Un tirage rapide à faire. Je me pointe au PhotoService
du coin. Le gars se croit obligé de me montrer
comment utiliser ma clé USB. Passons.
Ensuite je choisis un tirage 20x27.
"Houlla, voyons le poids de votre photo. 500Ko ? mais vous n'y pensez
pas ! C'est beaucoup trop peu" (Ma photo était très douce, sans détails,
retouchée au quart de poil et dotée de magnifiques marges blanches).
"Mais elle a les bonnes dimensions en pixels" essayé-je de rétorquer.
"Peut-être mais 500Ko c'est trop peu, c'est beaucoup trop peu ! Si
vous insistez (oui j'insiste) je le fais, mais je vous aurai prévenu,
ça ne va pas être bon".
Ils ont une formation chez PhotoService ?
J'imagine purement "commerciale" tendance "arnaque": une
promptitude exceptionnelle à tamponner votre pochette d'un "express"
qui vous majore la facture illico de 20%.
A la réception du tirage (6 euros, contre 1.8 euros chez Photoways ou
2.4 euros chez Photoweb), la collègue du précédent me demande :
"Vous voulez que je vous coupe les marges blanche ?".
Soit j'ai rien compris au libéralisme, soit une société qui cumule
à ce point les boulets devrait disparaître rapidement. Pourtant
ça fait longtemps que ça dure.
D'ailleurs, ce que les anglo-saxons appellent calculus, c'est l'algèbre pour nous,
Heu, non, le « calculus », c'est plutôt le calcul différentiel et intégral... L'algèbre, c'est « algebra » :) -- Jacques L'helgoualc'h
Ghost-Rider
SbM a écrit :
nicolas vigier wrote:
On 2009-03-12, SbM wrote:
Ça me gêne dans le sens où on a déjà "numérique". Autant je suis pour l'adoption de mots étrangers ou leur francisation quand on n'a pas d'équivalent en français, autant utiliser un mot étranger à la place d'un mot français couramment employé et de sens identique, ça me gêne...
Oui mais utiliser le même mot en français et dans les autres langues,
ça a quand même l'avantage de simplifier les choses.
Tu as raison : remplaçons tous les mots français par des mots anglais, et ce sera beaucoup plus simple...
C'est plus ou moins ce que les anglais ont fait à la suite de la conquête normande et jusqu'à maintenant. Je te rappelle : 40% des mots anglais, soit 360.000, dérivent du trio latin/italien/français. On parlait français à Londres, à une certaine époque, on plaidait en français.
... et puis tiens, remplaçons aussi la grammaire française par la grammaire anglaise...
Non, là, c'est impossible. On peut faire subir tous les outrages à une langue tant qu'on ne touche pas à sa grammaire et à sa syntaxe. C'est ce qui distingue les langues entre elles, bien plus que le vocabulaire.
-- Ghost Rider
"Aimez-vous les uns les autres". Jésus-Christ
SbM a écrit :
nicolas vigier <boklm@mars-attacks.org> wrote:
On 2009-03-12, SbM <sebastienmarty@yahoo.fr> wrote:
Ça me gêne dans le sens où on a déjà "numérique". Autant je suis pour
l'adoption de mots étrangers ou leur francisation quand on n'a pas
d'équivalent en français, autant utiliser un mot étranger à la place
d'un mot français couramment employé et de sens identique, ça me gêne...
Oui mais utiliser le même mot en français et dans les autres langues,
ça a quand même l'avantage de simplifier les choses.
Tu as raison : remplaçons tous les mots français par des mots anglais,
et ce sera beaucoup plus simple...
C'est plus ou moins ce que les anglais ont fait à la suite de la
conquête normande et jusqu'à maintenant.
Je te rappelle : 40% des mots anglais, soit 360.000, dérivent du trio
latin/italien/français.
On parlait français à Londres, à une certaine époque, on plaidait en
français.
... et puis tiens, remplaçons aussi la grammaire française par la
grammaire anglaise...
Non, là, c'est impossible. On peut faire subir tous les outrages à une
langue tant qu'on ne touche pas à sa grammaire et à sa syntaxe.
C'est ce qui distingue les langues entre elles, bien plus que le
vocabulaire.
Ça me gêne dans le sens où on a déjà "numérique". Autant je suis pour l'adoption de mots étrangers ou leur francisation quand on n'a pas d'équivalent en français, autant utiliser un mot étranger à la place d'un mot français couramment employé et de sens identique, ça me gêne...
Oui mais utiliser le même mot en français et dans les autres langues,
ça a quand même l'avantage de simplifier les choses.
Tu as raison : remplaçons tous les mots français par des mots anglais, et ce sera beaucoup plus simple...
C'est plus ou moins ce que les anglais ont fait à la suite de la conquête normande et jusqu'à maintenant. Je te rappelle : 40% des mots anglais, soit 360.000, dérivent du trio latin/italien/français. On parlait français à Londres, à une certaine époque, on plaidait en français.
... et puis tiens, remplaçons aussi la grammaire française par la grammaire anglaise...
Non, là, c'est impossible. On peut faire subir tous les outrages à une langue tant qu'on ne touche pas à sa grammaire et à sa syntaxe. C'est ce qui distingue les langues entre elles, bien plus que le vocabulaire.
-- Ghost Rider
"Aimez-vous les uns les autres". Jésus-Christ
JeanPasse
"YouDontNeedToKnowButItsNoëlle" <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth> a écrit dans le message de news: 49b8e0bc$0$12635$
JeanPasse a écrit :
"YouDontNeedToKnowButItsNoëlle" <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth> a écrit dans le message de news: 49b834e6$0$2735$
Sylvain SF a écrit :
Alors, si avec solutionner on simplifie un peu la vie des ingénieurs qui ne sont pas agrégés de grammaire, et des étrangers, pourquoi pas ?
Hum, il y a des modes. Dans un contexte où les ingénieurs sont français, j'ai bien souvent entendu « finaliser » à la place de finir, qui n'est pourtant pas si difficile que cela à conjuguer, et qui peut si on n'y arrive vraiment pas être remplacé par « terminer ».
Noëlle Adam
Loin de moi la pensée de vouloir jouer au linguiste. Finaliser peut apporter une nuance sur finir, celle de faire la version finale d'un travail qui est déjà terminé. Fini le livre en écivant le dernier chapitre. Finaliser un document en terminant sa mise en page.
René
Hum, mouais, dans ce cas il n'était pas vraiment terminé non ? Personnellement, j'aurais achevé ou parachevé la mise en page dans ce contexte, sans devoir me payer une nouvelle version de dictionnaire. Je remarque que tu n'es pas d'accord avec GR, d'ailleurs, qui laisserait au lecteur le soin de finir le bouquin que l'auteur aurait finalisé.
Oui je veux bien. Je suis du Québec et j'entends souvent le mot finaliser, il m'arrive de l'employer. Dans mon esprit, puisque je ne peux trouver de dictionnaire confirmant que j'ai raison ou tord, il a un sens un peu différent de finir, portant non pas seulement sur la fin de l'ouvrage mais sur la dernière version ou la dernière étape. Finir de tondre la pelouse; finaliser la version 5 de mon logiciel qui en beta 5. Je finalise un travail de graphisme dont le client vient d'approuver le dernier PDF en sortant la version adapté à l'imprimeur et en fermant le dossier.
René
"YouDontNeedToKnowButItsNoëlle" <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth> a écrit
dans le message de news: 49b8e0bc$0$12635$ba4acef3@news.orange.fr...
JeanPasse a écrit :
"YouDontNeedToKnowButItsNoëlle" <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth> a
écrit dans le message de news: 49b834e6$0$2735$ba4acef3@news.orange.fr...
Sylvain SF a écrit :
Alors, si avec solutionner on simplifie un peu la vie des ingénieurs
qui ne sont pas agrégés de grammaire, et des étrangers, pourquoi pas ?
Hum, il y a des modes. Dans un contexte où les ingénieurs sont français,
j'ai bien souvent entendu « finaliser » à la place de finir, qui n'est
pourtant pas si difficile que cela à conjuguer, et qui peut si on n'y
arrive vraiment pas être remplacé par « terminer ».
Noëlle Adam
Loin de moi la pensée de vouloir jouer au linguiste. Finaliser peut
apporter une nuance sur finir, celle de faire la version finale d'un
travail qui est déjà terminé.
Fini le livre en écivant le dernier chapitre. Finaliser un document en
terminant sa mise en page.
René
Hum, mouais, dans ce cas il n'était pas vraiment terminé non ?
Personnellement, j'aurais achevé ou parachevé la mise en page dans ce
contexte, sans devoir me payer une nouvelle version de dictionnaire.
Je remarque que tu n'es pas d'accord avec GR, d'ailleurs, qui laisserait
au lecteur le soin de finir le bouquin que l'auteur aurait finalisé.
Oui je veux bien. Je suis du Québec et j'entends souvent le mot finaliser,
il m'arrive de l'employer. Dans mon esprit, puisque je ne peux trouver de
dictionnaire confirmant que j'ai raison ou tord, il a un sens un peu
différent de finir, portant non pas seulement sur la fin de l'ouvrage mais
sur la dernière version ou la dernière étape. Finir de tondre la pelouse;
finaliser la version 5 de mon logiciel qui en beta 5.
Je finalise un travail de graphisme dont le client vient d'approuver le
dernier PDF en sortant la version adapté à l'imprimeur et en fermant le
dossier.
"YouDontNeedToKnowButItsNoëlle" <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth> a écrit dans le message de news: 49b8e0bc$0$12635$
JeanPasse a écrit :
"YouDontNeedToKnowButItsNoëlle" <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth> a écrit dans le message de news: 49b834e6$0$2735$
Sylvain SF a écrit :
Alors, si avec solutionner on simplifie un peu la vie des ingénieurs qui ne sont pas agrégés de grammaire, et des étrangers, pourquoi pas ?
Hum, il y a des modes. Dans un contexte où les ingénieurs sont français, j'ai bien souvent entendu « finaliser » à la place de finir, qui n'est pourtant pas si difficile que cela à conjuguer, et qui peut si on n'y arrive vraiment pas être remplacé par « terminer ».
Noëlle Adam
Loin de moi la pensée de vouloir jouer au linguiste. Finaliser peut apporter une nuance sur finir, celle de faire la version finale d'un travail qui est déjà terminé. Fini le livre en écivant le dernier chapitre. Finaliser un document en terminant sa mise en page.
René
Hum, mouais, dans ce cas il n'était pas vraiment terminé non ? Personnellement, j'aurais achevé ou parachevé la mise en page dans ce contexte, sans devoir me payer une nouvelle version de dictionnaire. Je remarque que tu n'es pas d'accord avec GR, d'ailleurs, qui laisserait au lecteur le soin de finir le bouquin que l'auteur aurait finalisé.
Oui je veux bien. Je suis du Québec et j'entends souvent le mot finaliser, il m'arrive de l'employer. Dans mon esprit, puisque je ne peux trouver de dictionnaire confirmant que j'ai raison ou tord, il a un sens un peu différent de finir, portant non pas seulement sur la fin de l'ouvrage mais sur la dernière version ou la dernière étape. Finir de tondre la pelouse; finaliser la version 5 de mon logiciel qui en beta 5. Je finalise un travail de graphisme dont le client vient d'approuver le dernier PDF en sortant la version adapté à l'imprimeur et en fermant le dossier.
René
Ghost-Rider
Delestaque a écrit :
nivelons et passons à l'espéranto
L'espéranto est une belle réalisation, mais qui manque d'assise culturelle et politique. Les règles sont précise, ne souffrent aucune exception et 95% du vocabulaire est d'origine gréco-latine ou anglo-saxonne. Si l'on connait une langue latine et une langue anglo-saxonne, on peut lire l'espéranto. Mais ce n'est la langue maternelle de personne.
-- Ghost Rider
"Aimez-vous les uns les autres". Jésus-Christ
Delestaque a écrit :
nivelons et passons à l'espéranto
L'espéranto est une belle réalisation, mais qui manque d'assise
culturelle et politique.
Les règles sont précise, ne souffrent aucune exception et 95% du
vocabulaire est d'origine gréco-latine ou anglo-saxonne. Si l'on connait
une langue latine et une langue anglo-saxonne, on peut lire l'espéranto.
Mais ce n'est la langue maternelle de personne.
L'espéranto est une belle réalisation, mais qui manque d'assise culturelle et politique. Les règles sont précise, ne souffrent aucune exception et 95% du vocabulaire est d'origine gréco-latine ou anglo-saxonne. Si l'on connait une langue latine et une langue anglo-saxonne, on peut lire l'espéranto. Mais ce n'est la langue maternelle de personne.
-- Ghost Rider
"Aimez-vous les uns les autres". Jésus-Christ
Delestaque
JeanPasse wrote:
Oui je veux bien. Je suis du Québec et j'entends souvent le mot finaliser, il m'arrive de l'employer. Dans mon esprit, puisque je ne peux trouver de dictionnaire confirmant que j'ai raison ou tord,
" tord curieusement je vois ce mot orthographié comme ça, un peu partout, je me demande de quoi ça vient, simple anecdote.
il a
un sens un peu différent de finir, portant non pas seulement sur la fin de l'ouvrage mais sur la dernière version ou la dernière étape. Finir de tondre la pelouse; finaliser la version 5 de mon logiciel qui en beta 5. Je finalise un travail de graphisme dont le client vient d'approuver le dernier PDF en sortant la version adapté à l'imprimeur et en fermant le dossier.
René
J'magine que " finaliser " doit être un raccourci pour dire " apporter la touche finale " -- -- Ricco
JeanPasse wrote:
Oui je veux bien. Je suis du Québec et j'entends souvent le mot
finaliser, il m'arrive de l'employer. Dans mon esprit, puisque je ne
peux trouver de dictionnaire confirmant que j'ai raison ou tord,
" tord
curieusement je vois ce mot orthographié comme ça, un peu partout, je me
demande de quoi ça vient, simple anecdote.
il a
un sens un peu différent de finir, portant non pas seulement sur la
fin de l'ouvrage mais sur la dernière version ou la dernière étape.
Finir de tondre la pelouse; finaliser la version 5 de mon logiciel
qui en beta 5. Je finalise un travail de graphisme dont le client vient
d'approuver
le dernier PDF en sortant la version adapté à l'imprimeur et en
fermant le dossier.
René
J'magine que " finaliser " doit être un raccourci pour dire " apporter la
touche finale "
--
--
Ricco
Oui je veux bien. Je suis du Québec et j'entends souvent le mot finaliser, il m'arrive de l'employer. Dans mon esprit, puisque je ne peux trouver de dictionnaire confirmant que j'ai raison ou tord,
" tord curieusement je vois ce mot orthographié comme ça, un peu partout, je me demande de quoi ça vient, simple anecdote.
il a
un sens un peu différent de finir, portant non pas seulement sur la fin de l'ouvrage mais sur la dernière version ou la dernière étape. Finir de tondre la pelouse; finaliser la version 5 de mon logiciel qui en beta 5. Je finalise un travail de graphisme dont le client vient d'approuver le dernier PDF en sortant la version adapté à l'imprimeur et en fermant le dossier.
René
J'magine que " finaliser " doit être un raccourci pour dire " apporter la touche finale " -- -- Ricco
Ghost-Rider
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Ghost-Rider a écrit :
Et on se plaint que quelques dizaines de mots proprement anglais, c'est-à-dire anglo-saxons, comme week-end polluent notre belle langue !
Mais pas du tout.
Je n'ai pas dit toi, hein, les autres... :-)
Par contre, je prend le parti de garder numérique pour ce qui est relatif aux nombres, et digital pour ce qui est relatif aux doigts. Le calcul numérique ne se fait pas forcément sur les doigts. D'ailleurs, ce que les anglo-saxons appellent calculus, c'est l'algèbre pour nous, un mot qui nous vient de l'arabe.
Beaucoup n'en sont pas conscients, mais les mots arabes constellent le français, algèbre justement, calfat, abricot, jasmin, alezan, magazin, alcool, truchement, zéro ... Je cite de mémoire, hein et des mots sans connotation arabe comme babouche ou minaret.
J'ai eu des cours d'architecture de machines un peu pénibles à suivre, avec un prof très américanophile et qui revenait d'un séjour aux US. Au lieu de truffer son discours de mots anglais comme tout un chacun, ou même de les faire en anglais, il parlait un idiome de son cru très innovant, mais entièrement personnel, à base de francisations inventées, de néologismes à usage unique, de conjugaisons françaises de verbes anglais.
En linguistique comme en beaucoup de choses, il n'y a pas de vérité révélée. L'usage décidera. Le français répugne à admettre de nouveaux vocables, ou alors, il en invente contre toute logique, comme ordinateur, alors que les italiens disent computer et les espagnols computador, du latin computo. Pourquoi avoir refuse computeur ? Et nous avons spationaute, au lieu de cosmonaute ou astronaute !
-- Ghost Rider
"Aimez-vous les uns les autres". Jésus-Christ
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Ghost-Rider a écrit :
Et on se plaint que quelques dizaines de mots proprement anglais,
c'est-à-dire anglo-saxons, comme week-end polluent notre belle langue !
Mais pas du tout.
Je n'ai pas dit toi, hein, les autres... :-)
Par contre, je prend le parti de garder numérique pour
ce qui est relatif aux nombres, et digital pour ce qui est relatif aux
doigts. Le calcul numérique ne se fait pas forcément sur les doigts.
D'ailleurs, ce que les anglo-saxons appellent calculus, c'est l'algèbre
pour nous, un mot qui nous vient de l'arabe.
Beaucoup n'en sont pas conscients, mais les mots arabes constellent le
français, algèbre justement, calfat, abricot, jasmin, alezan, magazin,
alcool, truchement, zéro ... Je cite de mémoire, hein et des mots sans
connotation arabe comme babouche ou minaret.
J'ai eu des cours d'architecture de machines un peu pénibles à suivre,
avec un prof très américanophile et qui revenait d'un séjour aux US. Au
lieu de truffer son discours de mots anglais comme tout un chacun, ou
même de les faire en anglais, il parlait un idiome de son cru très
innovant, mais entièrement personnel, à base de francisations inventées,
de néologismes à usage unique, de conjugaisons françaises de verbes
anglais.
En linguistique comme en beaucoup de choses, il n'y a pas de vérité
révélée. L'usage décidera.
Le français répugne à admettre de nouveaux vocables, ou alors, il en
invente contre toute logique, comme ordinateur, alors que les italiens
disent computer et les espagnols computador, du latin computo. Pourquoi
avoir refuse computeur ? Et nous avons spationaute, au lieu de
cosmonaute ou astronaute !
Et on se plaint que quelques dizaines de mots proprement anglais, c'est-à-dire anglo-saxons, comme week-end polluent notre belle langue !
Mais pas du tout.
Je n'ai pas dit toi, hein, les autres... :-)
Par contre, je prend le parti de garder numérique pour ce qui est relatif aux nombres, et digital pour ce qui est relatif aux doigts. Le calcul numérique ne se fait pas forcément sur les doigts. D'ailleurs, ce que les anglo-saxons appellent calculus, c'est l'algèbre pour nous, un mot qui nous vient de l'arabe.
Beaucoup n'en sont pas conscients, mais les mots arabes constellent le français, algèbre justement, calfat, abricot, jasmin, alezan, magazin, alcool, truchement, zéro ... Je cite de mémoire, hein et des mots sans connotation arabe comme babouche ou minaret.
J'ai eu des cours d'architecture de machines un peu pénibles à suivre, avec un prof très américanophile et qui revenait d'un séjour aux US. Au lieu de truffer son discours de mots anglais comme tout un chacun, ou même de les faire en anglais, il parlait un idiome de son cru très innovant, mais entièrement personnel, à base de francisations inventées, de néologismes à usage unique, de conjugaisons françaises de verbes anglais.
En linguistique comme en beaucoup de choses, il n'y a pas de vérité révélée. L'usage décidera. Le français répugne à admettre de nouveaux vocables, ou alors, il en invente contre toute logique, comme ordinateur, alors que les italiens disent computer et les espagnols computador, du latin computo. Pourquoi avoir refuse computeur ? Et nous avons spationaute, au lieu de cosmonaute ou astronaute !
-- Ghost Rider
"Aimez-vous les uns les autres". Jésus-Christ
Ghost-Rider
Jacques L'helgoualc'h a écrit :
Le 12-03-2009, Noëlle a écrit : [...]
D'ailleurs, ce que les anglo-saxons appellent calculus, c'est l'algèbre pour nous,
Heu, non, le « calculus », c'est plutôt le calcul différentiel et intégral... L'algèbre, c'est « algebra » :)
Ce qui montre bien l'évolution de la langue, puisque calculus, c'est en latin un petit caillou.
-- Ghost Rider
"Aimez-vous les uns les autres". Jésus-Christ
Jacques L'helgoualc'h a écrit :
Le 12-03-2009, Noëlle a écrit :
[...]
D'ailleurs, ce que les anglo-saxons appellent calculus, c'est l'algèbre
pour nous,
Heu, non, le « calculus », c'est plutôt le calcul différentiel et intégral...
L'algèbre, c'est « algebra » :)
Ce qui montre bien l'évolution de la langue, puisque calculus, c'est en
latin un petit caillou.
Ça aurait pu le faire au début,on disait calculateur, maintenant l'usage verbal est établi en même temps que celui de la chose. Et nous utilisons quand même bien plus avion qu'aéroplane. Les mots ont une histoire.
Et nous avons spationaute, au lieu de
cosmonaute ou astronaute !
Ce sont des nuances culturelles d'ambition. Les américains par le mot astronaute ont indiqué leur volonté d'atteindre d'abord la lune, puis mars... Les russes avaient indiqué la leur avant, concernant l'univers entier ; alors pour suivre, les européens ont marqué leur identité pragmatique avec spacionaute, et comme personne n'aime être en reste, il y les taïkonautes maintenant. Ça nous fait 4 mots. Les paris sont ouverts pour ce que seront les indiens.
Noëlle Adam
Ghost-Rider a écrit :
Pourquoi
avoir refuse computeur ?
Ça aurait pu le faire au début,on disait calculateur, maintenant l'usage
verbal est établi en même temps que celui de la chose.
Et nous utilisons quand même bien plus avion qu'aéroplane. Les mots ont
une histoire.
Et nous avons spationaute, au lieu de
cosmonaute ou astronaute !
Ce sont des nuances culturelles d'ambition. Les américains par le mot
astronaute ont indiqué leur volonté d'atteindre d'abord la lune, puis
mars...
Les russes avaient indiqué la leur avant, concernant l'univers entier ;
alors pour suivre, les européens ont marqué leur identité pragmatique
avec spacionaute, et comme personne n'aime être en reste, il y les
taïkonautes maintenant. Ça nous fait 4 mots. Les paris sont ouverts pour
ce que seront les indiens.
Ça aurait pu le faire au début,on disait calculateur, maintenant l'usage verbal est établi en même temps que celui de la chose. Et nous utilisons quand même bien plus avion qu'aéroplane. Les mots ont une histoire.
Et nous avons spationaute, au lieu de
cosmonaute ou astronaute !
Ce sont des nuances culturelles d'ambition. Les américains par le mot astronaute ont indiqué leur volonté d'atteindre d'abord la lune, puis mars... Les russes avaient indiqué la leur avant, concernant l'univers entier ; alors pour suivre, les européens ont marqué leur identité pragmatique avec spacionaute, et comme personne n'aime être en reste, il y les taïkonautes maintenant. Ça nous fait 4 mots. Les paris sont ouverts pour ce que seront les indiens.