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Flexibilité

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talon
Un article fort intéressant, et qui défend des positions hétérodoxes
par rapport à la "pensée unique" qui règne au Monde (du coup il faut vraîment
le chercher pour le trouver ...):

http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3234,55-759022,0.html

Par exemple:
"
Vouloir flexibiliser en période de croissance molle tout en diminuant les
allocations-chômage, les déficits budgétaires et les prélèvements obligatoires
conduirait à un affaiblissement de la demande intérieure, qui aboutirait à une
baisse des anticipations de profit des entreprises sur lesquelles elles se
basent pour conduire leurs projets d'investissement. L'activité se
ralentirait, l'emploi avec, et le chômage augmenterait.
"


--

Michel TALON

10 réponses

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Antoine Leca
En news:e1r3s2$1peo$, Michel Talon va escriure:
Pour la plupart des profs la solution du problème de l'université
c'est de virer la moitié des étudiants qui n'ont rien à y faire
et donner un enseignement de qualité aux autres.


Heu, mais alors qui a voté pour l'aut'clown qui a décrété 80 % d'une classe
d'âge au niveau du baccalauréat ?

Va dire ça aux étudiants ...


Qui sont les fils de ...


Les TPE et PME c'est des boites de négriers complètement
inefficaces gérées par des minables.
<puis un peu plus loin>

Il y a tous les artisans maçons, plombiers, etc. qui
roulent sur l'or, ne savent pas où donner de la tête,
ne savent même pas comment trouver des ouvriers.


Cherchez l'erreur, sachant que artisan et TPE, c'est caïman pareil en
pratique.


et tout ce que tu voudras qui eux aussi ne sont pas à plaindre.


Franchement, une catégorie sociale qui déclare « je ne me plains pas »,
est-ce que tu y crois sérieusement une milliseconde ? Bien sûr qu'elles se
plaignent, exactement comme toi d'ailleurs. Et elles, comme toi, ont raison,
puisque c'est comme cela que l'on obtient quelque chose en pratique.


Antoine

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Jerome Lambert
En news:, Jerome Lambert va escriure:

Hum hum! Moi j'ai surtout vu des luttes d'influence et en conséquence
des cadres haut placés dirigés vers des voies de garage et payés
*grassement* à ne rien faire, vu qu'à la GRH personne ne voulait les
virer et surtout payer les indemnités pharaoniques qui allaient avec.



Il est bien évident que dans une PME, il est extrêmement facile à la
personne en charge des RH de virer le neveu du patron qui est par ailleurs
un incapable avec le second plus haut salaire de l'entreprise.
*Heureuseument* que c'est comme cela dans les PME, hein !


Dans le cas que j'évoque, c'était plutot une grosse boite (Approx. 2500
employés quand j'ai quitté)...

Par contre, racheter une camionette parce celle qu'on avait tombait en
morceaux, c'était niet...



Heu, ici c'est No es posible, mais à part cela, je ne vois pas bien la
différence (euh si, dans le public, c'est plutôt "on va essayer de
l'inscrire au prochain budget... mais c'est sans garantie, hein...


C'est bien pour cela que quand je lis certains qui affirment que le
privé ne souffrent pas des mêmes maux que le public (qui sont en fait
les maux de toute structure dès qu'elle prend du volume), je ne peux
m'empêcher de sourire.

(...)


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stephane
On 2006-04-20, Antoine Leca wrote:

Parce que tu t'acharnes sur ta lecture plutôt que d'essayer de lire ce que
j'écris. Je ne parle pas d'une politique de baisse d'impôts (pour relancer
la demande, ou type reaganomics), mais d'une politique de restrictions
budgétaires sans déficit.


Une chasse au gaspi, c'est pas tout a fait ce que j'appelle une
restriction budgetaire.

De plus, « l'austérité » ne concerne pas les ménages, en tout cas pas
directement.


Ah ? une baisse d'impot ne concerne pas directement les menages. Ah
bon.


--
http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries

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Antoine Leca
En news:444329e2$0$6659$, costaclt va escriure:
- L'entreprise cherche à maximiser son profit,


Oui.

filer beaucoup de sous à ses actionnaires.


Pas toujours. Et non ce n'est pas pareil que le précédent.
D'abord, une partie des profits de l'entreprise est réinvestie.
Ensuite, on gagne beaucoup plus en bourse avec les hausses de cours des
actions qu'avec les dividendes. Donc en fait le fric des actionnaires est
plus représentatif des estimations de cours de bourse que du profit réel.


Mais ce n'est pas dans le portefeuille du salarié
qu'elle va trouver tout ça ! C'est par le secteur marchand. Si un
salarié rapporte, l'entreprise se fait un devoir de truander d'abord
le secteur marchand. Pas le salarié. Ce serait idiot et irresponsable.


Certes. Mais au cas où le secteur marchand ne rend pas mieux, truander
*aussi* le salarié permet aussi de générer du profit. Parfois, c'est idiot
et irresponsable (quand la goutte fait déborder le vase et que le salarié
« se rebelle »). D'autre fois, c'est « rentable ».


- Un salarié sous-payé par rapport à sa valeur réelle coûte cher en
non qualité.


La notion de « valeur réelle » (du travail), c'est du marxisme (désolé). La
théorie actuelle dit plutôt qu'il faut payer le salarié selon le marché.
Et les salariés actuels semblent accepter cette loi ; et cherchent donc à
faire progresser leur valeurs sur le marché !


En fait, ce qui coûte cher en non-qualité est l'insatisfaction du salarié ;
donc une insuffisance de sa paye par rapport à sa valeur *estimée* (par
lui-même).

D'où l'intérêt potentiel d'employer des salariés ignorants. Mais comme tu le
disais auparavant, il faut d'abord générer du profit, ce qui dans la
pratique amène souvent à préférer ceux qui ne le sont pas...
Peut-être qu'il y a un processus d'apprentissage à ce niveau (de la part des
patrons) : au début, ils utilisent les "idiots" (par exemple parce que c'est
ceux qui sont les plus faciles à trouver) ; puis ils apprennent et se
mettent à chercher les "bons"... et se plaignent alors que ces derniers ne
sont pas aussi bêtes que les précédents !
Peut-être.


- Un des aspects du problème est que le coût du travail est monstrueux
en France.


Autrement dit (et en admettant silencieusement l'axiome), il faut encore
plus faire attention à bien privilégier les "bons" salariés, bien productifs
et tout cela. L'article cité en tête du fil ne dit pas autre chose dans sa
première partie.


Aumgenter un salaire peut être très onéreux et dangereux pour
des raisons liées à la politique de l'Etat. Et non à la politique de
l'entreprise.


Taratata. D'abord, la politique de l'entreprise n'est pas de faire n'importe
quoi dans l'absolu, elle se doit de tenir compte des facteurs extérieurs, et
en France l'existence de l'État est un de ces facteurs (enfin, sauf
peut-être pour M. Besanceneau).

Ensuite, augmenter un salarié peut être onéreux et dangereux aussi pour la
politique de l'entreprise. Mais dans nos pays catholiques où il est de bon
ton de cacher ces choses, il se trouve que parfois les salariés laissent
échapper des "détails", et une augmentation de l'un est un très bon moyen de
déclencher une belle pagaille parmi les salariés.


Tu croies que c'est facile de dire "non" à un type sous-payé ?


Cf. plus haut. Celui qui vient réclamer _considère_ qu'il est sous-payé ; le
jugement que le patron porte sur la demande (implicite dans ta phrase
ci-dessus) est l'appréciation du patron.
La valeur réelle dont tu parlais n'est ni l'une, ni l'autre.

À moins que tu ne définisses la valeur réelle comme étant l'estimation du
patron (dit alors « de droit divin »).


Personnellement, je préfèrais pouvoir répondre "oui"


Ce qui sûr, c'est que ce doit être plus facile de dire "oui" que "non" à un
salarié qui vient réclamer une augmentation !

Au fait, cette politique a été tentée en France (et ailleurs) pendant
plusieurs années (peut-être était-ce le sens de ton imparfait ci-dessus).
Avec comme résultat une inflation à deux chiffres. Les économistes actuels
considèrent que ce fut un « égarement ».


Les français n'ont pas trop conscience des résultats de leur
travail.


Tandis que les autres sont nettement plus objectifs.


Ils ont une mentalité de fonctionnaire.


Heu ? Le rapport ?
Je connais peu de Français « avec une mentalité de fonctionnaire » (mais
j'en connais). Par contre, depuis que je suis en province, j'ai
_l'impression_ de voir plus souvent cette mentalité.
Coïncidence ou pas, je ne travaille pas dans la fonction publique, certes.
Mais quand même.

Histoire d'éviter les erreurs, tu devrais peut-être définir ce que tu
entends par « mentalité de fonctionnaire ».


- On a affaire en ce moment, sans doute plus que jamais, à des gens
qui non seulemenet ne valent pas grand-chose, mais en plus qui ont
des plans de consommation démentiels.


Cela, c'est un autre problème, et j'ai souvent lu ces dernières demaines des
analyses de sociologues qui pointent du doigt ce phénomène : on a affaire à
une génération qui se dit que peut-être elle n'aura pas autant
d'opportunités que celle qui l'a précédée (problème des retraites, de la
pollution, fin de l'État-providence et retour à un capitalisme plus sauvage,
etc.)
D'où une propension à vouloir « la lune », tout de suite.

D'où une certaine tension dans la société.



Si encore le sur-endettement des ménages provenait de l'acquisition à
crédit de biens essentiels. Mais hélàs, ce n'est pas le cas.


Meuh non ! Regarde la structure de la consommation aux États-Unis ou au
Japon, c'est une fuite en avant à la recherche de « biens futiles » par le
biais du crédit, et c'est cela qui alimente à toute vapeur l'économie (en
tous cas la croissance, car la monnaie tourne plus).

En contrepartie, en France, tu as un marasme et une morosité, qui fait que
certains attendent une hypothétique victoire de l'équipe nationale dans un
tournoi sportif pour « relancer l'économie »...


Ce que mes vieux m'ont appris, tous prolos qu'ils soient, c'est qu'il
est toujours possible même en partant de très bas d'acquérir de la
valeur.


Ce que MES vieux m'ont appris, c'est que c'est plus _facile_ lorsque tu pars
de très bas.


Mon ouvrier de père, simple mouliste, a été sans arrêt appelé à faire
des heures sup, [...] Je ne te raconte pas le fric qu'il s'est fait.


Bin raconte un peu, justement.
Parce qu'autour de moi, j'ai des exemples de gens qui ne se sont *pas* fait
de fric avec les heures supplémentaires. « Statut cadre », parait-il (même
si en fait c'est pareil pour les techniciens), « cela fait déjà partie de la
rémunération ». Idem pour les immigrés. Fermez le ban.


Le résultat à l'heure actuelle, autour de moi, c'est que (on est en période
de vaches grasses ici), les ouvriers gagnent largement plus (en net, avec
les heures supplémentaires et autres dessous de table) que les employés et
techniciens.
Bien sûr, pour les futurs pensions c'est tout le contraire.

Avec un effet pervers derrière, c'est que les jeunes (garçons) préférent
quitter le système scolaire plus tôt pour bénéficier eux aussi de ces
bienfaits et pouvoir eux aussi rouler en BMW ; ce qui par ricochet baisse le
niveau (officiel) de qualification.


Ce n'est pas ce genre de panorama qui va rassurer les jeunes étudiants en
sciences humaines qui s'opposaient au C.P.E., à mon humble avis.


Antoine

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Antoine Leca
En news:, JKB va escriure:
Par ailleurs, le coup des 37,5 ans contre 40 ans est parfaitement
scandaleux. C'est bizarre, je n'ai pas vu manifester les gens du
privé contre cette mesure en solidarité avec ceux du public.


Pour information (je ne suis non résident) : quelle a été le résultat de
l'affaire ? Qu'est-ce qui est scandaleux, exactement ?


Je crois bien me souvenir qu'en 1993, le "public" manifestait aussi contre
la réforme, probablement parce que les agneaux sentaient l'odeur du loup.
À l'époque, on avait lu des interprétations comme quoi c'était cette
mobilisation du "public" qui avait fait que la réforme en était sortie aussi
déséquilibrée en défaveur du "privé".


Antoine

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Antoine Leca
En news:,
Emmanuel Florac va escriure:
Et des gens qui font seulement leur boulot et paient leurs charges de
bonne foi, non ?


Bin, la « personne connue de très près » par Jerome Lambert ne semble pas en
connaitre. Ce qui ne veut pas forcément dire qu'ils n'existent pas,
peut-être seulement que ce n'est pas son boulot de les recenser.

Et franchement, si cette personne est agent des impôts, je pense
qu'effectivement elle a mieux à faire que de courrir après les gens qui font
leur boulot et paient leurs charges de bonne foi...


Antoine

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Antoine Leca
En news:e1qtfa$1mnb$, Michel Talon va escriure:
[L'état] Comment il répartit ses prélèvements et ses versements
entre les actifs et les retraîtés est totalement indifférent aux gens
du privé et ne devrait les concerner en rien,


Si. Car il y a des gens qui ont des carrières mixtes, et il y a des
passerelles entre les deux mondes. Donc il faut que les conditions
d'indemnisation aient un semblant de logique entre les deux régimes.


Et regardes surtout pourquoi les caisses du privé sont dans le rouge,


Source ?

pourquoi les actifs cotisent toujours plus:


Celle-là est facile : lorsqu'on a institué la retraite par répartition,
l'âge de la retraite correspondait à celui où l'espérance de vie était d'un
an. Comme celui-ci a progressé largement, et je m'en félicite, n'en déplaise
à M. Malthus, bin faut cotiser proportionnellement plus.


Antoine

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sansflotusspam
Antoine Leca wrote:

En news:, stephane va escriure:
va rencontrer un commercant [...] dans un bled et
[...] demande lui combien d'heures il travaille par
semaine, juste pour rigoler.
Je suis d'accord avec toi sur ce point. Les commerçants ici (des patrons

de bar) font vraiment beaucoup d'heures, ils ouvrent pour l'embauche vers
6 h (sauf le dimanche), et ils sont encore ouverts vers 22 h en été.




Autre point commun avec toi, ils ont droit aux conversations dites du café
du commerce.
La différence (?), c'est que les heures de café du commerce, pour eux ce
sont des heures de travail.


Antoine


Mais c'est comme ici !

Tout ce débat se situe bien entre le Café de l'Industrie et le Bar des
Sports, sous les platanes, pastis ou kir en main (pour autres, appelez le
charmante petite serveuse) !
Oui, nous racontons tous de superbes conneries, pour le plaisir du débat, et
c'est le droit de chacun de s'y amuser.

e vaï, a qui leu !


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Antoine Leca
En news:,
Patrice Karatchentzeff va escriure:
si je plaçais de l'argent actuellement sur une valeur sure à
plusieurs dizaines d'années, je le placerai en immobilier.


Maintenant tout de suite, en France, je ne suis pas sûr que ce soit une
grande idée : on serait en période de gonflement de bulle que je ne serais
pas outre mesure surpris ; autrement dit, tu risques d'acheter en haut d'un
cycle, et cela c'est très mauvais pour la rentabilité...
Autre problème, avec l'immobilier, pour les particuliers c'est difficile de
mettre ses oufs dans plusieurs paniers ; et la pierre-papier, c'est pas du
tout la même chose, comme dirait mon notaire.

Autrement, effectivement, sur longue période en France la pierre est le
placement qui marche le mieux. Les actions ont fait de nettes progrès ces
dernières années, mais auparavant elles ont essuyé de longues années
calamiteuses (les Trente Glorieuses particulièrement).


Antoine

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Antoine Leca
En news:,
Emmanuel Florac va escriure:
Sinon l'or est actuellement au plus haut
depuis au moins 25 ans, donc ce n'est pas forcément si mal.


Bzzz. Ce *n'était* pas si mal lorsqu'il a commencé à monter (et il y a des
circonstances conjoncturelles très précises, remontée des taux d'intérêt
toussa, qui ne vont pas durer). Pour parler au présent, il faut être Madame
Soleil (et ce n'est pas mon cas).

Sinon, au plus haut depuis 25 ans, lorsque'on parle de placements à 40 ou 50
ans, vu le profil du placement or sur les dites 25 dernières années, cela
devrait plutôt d'inciter à *fuir* le dit placement, si cela ne revenait pas
à oublier l'abandon de l'étalon en 1973.


Antoine