Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un texte de SCO
relatif au fait qu'il peut révoquer les licences Unix de SGI et
IBM:
http://www.theregister.co.uk/content/4/33326.html
You can.t take code based on a license you signed, change it a little
and then give it away for free (as in the case of XFS from SGI). If SCO
allowed companies to contribute derivative UNIX code to Linux and give
it away for free, it would destroy the value of all other versions of
UNIX, including SCO.s own, not to mention the versions of UNIX made by
SUN, HP, IBM, SGI, Sequent, Hitachi, Fujitsu, Siemens, and every other
one of the 6,000 other licensees. Why would SCO not have such a
provision in their licenses? This line of thinking is absolutely
ludicrous.
Je pense que vous pouvez voir là clairement que SCO prétend que XFS
est dérivé de Unix et donc lui appartient purement et simplement.
Voilà où mènent les idées absurdes de Stallmann et de la FSF, comme
je me tue à le dire. La clause virale n'est rien d'autre qu'une forme de
vol du travail d'autrui.
J'ai le droit de graver des CD avec ce programme et de les vendre. Sur ces CD, j'ai le droit de mettre gnu-readline.tar.gz téléchargé sur ftp.gnu.org, parce que la licence de GNU readline, la GPL, m'autorise à redistribuer des versions non-modifiées, y compris sur le même support que des trucs complètement propriétaires.
Quelqu'un qui aurait acheté un tel CD a le droit, pour son usage personnel, de compiler le GNU readline qu'il y trouve, puis d'essayer de compiler mon programme. Il constatera alors que le processus de compilation a trouvé GNU readline et l'a liée à mon programme. Il obtiendra alors un binaire qui marche et qu'il pourra utiliser. Lui, tout seul.
Nicolas,
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire. Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif. Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
C'est évidemment avec cet argument que SCO prétend que JFS, XFS, etc. sont des dérivés d'Unix. A vrai dire leur argument tombe à plat puisqu'on peut se servir de JFS, XFS autrement, en les liant à Linux. C'est bien pourquoi dans l'article de SCO que j'ai cité il est dit que SCO ne peut pas admettre que XFS ait subi des modifications mineures (pour qu'il fonctionne sous Linux) et puisse alors ne plus être considéré comme dérivé et donc susceptible d'être mis sous GPL. C'est un argument qui à mon avis ne vaut rien, mais il est intéressant de voir comment les juges vont le voir.
--
Michel TALON
Nicolas George <george@clipper.ens.fr> wrote:
J'ai le droit de graver des CD avec ce programme et de les vendre. Sur
ces CD, j'ai le droit de mettre gnu-readline.tar.gz téléchargé sur
ftp.gnu.org, parce que la licence de GNU readline, la GPL, m'autorise à
redistribuer des versions non-modifiées, y compris sur le même support
que des trucs complètement propriétaires.
Quelqu'un qui aurait acheté un tel CD a le droit, pour son usage
personnel, de compiler le GNU readline qu'il y trouve, puis d'essayer de
compiler mon programme. Il constatera alors que le processus de
compilation a trouvé GNU readline et l'a liée à mon programme. Il
obtiendra alors un binaire qui marche et qu'il pourra utiliser. Lui,
tout seul.
Nicolas,
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est
précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire.
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord.
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant
les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle
prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne
fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à
readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un
programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des
fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit
d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
C'est évidemment avec cet argument que SCO prétend que JFS, XFS, etc.
sont des dérivés d'Unix. A vrai dire leur argument tombe à plat
puisqu'on peut se servir de JFS, XFS autrement, en les liant à Linux.
C'est bien pourquoi dans l'article de SCO que j'ai cité il est dit
que SCO ne peut pas admettre que XFS ait subi des modifications mineures
(pour qu'il fonctionne sous Linux) et puisse alors ne plus être
considéré comme dérivé et donc susceptible d'être mis sous GPL.
C'est un argument qui à mon avis ne vaut rien, mais il est intéressant
de voir comment les juges vont le voir.
J'ai le droit de graver des CD avec ce programme et de les vendre. Sur ces CD, j'ai le droit de mettre gnu-readline.tar.gz téléchargé sur ftp.gnu.org, parce que la licence de GNU readline, la GPL, m'autorise à redistribuer des versions non-modifiées, y compris sur le même support que des trucs complètement propriétaires.
Quelqu'un qui aurait acheté un tel CD a le droit, pour son usage personnel, de compiler le GNU readline qu'il y trouve, puis d'essayer de compiler mon programme. Il constatera alors que le processus de compilation a trouvé GNU readline et l'a liée à mon programme. Il obtiendra alors un binaire qui marche et qu'il pourra utiliser. Lui, tout seul.
Nicolas,
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire. Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif. Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
C'est évidemment avec cet argument que SCO prétend que JFS, XFS, etc. sont des dérivés d'Unix. A vrai dire leur argument tombe à plat puisqu'on peut se servir de JFS, XFS autrement, en les liant à Linux. C'est bien pourquoi dans l'article de SCO que j'ai cité il est dit que SCO ne peut pas admettre que XFS ait subi des modifications mineures (pour qu'il fonctionne sous Linux) et puisse alors ne plus être considéré comme dérivé et donc susceptible d'être mis sous GPL. C'est un argument qui à mon avis ne vaut rien, mais il est intéressant de voir comment les juges vont le voir.
--
Michel TALON
talon
Emmanuel Florac wrote:
Dans article <bmhehg$1ivr$, disait...
Note la différence avec les développeurs Windows qui utilisent les librairies Microsoft sans craindre de se prendre un procés, et qui, écrivant un programme pour Win32, le voient tourner de WIN98 à WinXP d'un coup.
Tu serais pas en train d'essayer de provoquer un troll baveux, là??? Ah, comme ils sont heureux les dév sous windows!
Si je cherche le troll, c'est évident. N'empêche que je suis assez scié que de gros machins comme Mozilla, OpenOffice, etc. existent en une seule version, qui fonctionne parfaitement bien et tourne sans modification de Win98 à WinXP, là où sur une machine Linux il te faut une version différente pour chaque distro, chaque révision de distro, sans parler des *BSD etc. Je vois quand même là un certain avantage à la standardisation et la préservation des APIs. C'est plus facile de trouver un truc qui marche sous cygwin par les temps qui courent que sous Debian.
--
Michel TALON
Emmanuel Florac <eflorac@verisign.com> wrote:
Dans article <bmhehg$1ivr$1@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
talon@lpthe.jussieu.fr disait...
Note la différence avec les développeurs
Windows qui utilisent les librairies Microsoft sans craindre de se
prendre un procés, et qui, écrivant un programme pour Win32, le voient
tourner de WIN98 à WinXP d'un coup.
Tu serais pas en train d'essayer de provoquer un troll baveux, là??? Ah,
comme ils sont heureux les dév sous windows!
Si je cherche le troll, c'est évident. N'empêche que je suis assez scié
que de gros machins comme Mozilla, OpenOffice, etc. existent en une seule
version, qui fonctionne parfaitement bien et tourne sans modification
de Win98 à WinXP, là où sur une machine Linux il te faut une version
différente pour chaque distro, chaque révision de distro, sans
parler des *BSD etc. Je vois quand même là un certain avantage à la
standardisation et la préservation des APIs. C'est plus facile de
trouver un truc qui marche sous cygwin par les temps qui courent que
sous Debian.
Note la différence avec les développeurs Windows qui utilisent les librairies Microsoft sans craindre de se prendre un procés, et qui, écrivant un programme pour Win32, le voient tourner de WIN98 à WinXP d'un coup.
Tu serais pas en train d'essayer de provoquer un troll baveux, là??? Ah, comme ils sont heureux les dév sous windows!
Si je cherche le troll, c'est évident. N'empêche que je suis assez scié que de gros machins comme Mozilla, OpenOffice, etc. existent en une seule version, qui fonctionne parfaitement bien et tourne sans modification de Win98 à WinXP, là où sur une machine Linux il te faut une version différente pour chaque distro, chaque révision de distro, sans parler des *BSD etc. Je vois quand même là un certain avantage à la standardisation et la préservation des APIs. C'est plus facile de trouver un truc qui marche sous cygwin par les temps qui courent que sous Debian.
--
Michel TALON
george
Michel Talon, dans le message <bmhls9$1j8s$, a écrit :
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord.
Il y a un certain nombre de programmes qui sont dans ce cas. L'exemple qui me vient à l'esprit immédiatement est gnuplot, qui contrairement à ce qu'indique son nom, n'est pas sous GPL. Les paquets binaires gnuplot sont compilés avec une bibal d'édition de ligne foireuse, mais il est possible de le recompiler avec readline.
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Là nous sommes d'accord. Ça voudrait dire que mon programme est supposé marcher alors qu'ils ne fournissent aucune garantie sur les leurs. De toutes façons, la loi sur la propriété intellectuelle ne sait pas ce que c'est qu'un programme qui marche.
Ceci dit, j'aimerais bien voir la manière dont ils formulent leurs déclarations.
Michel Talon, dans le message <bmhls9$1j8s$1@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord.
Il y a un certain nombre de programmes qui sont dans ce cas. L'exemple
qui me vient à l'esprit immédiatement est gnuplot, qui contrairement à
ce qu'indique son nom, n'est pas sous GPL. Les paquets binaires gnuplot
sont compilés avec une bibal d'édition de ligne foireuse, mais il est
possible de le recompiler avec readline.
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant
les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle
prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne
fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à
readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Là nous sommes d'accord. Ça voudrait dire que mon programme est supposé
marcher alors qu'ils ne fournissent aucune garantie sur les leurs. De
toutes façons, la loi sur la propriété intellectuelle ne sait pas ce que
c'est qu'un programme qui marche.
Ceci dit, j'aimerais bien voir la manière dont ils formulent leurs
déclarations.
Michel Talon, dans le message <bmhls9$1j8s$, a écrit :
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord.
Il y a un certain nombre de programmes qui sont dans ce cas. L'exemple qui me vient à l'esprit immédiatement est gnuplot, qui contrairement à ce qu'indique son nom, n'est pas sous GPL. Les paquets binaires gnuplot sont compilés avec une bibal d'édition de ligne foireuse, mais il est possible de le recompiler avec readline.
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Là nous sommes d'accord. Ça voudrait dire que mon programme est supposé marcher alors qu'ils ne fournissent aucune garantie sur les leurs. De toutes façons, la loi sur la propriété intellectuelle ne sait pas ce que c'est qu'un programme qui marche.
Ceci dit, j'aimerais bien voir la manière dont ils formulent leurs déclarations.
Emmanuel Florac
Dans article <bmhm5b$1j8s$, disait...
là où sur une machine Linux il te faut une version différente pour chaque distro, chaque révision de distro ...
Faitexcuse, mais j'utilise par habitude les binaires officiels d'OpenOffice.org, ou Mozilla.org, sur slackware, Redhat et Debian, et ils marchent très bien. Les paquetages Debian, par contre... disons que ça dépend des fois. C'est le prix à payer pour la grande simplicité d'installation.
-- Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
Dans article <bmhm5b$1j8s$2@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
talon@lpthe.jussieu.fr disait...
là où sur une machine Linux il te faut une version
différente pour chaque distro, chaque révision de distro
...
Faitexcuse, mais j'utilise par habitude les binaires officiels
d'OpenOffice.org, ou Mozilla.org, sur slackware, Redhat et Debian, et ils
marchent très bien. Les paquetages Debian, par contre... disons que ça
dépend des fois. C'est le prix à payer pour la grande simplicité
d'installation.
--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
là où sur une machine Linux il te faut une version différente pour chaque distro, chaque révision de distro ...
Faitexcuse, mais j'utilise par habitude les binaires officiels d'OpenOffice.org, ou Mozilla.org, sur slackware, Redhat et Debian, et ils marchent très bien. Les paquetages Debian, par contre... disons que ça dépend des fois. C'est le prix à payer pour la grande simplicité d'installation.
-- Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?
gutkneco+news
Nicolas George wrote:
Michel Talon, dans le message <bmhls9$1j8s$,
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. [...]
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Là nous sommes d'accord. Ça voudrait dire que mon programme est supposé marcher alors qu'ils ne fournissent aucune garantie sur les leurs. De toutes façons, la loi sur la propriété intellectuelle ne sait pas ce que c'est qu'un programme qui marche.
D'autant que le cas décrit par Michel s'est déjà posé avec RIPEM et l'utilisation de l'API de gmp.
La FAQ de la FSF est dangereusement floue sur ce point: "if the semantics of the communication are intimate enough, exchanging complex internal data structures, that too could be a basis to consider the two parts as combined into a larger program"
Ma lecture défensive de la chose est que l'usage nécessaire d'une API implémentée uniquement par un programme GPL peut complètement qualifiée de "exchanging complex internal data structures". D'autres peuvent en avoir une lecture différente, mais je ne parierai à titre personnel jamais sur une lecture contraire. La lecture usuelle est de parler de link, mais une notion de dépendance stricte entre deux parties serait sans doute plus juste (et plus vaste, et plus dangereuse).
Ol. -- Olivier Gutknecht
Nicolas George <george@clipper.ens.fr> wrote:
Michel Talon, dans le message <bmhls9$1j8s$1@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord.
[...]
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant
les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle
prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne
fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à
readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Là nous sommes d'accord. Ça voudrait dire que mon programme est supposé
marcher alors qu'ils ne fournissent aucune garantie sur les leurs. De
toutes façons, la loi sur la propriété intellectuelle ne sait pas ce que
c'est qu'un programme qui marche.
D'autant que le cas décrit par Michel s'est déjà posé avec RIPEM et
l'utilisation de l'API de gmp.
La FAQ de la FSF est dangereusement floue sur ce point: "if the
semantics of the communication are intimate enough, exchanging complex
internal data structures, that too could be a basis to consider the two
parts as combined into a larger program"
Ma lecture défensive de la chose est que l'usage nécessaire d'une API
implémentée uniquement par un programme GPL peut complètement qualifiée
de "exchanging complex internal data structures". D'autres peuvent en
avoir une lecture différente, mais je ne parierai à titre personnel
jamais sur une lecture contraire. La lecture usuelle est de parler de
link, mais une notion de dépendance stricte entre deux parties serait
sans doute plus juste (et plus vaste, et plus dangereuse).
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. [...]
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Là nous sommes d'accord. Ça voudrait dire que mon programme est supposé marcher alors qu'ils ne fournissent aucune garantie sur les leurs. De toutes façons, la loi sur la propriété intellectuelle ne sait pas ce que c'est qu'un programme qui marche.
D'autant que le cas décrit par Michel s'est déjà posé avec RIPEM et l'utilisation de l'API de gmp.
La FAQ de la FSF est dangereusement floue sur ce point: "if the semantics of the communication are intimate enough, exchanging complex internal data structures, that too could be a basis to consider the two parts as combined into a larger program"
Ma lecture défensive de la chose est que l'usage nécessaire d'une API implémentée uniquement par un programme GPL peut complètement qualifiée de "exchanging complex internal data structures". D'autres peuvent en avoir une lecture différente, mais je ne parierai à titre personnel jamais sur une lecture contraire. La lecture usuelle est de parler de link, mais une notion de dépendance stricte entre deux parties serait sans doute plus juste (et plus vaste, et plus dangereuse).
Ol. -- Olivier Gutknecht
Stephane TOUGARD
Michel Talon wrote:
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire. Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif. Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
Ben si ton programme s'appuie sur un programme GPL et sur un programme GPL seulement, qu'il ne peut ABSOLUMENT pas fonctionner sans et qu'aucun autre programme ne peut remplacer ce programme (ou librairie), il n'est pas malhonnete de parler de travail derive.
-- Stephane TOUGARD
Unix et programmation - http://www.unices.org Stations Unix en occasions. - http://yellow.epernon.net
Michel Talon wrote:
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est
précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire.
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord.
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant
les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle
prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne
fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à
readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un
programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des
fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit
d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
Ben si ton programme s'appuie sur un programme GPL et sur un programme
GPL seulement, qu'il ne peut ABSOLUMENT pas fonctionner sans et
qu'aucun autre programme ne peut remplacer ce programme (ou librairie),
il n'est pas malhonnete de parler de travail derive.
--
Stephane TOUGARD
Unix et programmation - http://www.unices.org
Stations Unix en occasions. - http://yellow.epernon.net
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire. Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif. Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
Ben si ton programme s'appuie sur un programme GPL et sur un programme GPL seulement, qu'il ne peut ABSOLUMENT pas fonctionner sans et qu'aucun autre programme ne peut remplacer ce programme (ou librairie), il n'est pas malhonnete de parler de travail derive.
-- Stephane TOUGARD
Unix et programmation - http://www.unices.org Stations Unix en occasions. - http://yellow.epernon.net
Manuel Guesdon
On Tue, 14 Oct 2003 19:13:40 +0000, Nicolas George wrote:
Richard Delorme , dans le message <3f8c4657$0$15437$, a écrit :
Non, ils l'ont parfaitement compris. C'est toi qui n'a pas compris l'aspect viral de la GPL.
Manque de bol, tout tend à prouver que c'est toi qui n'as pas compris. Donc je vais t'expliquer. Prenons le cas de readline, et supposons, pour simplifier, qu'elle exporte une unique fonction, dont le prototype serait :
Deja on voit l'esprit, quand meme. Le but est d'utiliser ce qu'a ecrit quelqu'un d'autre sans respecter sa volonté (license).
Mais ce binaire contient d code qui appartient à la FSF, et pas seulement du code qui m'appartient. Et donc pour vendre un CD avec ce binaire, il me faut l'autorisation de la FSF. Et, par le biais de la formulation de la GPL, la FSF m'a fait savoir qu'elle me refusait cette autorisation si je ne distribuais pas également mon programme sous GPL.
Ca me semble normal: utilise autre chose que readline et tu n'auras pas ce probleme. Point. Pourquoi vouloir utiliser ce programme alors qu'il a une license aussi "naze" ?
Manuel
On Tue, 14 Oct 2003 19:13:40 +0000, Nicolas George wrote:
Richard Delorme , dans le message
<3f8c4657$0$15437$7a628cd7@news.club-internet.fr>, a écrit :
Non, ils l'ont parfaitement compris. C'est toi qui n'a pas compris l'aspect
viral de la GPL.
Manque de bol, tout tend à prouver que c'est toi qui n'as pas compris.
Donc je vais t'expliquer. Prenons le cas de readline, et supposons, pour
simplifier, qu'elle exporte une unique fonction, dont le prototype
serait :
Deja on voit l'esprit, quand meme. Le but est d'utiliser ce qu'a ecrit
quelqu'un d'autre sans respecter sa volonté (license).
Mais ce binaire contient d
code qui appartient à la FSF, et pas seulement du code qui m'appartient.
Et donc pour vendre un CD avec ce binaire, il me faut l'autorisation de
la FSF. Et, par le biais de la formulation de la GPL, la FSF m'a fait
savoir qu'elle me refusait cette autorisation si je ne distribuais pas
également mon programme sous GPL.
Ca me semble normal: utilise autre chose que readline et tu n'auras pas ce
probleme. Point. Pourquoi vouloir utiliser ce programme alors qu'il a
une license aussi "naze" ?
On Tue, 14 Oct 2003 19:13:40 +0000, Nicolas George wrote:
Richard Delorme , dans le message <3f8c4657$0$15437$, a écrit :
Non, ils l'ont parfaitement compris. C'est toi qui n'a pas compris l'aspect viral de la GPL.
Manque de bol, tout tend à prouver que c'est toi qui n'as pas compris. Donc je vais t'expliquer. Prenons le cas de readline, et supposons, pour simplifier, qu'elle exporte une unique fonction, dont le prototype serait :
Deja on voit l'esprit, quand meme. Le but est d'utiliser ce qu'a ecrit quelqu'un d'autre sans respecter sa volonté (license).
Mais ce binaire contient d code qui appartient à la FSF, et pas seulement du code qui m'appartient. Et donc pour vendre un CD avec ce binaire, il me faut l'autorisation de la FSF. Et, par le biais de la formulation de la GPL, la FSF m'a fait savoir qu'elle me refusait cette autorisation si je ne distribuais pas également mon programme sous GPL.
Ca me semble normal: utilise autre chose que readline et tu n'auras pas ce probleme. Point. Pourquoi vouloir utiliser ce programme alors qu'il a une license aussi "naze" ?
Manuel
talon
Stephane TOUGARD wrote:
Michel Talon wrote:
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire. Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif. Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
Ben si ton programme s'appuie sur un programme GPL et sur un programme GPL seulement, qu'il ne peut ABSOLUMENT pas fonctionner sans et qu'aucun autre programme ne peut remplacer ce programme (ou librairie), il n'est pas malhonnete de parler de travail derive.
Ben, le jour où tu souhaiteras gagner ta vie avec du software écrit de ta plume et s'appuyant sur du libre, tu réfléchiras une fois de plus à cette question, et tu te feras peut être à l'idée que la licence BSD est beaucoup mieux que la licence GPL. On n'a encore jamais vu les Régents de l'université de Californie courir derrière les programmeurs avec une assignation. Evidemment tant que tu vends du hardware avec le software comme commodité, le GPL te va trés bien. C'est exactement la position de HP, IBM, etc. qui sont d'abord et avant tout des marchands de hardware.
--
Michel TALON
Stephane TOUGARD <stephane@unices.org> wrote:
Michel Talon wrote:
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est
précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire.
Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord.
Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant
les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle
prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne
fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à
readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif.
Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un
programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des
fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit
d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
Ben si ton programme s'appuie sur un programme GPL et sur un programme
GPL seulement, qu'il ne peut ABSOLUMENT pas fonctionner sans et
qu'aucun autre programme ne peut remplacer ce programme (ou librairie),
il n'est pas malhonnete de parler de travail derive.
Ben, le jour où tu souhaiteras gagner ta vie avec du software écrit de
ta plume et s'appuyant sur du libre, tu réfléchiras une fois de plus à
cette question, et tu te feras peut être à l'idée que la licence BSD est
beaucoup mieux que la licence GPL. On n'a encore jamais vu les Régents
de l'université de Californie courir derrière les programmeurs avec une
assignation. Evidemment tant que tu vends du hardware avec le software
comme commodité, le GPL te va trés bien. C'est exactement la position
de HP, IBM, etc. qui sont d'abord et avant tout des marchands de
hardware.
enfin! Cette manoeuvre que tu dis avoir le droit de faire, c'est précisément celle que moi aussi je trouve légitime de faire. Malheureusement, je ne crois sincèrement pas que la FSF serait d'accord. Dans l'hypothèse où il n'existerait aucun autre programme implémentant les fonctionnalités de readline (ce qui n'est plus le cas), elle prétendrait que mon programme est dérivé de readline car il ne fonctionne pas sans readline, même si je le distribue non lié à readline. Voilà quel est le point précis que je trouve abusif. Le simple fait d'avoir une liaison virtuellement possible avec un programme GPL et de ne pouvoir établir la possibilité d'avoir des fonctionnalités équivalentes avec un autre programme, suffit d'aprés les juristes de la FSF à établir une dérivation.
Ben si ton programme s'appuie sur un programme GPL et sur un programme GPL seulement, qu'il ne peut ABSOLUMENT pas fonctionner sans et qu'aucun autre programme ne peut remplacer ce programme (ou librairie), il n'est pas malhonnete de parler de travail derive.
Ben, le jour où tu souhaiteras gagner ta vie avec du software écrit de ta plume et s'appuyant sur du libre, tu réfléchiras une fois de plus à cette question, et tu te feras peut être à l'idée que la licence BSD est beaucoup mieux que la licence GPL. On n'a encore jamais vu les Régents de l'université de Californie courir derrière les programmeurs avec une assignation. Evidemment tant que tu vends du hardware avec le software comme commodité, le GPL te va trés bien. C'est exactement la position de HP, IBM, etc. qui sont d'abord et avant tout des marchands de hardware.
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Michel TALON
george
Michel Talon, dans le message <bmiuve$23jt$, a écrit :
Ben, le jour où tu souhaiteras gagner ta vie avec du software écrit de ta plume et s'appuyant sur du libre, tu réfléchiras une fois de plus à cette question, et tu te feras peut être à l'idée que la licence BSD est beaucoup mieux que la licence GPL.
Note que c'est précisément le but de la GPL de faire chier ceux qui font du propriétaire, hein. Tu n'as pas fait la découverte du siècle, là.
Michel Talon, dans le message <bmiuve$23jt$3@asmodee.lpthe.jussieu.fr>,
a écrit :
Ben, le jour où tu souhaiteras gagner ta vie avec du software écrit de
ta plume et s'appuyant sur du libre, tu réfléchiras une fois de plus à
cette question, et tu te feras peut être à l'idée que la licence BSD est
beaucoup mieux que la licence GPL.
Note que c'est précisément le but de la GPL de faire chier ceux qui font
du propriétaire, hein. Tu n'as pas fait la découverte du siècle, là.
Michel Talon, dans le message <bmiuve$23jt$, a écrit :
Ben, le jour où tu souhaiteras gagner ta vie avec du software écrit de ta plume et s'appuyant sur du libre, tu réfléchiras une fois de plus à cette question, et tu te feras peut être à l'idée que la licence BSD est beaucoup mieux que la licence GPL.
Note que c'est précisément le but de la GPL de faire chier ceux qui font du propriétaire, hein. Tu n'as pas fait la découverte du siècle, là.
george
"Manuel Guesdon" , dans le message , a écrit :
Deja on voit l'esprit, quand meme. Le but est d'utiliser ce qu'a ecrit quelqu'un d'autre sans respecter sa volonté (license).
Et tu veux en venir où ?
Ca me semble normal: utilise autre chose que readline et tu n'auras pas ce probleme. Point. Pourquoi vouloir utiliser ce programme alors qu'il a une license aussi "naze" ?
Parce qu'il est meilleur que les autres de fonction similaire.
"Manuel Guesdon" , dans le message
<pan.2003.10.15.07.33.37.205244@oxymium.net>, a écrit :
Deja on voit l'esprit, quand meme. Le but est d'utiliser ce qu'a ecrit
quelqu'un d'autre sans respecter sa volonté (license).
Et tu veux en venir où ?
Ca me semble normal: utilise autre chose que readline et tu n'auras pas ce
probleme. Point. Pourquoi vouloir utiliser ce programme alors qu'il a
une license aussi "naze" ?
Parce qu'il est meilleur que les autres de fonction similaire.
Deja on voit l'esprit, quand meme. Le but est d'utiliser ce qu'a ecrit quelqu'un d'autre sans respecter sa volonté (license).
Et tu veux en venir où ?
Ca me semble normal: utilise autre chose que readline et tu n'auras pas ce probleme. Point. Pourquoi vouloir utiliser ce programme alors qu'il a une license aussi "naze" ?
Parce qu'il est meilleur que les autres de fonction similaire.