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Est-ce ue violation de la GPL?

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Patrice
Bonjour tout le monde,

un quidam distribue depuis l'an 2000 un logiciel open-source sous licence
GPL et gratuite. Ce logiciel est pas mal, mais souffre de quelques bugs,
d'un certain manque de fonctionnalités et surtout d'un sérieux manque de
stabilité. Puis le quidam décide, un jour, de fonder une société et de
développer la suite de ce logiciel sous la forme d'une version "pro";
celle-ci , beaucoup plus aboutie et beaucoup plus stable que la précédente,
n'est plus distribuée sous licence GPL (seuls les binaires sont distribués
pour différentes plateformes, dont linux) et devient payante. Est-ce une
violation de la licence GPL?

Corollaire à ma question: est-ce que le quidam (ou la société) peut diffuser
les codes source du logiciel à titre gratuit et sous licence GPL, alors
qu'il distribue les binaires à titre payant (et donc pas GPL)?

Merci d'avance de vos réponses et bonne soirée,

PC

--
"Avec internet, on peut faire n'importe quoi. On peut empêcher ces sites
d'être utilisables en France. Ils le font bien en Chine". (Benoît, Kyo)

10 réponses

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talon
Yliur wrote:
ptilou writes:

'Lut,

La FSF, n'est pas tout dans le LL !


Certes, mais la propagande entretenue par les zélotes de la fsf tend à
essayer de faire croire le contraire.



Bon, au risque de vexer encore du monde, c'est la FSF qui a défini le
concept de logiciel libre.


C'est du délire! qu'est-ce qui donne le droit à la FSF de *définir* le
logiciel libre? C'est exactement ce qu'on lui reproche, de redéfinir le
sens d'un mot dont le sens usuel est prfaitement clair, et qui n'a
*rien* à voir avec le sens que lui donne la FSF.

Donc effectivement j'utilise cette définition.
ce n'est pas la peine de me traiter de fanatique de la FSF, un logiciel
libre est défini par les libertés qu'il offre à l'utilisateur.


Rien ne te permet de dire ça, c'est une pétition de principe et c'est la
propagande de la FSF. On peut à aussi juste titre dire qu'un logiciel
libre est défini par les libertés qu'il donne au développeur, en
particulier la liberté de faire du copier-collé sans se retrouvé pieds
et poings liés. Et dans ce cas c'est une définition style MIT, BSD, etc.
qui convient.

Et j'ai
déjà fait remarquer que ça dépendait de la définition qu'on donnait d'un
logiciel libre.
Si un logiciel permet de réutiliser son code, c'est un logiciel *ouvert*,
déjà éloigné d'un logiciel vraiment propriétaire, mais qui ne fournit pas
autant de garanties aux utilisateurs


Il fournit *exactement* les mêmes libertés à l'utilisateur, la liberté
d'en faire ce qu'il veut. Le fait qu'un développeur puisse le
copier-coller dans un logiciel fermé n'entrave en rien la liberté de
l'utilisateur de faire ce qu'il veut de la copie libre qu'il a.
Autrement dit le fait qu'on puisse faire des développements fermés d'un
logiciel libre ne change pas en quoi que ce soit la liberté du logiciel
original. Ce qui veut dire que ce que demande la FSF a bien un caractère
viral, *obliger* le développeur des extensions d'un logiciel libre à
les laisser libres. Je suis désolé, mais je ne vois pas par quelle
torture de l'esprit on peut relier une telle contrainte à la notion de
liberté.

(et au reste du monde, c'est pour ça
qu'un logiciel est libre : parce qu'il offre des libertés aux individus).


Non il en retire de très considérables aux développeurs, essentiellement
il les condamne à ne pas gagner leur vie. Et il donne de soit disant
libertés à l'utilisateur final, dont celui-ci n'a dans la plupart des
cas absolument rien à faire (s'il en avait à faire il serait
développeur, et dans ce cas il se retrouverait bien plus avec une
absence de liberté qu'une liberté). Bref cette définition de la FSF est
contraire à la définition usuelle du mot, et contraire à l'intérêt de la
plupart des acteurs.


--

Michel TALON



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Nicolas S.

La manière dont la fsf aborde les licences est politique, RMS ne s'en
est jamais caché.


Dans le sens où elle doit garantir des libertés préalablement annoncées
à chaque utilisateur, oui. Mais ça s'arrête là.

La façon dont Microsoft aborde les licences est politique.
La façon dont Apache aborde les licences est politique.
La façon dont Berkeley aborde les licences est politique.
La façon dont X11 aborde les licences est politique.
...

S'intérroger sur la licence à adopter ou sur un de ses termes, opter
pour une licence plutôt qu'une autre, etc., sont des actes politiques
aussi.

L'utilisation défensive


?

le but avouer est la
mise au ban d'un grand satan...


Non. Le but avoué est de garantir les mêmes libertés à chaque
utilisateur destinataire du logiciel.
C'est le seul objectif de la FSF.

Les dénonciations que tu pointes du doigt sont des mises en garde. Le
but est de rappeler que le logiciel peut être autre chose.

--
Nicolas S.

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Nicolas George
Michel Talon, dans le message <g26cel$1spu$,
a écrit :
sens d'un mot dont le sens usuel est prfaitement clair


Tellement clair que tu n'as toujours pas été capable d'en donner une
définition.

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Nicolas S.

C'est du délire! qu'est-ce qui donne le droit à la FSF de *définir* le
logiciel libre?


C'est RMS qui a initié le mouvement. Je ne vois pas ce qu'il y a de
choquant à ce qu'il donne /sa/ définition de /libre/.

la liberté de faire du copier-collé sans se retrouvé pieds
et poings liés. Et dans ce cas c'est une définition style MIT, BSD, etc.
qui convient.


C'est faux. Comment fait ton développeur, dans l'histoire, pour
copier/coller le bout de code qui pourrait lui servir mais dont il n'a
qu'une copie sous forme binaire ? Vive la liberté à la sauce BSD.

le fait qu'on puisse faire des développements fermés d'un
logiciel libre ne change pas en quoi que ce soit la liberté du logiciel
original.


As-tu remarqué qu'un logiciel évolue inconditionnellement ou est
condamné à mourrir ?

Je suis désolé, mais je ne vois pas par quelle
torture de l'esprit on peut relier une telle contrainte à la notion de
liberté.


Il suffit de voir plus loin que l'instant « t » où tout va bien pour
décrire la liberté de l'utilisateur et du développeur. À l'instant
« t + 1 », c'est toute ton histoire qui ne tient plus. La seule liberté
que tu risques d'avoir, c'est de (re-)développer ce qui existe déjà mais
dont tu n'as pas accès.

Non il en retire de très considérables aux développeurs, essentiellement
il les condamne à ne pas gagner leur vie.


Il serait temps d'ouvrir les yeux. Pour information, on n'est plus en
1985.

--
Nicolas S.

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Eric Masson
"Nicolas S." writes:

C'est faux. Comment fait ton développeur, dans l'histoire, pour
copier/coller le bout de code qui pourrait lui servir mais dont il n'a
qu'une copie sous forme binaire ? Vive la liberté à la sauce BSD.


Ah c'est nouveau ça, le fait qu'un code soit sous bsdl implique que son
source n'est pas disponible quand on en a besoin ?

--
C'est vrai. FreeBSD pourrait être bien s'il avait une licence
correcte.
Oh, mon troll-ô-meter vient d'exploser...

-+- OR in Guide du linuxien pervers - "Bien regler son troll-ô-meter"

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Nicolas S.

Ah c'est nouveau ça, le fait qu'un code soit sous bsdl implique que son
source n'est pas disponible quand on en a besoin ?


Parce ce que rien n'indique que le code qui intéresse le développeur soit
diffusé sous licence BSD.

--
Nicolas S.

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Eric Masson
"Nicolas S." writes:

Parce ce que rien n'indique que le code qui intéresse le développeur soit
diffusé sous licence BSD.


Si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle...

--
je n'ai jamais repondu aux AAD car je pensais qu'on pouvais pas en tant
que personne qui propose un newgroup...
-+- A in GNU : C'est quoi un groupe de discussion d'ailleurs ? -+-

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Nicolas S.

Si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle...


C'est justement cette capacité à changer de statut qui est le fond de
mon argumentation.

Je n'ai jamais dit que les sources d'un logiciel sous BSD ne sont pas
accessibles.

--
Nicolas S.

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talon
Nicolas S. wrote:

C'est du délire! qu'est-ce qui donne le droit à la FSF de *définir* le
logiciel libre?


C'est RMS qui a initié le mouvement. Je ne vois pas ce qu'il y a de
choquant à ce qu'il donne /sa/ définition de /libre/.


Point du tout. Il y a eu du logiciel "libre" bien avant RMS. Par exemple
le TeX de Knuth, et bien d'autres.


C'est faux. Comment fait ton développeur, dans l'histoire, pour
copier/coller le bout de code qui pourrait lui servir mais dont il n'a
qu'une copie sous forme binaire ? Vive la liberté à la sauce BSD.


Si les sources sont disponibles et utilisables le logiciel est libre, si
seuls des binaires sont disponibles il n'est pas libre, donc ton
objection n'a aucun sens.

« t + 1 », c'est toute ton histoire qui ne tient plus. La seule liberté
que tu risques d'avoir, c'est de (re-)développer ce qui existe déjà mais
dont tu n'as pas accès.


Où est le problème, tu utilises ce qui est libre et tu n'utilises pas ce
qui n'est pas libre, toute ton objection se résume à cette lapalissade.


Non il en retire de très considérables aux développeurs, essentiellement
il les condamne à ne pas gagner leur vie.


Il serait temps d'ouvrir les yeux. Pour information, on n'est plus en
1985.



Trouves moi beaucoup de *développeurs* (je ne parle pas de
redistributeurs, de gens qui font du service, ou de la publicité) qui
vivient du logiciel libre à la sauce GPL, et on en reparlera. RedHat est
un des rares exemples de boites qui arrivent à y gagner de l'argent, et
ce n'est pas sans faire des contorsions par rapport à la philosophie
initiale.

--

Michel TALON


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Eric Masson
"Nicolas S." writes:

C'est justement cette capacité à changer de statut qui est le fond de
mon argumentation.


Il n'y a pas de changement de statut, les sources originels sont
toujours sous bsdl et disponibles.

Les dérivés peuvent passer sous une autre license, et c'est loin d'être
un problème, bien au contraire.

--
Follow-up fmb.linux, parce que la charte de fca.emacs, redigee par mes
soins, interdit les trolls GNU Emacs/XEmacs, sur lesquels je suis le
premier a me lancer :-)
-+- JK in guide du linuxien pervers - bien configurer sa charte -+-