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Flexibilité

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talon
Un article fort intéressant, et qui défend des positions hétérodoxes
par rapport à la "pensée unique" qui règne au Monde (du coup il faut vraîment
le chercher pour le trouver ...):

http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3234,55-759022,0.html

Par exemple:
"
Vouloir flexibiliser en période de croissance molle tout en diminuant les
allocations-chômage, les déficits budgétaires et les prélèvements obligatoires
conduirait à un affaiblissement de la demande intérieure, qui aboutirait à une
baisse des anticipations de profit des entreprises sur lesquelles elles se
basent pour conduire leurs projets d'investissement. L'activité se
ralentirait, l'emploi avec, et le chômage augmenterait.
"


--

Michel TALON

10 réponses

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sansflotusspam
Antoine Leca wrote:

C'est vrai que pour les investissements, c'est moins facile que les impôts
où il « suffit » d'embaucher un bon conseiller fiscal (un ex-agent des
impôts reconverti). De plus, il y a toujours cette parcelle de risque, de
chance (que les « gens riches » vont éluder en investissant dans plusieurs
biens, en diversifiant leurs placements).


nous sommes bien d'accord, diversifier ses placements c'est du bon sens
élémentaire. il y a de bonnes règles pour ça (good practices, comme
diraient d'aucuns "cuistres" ..... ), qui sont exposées et expliquées dans
quantité de bouquins. et il est plus facile de diversifier une grosse
galette qu'un petit pain.

d'autre part, les "bons" conseils en gestion de patrimoine ont toujours
existé ; mais il est vrai aussi que trouver le "bon" s'est toujours fait
plus par le bouche à oreille que par les "institutionnels"


que "les pauvres" qui ne sont pas forcément ignorants et imbéciles.
Qui plus est, les pauvres aussi peuvent être chanceux. Auquel cas ils

seront moins pauvres, voire plus pauvres du tout.

Et si on arrêtait de martyriser les portes ouvertes ?


mais nous ne faisons tous que cela, sauf que toutes les portes n'accèdent
pas aux mêmes pièces


je peux de citer quantité de "gens riches" qui se sont laissés bercés
par des achats "sans risque" dans des endroits huppés, recherchés,
etc, en achetant à des appartements "haut standing" à 20 000 F le M2
(en 1998, 1999, 2000) qu'ils ont péniblement revendus 10 000 F le M2
quand il a fallu ...


Heu, là tu n'es plus vraiment dans le placement à long terme, si ?


c'est bien la difficulté du genre ; en principe, l'achat d'un bien immeuble
c'est par nature du long terme. mais il y a les circonstances de la vie,
mutation professionnelle, bouleversement de la cellule familiale,
opportunité imprévue, etc, et là on se retrouve dans le très court terme



À part cela, une décote de 50 % depuis 1998 (je ne sais pas quand ils ont
vendu), je ne suis pas de près le marché immobilier français (et je ne
sais pas non plus le lieu), mais cela ne me paraît pas refléter la
tendance générale... du tout, pour tout dire.


évidemment, le phénomène que je cite (pour l'approcher professionnellement
de très près) était au rebours de la tendance générale.
il a résulté de la combinaison d'éléments très locaux :

- la puissance publique :
soit la Ville de Montpellier et son bras armé la Société d'Équipement de la
Région de Montpellier, société d'économie mixte dont le président n'est
autre que le Maire de Mntp, devenu Président de l'Agglomération et
Président du Conseil Régional (Septiman I° pour les intimes),
qui verrouille par prescriptions d'urbanisme et préemption systématique
l'offre de terrains,

- toujours la puissance publique qui attire par tous les moyens de nouveaux
habitants à pouvoir d'achat élevé, issus principalement de la région
parisienne,

- après avoir bien verrouillé, la SERM fait exploser le prix du foncier, ce
qui lui est d'autant plus facile qu'elle est quasiment le seul vendeur,
du moins le seul qui peut garantir la délivrance de permis de construire,

- les rares terrains libérés, uniquement dans des endroits "bien choisis",
ne sont vendus (aux "nouveaux prix") qu'à un très petit nombre de
promoteurs , avec des cahiers des charges particulièrement "affûtés"
(dans la grande distribution, on appelle ça "marges arrières")

- ces belles résidences (collectif et habitat intermédaire "haut de gamme")
sont proposées PAR LES BANQUES, avec encouragements appuyés de la puissance
publique, principalement aux nouveaux arrivants, dont la plus part viennent
de vendre (ou sont en cours de vente) des biens comparables mais aux prix
parisiens des "beaux quartiers" (comme dirait Michel),

- et bien sûr, puisque "Mntp la glorieuse" affirme que c'est l'avenir
garanti, que les banques financent à fond, de nombreux propriétaires locaux
vendent (avec de jolies plus-values, quand même) des biens plus anciens
devenus "moins bien situés" et réinvestissent dans ces magnifiques
opportunités, mais, en gros, au double des prix "normaux" d'il y avait deux
ans

- le vieux bon sens paysan voit bien que c'est une machine infernale, sauf à
conserver ces biens au moins vingt ans,


Plutôt que « bercés », n'auraient-ils pas plutôt été « bernés » ?


"bernés", bien sûr, mais de leur plein gré ! de nombreux professionnels et
observateurs ont fortement déconseillé (à l'époque) d'acheter à plus 15 000
F le M2, et surtout pas à 22 000 et même 26 000 F.M2.
"les arbres ne montent pas au ciel" avons nous dit,
mais quand les banques, les politiques, la "volaille qui fait l'opinion"
ressassent le même discours, les esprits clairs et de bon sens sont pris
pour des Diogène dans leurs tonneaux ...
rappelons que "ce n'était pas cher" au regard des prix parisiens





Antoine Leca wrote:

Les actions ont fait de nettes progrès ces
dernières années, mais auparavant elles ont essuyé de longues années
calamiteuses (les Trente Glorieuses particulièrement).



pas pour tout le monde, heureusement !
peu importe la période, il est toujours possible de faire progresser
ses investissements en bourse à condition de respecter les lois
élémentaires de ce marché.


Oui. Mon grand père m'a appris cela, et la crise de 1929 est très loin
maintenant.
Mais j'ai aussi constaté que lui avait pas mal de mal avant 1984, mais que
ceux qui sont venus ensuite eurent beaucoup plus de facilité.


on peut compléter ta juste observation par une autre, visant les banques :
jusqu'à très récemment (1995-2000, en gros), 95% des portefeuilles étaient
gérés par les banques de dépôt au moyen de "contrats de gestion de titres",
selon le principe "nous sommes des professionnels, nous sommes au courant,
confiez nous votre portefeuille, nous vous versons des intérêts garantis et
nous occupons de tout".
c'est exactement la définition donnée par Woody Allen :
"un conseil financier est quelqu'un qui vous aide à gérer vos économies
jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus".
grâce aux clauses subtiles des "contrats de gestion de portefeuille" et à la
belle solidarité confraternelle, les banques, non seulement ont géré les
portefeuilles "abandonnés" entre leurs mains en fonction de leurs intérêts
à elles, mais ont joyeusement empoché les plus-values et fait raquer les
moins-values à leurs fidèles clients.

je suis persuadé (opinion personnelle) que l'investissement dans les
entreprises cotées est devenu beaucoup plus clair et plus sain depuis que
les petits épargnants sont beaucoup plus nombreux (environ 2 000 000 en
1980, 8 000 000 en 2004), qu'ils gèrent eux-mêmes leur portefeuille, que du
coup les entreprises cotées ont accordé beaucoup plus d'importance à leurs
petits actionnaires (cf Air Liquide, par exemple, qui est exemplaire dans
l'attention, l'écoute, l'information, la participation effective aux
décisions, de ses petits actionnaires et de son personnel).




Est-ce dû *seulement* aux outils informatiques et autres (comme la
désintermédiation) ?


non, je ne pense pas ; évidemment, un portefeuille est plus facile à
"administrer" avec une bécane et des connexions électroniques,
mais :
- l'information n'a pas vraiment changé, tous les cours et les documents
sociaux ont toujours été publiés dans la presse,
-la "gestion" (les achats, les ventes, les arbitrages) est l'oeuvre du
cerveau, pas de la machine



Michel Talon wrote:

C'est ce qui s'appelle le déplacement de la plus value depuis les
masses laborieuses vers le capital, n'est-ce pas?

Antoine,



Rendons à César... J'ai remis les auteurs juste devant les citations. Tu
maintiens l'attribution ?


tu viens de donner une excellente définition du .... socialisme !

mais oui :
remplaces dans l'équation les termes équivalents, "masses
laborieuses" par "épargnants" et "capital" par "état" ...


??? 8~¿


c'était juste pour le fun

Antoine





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talon
wrote:
On 2006-04-21, Michel Talon wrote:

Oui, ça s'appelle des élus, ne t'en déplaise, et donc ce qu'ils font, c'est
avec le consentement de la majorité de la population.


Ou t'as vu que c'etait avec le consentement de la majorite de la
population ?


C'est ça, les élus sont élus par 1% de la population, les fonctionnaires sont
des vampires qui sucent le sang des masses laborieuses, et les chefs
d'entreprisent gagnent péniblement 1500 euros par mois. Quand tu auras fini de
déblatérer toutes ces conneries, peut être on pourra commencer à discuter
sérieusement. Pour le moment ta seule philosophie, c'est tout pour moi, rien
pour les autres.


--

Michel TALON


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JKB
Le 21-04-2006, à propos de
Re: Flexibilité,
Michel Talon écrivait dans fr.comp.os.linux.debats :
wrote:
On 2006-04-21, Michel Talon wrote:

Oui, ça s'appelle des élus, ne t'en déplaise, et donc ce qu'ils font, c'est
avec le consentement de la majorité de la population.


Ou t'as vu que c'etait avec le consentement de la majorite de la
population ?


C'est ça, les élus sont élus par 1% de la population,


Je vais te donner un exemple qui va te plaire... Crois-tu
sincèrement que Chirac a été soutenu en 2002 par 82% de la
population ? (au passage voir sous mes fenêtre défiler la LCR avec
le facteur en tête scandant "non au fascisme" est un truc qui me
fait encore rigoler...).

les fonctionnaires sont
des vampires qui sucent le sang des masses laborieuses,


Certains, oui... Il suffit de regarder le fonctionnement de près de
certaines administrations.

et les chefs
d'entreprisent gagnent péniblement 1500 euros par mois.


Je serai assez curieux de voir des statistiques réelles des
rémunérations des patrons français histoire de m'amuser un peu.
J'ai une vague idée des résultats et je pense que tu serais surpris.

Quand tu auras fini de
déblatérer toutes ces conneries, peut être on pourra commencer à discuter
sérieusement. Pour le moment ta seule philosophie, c'est tout pour moi, rien
pour les autres.


Et on peu savoir quelle est la tienne en dehors de "les patrons sont
tous des fraudeurs nantis" ?

JKB



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talon
sansflotusspam wrote:

- la puissance publique :
soit la Ville de Montpellier et son bras armé la Société d'Équipement de la
Région de Montpellier, société d'économie mixte dont le président n'est
autre que le Maire de Mntp, devenu Président de l'Agglomération et
Président du Conseil Régional (Septiman I° pour les intimes),
qui verrouille par prescriptions d'urbanisme et préemption systématique
l'offre de terrains,



Là encore Georges Frêche a été régulièrement réélu depuis trés longtemps, donc
ce qu'il fait rencontre l'assentiment de la population. Montpellier était la
ville la plus endormie du monde, alors qu'elle fait preuve maintenant d'un
fort dynamisme. Pour obtenir ce résultat il a utilisé des méthodes discutables
peut être, en tout cas des moyens de contrainte pour obliger les gens à bouger
et ça a marché. C'est pas que je le trouve sympathique, loin de là, mais bon,
c'est un professeur d'économie et il a réussi.


--

Michel TALON

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stephane
On 2006-04-21, Michel Talon wrote:

C'est ça, les élus sont élus par 1% de la population, les fonctionnaires sont


Ben oui, c'est pas tres complique a comprendre, mais faut user un peu
les neurones.

des vampires qui sucent le sang des masses laborieuses, et les chefs


Et d'autres fonctionnaires aussi, il y a quelques fonctionnaires qui
bossent vraiment dur, mais ceux sont paradoxalement peu payes (facteurs,
infirmieres ...).

d'entreprisent gagnent péniblement 1500 euros par mois. Quand tu auras fini de


Un chef d'entreprise de PME aujourd'hui, en effet, ca tourne de 1,500 a
3,000 Euro, c'est a dire rien d'exceptionnel. Il y a quelques genies qui
font plus, mais qui feraient plus n'importe ou, n'importe comment, ca
n'a rien de tres commun.

déblatérer toutes ces conneries, peut être on pourra commencer à discuter
sérieusement. Pour le moment ta seule philosophie, c'est tout pour moi, rien
pour les autres.


Ah ? tu me diras ou j'ai dit ca. Aujourd'hui, je vis a Singapour parce
que justement c'est un pays qui mene une vraie politique sociale, qui
loge ses habitants avant de faire des grands stades, qui preferent les
laisser travailler plutot que de les payer a rien faire, ou personne ne
creve de faim et ou il y a une place pour tout le monde.

Ca me parait important que mes impots soient utilises a bon escient, ce
qui visiblement n'est pas ton cas.

Malgre ce que tu crois, tu sais, il y a des gens qui crevent de faim en
France et chaque Euro qu'on te donne en tant que fonctionnaire qui ne
leur apporte rien, c'est un Euro qu'on leur vole.

--
http://www.unices.org Photos, humour et autres blogueries

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Michel Billaud
JKB writes:

Cela ne change rien à mon discours. Pourquoi ne pas avoir dans un
village trois heures le matin (toujours les mêmes) et dans un autre,
le bureau ouvert trois heures l'après-midi (toujours les mêmes
horaires), plutôt que des horaires d'ouverture complètement baroques
et dépendant du jour comme par chez moi ?


Ca serait une bonne idéee de pâyer un coup à boire au chef, et de lui
poser la question.

Ce n'est pas ce que j'ai dit. Pour caricaturer un peu, j'irais même
jusqu'au numerus clausus dans certaines matières parce qu'on sait
dès le niveai bac+2 que certains débouchés sont complètement
bouchés.


Y a du pour et du contre. Je suis plutot contre. Je trouve que c'est
une bonne idée que tout citoyen puisse aller profiter des
connaissances que l'université a pour vocation de développer par la
recherche et diffuser par l'enseignement, même si ce n'est pas dans le
but d'en faire un métier, et donc indépendamment de la notion de
débouché professionnel. Il y a quand même d'autres trucs plus
importants que de se rendre employable, dans la vie.

Après, s'embarquer dans une filière qui ne mène sur aucun boulot,
c'est un choix dont il faut assumer la responsabilité. En ressortir 7
ou 8 ans plus tard en pleurnichant qu'avec une thèse de sociologie des
mollusques on trouve pas de boulot, c'est puéril. Ou alors c'est qu'on
s'est pas renseigné avant, et là c'est vraiment très con.

Effectivement, le jour où je trouve une assistante de direction
capable d'écrire une lettre sans la truffer de phôtes
d'haurtograffe, je l'engage tout de suite.


Sans parler de calculer les pourcentages :-)

Maintenant, il ne faut
pas se voiler la face non plus : que faire de tous ceux qui sortent
d'une université d'histoire pour reprendre l'exemple ?


et pourquoi faudrait-il en faire quelque chose ? Quelqu'un les y a
obligé à y entrer et à y rester, sachant pertinemment que ça ne leur
donnerait pas de boulot ? Quelqu'un les a empêchés d'aller s'inscrire
ailleurs ?

MB

--
Michel BILLAUD
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)

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Michel Billaud
"" writes:

On 2006-04-20, Michel Talon wrote:

Tu veux que je t'envoie une photo du port de Capbreton? Je dois en avoir une
sur mon PC. Il est bourré jusqu'à la gueule de bateaux qui appartiennent à
tous les patrons de PME du coin. Un seul? je suis trop vieux en effet pour
entendre des conneries comme ça.


D'abord t'en sais rien, t'as pas les actes de propriete.



En effet, il arrive que le proprietaire soit la boite, sous pretexte que ça permet
de distraire les clients.

MB

--
Michel BILLAUD
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)


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Antoine Leca
En news:44489d04$0$5224$, sansflotusspam va escriure:
Antoine Leca wrote:
je peux de citer quantité de "gens riches" qui se sont laissés
bercés par des achats "sans risque" dans des endroits huppés,
recherchés,
etc, en achetant à des appartements "haut standing" à 20 000 F le M2
(en 1998, 1999, 2000) qu'ils ont péniblement revendus 10 000 F le M2
quand il a fallu ...


Heu, là tu n'es plus vraiment dans le placement à long terme, si ?


c'est bien la difficulté du genre ; en principe, l'achat d'un bien
immeuble c'est par nature du long terme. mais il y a les
circonstances de la vie, mutation professionnelle, bouleversement de
la cellule familiale, opportunité imprévue, etc, et là on se retrouve
dans le très court terme


Pas d'accord. Si tu places pour le long terme, tu ne peux PAS prendre en
considération une sortie imprévue à court terme dans le rendement de ton
placement.

Par exemple, si tu regardes les placements financiers purs, pour empêcher
les spéculateurs de profiter des avantages proposées pour les dispositifs de
retraite pasr capitalisation, il y a des règles de remboursement des
réductions d'impôts de tout poil si le placement n'est pas conservé x années
(je ne rentre pas dans les détails). Maintenant, si en comparant des
placements à long terme, quelqu'un vient me dire que le financier ce n'est
pas valable parce que c'est taxé à 47 % (cas d'une sortie à moins de deux
ans), je vais penser que l'on se moque de moi.


<15.000 voire 22.000 ou 26.000 F/m²>
rappelons que "ce n'était pas cher" au regard des prix parisiens


? Tu parles de Paris VIIe (et alentours), ou alors je suis tombé du lit ? En
première ceinture ouest (là où il y a des programmes), il y avait à l'époque
une barrière psychologique _forte_ à 20.000 F/m². Seul Neuilly ou le centre
de Paris passait facilement au-dessus.
Alors tes prix montpelliérains sont effectivement « pas chers » en regard
des prix de Neuilly ou du centre de Paris (mais là du coup j'ai du mal à
croire au transfert), ou sinon ils sont... du même ordre de grandeur.


je suis persuadé (opinion personnelle) que l'investissement dans les
entreprises cotées est devenu beaucoup plus clair et plus sain depuis
que les petits épargnants sont beaucoup plus nombreux (environ 2 000
000 en 1980, 8 000 000 en 2004),


Euh... ce phénomène est exactement la conséquence de la «
désintermédiation » (le fait de ne plus être obligé de passer par la
corporation des agents de change, en simplifiant).


Antoine



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sansflotusspam
Michel Talon wrote:

sansflotusspam wrote:

- la puissance publique :
soit la Ville de Montpellier et son bras armé la Société d'Équipement de
la Région de Montpellier, société d'économie mixte dont le président
n'est autre que le Maire de Mntp, devenu Président de l'Agglomération et
Président du Conseil Régional (Septiman I° pour les intimes),
qui verrouille par prescriptions d'urbanisme et préemption systématique
l'offre de terrains,



Là encore Georges Frêche a été régulièrement réélu depuis trés longtemps,
donc ce qu'il fait rencontre l'assentiment de la population. Montpellier
était la ville la plus endormie du monde, alors qu'elle fait preuve
maintenant d'un fort dynamisme. Pour obtenir ce résultat il a utilisé des
méthodes discutables peut être, en tout cas des moyens de contrainte pour
obliger les gens à bouger et ça a marché. C'est pas que je le trouve
sympathique, loin de là, mais bon, c'est un professeur d'économie et il a
réussi.




Cher Michel,

étant très directement impliqué, à commencer par les impôts locaux que je
raque tous les ans, j'ai quelques bonnes raisons de ne pas partager ton
impression.

Septiman n'a vraiment réussi (positivement) que dans deux domaines : la
communication, ton impression sincère en est une belle preuve, et dans un
autre domaine que je garde pour la fin.

Déjà, GF est professeur (très brillant) d'histoire du droit, pas d'économie,
il suffit de l'écouter pour en être convaincu.

Ensuite, Mntp n'était pas la ville la plus endormie du monde avant son
avènement, au contraire ; GF s'est très largement paré des plumes du paon.
L'essentiel de "son oeuvre" était déjà programmé et bien commencé par
François Delmas, son remarquable prédécesseur jusqu'en 1978, au passage :
la ZAC St-Michel-Palladium, le Polygone, la rénovation du centre ancien, la
piétonisation, la ville nouvelle à la Paillade, les zones industrielles et
commerciales de Lattes, Pérols, Fréjorgues, St-Jean de Védas, Castelnau,
Vendargues, les voies rapides de la Chamberte, des Moulins, des Prés
d'Arènes, et même la Mairie nouvelle dont il est si fier, bref, l'essentiel
de ce que Septiman s'attribue.

Frâche et Delmas, c'est Miterrand inaugurant et s'attribuant le TGV et la
retraite à 60 ans de Giscard !

Même son grand oeuvre, Antigone, n'est pas de lui : le Taller d'Architectura
de Ricardo Boffill était consulté AVANT l'élection de Frêche pour étudier
et proposer des projets. OK, c'est Frêche qui a choisi le projet définitif
et qui l'a fait réaliser, mais ce n'est pas lui qui en a eu l'idée ni
l'initiative.

D'ailleurs, à propos de Frêche le Grand Bâtisseur, on parle toujours de ses
pyramides, mais rarement de ce qu'il a fait détruire ou fait dépérir par
chantage fiscal et urbanisme ! et là le bilan est lourd !

Quand aux élections de Frêche, il faut connaître ses méthodes :
1) on fait payer le maximum à ceux qui ne votent pas pour lui, et qui
finissent par s'en aller

2) on dispense d'impôt et on couvre de gratifications directes et indirectes
ceux qui votent pour lui (La Paillade et le Petit Bard, ça rapporte combien
en impôt foncier et taxes d'habitation ? presque rien, c'est l'Aiguelongue
qui paye)

3) on fait bien comprendre aux heureux bénéficiaires que s'ils votent contre
lui, ils vont perdre les gratifications et payer les impôts

4) je peux te parler en connaissance de cause des "réseaux" Frêche, de ses
"amis très proches" et pas vraiment désintéressés de (l'ancienne) Chambre
de Commerce et surtout de (l'ancien) Tribunal de Commerce, de tout ce petit
monde où l'on retrouve, comme par hasard, les mêmes entrepreneurs, avocats,
banquiers, "gens d'influence", tous membres des mêmes clubs, loges,
associations ...

5) On peut aussi parler des grenouillages des frêchistes avec les
communautés culturelles et religieuses ... les français harkis "comme il
faut" et les "sous-hommes", tu n'as pas entendu parler ?

Tu appelles ça comment toi ? moi, j'appelle ça du populisme, en étant
gentil, et de la démagogie fascisante en étant réaliste.

Connais-tu les méthodes de pouvoir de Septiman ? c'est simple, avec lui, on
est soit des larbins serviles, soit des ennemis, ya pas d'autre position.
Veux-tu de beaux exemples du vocabulaire de Frêche, à l'égard de ses "amis"
autant qu'à celui de ses ennemis ? L'injure, la diffamation, le mépris, la
menace, tout y passe !

Sais-tu que Frêche est LE SEUL Président d'Agglomération de France qui ait
imposé la majorité absolue de Mntp toute seule, contre toutes les autres
communes de l'agglo ?

Sais-tu que l'agglo de Mntp est tellement attirante qu'elle détient le
record absolu des recours et procédures contre elle ? à commencer par les
communes que Frêche a voulu intégrer de force, et qui se sont révoltées
avec succès, et celles qui ont réussi l'exploit d'en sortir.


Quant au résultat, comme tu dis, il a réussi :
Montpellier et l'ancien District ont perdu la moitié des emplois industriels
créés sous Delmas (à commencer par IBM, qui a délocalisé à Barcelone,
Toulouse et Valencia), et les Laboratoires CHAUVIN,
les trois-quarts des entreprises de production et de construction, tuées par
la fiscalité et le terrorisme administratif,
la moitié de son commerce indépendant (qui n'a pas les capacités de
Carrefour, Auchan, Ikea, etc, en matière de, comment dire, "moyens de
négociation" avec Septiman et sa SERM,
la quasi totalité des entreprises vinicoles et agricoles.

Ce qui ne l'empêche pas d'engager les dépenses les plus pharaoniques depuis
Angoulême il y a 25 ans, la folie du tramway, par exemple, payé par les
communes de l'agglo qui ne seront jamais desservies (elles votent mal),
le délirant Odysséum, heureusement légèrement modéré grâce à la Chambre de
Commerce et au Tribunal Administratif,
feue l'Avenue de la Mer, mais qui laisse de beaux restes et un abysse de
dettes, etc, etc !

Il a réussi ? oui, dans des domaines peu reluisants :

le record de France de la délinquance de voie publique, passées 22 heures
Mntp est un coupe gorge, le record de France des vols et cambriolages, le
record de France de toutes les drogues,

L'Hérault, grâce au poids de Mntp, est le département qui a le record de
France du chômage et du RMI.

Et nous devrions applaudir des quatre mains ?
si tu vivais sous le règne de Septiman, tu ne me trouverais pas
excessif ....


Avatar
sansflotusspam
Antoine Leca wrote:

En news:44489d04$0$5224$, sansflotusspam va escriure:
Antoine Leca wrote:
je peux de citer quantité de "gens riches" qui se sont laissés
bercés par des achats "sans risque" dans des endroits huppés,
recherchés,
etc, en achetant à des appartements "haut standing" à 20 000 F le M2
(en 1998, 1999, 2000) qu'ils ont péniblement revendus 10 000 F le M2
quand il a fallu ...


Heu, là tu n'es plus vraiment dans le placement à long terme, si ?


c'est bien la difficulté du genre ; en principe, l'achat d'un bien
immeuble c'est par nature du long terme. mais il y a les
circonstances de la vie, mutation professionnelle, bouleversement de
la cellule familiale, opportunité imprévue, etc, et là on se retrouve
dans le très court terme


Pas d'accord. Si tu places pour le long terme, tu ne peux PAS prendre en
considération une sortie imprévue à court terme dans le rendement de ton
placement.


mais exactement, nous sommes parfaitement d'accord



Par exemple, si tu regardes les placements financiers purs, pour empêcher
les spéculateurs de profiter des avantages proposées pour les dispositifs
de retraite pasr capitalisation, il y a des règles de remboursement des
réductions d'impôts de tout poil si le placement n'est pas conservé x
années (je ne rentre pas dans les détails). Maintenant, si en comparant
des placements à long terme, quelqu'un vient me dire que le financier ce
n'est pas valable parce que c'est taxé à 47 % (cas d'une sortie à moins de
deux ans), je vais penser que l'on se moque de moi.


<15.000 voire 22.000 ou 26.000 F/m²>
rappelons que "ce n'était pas cher" au regard des prix parisiens


? Tu parles de Paris VIIe (et alentours), ou alors je suis tombé du lit ?
En première ceinture ouest (là où il y a des programmes), il y avait à
l'époque une barrière psychologique _forte_ à 20.000 F/m². Seul Neuilly ou
le centre de Paris passait facilement au-dessus.


oui, exactement, on ajoute aussi Versailles et qques autres jolis patelins.
les "arrivants" dont je parle ont vendu des appartements Bld Raspail,
St-Germain, quartier du Marais, etc


Alors tes prix montpelliérains sont effectivement « pas chers » en regard
des prix de Neuilly ou du centre de Paris (mais là du coup j'ai du mal à
croire au transfert), ou sinon ils sont... du même ordre de grandeur.


entre 1990 et 2000, le différentiel de prix était considérable dans des
catégories de biens assez comparables par leur nature ; la vente d'une
villa à Ozoir la Ferrière couvrait largement le prix d'une villa
équivalente à St-Clément de Rivière (l'équivalent "standing") plus
l'appartement de loisir à la Grande-Motte.


je suis persuadé (opinion personnelle) que l'investissement dans les
entreprises cotées est devenu beaucoup plus clair et plus sain depuis
que les petits épargnants sont beaucoup plus nombreux (environ 2 000
000 en 1980, 8 000 000 en 2004),


Euh... ce phénomène est exactement la conséquence de la «
désintermédiation » (le fait de ne plus être obligé de passer par la
corporation des agents de change, en simplifiant).


nous sommes d'accord sur le fonds, mais j'attribue plus de poids au rôle des
banques qu'à celui des agents de change, si tu veux bien


Antoine