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talon
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un texte de SCO
relatif au fait qu'il peut révoquer les licences Unix de SGI et
IBM:
http://www.theregister.co.uk/content/4/33326.html

You can.t take code based on a license you signed, change it a little
and then give it away for free (as in the case of XFS from SGI). If SCO
allowed companies to contribute derivative UNIX code to Linux and give
it away for free, it would destroy the value of all other versions of
UNIX, including SCO.s own, not to mention the versions of UNIX made by
SUN, HP, IBM, SGI, Sequent, Hitachi, Fujitsu, Siemens, and every other
one of the 6,000 other licensees. Why would SCO not have such a
provision in their licenses? This line of thinking is absolutely
ludicrous.

Je pense que vous pouvez voir là clairement que SCO prétend que XFS
est dérivé de Unix et donc lui appartient purement et simplement.
Voilà où mènent les idées absurdes de Stallmann et de la FSF, comme
je me tue à le dire. La clause virale n'est rien d'autre qu'une forme de
vol du travail d'autrui.


--

Michel TALON

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talon
Pablo Saratxaga wrote:
Kaixo!
Li Sat, 18 Oct 2003 17:46:45 +0000 (UTC),
Michel Talon scrijheut:

MT> Parceque Linux était à la mode quand Debian et RedHat sont sortis?

Oui.
A une autre échelle qu'actuellement, mais oui, en 1994 linux était déjà
largemment plus connu que les BSD.


Non Pablo, la réalité est beaucoup plus prosaique. Au moment où Linux a
explosé, les BSD étaient purement et simplement plombés par une action
en justice de ATT qui prétendait que les BSD violaient son copyright.
Ca a duré plusieurs années jusqu'à ce que ATT perde son action en référé
et se désiste (le fond n'a jamais été jugé). Exactement le même genre de
manoeuvre que SCO fait en ce moment contre Linux, sauf que ATT était une
boîte immense et pas un quart de crotte comme SCO.

En 1994, certes Linux était connu, exclusivement des afficionados.
Personne n'aurait utilisé Linux à cette époque en remplacement de
SunOS, AIX, HP-UX, etc. Coté Microsoft, les OS étaient si mauvais qu'on
pouvait dire honnêtement que Linux marchait bien mieux, donc ça valait le
coup de s'en servir sur un PC comme tu l'as sûrement fait à l'époque et
moi aussi. J'ai acheté la boite de FreeBSD-2.5 chez Eyrolle quand je
l'ai vue, et je l'ai tout de suite essayée. C'était la nuit et le jour
avec les Linux de l'époque. Ca marchait tellement mieux, c'était
tellement plus performant et stable, mieux documenté, etc. que Linux,
pour moi, c'était out. Depuis, Linux a fait beaucoup de progrés et évolué
beaucoup plus que FreeBSD, donc il n'y a plus un gros écart comme à
l'époque. Microsoft aussi a sorti un OS qui ressemble à quelque chose et
marche assez raisonnablement bien. Maintenant les choses sont plus
équilibrées, et évidemment Linux profite de l'avantage acquis et est
bien plus populaire que les BSD, je suis absolument d'accord.

Vu du coté des utilsateurs, je ne crois pas une seconde que ce soit lié
à la GPL. Vu du coté des programmeurs, peut être que oui, vu qu'ils ont
été endoctrinés. Tu vois Emmanuel nous dit que le logiciel libre ça
ressort d'un mouvement moral et de générosité. Je ne pourrais pas être
plus d'accord avec lui. Et bien, à part d'être endoctriné jusqu'à l'os,
je n'arrive pas à voir cette qualité morale dans le GPL, et je la vois
dans la BSD.

--

Michel TALON

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talon
Stephane TOUGARD wrote:

Mouais, re-ecrire ce qui a deja ete ecrit, tourne tres bien et satisfait
tout le monde. Je me demande parfois si on ne retrouve pas plus
d'extremistes de la licence chez les partisans de BSD que chez ceux de
GNU.



Tu fais exprés de ne pas comprendre? S'ils réécrivent certains
softs, c'est pour être sûrs de ne pas faire de logiciel dérivé de
GPL et donc pouvoir les mettre dans de l'embarqué sans qu'un quelconque
connard vienne les attaquer en justice. Donc ça leur permet
-de vivre de leur programmation, en rendant propriétaires des produits
dérivés de leur activité libre
-tout en contribuant au libre et en pondant des softs que toi aussi
tu peux utiliser comme tu veux.
Donc, contrairement à ce que tu te tues à raconter c'est un modèle qui
permet au programmeur de vivre de son activité, et non pas du packaging
etc. tout en développant le libre.




--

Michel TALON

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Vincent Bernat
OoO Peu avant le début de l'après-midi du jeudi 23 octobre 2003, vers
13:33, (Michel Talon) disait:

Maintenant, tu peux préférer la définition de la FSF, penser qu'elle te
protège mieux, et tout ce que tu veux, ça ne me dérange pas le moins du
monde. D'autres peuvent penser autrement, au moins s'ils ont un minimum
d'information. Personnellement, je suis trés attaché au coté gratuit de
la chose. Pour moi du logiciel libre qui serait payant (je veux dire
beaucoup plus que les frais normaux de distribution), c'est se foutre du
monde purement et simplement, quel que soit l'avis de Saint Stallmann
sur le sujet. Je vais même te donner un scoop. L'utilisateur final,
objet de toutes les attention de la licence GPL, il n'en a rien à
secouer que le code source soit disponible, qu'il puisse le modifier et
le redistribuer. Par contre il en a beaucoup à faire que ce soit
gratuit. Là encore, si tu ne me crois pas, je suis sûr que tu pourras le
vérifier expérimentalement sans peine. Alors tu vois, la femeuse boutade
de Saint Stallmann ("Free as free speech, not as free beer") pour moi,
c'est une grosse connerie.


Selon tes vues (ou celles que tu propages), pourquoi ne sommes-nous
pas simplement restés aux simples freewares ? Dans le monde libre, je
n'ai jamais vu personne, BSDistes compris, nous raconter qu'il fallait
absolument que le logiciel soit gratuit.

Et puis, quel que soit l'avis de notre utilisateur final, le fait est
que la présence de ce code source lui garantit bien des choses, même
s'il ne s'en rend pas compte.

Enfin, je connais beaucoup plus de logiciels libres que de freewares,
au niveau qualitatif. Sans vouloir aller aux extrêmes, n'est pas
plutôt une preuve, que le freeware est dépassé de mode, y compris pour
l'utilisateur final ?
--
BOFH excuse #139:
UBNC (user brain not connected)

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talon
Nicolas George wrote:
Michel Talon, dans le message <bn9due$j79$, a
écrit :
Par conséquent, tout ton
argument comme quoi j'amène une définition complètement farfelue


Mais au fait, c'est quoi, ta définition de logiciel libre ? Pour le
moment, j'ai vu pas mal de gesticulations et d'idées vagues, mais pour
discuter, j'aimerais bien que tu donnes des critères, à peu près
objectifs et surtout précis, qui te permettent de dire que telle licence
est libre, et telle autre ne l'est pas, selon toi.


Mais je te l'ai déjà donnée. Exactement la même que celle de Stéphane,
en 3 points, mais sans clause "virale", et au moins une forte incitation
à la gratuité. Si tu lis le site de la FSF ils parlent de
"free licence without copyleft" et de
"free licence with copyleft".
Ca me va trés bien, la GPL est une "free licence with copyleft", ce que
les bsdistes appellent une "free licence with strings attached". En
fonction de ta propre philosophie tu peux trouver ça génial, ou penser
que quand on commence à attacher des "strings", on se détache du "free".
En tout cas, ma propre philosophie, c'est que quand on commence à faire
des combines comme ce que vous avez raconté au sujet de RedHat, on n'est
plus dans le free du tout. Heureusement qu'il y a encore la Slackware,
et la Debian, et même la Mandrake qui reste à un prix raisonnable.



--

Michel TALON


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george
Michel Talon, dans le message <bn9j8q$j79$, a
écrit :
Mais je te l'ai déjà donnée. Exactement la même que celle de Stéphane,
en 3 points,


Euh, si je ne me trompe, Stéphane utilise la définition de la FSF, qui
est en quatre points...

mais sans clause "virale",


... et ne comporte aucune clause virale.

et au moins une forte incitation
à la gratuité.


Une licence n'incite à rien du tout. Elle dit ce qui est autorisé avec
un logiciel et ce qui n'y est pas. Il peut y avoir à côté quelque chose
comme le :help Uganda de vim, mais ça ne fait pas du tout partie de la
licence.

J'aimerais justement que tu énonces point par point les critères qui
font que tu juges une licence, et rien de plus qu'une licence, libre ou
pas.

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talon
Vincent Bernat wrote:

Selon tes vues (ou celles que tu propages), pourquoi ne sommes-nous
pas simplement restés aux simples freewares ? Dans le monde libre, je
n'ai jamais vu personne, BSDistes compris, nous raconter qu'il fallait
absolument que le logiciel soit gratuit.


Non, mais de facto, les logiciels BSD tu les trouves gratos. Il n'y a
pas de distributeurs qui prétendent te les vendre à un prix
astronomique. Le modèle Tougard de logiciel libre, c'est à dire le
logiciel qu'il écrit, vend à son client, met sous GPL, étant bien
entendu que ni lui, ni son client ne dévoileront le soft, je doute fort
que tu trouves beaucoup de gens qui te diront que c'est du logiciel
libre, même si c'est 100% compatible avec la prose de la FSF. Pour moi
du logiciel libre payant c'est un dévoiement au moins de l'idée du
libre, de sa signification morale, sinon du texte de la licence.


Et puis, quel que soit l'avis de notre utilisateur final, le fait est
que la présence de ce code source lui garantit bien des choses, même
s'il ne s'en rend pas compte.


Absolument, je ne vais pas contester celà, je me permettais simplement
de pousser le bouchon pour justifier mon point.


Enfin, je connais beaucoup plus de logiciels libres que de freewares,
au niveau qualitatif. Sans vouloir aller aux extrêmes, n'est pas
plutôt une preuve, que le freeware est dépassé de mode, y compris pour
l'utilisateur final ?


Tu es bien sûr de ce que tu dis au niveau des freewares qui tournent
sous Windows? J'ai bien l'impression qu'il y en a de nombreux qui sont
fort utilisés.


--

Michel TALON

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talon
Nicolas George wrote:
... et ne comporte aucune clause virale.


Tu te moques, je pense, ou tu préfères que je dise héréditaire?
A ma connaissance, la GPL précise que si je modifie un soft sous GPL et
que je le redistribue, je dois mettre les modifs sous GPL et fournir le
source de ces modifs en cas de demande. C'est de ça qu'on parle ici,
sachant que cette clause s'étend en fait à tout logiciel dérivé et que
la notion de dérivation est trés floue et peut être trés extensive.

C'est cette clause que la FSF appelle copyleft et dont Stéphane pense
qu'elle protège le programmeur, et dont j'essaye d'expliquer qu'en fait
elle ne le protège pas et au contraire l'empêche de vivre de son art.



--

Michel TALON

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george
Michel Talon, dans le message <bn9o85$j79$,
a écrit :
Non, mais de facto, les logiciels BSD tu les trouves gratos. Il n'y a
pas de distributeurs qui prétendent te les vendre à un prix
astronomique.


Hum... OpenBSD « officiel » va quand même chercher dans les 45 EUR...
Ce n'est pas monstrueux, mais pour 3 CD, c'est largement plus que le
prix de pressage.

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george
Michel Talon, dans le message <bn9om5$j79$,
a écrit :
Tu te moques, je pense, ou tu préfères que je dise héréditaire?


Non, mais je parle de la *définition* de *logiciel libre*, par la FSF, à
savoir :

« Free software [...] refers to freedom, for the users of the software:

* The freedom to run the program, for any purpose (freedom 0).

* The freedom to study how the program works, and adapt it to your needs
(freedom 1). Access to the source code is a precondition for this.

* The freedom to redistribute copies so you can help your neighbor
(freedom 2).

* The freedom to improve the program, and release your improvements to
the public, so that the whole community benefits (freedom 3). Access
to the source code is a precondition for this.

A program is free software if users have all of these freedoms. »

<URL: http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html >

Il n'y a pas _du tout_ de clause virale là-dedans.

Maintenant, ce que je te demande depuis trois messages, c'est que tu
nous dises quels critères, toi, tu considères pour dire qu'un programme
est libre, aussi précisément que ça.

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Vincent Bernat
OoO Vers la fin de l'après-midi du jeudi 23 octobre 2003, vers 16:29,
(Michel Talon) disait:

Selon tes vues (ou celles que tu propages), pourquoi ne sommes-nous
pas simplement restés aux simples freewares ? Dans le monde libre, je
n'ai jamais vu personne, BSDistes compris, nous raconter qu'il fallait
absolument que le logiciel soit gratuit.


Non, mais de facto, les logiciels BSD tu les trouves gratos.


Y'a-t-il quelque chose qui interdit de vendre du code BSD ? Sur le
point de vue de la gratuité, je ne vois aucune différence entre la BSD
et la GPL.

D'un point de vue pratique, la BSD n'a pas été médiatisée et n'a donc
pas eu à justifier de sa viabilité dans les entreprises classiques. On
n'entend donc pas parler de société qui développe sous licence BSD
pour un client (qui achète), mais je pense que c'est trouvable.

Il n'y a pas de distributeurs qui prétendent te les vendre à un prix
astronomique. Le modèle Tougard de logiciel libre, c'est à dire le
logiciel qu'il écrit, vend à son client, met sous GPL, étant bien
entendu que ni lui, ni son client ne dévoileront le soft, je doute
fort que tu trouves beaucoup de gens qui te diront que c'est du
logiciel libre, même si c'est 100% compatible avec la prose de la
FSF.


Même en allant chercher les NetBSDistes, je ne vois pas qui pourrait
dire que ce n'est pas du logiciel libre. La gratuité ou non n'est
jamais entrée dans une quelconque faction du libre.
--
BOFH excuse #95:
Pentium FDIV bug