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Flexibilité

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talon
Un article fort intéressant, et qui défend des positions hétérodoxes
par rapport à la "pensée unique" qui règne au Monde (du coup il faut vraîment
le chercher pour le trouver ...):

http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3234,55-759022,0.html

Par exemple:
"
Vouloir flexibiliser en période de croissance molle tout en diminuant les
allocations-chômage, les déficits budgétaires et les prélèvements obligatoires
conduirait à un affaiblissement de la demande intérieure, qui aboutirait à une
baisse des anticipations de profit des entreprises sur lesquelles elles se
basent pour conduire leurs projets d'investissement. L'activité se
ralentirait, l'emploi avec, et le chômage augmenterait.
"


--

Michel TALON

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talon
Antoine Leca wrote:
En news:e1r3s2$1peo$, Michel Talon va escriure:
Pour la plupart des profs la solution du problème de l'université
c'est de virer la moitié des étudiants qui n'ont rien à y faire
et donner un enseignement de qualité aux autres.


Heu, mais alors qui a voté pour l'aut'clown qui a décrété 80 % d'une classe
d'âge au niveau du baccalauréat ?


Tous les parents de France qui veulent que leur rejeton fasse le plus possible
d'étude. Même si c'est en pratique Jospin and co. qui ont promu cette
brillante idée, ça aurait pu aussi bien être Giscard ou n'importe quel
gouvernement de droite. D'ailleurs le collège unique et la réforme Haby il me
semble que c'était sous Giscard. Evidemment quand il y avait 5% de la
population qui avait un diplôme universitaire, ça assurait une bonne place,
maintenant que tout le monde en a un, ça devient équivalent au certificat
d'études de nos grands parents. C'est comme si tout le monde gagnait au loto,
le gain ne serait pas gros. Tu vois même des gens de gauche arrivent à faire
cette constatation, même s'il leur faut un gros coup de marteau sur le crane
pour comprendre. Dans un article au Monde que j'ai cité il y a quelque temps,
Allègre se plaignait que le 80% était une erreur, et découvrait à sa grande
surprise que les "jeunes qui ont le bac ne veulent plus devenir ouvriers".



Va dire ça aux étudiants ...


Qui sont les fils de ...


La classe moyenne, vu que la classe supérieure envoie rarement ses rejetons à
la fac, sauf en droit et médecine.



Les TPE et PME c'est des boites de négriers complètement
inefficaces gérées par des minables.
<puis un peu plus loin>

Il y a tous les artisans maçons, plombiers, etc. qui
roulent sur l'or, ne savent pas où donner de la tête,
ne savent même pas comment trouver des ouvriers.


Cherchez l'erreur, sachant que artisan et TPE, c'est caïman pareil en
pratique.


La solution de ton problème c'est que pour faire tourner une petite boite de
maçonnerie ou de charpente, il n'y a pas besoin de sortir de HEC. Tandis
que la PME à la française bien sentie, dont le patron est un gros beauf qui
roule en 4x4 de luxe, entretient 2 ou 3 maîtresses et paye un appontement à l'année
pour son modeste canot, tout en voulant se frotter au beau monde de son coin,
ce n'est pas du tout pareil.


--

Michel TALON


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talon
Antoine Leca wrote:
En news:e1qtfa$1mnb$, Michel Talon va escriure:
[L'état] Comment il répartit ses prélèvements et ses versements
entre les actifs et les retraîtés est totalement indifférent aux gens
du privé et ne devrait les concerner en rien,


Si. Car il y a des gens qui ont des carrières mixtes, et il y a des
passerelles entre les deux mondes. Donc il faut que les conditions
d'indemnisation aient un semblant de logique entre les deux régimes.



Sur ce point tu as raison.

--

Michel TALON


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Antoine Leca
En news:e1t2fn$2fgj$, Michel Talon va escriure:
Le seul intérêt de la capitalisation c'est que ça permet à un
tas d'intermédiares de s'en foutre plein les fouilles,
sinon de partir avec le magot.


D'un autre côté, un gros problème de la répartition, c'est qu'il ne s'adapte
pas ou mal à une absence de croissance. Pour cela on augmente l'assiette
autant que l'on peut.

Tandis que dans la situation où le système par capitalisation est peu
employé, ce dernier recèle de substanciels potentiels de croissance, donc
c'est aujourd'hui très attractif (cf. le succès de toutes les formes
actuellement disponibles sur le marché).

Là où c'est moins clair pour moi, c'est ce qui se passera lorsque ces marges
de croissance seront épuisées, par exemple lorsque la plus grande part de la
population sera passée au système par capitalisation.


Antoine

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talon
Antoine Leca wrote:

Autrement, effectivement, sur longue période en France la pierre est le
placement qui marche le mieux.


Sur une longue période, comme tu dis, une bicoque prend de la valeur
*à condition d'être située au bon endroit*. Il y a plein de villages qui se
sont désertifiés, ça m'étonnerait que l'immobilier y ait beaucoup augmenté.
En outre au bout d'un certain temps, 30-50 ans, une turne nécessite des travaux
extrêmement importants, qui peuvent couter non loin du prix d'une maison
neuve. Donc il peut y avoir aussi cette dépréciation que les gens oublient
toujours de compter. Finalement l'immobilier est la richesse la plus facile à
taxer, retaxer et surtaxer. Au total je ne suis pas absolument certain
qu'on puisse tenir le raisonnement ci-dessus en toute généralité. Là
encore les gens riches peuvent y faire de bien meilleures affaires que les
pauvres. Un riche achètera systématiquement un bien "de qualité" dans un
endroit huppé, recherché, à l'abri des comportements "inciviques". Son
bien se dépréciera le moins en période de vaches maigres, et atteindra des
sommets en période faste. Là où le pauvre sera obligé d'acheter une
construction de mauvaise qualité dans un endroit pourri qui ne lui rapportera
pas un clou à long terme.

Les actions ont fait de nettes progrès ces
dernières années, mais auparavant elles ont essuyé de longues années
calamiteuses (les Trente Glorieuses particulièrement).


C'est ce qui s'appelle le déplacement de la plus value depuis les masses
laborieuses vers le capital, n'est-ce pas?




Antoine



--

Michel TALON

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stephane
On 2006-04-20, Michel Talon wrote:

La solution de ton problème c'est que pour faire tourner une petite boite de
maçonnerie ou de charpente, il n'y a pas besoin de sortir de HEC. Tandis
que la PME à la française bien sentie, dont le patron est un gros beauf qui
roule en 4x4 de luxe, entretient 2 ou 3 maîtresses et paye un appontement à l'année
pour son modeste canot, tout en voulant se frotter au beau monde de son coin,
ce n'est pas du tout pareil.


J'en ai connu un comme ca, ... un seul. Mais j'en ai connu tellement qui
triment comme des anes pour 1,500 Euros par mois avec tous les
inconvenients que si tu en subissais le 1/10, tu serais deja en greve de
la faim.

Es-tu donc deja si vieux pour estimer savoir mieux que ceux qui le
vivent ce qu'ils sont et font ? Quelle pretention.

--
http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries

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Antoine Leca
En news:44432f2b$0$21296$, cclt va escriure:
wrote:
T'inquiete pas, si l'Etat n'assurait pas ce role, d'autres s'en
chargerait, peut etre en moins bien, peut etre pas.


Gaffe, on va te faire le coup des anglais. Qui continuent à voter (ce
qu'ils doivent être cons tout de même) pour un gouvernement ayant
proné ce dispositif.

Le facteur, chez moi, se plante dans les plis mais alors du genre
grave. Non seulement les voisins font une deuxième tournée à cause
des erreurs, mais en plus, il parvient tout simplement à se tromper
de numéro de rue à une centaine près. Et il laisse le courrier dans
un coin !


Euh, je suis pas bien. Tu es en Angleterre, et là bas le service postal a
été privatisé dans la grande vague thatchérienne ? et le résultat est en
dessous de tout ? (j'en sais rien, je demande).

Ou tu es en France et tu as à déplorer une baisse (impressionante) de la
qualité du service ?


Que pouvons nous faire ? Rien !


Oui, cela c'est sûr, lorsqu'un service public se dégrade, on ne peut
généralement rien faire, sauf éventuellement en faire part par le biais d'un
bulletin de vote ou d'une missive bien sentie.

Et oui, lorsque tu payes cher (au travers des impôts) mais indirectement
pour le dit service, c'est *très* agaçant.

Notons quand même au passage que le fait que le dit service public soit
assurée par une entreprise "publique" ou "privée" ne change absolument rien
à l'affaire.
Pour en revenir à la poste et en se cantonnant aux discussions de coin de
bar, j'ai eu à recevoir un colis venant de l'étranger, distribué par une
multinationale américaine. Premier essai, coup de téléphone préalable pour
savoir où se trouvait le lieu de remise et se donner rendez-vous (m'a
favorablement impressionné)... mais personne n'est venu :-(. Retour au
dépôt. « Z'avions pas compris où c'était », nous a dit le dépot à notre
appel. Deuxième essai, pas de rendez-vous, mais le lendemain le dépôt nous
téléphone, après un quart d'heure de palabres ils s'avèrent qu'ils nous
cherchaient à 30 km de notre domicile (la densité est ici de 250 hab/km², on
est pas dans la Mancha). Pour la troisième essai, on a changé le lieu de
remise pour un domicile en ville avec numéros sur les portes et tout et
tout, et heureusement que nous avons de bonne relations avec la boutique qui
est trois rues plus loin...
À part cela, j'utilise professionnellement tous les jours ou presque les
services de cette multinationale et je les trouve généralement très
efficaces et très professionnels. Loi des 80/20.


Antoine


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sansflotusspam
Michel Talon wrote:

Antoine Leca wrote:

Autrement, effectivement, sur longue période en France la pierre est le
placement qui marche le mieux.


Sur une longue période, comme tu dis, une bicoque prend de la valeur
*à condition d'être située au bon endroit*. Il y a plein de villages qui
se sont désertifiés, ça m'étonnerait que l'immobilier y ait beaucoup
augmenté.


Observation exacte et vérifiable, mais :
l'effet inverse est aussi exact et vérifiable ! les villes qui s'étendent
vers le "rural" provoquent aussi la valorisation, même à des dizaines de KM
(on en arrive à mettre moins de temps pour parcourir 30 KM d'autoroute que
3 KM péri-urbains).
Les "situations" évoluent dans tous les sens, et irrégulièrement dans le
temps.


En outre au bout d'un certain temps, 30-50 ans, une turne
nécessite des travaux extrêmement importants, qui peuvent couter non loin
du prix d'une maison neuve.


peut'être, mais dans ce cas c'est vraiment une très vieille turne, restée
quasiment en l'état 1890 ...

Donc il peut y avoir aussi cette dépréciation
que les gens oublient toujours de compter.


Comme disait la Mère DENIS "Ah ben ça, c'est ben sûr !"


Finalement l'immobilier est la
richesse la plus facile à taxer, retaxer et surtaxer.


Oh que oui ! à tous les stades : droits de mutation (succession), impôts
fonciers, taxe d'habitation, ISF, impôts sur les plus-values, TVA sur tous
les travaux, j'en oublie c'est sûr

Au total je ne suis
pas absolument certain qu'on puisse tenir le raisonnement ci-dessus en
toute généralité.


là, c'est une évidence !

Là encore les gens riches peuvent y faire de bien
meilleures affaires que les pauvres. Un riche achètera systématiquement un
bien "de qualité" dans un endroit huppé, recherché, à l'abri des
comportements "inciviques". Son bien se dépréciera le moins en période de
vaches maigres, et atteindra des sommets en période faste. Là où le pauvre
sera obligé d'acheter une construction de mauvaise qualité dans un endroit
pourri qui ne lui rapportera pas un clou à long terme.


Désolé Michel de ne pas être d'accord,

les "gens riches" comme tu dis (au fait, la richesse, pour toi, ça commence
où ?), ne sont pas forcément plus malins ni mieux informés que "les
pauvres" qui ne sont pas forcément ignorants et imbéciles.
je peux de citer quantité de "gens riches" qui se sont laissés bercés par
des achats "sans risque" dans des endroits huppés, recherchés, etc, en
achetant à des appartements "haut standing" à 20 000 F le M2 (en 1998,
1999, 2000) qu'ils ont péniblement revendus 10 000 F le M2 quand il a
fallu ...
et en même temps, de "pauvres" petits épargnants qui ont acheté à 5 000 F le
M2 de vieux appartements dans des quartiers "dépassés", "populaires", et
qui les revendent aujourd'hui à .... 1 500 ¤ le M2 ...


Les actions ont fait de nettes progrès ces
dernières années, mais auparavant elles ont essuyé de longues années
calamiteuses (les Trente Glorieuses particulièrement).



pas pour tout le monde, heureusement !
peu importe la période, il est toujours possible de faire progresser ses
investissements en bourse à condition de respecter les lois élémentaires de
ce marché.
il est possible de faire de temps à autre un "coup", mais c'est très rare et
plutôt l'exception ; l'investissement en bourse est forcément à moyen et
long terme, ça se travaille tous les jours, et ça demande essentiellement
du bon sens.


C'est ce qui s'appelle le déplacement de la plus value depuis les masses
laborieuses vers le capital, n'est-ce pas?

Antoine,

tu viens de donner une excellente définition du .... socialisme !

mais oui :
remplaces dans l'équation les termes équivalents, "masses laborieuses" par
"épargnants" et "capital" par "état" ...

Antoine






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talon
wrote:

Es-tu donc deja si vieux pour estimer savoir mieux que ceux qui le
vivent ce qu'ils sont et font ? Quelle pretention.



Tu veux que je t'envoie une photo du port de Capbreton? Je dois en avoir une
sur mon PC. Il est bourré jusqu'à la gueule de bateaux qui appartiennent à
tous les patrons de PME du coin. Un seul? je suis trop vieux en effet pour
entendre des conneries comme ça.


--

Michel TALON

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Antoine Leca
En news:,
Emmanuel Florac va escriure:

T'inquiete pas, si l'Etat n'assurait pas ce role, d'autres s'en
chargerait, peut etre en moins bien, peut etre pas.


Ce débat a déjà eu lieu : il y a quelques siècles en arrière, les
états ont monté des services postaux parce que les services privés ne
fonctionnaient pas correctement.


Euh, dans ce cas précis, es-tu *sûr* ?

Il me semble avoir lu que plusieurs familles, au hasard les Medici et les
Rothshild, ont bâtis des empires indépendants des états justement sur
l'efficacité de leurs postes.

Par ailleurs, je vois très bien l'intérêt d'un état, au moment de l'apogée
de l'absolutisme, de vouloir contrôler le monopole de la conversation écrite
à distance.


Par contre, j'ai du mal à imaginer un entrepreneur privé qui pour les beaux
yeux de je-ne-sais-qui, mette en place un service de poste universelle (et
oui, je connais l'histoire d'A. Bell). Si ce rôle a été dévolu aux états,
c'est aussi parce que cette universalité est justement ce qui est attendu
d'eux.


Antoine


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Antoine Leca
En news:, Michel Billaud va escriure:
Certes on peut toujours trouver un thésard de lettres anciennes
qui passe la serpillère pour le 20 heures de TF1,


Les intermittents du spectacle, encore et toujours ?


Antoine