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Dérivations

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talon
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un texte de SCO
relatif au fait qu'il peut révoquer les licences Unix de SGI et
IBM:
http://www.theregister.co.uk/content/4/33326.html

You can.t take code based on a license you signed, change it a little
and then give it away for free (as in the case of XFS from SGI). If SCO
allowed companies to contribute derivative UNIX code to Linux and give
it away for free, it would destroy the value of all other versions of
UNIX, including SCO.s own, not to mention the versions of UNIX made by
SUN, HP, IBM, SGI, Sequent, Hitachi, Fujitsu, Siemens, and every other
one of the 6,000 other licensees. Why would SCO not have such a
provision in their licenses? This line of thinking is absolutely
ludicrous.

Je pense que vous pouvez voir là clairement que SCO prétend que XFS
est dérivé de Unix et donc lui appartient purement et simplement.
Voilà où mènent les idées absurdes de Stallmann et de la FSF, comme
je me tue à le dire. La clause virale n'est rien d'autre qu'une forme de
vol du travail d'autrui.


--

Michel TALON

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Thomas Nemeth
Le sam 18 oct 2003 à 13:20, Nicolas George a tapoté :
| Michel Talon, dans le message <bmr739$oo7$, a
| écrit :
| > et redistribuer
|
| En le vendant ? Dans ce cas, il y a comme une contradiction avec le
| fait de l'avoir gratuitement...

Non. Ce que veut M. Talon, c'est pouvoir avoir un logiciel
gratuitement en modifier quelques lignes et pouvoir le revendre
en tant que logiciel propriétaire.

Ceci dit, redistribuer, ne veut pas forcément dire revendre.


Thomas
--
Ouaih ! P*tain ! L'examen d'entrée, il est vachement dur.
Michel Guillou + Kabal-du samedi soir
-+- MG in: Guide du Cabaliste Usenet - Infiltrer-la-Cabale HOWTO -+-
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george
Thomas Nemeth , dans le message <3f912521$0$2786$,
a écrit :
Non. Ce que veut M. Talon, c'est pouvoir avoir un logiciel
gratuitement en modifier quelques lignes et pouvoir le revendre
en tant que logiciel propriétaire.


Ce n'est pas forcément absurde. La licence BSD permet ça. Si les
changements ne sont pas intéressants, ou que le prix est trop élevé, les
gens peuvent toujours prendre la version libre.

Ceci dit, redistribuer, ne veut pas forcément dire revendre.


C'est pour ça que j'ai posé la question. Mais il y a selon moi une
incompatibilité entre la garantie de pouvoir l'avoir gratuitement et la
possibilité de le revandre. Et si aucun de ceux qui l'a ne veut me le
donner gratuitement ?

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Thomas Nemeth
Le sam 18 oct 2003 à 13:50, Nicolas George a tapoté :
| Thomas Nemeth , dans le message <3f912521$0$2786$,
| a écrit :
| > Non. Ce que veut M. Talon, c'est pouvoir avoir un logiciel
| > gratuitement en modifier quelques lignes et pouvoir le revendre
| > en tant que logiciel propriétaire.
|
| Ce n'est pas forcément absurde. La licence BSD permet ça. Si les
| changements ne sont pas intéressants, ou que le prix est trop élevé, les
| gens peuvent toujours prendre la version libre.

Je ne dis pas que c'est absurde. Ceci dit, je pense exagérer ce que
veut dire M. Talon.


Thomas
--
Doit-on ou pas mettre le verbe "renommer" dans une charte ?
Personnellement, je ne pourrai pas dormir avant d'avoir la réponse.
-+- SP in: Guide du Cabaliste Usenet - chapitre 2 -+-
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talon
Nicolas George wrote:
Michel Talon, dans le message <bmr739$oo7$, a
écrit :
et redistribuer


En le vendant ? Dans ce cas, il y a comme une contradiction avec le
fait de l'avoir gratuitement...



Bien sûr si je le revends, ce que je revends n'est *pas* libre, selon
ma définition. Les licences comme BSD ne voient aucune objection à ce
qu'on copie du code libre dans du code propriétaire. Je sais que
S. Tougard, par exemple, a de trés fortes objections contre ça, et
personnellement je suis assez d'accord avec lui. En tout cas une
objection qui est fausse, c'est de dire qu'on a transformé du libre
en propriétaire. Ce qui était libre est toujours libre, disponible
gratuitement, etc. ce qui est propriétaire, c'est l'extension qui a été
faite au libre. Aprés tout on peut imaginer que c'est légitime de
profiter de ce qu'on a fait soi même, mais il est certainement plus
moral de laisser les extensions libres, à partir du moment où on s'est
appuyé sur du libre. Les licences comme BSD laissent à chacun la liberté
d'agir de façon morale ou immorale, la licence GPL oblige à être
moral dans ce domaine. Comme elle a d'un autre coté des clauses
éminemment criticables sur le fait qu'on n'est tenu à cette obligation
qu'en cas de redistribution, et que de fait, nombre de gens font du fric
sur le dos du logiciel libre, je ne saurais dire quel est le coté
préférable.



--

Michel TALON


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talon
Nicolas George wrote:

C'est pour ça que j'ai posé la question. Mais il y a selon moi une
incompatibilité entre la garantie de pouvoir l'avoir gratuitement et la
possibilité de le revandre. Et si aucun de ceux qui l'a ne veut me le
donner gratuitement ?


Je suis d'accord avec toi. Donner la garantie que le logiciel peut
être obtenu gratuitement, c'est se donner les moyens d'une
infrastructure de distribution. Ca veut dire fournir un système complet
accessible sur un serveur ftp par exemple. C'est exactement ce que font
les BSD et que ne fait pas Linux. Linux fournit de manière accessible
gratuitement pour tous, un noyau, libre à des distributeurs de fournir un
système complet et de le vendre comme ils veulent. Tu remarqueras:
-qu'il n'y a pas de distributeur vendant des systèmes BSD, parceque
tout le monde peut se procurer des images iso sur le web
-que par contre les distributeurs Linux tendent à cacher de plus en plus
les serveurs ftp et à ne pas fournir d'image iso (RedHat n'a jamais fait
ça jusqu'à présent, mais Suse a été pionnier) pour pousser les gens à
acheter des boites.
Cette politique des distributeurs Linux n'est pas contraire à la GPL,
elle est tout à fait conforme. Dans le même temps où la GPL restreint
la possibilité des programmeurs de bénéficier (financièrement) des
logiciels libres elle favorise au contraire la possibilité des
distributeurs et autres commerçants d'en bénéficier, tandis que c'est le
contraire pour les BSD. Pour moi ceci est un vice fondamental de la
licence GPL.

La conséquence c'est que celui qui veut tirer un bénéfice financier sur
du logiciel BSD doit se donner la peine de l'agglomérer à quelque chose
d'autre permettant de le vendre. Soit une extension suffisamment
remarquable justifiant que le client débourse, soit une utilisation dans
un système embarqué. J'ai beau y réfléchir d'autant de cotés que je
peux, je trouve ce système plus moral que le modèle GPL. Finalement
pour répondre à la dernière question de Nicolas, il me semble que celui
qui a acheté une tel produit commercial, je ne vois pas pourquoi il
irait le redistribuer gratuitement. Mais ça n'enlève rien au fait que le
produit de base lui, reste disponible.




--

Michel TALON

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george
Michel Talon, dans le message <bmrbtl$oui$, a
écrit :
En tout cas une
objection qui est fausse, c'est de dire qu'on a transformé du libre
en propriétaire. Ce qui était libre est toujours libre,


Là on est d'accord.

disponible
gratuitement, etc.


Ça, en revanche, ce n'est pas garanti du tout. Pour un projet moyen ou
gros, il n'y a pas de problème, mais quelqu'un qui programme seul, s'il
se désintéresse du projet, le code ne sera plus forcément disponible
aussi facilement.

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Emmanuel Florac
Dans article ,
disait...

Ce qui est, qui plus est, absolument faux.



Quoi donc? Les visées humanitaires du libre ou le fait qu'il n'y a que le
pognon qui compte? Pour le pognon, c'était une boutade...

--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?

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talon
Thomas Nemeth wrote:
Le sam 18 oct 2003 à 13:50, Nicolas George a tapoté :
| Thomas Nemeth , dans le message <3f912521$0$2786$,
| a écrit :
| > Non. Ce que veut M. Talon, c'est pouvoir avoir un logiciel
| > gratuitement en modifier quelques lignes et pouvoir le revendre
| > en tant que logiciel propriétaire.
|
| Ce n'est pas forcément absurde. La licence BSD permet ça. Si les
| changements ne sont pas intéressants, ou que le prix est trop élevé, les
| gens peuvent toujours prendre la version libre.

Je ne dis pas que c'est absurde. Ceci dit, je pense exagérer ce que
veut dire M. Talon.

Je pense aussi que tu exagères ce que je veux dire. Personnellement je

trouve tout à fait illégitime de faire un copy-paste d'un gros paquet de
code libre et d'aller le mettre dans du code propriétaire. Néanmoins
je ne vois pas au nom de quoi on ne pourrait pas choisir une licence
(comme la BSD) qui l'autorise. Par contre j'ai de trés fortes réticences
à pousser ces considérations jusqu'au niveau des produits dérivés.
Tu remarqueras que j'ai lancé ce fil, et je l'ai appelé "dérivation"
exprès pour ça. Quand le lien entre le produit "propriétaire" et le
produit "GPL" est aussi ténu que ce qui se passe dans le cas d'école de
la liaison à "readline" , je suis désolé, mais je ne peux plus suivre les
arguments de Stallmann.

Je ne suis pas le seul de cet avis. Linus Torvalds admet que l'on
lie des modules propriétaires dans le noyau Linux, et admet qu'on
distribue des systèmes incluant les modules propriétaires. Ce n'est
pas une discussion sur le sexe des anges, Mandrake par exemple
a des modules propriétaires dans sa distribution. Or ceci est, à mon
avis, contradictoire avec la GPL. D'ailleurs nombre de tenants de la GPL
considèrent que Linus est un faux frère. Nombre de modules soit disant
sous GPL contiennent en fait des firmwares et autres binaires qui sont
en violation de la GPL. C'est par exemple le cas du driver du
Fast800 de Sagem. Maintenant compares ceci avec l'affaire de la FSF
qui attaque Cisco/Linksys justement à cause de drivers binaires
Broadcom (pour un chip ethernet et un chip wifi) liés au noyau Linux.
Apparemment tout le point est qu'ils sont liés statique au lieu d'être
en module. La différence est absolument infinitésimale, le résultat
est exactement le même, donc on nage en pleine hypocrisie.



Thomas


--

Michel TALON

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Emmanuel Florac
Dans article <3f90f5ea$,
disait...

Il n'y a pas d'argumentation, il n'y a que des faits : Le logiciel
propriétaire, c'est le Mal, il faut le combattre.



Arrête ton char, Ben Hur. Il y a des tas d'arguments raisonnés en faveur
de la supériorité du libre, disponibles dans de nombreux écrits de gens
connus (RMS, ESR, T. O'Reilly) et moins connus. Ensuite tu les acceptes
ou pas, mais ça c'est comme la politique : après tout il y a bien des
crétins pour croire que la libre concurrence sans entraves aménera la
prospérité de tous.

--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?

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george
Michel Talon, dans le message <bmrcrj$oui$, a
écrit :
C'est exactement ce que font
les BSD et que ne fait pas Linux.


Linux et BSD sont des systèmes d'exploitation, ils ne font rien de tel
ni l'un ni l'autre.

Tu remarqueras:
-qu'il n'y a pas de distributeur vendant des systèmes BSD, parceque
tout le monde peut se procurer des images iso sur le web
-que par contre les distributeurs Linux tendent à cacher de plus en plus
les serveurs ftp et à ne pas fournir d'image iso (RedHat n'a jamais fait
ça jusqu'à présent, mais Suse a été pionnier) pour pousser les gens à
acheter des boites.


Tu compares ce qui n'est pas comparable. Les BSD sont développés par des
organisations à but non-lucratif, et tu compares avec des boîtes tout ce
qu'il y a de plus commercial. Si tu veux comparer correctement, regarde
Slackware : http://www.slackware.com/, get skack, ftp.lip6.fr, et je
l'ai mon ISO. Ou bien Debian : http://www.debian.org/, obtenir Debian,
télécharger [...] jeu de CD-ROM, récupérer les images,
debian.ens-cachan.fr, et voilà les ISO.

La conséquence c'est que celui qui veut tirer un bénéfice financier sur
du logiciel BSD doit se donner la peine de l'agglomérer à quelque chose
d'autre permettant de le vendre.


C'est n'importe quoi ! La licence BSD n'interdit pas plus que la GPL de
gagner de l'argent en simplement distribuant. Et j'ajoute :
heureusement. Alors pourquoi y a-t-il des vendeurs de Linux en boîte et
pas de BSD ? J'y vois deux raisons :

- Le timing : pour BSD, le besoin de faire une distribution cohérente à
partir des bouts de code épars (parce que tout dans BSD ne vient pas
de l'équipe BSD, à commencer par GCC et XFree86) a d'abord été vu par
des bénévoles. Sous Linux, si je ne me trompe, la RedHat a fait parler
d'elle dès le début, avant d'avoir de vraie concurrente
non-commerciale ; dans ces conditions, RedHat a posé le modèle, les
autres ont suivi.

- Surtout, la mode : BSD n'est pas à la mode, personne n'irait acheter
une boîte de BSD à 60 EUR à la Fnac parce qu'il a vu dans je ne sais
quel torchon que c'est super.