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talon
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un texte de SCO
relatif au fait qu'il peut révoquer les licences Unix de SGI et
IBM:
http://www.theregister.co.uk/content/4/33326.html

You can.t take code based on a license you signed, change it a little
and then give it away for free (as in the case of XFS from SGI). If SCO
allowed companies to contribute derivative UNIX code to Linux and give
it away for free, it would destroy the value of all other versions of
UNIX, including SCO.s own, not to mention the versions of UNIX made by
SUN, HP, IBM, SGI, Sequent, Hitachi, Fujitsu, Siemens, and every other
one of the 6,000 other licensees. Why would SCO not have such a
provision in their licenses? This line of thinking is absolutely
ludicrous.

Je pense que vous pouvez voir là clairement que SCO prétend que XFS
est dérivé de Unix et donc lui appartient purement et simplement.
Voilà où mènent les idées absurdes de Stallmann et de la FSF, comme
je me tue à le dire. La clause virale n'est rien d'autre qu'une forme de
vol du travail d'autrui.


--

Michel TALON

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talon
Nicolas George wrote:
Michel Talon, dans le message <bn9o85$j79$,
a écrit :
Non, mais de facto, les logiciels BSD tu les trouves gratos. Il n'y a
pas de distributeurs qui prétendent te les vendre à un prix
astronomique.


Hum... OpenBSD « officiel » va quand même chercher dans les 45 EUR...
Ce n'est pas monstrueux, mais pour 3 CD, c'est largement plus que le
prix de pressage.


Je suis d'accord avec toi. D'ailleurs si on en croit le benchmark qui
est paru récemment sur Slashdot, c'est aussi de l'argent foutu en l'air
:-(

Bref il semble que Linux 2.6 et FreeBSD-5.1 sont à touche touche et les
autres largués, tout spécialement Open.


--

Michel TALON


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Manuel Guesdon
On Thu, 23 Oct 2003 20:33:18 +0000, Michel Talon wrote:
Je vais même te donner un scoop. L'utilisateur final,
objet de toutes les attention de la licence GPL, il n'en a rien à
secouer que le code source soit disponible, qu'il puisse le modifier et
le redistribuer. Par contre il en a beaucoup à faire que ce soit
gratuit. Là encore, si tu ne me crois pas, je suis sûr que tu pourras le
vérifier expérimentalement sans peine. Alors tu vois, la femeuse boutade
de Saint Stallmann ("Free as free speech, not as free beer") pour moi,
c'est une grosse connerie.


Ca doit dependre de ce qu'on entend par "utilisateur final". J'en connais
en grand nombre que ca interesse pour une bete raison de perenité. Si
l'editeur coule ou l'auteur meurt, on peut payer quelq'un d'autre pour
corriger des bugs ou faire evoluer le logiciel.
Par ailleurs, savoir qu'un code source a pu ou peut etre audité par
n'importe qui ayant les connaissances requises est un plus pour un nombre
non negligeable d'utilisateurs. Ne pas confondre "utilisateur final" et
particulier consomateur lambda (si tant est que ce genre de classification
puisse se faire).

Manuel

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talon
Nicolas George wrote:
Michel Talon, dans le message <bn9om5$j79$,
a écrit :
Tu te moques, je pense, ou tu préfères que je dise héréditaire?


Non, mais je parle de la *définition* de *logiciel libre*, par la FSF, à
savoir :

« Free software [...] refers to freedom, for the users of the software:

* The freedom to run the program, for any purpose (freedom 0).

* The freedom to study how the program works, and adapt it to your needs
(freedom 1). Access to the source code is a precondition for this.

* The freedom to redistribute copies so you can help your neighbor
(freedom 2).

* The freedom to improve the program, and release your improvements to
the public, so that the whole community benefits (freedom 3). Access
to the source code is a precondition for this.

A program is free software if users have all of these freedoms. »

<URL: http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html >

Il n'y a pas _du tout_ de clause virale là-dedans.



Oui, d'accord, ce que tu me dis là c'est la définition de "free
software" avec ou sans copyleft. Je n'ai aucune objection contre tous
ces énoncés. Je trouve génial qu'on ait la liberté de publier les
améliorations. Je ne trouve pas du tout génial qu'on soit obligé de le
faire. A part la freedom 0 qui serait aussi vraie pour un freeware, je
vois bien là la définition en 3 points de Stéphane.

Arrivé à ce point, il reste encore un tas de possibilités, comme gratuit
ou pas gratuit, copyleft ou pas, possibilité d'utilisation commerciale
(avec du code non divulgué) ou pas etc. La GPL ajoute bien un copyleft
aux clauses ci-dessus. A mon avis, ça diminue le caractère libre,
ça ne l'augmente certainement pas, par contre on peut argumenter que
ça le garantit. Et je trouve aussi que cette définition ne parle pas
d'une chose importante, la liberté d'accés. Si le logiciel n'est pas
accessible, soit parcequ'il est tenu au secret quelque part, soit
parcequ'on ne le délivre que contre un prix prohibitif, je suis désolé,
mais je ne trouve pas qu'il soit libre. Au moins un logiciel BSD
encapsulé dans un produit propriétaire, il n'y a aucune hypocrisie, il
est commercial et non libre, c'est parfaitement clair. La manière de
procéder pour rémunérer le programmeur est parfaitement claire, c'est de
faire des variantes commerciales. A coté de ça la version libre reste
libre, accessible et gratuite. Avec le système de la GPL, le modèle
économique pour rémunérer le programmeur et tout sauf clair.



--

Michel TALON


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talon
Vincent Bernat wrote:
Même en allant chercher les NetBSDistes, je ne vois pas qui pourrait
dire que ce n'est pas du logiciel libre. La gratuité ou non n'est
jamais entrée dans une quelconque faction du libre.


Et bien entendu, le fait que de manière avouée, les deux protagonistes
n'ont aucune intention de dévoiler le logiciel (ce qui est évidemment
une condition nécessaire pour justifier le prix) ça ne te paraît pas du
tout incompatible avec la notion de logiciel libre? Tu peux dire autant
que tu veux que la gratuité n'a jamais été mise en avant dans la
définition du libre, c'est vrai. N'empêche que tu ne peux pas arriver à
faire payer un prix conséquent (beaucoup plus que les frais normaux
de distribution) sans trouver une combine qui restreigne l'accés des
gens qui ne paient pas. Et là tu quittes l'esprit du libre.

--

Michel TALON

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Vincent Bernat
OoO Lors de la soirée naissante du jeudi 23 octobre 2003, vers 17:40,
(Michel Talon) disait:

Même en allant chercher les NetBSDistes, je ne vois pas qui pourrait
dire que ce n'est pas du logiciel libre. La gratuité ou non n'est
jamais entrée dans une quelconque faction du libre.


Et bien entendu, le fait que de manière avouée, les deux protagonistes
n'ont aucune intention de dévoiler le logiciel (ce qui est évidemment
une condition nécessaire pour justifier le prix) ça ne te paraît pas du
tout incompatible avec la notion de logiciel libre?


Non. Et ce ne sont surtout pas les BSDistes qui vont changer quelque
chose là dedans. J'avoue que je me perds un peu dans tous tes
arguments : la GPL pas plus que la BSD ne parle de gratuité ou non et
aucune des deux ne force la distribution.
--
Follow each decision as closely as possible with its associated action.
- The Elements of Programming Style (Kernighan & Plaugher)


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Vincent Bernat
OoO Lors de la soirée naissante du jeudi 23 octobre 2003, vers 17:34,
(Michel Talon) disait:

Arrivé à ce point, il reste encore un tas de possibilités, comme gratuit
ou pas gratuit, copyleft ou pas, possibilité d'utilisation commerciale
(avec du code non divulgué) ou pas etc. La GPL ajoute bien un copyleft
aux clauses ci-dessus. A mon avis, ça diminue le caractère libre,
ça ne l'augmente certainement pas, par contre on peut argumenter que
ça le garantit. Et je trouve aussi que cette définition ne parle pas
d'une chose importante, la liberté d'accés. Si le logiciel n'est pas
accessible, soit parcequ'il est tenu au secret quelque part, soit
parcequ'on ne le délivre que contre un prix prohibitif, je suis désolé,
mais je ne trouve pas qu'il soit libre. Au moins un logiciel BSD
encapsulé dans un produit propriétaire, il n'y a aucune hypocrisie, il
est commercial et non libre, c'est parfaitement clair. La manière de
procéder pour rémunérer le programmeur est parfaitement claire, c'est de
faire des variantes commerciales. A coté de ça la version libre reste
libre, accessible et gratuite. Avec le système de la GPL, le modèle
économique pour rémunérer le programmeur et tout sauf clair.


La version GPL d'un programme ensuite non diffusé reste tout aussi
libre et tout aussi gratuite qu'elle l'était. La licence BSD, encore
une fois, ne change rien à ça.

Un programmeur GPL peut aussi faire des versions commerciales et
propriétaires (tu sembles mélanger un peu les deux) s'il le
souhaite. Il doit simplement respecter les désirata de ceux qui ont
écrit le code qu'il utilise.

Je trouve amusant que tu snippes à toute occasion la demande de donner
_ta_ définition du libre (qui pour le moment est incompatible avec la
licence BSD, de ce que l'on arrive à tirer des bribes de
renseignements que tu donnes).
--
panic("floppy: Port bolixed.");
2.2.16 /usr/src/linux/include/asm-sparc/floppy.h

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Richard Delorme

« Free software [...] refers to freedom, for the users of the software:

* The freedom to run the program, for any purpose (freedom 0).

* The freedom to study how the program works, and adapt it to your needs
(freedom 1). Access to the source code is a precondition for this.

* The freedom to redistribute copies so you can help your neighbor
(freedom 2).

* The freedom to improve the program, and release your improvements to
the public, so that the whole community benefits (freedom 3). Access
to the source code is a precondition for this.

A program is free software if users have all of these freedoms. »


Si on est pointilleux, je pense que la GPL faillit à respecter le point 4
(freedom 3), c'est à dire aider à améliorer des programmes libres et en
faire bénéficier les autres. Par exemple, on ne peut pas utiliser readline
pour améliorer gnuplot, et redistribuer l'ensemble.

--
Richard

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Thomas Nemeth
Le ven 24 oct 2003 à 02:34, Michel Talon a tapoté :
| Nicolas George wrote:
| >
| > <URL: http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html >
| > Il n'y a pas _du tout_ de clause virale là-dedans.
|
| Oui, d'accord, ce que tu me dis là c'est la définition de "free
| software" avec ou sans copyleft. Je n'ai aucune objection contre tous
| ces énoncés. Je trouve génial qu'on ait la liberté de publier les
| améliorations. Je ne trouve pas du tout génial qu'on soit obligé de le
| faire.

Obligé ?
C'est pas la moquette que tu as fumé, mais tous les tissus de ton
logement !
Tu n'es obligé de distribuer des modifications _qu'en même temps_
que le logiciel. Ce qui n'arrive pas si tu ne le distribues pas.

D'un autre côté, si tu modifies un LL et que tu le distribues, je
ne vois pas ce qu'il y a d'outrageant dans le fait de renvoyer
l'ascenseur...


Thomas
--
Ta mère son password c'est "toto".
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george
Richard Delorme , dans le message
<3f98d211$0$6980$, a écrit :
Si on est pointilleux, je pense que la GPL faillit à respecter le point 4
(freedom 3), c'est à dire aider à améliorer des programmes libres et en
faire bénéficier les autres. Par exemple, on ne peut pas utiliser readline
pour améliorer gnuplot, et redistribuer l'ensemble.


Ça serait recevable, mais la licence de gnuplot dit « but not the right
to distribute the complete modified source code.». Dong gnuplot échoue
déjà tout seul pour la « liberté 3 », il n'a pas besoin de la GPL pour
l'aider.

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george
Michel Talon, dans le message <bn9s2h$k4f$, a
écrit :
Oui, d'accord, ce que tu me dis là c'est la définition de "free
software" avec ou sans copyleft.


Ben oui, c'est ce dont on parle depuis le début.

Je n'ai aucune objection contre tous
ces énoncés.

Arrivé à ce point, il reste encore un tas de possibilités, comme
[blablabla]


Mais ce n'est pas ça la question. Oui, il reste des possibilités :
l'obligation d'avoir les noms des auteurs sur la boîte, l'obligation de
parler du soft quand on fait de la pub pour quelque chose qui le
contient, l'obligation de le vendre dans une boîte rouge et pas bleue.
Mais ce n'est pas la question.

La question, c'est : un logiciel dont la licence vérifie ces quatre
critères, pour toi, est-il libre OUI ou NON ?

Et si non, quels autres critères emploies-tu ?