, déprimé mais surtout en colère. Il y a beaucoup de photographes qui face au malheur, se posent des questions d'esthétique. Ca suinte des images, cette recherche du beau, c'est insupportable. Octave
Bonjour,
Je pense que cela a toujours plus ou moins existé et je ne m'arrête pas à cela. Rien n'interdit à une bonne image d'être en plus "belle". C'est un des éléments différenciant tel ou tel photographe.
Dans l'autre sens par contre une image belle n'est pas forcément "bonne " (journalistiquement parlant). Le grand professionnels qui exposent à Perpignant ont la capacité de faire de la bonne et belle image.
Par exemple, l'excellent livre " Gaza, la vie en cage" dont les images ont été exposées à Perpignant, en est la preuve. Image fortes et belles à la fois. Ca ne me dérange pas et je dis bravo. Pourquoi ? Parce que je ne m'arrêtre pas à l'esthétique. Je regarde ce qu'il y a dans ces images.
P.Chauvel quant à lui pourrait être l'exemple contraire. Images pas focément belles mais dont la charge informative est importante. Chauvel, c'est le seule journaliste qui est encore là quand ça tire dans tous les sens. J'aime également son travail et sa vision du Photojournalisme.
Il faut dire aussi que paradoxalement, les sujets les plus graves sont bien souvent aussi les plus "photogéniques". Ce sont des sujet ou la charge émotionnelle est très grande.
Cyril..
Peut-être que la différence vient de la quantité d'images que l'on absorbe, que l'on a tout vu, que plus rien ou presque ne peut nous choquer. Un journaliste est d'autant plus blindé à toutes les horreurs de la guerre, de la famine... Je pense qu'une photo d'information peut être sobre, humble, direct, spontanée, et même discrète. Je me rappelle du 11 septembre 2001, les images n'étaient pas recherchées, on n'avait pas besoin d'un bon cadrage pour faire passer au monde ce qui se passait. Avec les appareils actuels, il est possible de ne pas s'attarder face à l'horreur dans des choix esthétiques. A moins de chercher à exposer à Perpignan, mais si le but devient celui-là, n'y a-t-il pas un problème ? Je voulais poser la question dans ce sens. Quel intérêt peut avoir un festival de photojournalisme ? Le prétexte facile est de dire qu'il y a des images qui ne peuvent être exposées que là-bas, aussi que c'est un tour du monde de l'année écoulée. Est-ce que des cimaises d' "art" peuvent avoir un rôle informatif ? Est-ce que l'actualité peut être montrée de façon rétroactive avec des photos sur des murs ? Pour moi, ça a été un défilé d'horreurs, souvent avec de l'émotion avec les images de la Tchétchènes, avec les cérémonies de deuil d'américains morts en Irak, etc,etc... Je me souviens d'une image, ce n'était pas à Perpignan, d'un corps au sol, mutilé, les moignons ensanglantés, un os en sortant, au milieu d'une belle herbe très colorée, avec comme moitié supérieure de l'image un beau ciel lourd donnant une densité métallique à l'ensemble de la scène. Je me souviens avoir regardé cette image avec étonnement. Fallait-il admirer le photographe pour cette image fabuleuse ? Le corps au sol était dégueulasse et fascinant,c'est une image que je n'oublierai sans doute jamais. Mais voilà, cette image est classée dans ma tête comme celle représentant l'horreur absolue. Bon, une d'accord, et encore, je me pose toujours des questions dessus, pourquoi cette image ? Mais plusieurs, toute l'année, un homme peut esthétiser le malheur...
Peut-être que la question, comme le dit Rouillé, est que le photo-journalisme est en fin de parcours, la video, la télé tue toutes les agences de photo-journalisme, les photographes venant de ce monde essaient de dévier vers la photo-art, certains autres vont carrément vers le "journalisme-people". Franchement, avec la vitesse de l'information, soyez honnête, est-ce que vous seriez allé avoir une expo-photo sur le 11 septembre, quelques mois, ou quelques jours, ou quelques heures après le 11 septembre ?