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Dérivations

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talon
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un texte de SCO
relatif au fait qu'il peut révoquer les licences Unix de SGI et
IBM:
http://www.theregister.co.uk/content/4/33326.html

You can.t take code based on a license you signed, change it a little
and then give it away for free (as in the case of XFS from SGI). If SCO
allowed companies to contribute derivative UNIX code to Linux and give
it away for free, it would destroy the value of all other versions of
UNIX, including SCO.s own, not to mention the versions of UNIX made by
SUN, HP, IBM, SGI, Sequent, Hitachi, Fujitsu, Siemens, and every other
one of the 6,000 other licensees. Why would SCO not have such a
provision in their licenses? This line of thinking is absolutely
ludicrous.

Je pense que vous pouvez voir là clairement que SCO prétend que XFS
est dérivé de Unix et donc lui appartient purement et simplement.
Voilà où mènent les idées absurdes de Stallmann et de la FSF, comme
je me tue à le dire. La clause virale n'est rien d'autre qu'une forme de
vol du travail d'autrui.


--

Michel TALON

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talon
Nicolas George wrote:
Michel Talon, dans le message <bmkg8u$25vd$,
a écrit :
Je ne crois pas (note, il y a matière à discussion là dessus). Le
programme en question est dérivé de l'ensemble, donc il ne peut pas
changer la licence de ce bout là.


Je suis àà peu près sûr de moi : si on peut indiscutablement isoler sa
contribution, il s'agit d'une oeuvre de collaboration, par opposition à
une oeuvre dollective où on ne peut pas distinguer la contribution de
chacun. Dans ce cas, la loi est très claire : on est le seul titulaire
de tous les droits, moraux et patrimoniaux (dans les limites fixées par
le contrat de collaboration s'il y en a un), de sa partie.



Je ne sais pas si tu as remarqué, mais c'est tout le point de l'affaire
SCO contre IBM et SGI. SCO prétend que XFS, JFS, etc. sont des produits
dérivés de Unix, bien qu'il n'y ait aucun code n'appartenant pas à IBM
ou SGI dans ces logiciels, simplement parcequ'ils forment un ensemble
avec le reste du logiciel Unix, leur exécution n'étant possible que dans
son contexte. Et ce point de vue est partagé par la FSF quoi que tu en
dises. Si on l'accepte, alors, tu as beau être titulaire de tous les
droits que tu veux sur ton oeuvre, tu es obligée de la laisser sous GPL.

et donc d'exploiter
commercialement quelque partie que ce soit de l'ensemble.


s/commercialement/propriétairement/ Juste pour mettre les points sur les
i.


Oui, bien entendu. Il reste à prouver qu'une exploitation commerciale
non propriétaire est possible, c'est une chose qui ne me concerne en
rien, mais je n'y crois pas une seconde.


--

Michel TALON


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talon
Emmanuel Florac wrote:
Dans article <bmkgji$25vd$,
disait...
Et aussi que ce genre de poursuites n'a rien d'occasionnel, que la FSF
en a engagé plusieurs dizaines l'an dernier. Que toutes ces poursuites
se sont soldées par des transactions ayant apporté une somme confortable
dans la caisse de la FSF, ce qui lui permet de voir venir et d'engager
encore plus de poursuites. Pour tout te dire je trouve que ça commence à
ressembler à Saint-Just: "il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la
liberté".



Et je ne vois toujours pas où est le problème. La FSF a toujours fait
valoir ses droits, ça signifie qu'elle n'a jamais été mise en tort, n'est
ce pas?



Ni la FSF ni la partie adverse n'ont intérêt à un procès. La FSF veut
laisser planer le doute sur ce que signifie exactement une dérivation,
et donc quelle est la portée exacte de la clause virale. Si des fois
un tribunal limitait de façon drastique la notion de dérivation, tout
l'arsenal de menace de la FSF serait atteint. La partie adverse n'a
pas intérêt à un procés qui coute trés cher et qu'elle risque de perdre.
Aller à une transaction et filer 10 000$ à la FSF, par contre ça ne lui
coute grosso modo rien. La même transaction remplit les caisses de la
FSF et donne à tout le monde l'illusion que la FSF fait tout pour
défendre le logiciel libre. C'est une transaction gagnante des deux
cotés. C'est quand même frappant que la FSF engage des dizaines
d'actions et que toutes se terminent par des transactions.



--

Michel TALON


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Emmanuel Florac
Dans article <bmlj36$2lq0$,
disait...

Et ce point de vue est partagé par la FSF quoi que tu en
dises.



Dans ce cas, quoi que tu en dises, la FSF devrait refuser que des
logiciels qui _peuvent_ être liés à un autre en GPL (par exemple
readline) puissent avoir une autre licence que GPL. Or ce n'est pas le
cas, donc où veux-tu en venir?

--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?

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Manuel Guesdon
On Wed, 15 Oct 2003 20:42:44 +0000, Michel Talon wrote:

Manuel Guesdon wrote:
On Wed, 15 Oct 2003 18:18:34 +0000, Michel Talon wrote:
Désolé, je ne retrouve pas de ref dans cette enfilade indiquant que la FSF
poursuit Cisco. Vous ne pourriez pas nous la redonner ?

http://www.forbes.com/2003/10/14/cz_dl_1014linksys.html



Merci. Tres interessant article. Tres tendencieux:
<<
For months, in secret, the Free Software Foundation, a Boston-based group
that controls the licensing process for Linux and other "free" programs
[...]




En secret... il controle...

<<
For several months, officials from the Free Software Foundation have been
quietly pushing Cisco and Broadcom for a resolution. According to Free
Software Foundation Executive Director Bradley Kuhn, the foundation is
demanding that Cisco and Broadcom either a) rip out all the Linux code in
the router and use some other operating system, or b) make their code
available to the entire world.




Dommage qu'il n'y ait pas de reference, sur les termes exacts et sur la
raison exacte. Sans cela, on peut raconter tout et n'importe quoi.

Bref, peu de fait étayés, des insinuations, un beau travail de
"journaliste"...


Et je passe sur la fin:
<<Such a pity, comrade. >>

Mais je suis d'accord que si linksys avait développé un OS de a à z, il
n'auraient pas ces problemes :-)

Manuel


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Arnaud

La licence GPL n'a pas pour but de faciliter la vie du développeur mais
celle de l'utilisateur. C'est ce qui en fait la licence la plus
recommandable, parce que nous sommes tous des utilisateurs finaux, n'est
ce pas, alors qu'il n'y a qu'une infime minorité de développeurs.


Je ne suis pas très au fait de ces problèmes de licences, mais qu'est-ce
que la GPL a de différent de la licence BSD en ce qui concerne
l'utilisateur final et *non développeur* ?

--
J'ai du mal a suivre les fufeurs fous moi .
Si il a dit ça à cause d'un défaut de prononciation, ça devient:

"les suceurs saouls", et là c'est vicieux.
-+- NR in GFA : Les newsgroups en mode bucca^W^W^Wvocal ... -+-

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talon
Emmanuel Florac wrote:
Dans article <bmlj36$2lq0$,
disait...

Et ce point de vue est partagé par la FSF quoi que tu en
dises.



Dans ce cas, quoi que tu en dises, la FSF devrait refuser que des
logiciels qui _peuvent_ être liés à un autre en GPL (par exemple
readline) puissent avoir une autre licence que GPL. Or ce n'est pas le
cas, donc où veux-tu en venir?


Si c'est le cas. Tant que readline était la seule librairie de ce genre,
la FSF prétendait qu'un logiciel pouvant être lié à readline était
dérivé de readline. C'est tout le point, on en a déjà parlé 50 fois
dans le fil.

Le problème des drivers binaires liés au noyau linux est ultra
litigieux. Apparemment Linus est d'accord, mais ce n'est pas clair que
la FSF l'est. Es-tu autorisé par exemple à revendre un PC équipé de
Linux et du driver binaire nvidia pour la carte vidéo. Ce n'est pas
clair. Dans l'affaire Linksys, le problème porte apparemment sur des
drivers binaires pour les chips réseau et wifi du routeur qui viennent
de chez Broadcom. Apparemment ils ont purement et simplement inclus les
drivers en question dans le noyau au lieu de faire des modules, ce qui
pourtant représente une différence de travail infime et les aurait mis
plus à l'abri. N'empêche que quand on rentre dans de tels pinaillages,
ça fait méchamment mesquin.





--

Michel TALON


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talon
Manuel Guesdon wrote:

Bref, peu de fait étayés, des insinuations, un beau travail de
"journaliste"...



Les faits précis ont été référés dans un autre post récemment, tu
peux les retrouver.


Et je passe sur la fin:
<<Such a pity, comrade. >>


C'est de bonne guerre, hein, il s'agit de faire passer les linuxiens
pour des communistes.


Mais je suis d'accord que si linksys avait développé un OS de a à z, il
n'auraient pas ces problemes :-)



Ils n'ont absolument pas à développer un autre OS, il suffit d'en
utiliser un qui est parfaitement adapté pour ce genre de produit, trés
largement utilisé dans ce contexte, qui a d'aussi bonnes et probablement
meilleures performances que Linux, et ne pose aucun problème de clause
virale, je veux dire NetBSD. Le tout est de ne pas se laisser influencer
par le "hype" qui entoure Linux, et de ne pas l'utiliser là où ce n'est
pas nécessaire. Que IBM surfe sur la vague Linux pour redorer son
blason, c'est tout naturel. Par contre Linksys n'a aucun intérêt à le
faire, personne n'a rien à faire de l'OS qui est dans le boitier. Donc
tout ça prouve que même les grosses boites qui ont un service juridique
et tout le toutim ne sont pas capables de se renseigner sur la nature
exacte des licences et de prendre des décisions saines sur la conduite
de leur business. Que dire alors du programmeur lambda qui s'émerveille
sur Linux dans son coin.


Manuel




--

Michel TALON

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Patrice Karatchentzeff
Emmanuel Florac writes:

[...]

Oui. Encore que là, c'est normal. Plus génant, Debian compile nedit avec
LessTif, alors qu'il est connu que ça marche mal (en tout cas beaucoup
moins bien qu'avec OpenMotif, conseillé par nedit.org... tout ceux qui
ont essayé de faire un coller dans un dialogue nedit sous Debian me
comprendront ).


Quelle idée aussi de ne pas utiliser un véritable éditeur ;-)

PK

--
      |      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:
     |,4-  ) )-,_. , (  `'-'  http://p.karatchentzeff.free.fr
    '---''(_/--'  `-'_)       

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Manuel Guesdon
On Thu, 16 Oct 2003 09:24:30 +0000, Michel Talon wrote:

Manuel Guesdon wrote:

Bref, peu de fait étayés, des insinuations, un beau travail de
"journaliste"...



Les faits précis ont été référés dans un autre post récemment, tu
peux les retrouver.


Dans un autre post peut etre, mais pas dans l'article.



Et je passe sur la fin:
<<Such a pity, comrade. >>


C'est de bonne guerre,


Ah, c'est la guerre. Bon OK. C'est pour cela que tous les moyens sont
bons y compris la malhonneteté intelectuelle. Je comprends.


hein, il s'agit de faire passer les linuxiens pour des communistes.


C'est effectivement d'une grande honneteté intellectuelle.


Mais je suis d'accord que si linksys avait développé un OS de a à z, il
n'auraient pas ces problemes :-)



Ils n'ont absolument pas à développer un autre OS, il suffit d'en
utiliser un qui est parfaitement adapté pour ce genre de produit, trés
largement utilisé dans ce contexte,


Je suis bien d'accord. Ils ont merdé, d'un certain point de vue.



[...]
Donc
tout ça prouve que même les grosses boites qui ont un service juridique
et tout le toutim ne sont pas capables de se renseigner sur la nature
exacte des licences et de prendre des décisions saines sur la conduite
de leur business.


Bref des icompétents. La GPL ne fait pas 250 pages. La plupart des
contrats commerciaux sont bien plus volumineux et truffés de subtilités et
de pieges.


Que dire alors du programmeur lambda qui s'émerveille
sur Linux dans son coin.


Rien, je ne dis plus rien la dessus. Car que dire quand vous parlez de vol,
d'escroquerie, que vous qualifiez la FSF de fasciste et... que vous
lisez/citez Forbes. Je m'incline et je retourne, "developpeur lambda"
et "pauvre type" à mes developpements commerciaux/propriétaires, GPL et
LGPL.

Et bon courage à vos étudiants.

Manuel


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Emmanuel Florac
Le Thu, 16 Oct 2003 09:09:05 +0000, Arnaud écrivait:


Je ne suis pas très au fait de ces problèmes de licences, mais qu'est-ce
que la GPL a de différent de la licence BSD en ce qui concerne
l'utilisateur final et *non développeur* ?


Hm, rien a priori.

--
In girum imus nocte et consumimur igni.